J'ai testé le GIMP en 16 bits ! (et DARKTABLE en 32 bits)

Tout le monde connaît la vieille blague du barbier « Demain, on rase gratis. »

Dans le domaine du logiciel libre, la variante de la blague précédente, c'était « Demain, le GIMP pourra manipuler vos images sur 16 bits par canal ».

Eh bien, la vieille blague ne fait plus rire, car cela fait déjà un certain temps que les versions de développement du GIMP travaillent sur 16 bits par canal, et même 32 bits par canal si vous croyez que cela est important pour vous.

J'ai donc pris mon courage à deux mains et je me suis recompilé la version de développement « instable » du GIMP 2.9.4 (sous linux, bien entendu) disponible sous forme de code source ici :
https://download.gimp.org/mirror/pub/gimp/v2.9/

et moyennant quelques précautions pour compiler et installer cette version instable dans son coin sans qu'elle ne vienne polluer la version stable de ma distribution linux (GIMP 2.8.20 à ce jour), tout s'est passé comme un charme.
Je transmettrai bien évidemment avec un plaisir gourmand les détails de la procédure de compilation et d'installation à ceux qui sont intéressés.

J'ai pu charger des scans TIFF 16 bits qu'un ami nancéien du forum (que je salue bien bas au passage) m'avait obligeamment fait il y a quelques années, et ô miracle, le GIMP ne les tronque plus brutalement en 8 bits par canal, il reconnaît le profil embarqué (c'était déjà le cas avec le GIMP 2.8), me propose même de re-travailler l'image en 32 bits par canal, etc ...

Au moment où certains expriment leurs craintes avec l'évolution de certains logiciels commerciaux bien connus, c'est le moment de refaire un peu de propagande :

« C'est le moment du monter au GIMP et à DARKTABLE »

le GIMP est ici : (le GIMP tourne naturellement sous LINUX, mais aussi sous divers autres systèmes d'exploitation commerciaux)
https://www.gimp.org/
https://www.gimp.org/downloads/

DARKTABLE est ici : (pour l'instant, DARKTABLE ne connaît que GNU-LINUX, UNIX et MAC qui cache un coeur UNIX sous son allure de pomme à demi croquée)
https://www.darktable.org/
http://www.darktable.org/install/
DARKTABLE travaille en 32 bits par canal.

E.B.



Modifié 3 fois. Dernière modification le 06/03/17 10:53 par Emmanuel Bigler (modérateur).

Hello
c'est effectivement une bonne nouvelle.
J.Ph.

Bonjour
Intéressant, j'ai eu la flemme de me lancer dans la compil' ;-)
mais du coup je veux bien la procédure, pour Windows 64 bits SVP !
Je ne connaissais pas Darktable, merci. C'est bien ? Par rapport à Rawtherapee par exemple.
Je vois un .dmg dispo, ça veut dire que je peux l'installer sur mon Mac sans avoir besoin de compiler ?

mais du coup je veux bien la procédure, pour Windows 64 bits SVP !

Désolé, je n'ai jamais compilé de gros logiciel libre en dehors de linux, je ne peux être d'aucune utilité !
Voir votre administrateur système ;-)

Quant à DARKTABLE, j'avais essayé il y a 2 ans de le faire tourner avec une machine 32 bits ancienne, mais c'était inutilisable, alors qu'avec la même machine le GIMP tourne et permet de faire de petites retouches.
Avec une machine moderne 64 bits, du coup DARKTABLE tourne sans problème.
Je ne peux guère commenter à propos de DARKTABLE parce que je n'utilise aucun fichier RAW (avec les rares appareils numériques donc je me sers, je ne sors que du JPEG), mais pour corriger des dominantes de couleur sur des scans, je trouve que l'interface de commande de DARKTABLE est plus intuitive, j'ai l'impression d'y arriver plus facilement qu'avec le GIMP ; « il faut les deux » et deux fois gratos = gratos.

Il faut un certain temps avec DARKTABLE pour s'habituer au fait qu'il n'y a pas de touche 'save file' : le fichier xml qui contient toutes les modifications nécessaires pour calculer l'image modifiée à partir de l'image d'origine est sauvegardé instantantément et en permanence (j'en connais qui vont dire que ça existe depuis longtemps avec un autre logiciel commercial bien connu, mais je ne connais que DARKTABLE sous linux, donc là aussi je ne peux pas commenter ;-)).
L'avantage dans cette approche est qu'on ne touche jamais au fichier d'origine, et que s'il y a un plantage machine, on ne perd pas le boulot qu'on a fait.

E.B.

Bonjour,
j'utilise Darktable (sous Linux) depuis assez longtemps, et depuis plusieurs mois en version dite instable mais qui ne l'est pas ! De même pour Gimp, version actuelle 2.9.5. Les deux logiciels s'installent automatiquement sous Linux en modifiant la liste des dépôts (mais on n'a plus les versions stables). On trouve beaucoup de renseignements sur le site NikonPassion. Satisfait du résultat j'ai abandonné l'abonnement Adobe CC.
Darktable est d'abord un logiciel de traitement des fichiers raw, mais pas uniquement comme le montre l'exemple d'Emmanuel. Il offre la possibilité de traitements localisés précis, avec une philosophie qui fait penser aux calques. Il peut exporter des fichiers Tiff 32 bits d'où l'intérêt de Gimp en 32 bits.
Pour les utilisateurs de W10 : il est possible, mais pas encore facile, de faire tourner la version Linux de Darktable dans W10. En effet Microsoft a inclus dans W10 la possibilité d'utiliser des binaires Linux. C'était encore un peu bidouille lorsque je l'ai testé mais ça doit avoir progressé, je n'ai pas suivi n'étant pas intéressé.

Merci à Christian Ille pour son retour d'expérience !

Je n'avais pas pensé à faire tourner un binaire linux sous windauze, on vit une époque formidable !
Je ne connaissais que l'inverse, faire tourner une binaire windauze sous linux.

DARKTABLE a vraiment l'air très bien, si on a une machine assez récente.

E.B.

J'ai installé sans soucis Darktable sur mon mac, mais je n'ai pas pris le temps de le tester. Et il y a ici : [nightly.darkrefraction.com] des .exe x86 de Gimp en version 2.9, 32 et 64 bits. Installé aussi mais pas encore testé non plus...

Darktable s'installe facile sur Mac, chez moi direct en Espagnol.J'ai presque l'impression de tout comprendre du premier coup.
Ça semble rigolo, demain j'ai un boulot, je vais faire avec, pour voir, rien de tel que le test sans filet..

Gabriel
gabrielramon.com

Bonjour,
Je bouffe pas mal de Camera raw.
Mais plus ça va, plus cela devient lourd, on est obligé de passer sous Photoshop. J'ai une machine récente avec le toutim.
Il y a vraiment un pb de performance sur LR et Camera raw.
A tel point que j'en suis revenu à la version CS6.

Darktable a fait d'incroyables efforts, la prise en main peu intuitive mais ce n'est qu'un point de détail pour moi.
[www.youtube.com]
Tres prometteur.

Darktable a fait d'incroyables efforts

Salut Toai!
C'est vrai qu'en trois ans, (2017-03 -> 2020-04), même le logiciel libre et gratuit fait des progrès ;-)

C'est encore plus le moment de monter au logiciel libre et gratuit.

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Je bouffe pas mal de
Touche pas ma bouffe et ne mets pas de cakes autour des baguettes, ça scie la panse !

E.B.



Modifié 2 fois. Dernière modification le 11/04/20 16:29 par Emmanuel Bigler.

Un des problèmes avec Darktable sur Mac est que je n'ai pas parvenu a définir une location pour mes images dans un disque externe. C'est sûr ma faute.

GIMP est chaque jour mieux, mais je crois que Darktable peut apporter tout ce que j'ai besoin de une gestion des images.

J'aime encore Aperture pour la gestion des archives, je garde une machine compatible pour y accéder, mais je sais que un jour je dois chercher dans une autre direction. Je sais que Darktable ne va pas mettre en place une gestion des archives, mais cela est sûr le même pour presque tous les logiciels, soit gratuits ou payants.

Il y a aussi DigiKam qui intègre une base de données, peut-être un remplaçant pour Apterture.

Je ne l'ai pas essayé car je ne gère pas mes photos en mode "archives", je suis plutôt "session" comme dans Capture One.

[www.digikam.org]

pzi écrivait:
-------------------------------------------------------
> Il y a aussi DigiKam qui intègre une base de
> données, peut-être un remplaçant pour
> Apterture.
....
>
> [www.digikam.org]


Merci, je vais lui donner un tour, parce qu'il permet que les images soient dans un disque quelconque, même sur le net, la base de donnés doit être sur un disque rapide et 'système'

Il y a quelques temps, ici même, je m'étais renseigné au sujet d'ouvrages, écrits en français, sur du papier et concernant GIMP 2.8.22 sous linux (Mint pour les intimes). Je trouvais un livre: GIMP 2.10. Pas exactement la version que j'utilisais si bien qu'à la fin, armé d'une souris j'installais GIMP 2.10.18.
N'étant pas un cador en informatique, j'ai trouvé que la manip était fort simple et fort efficace. J'ai pas vraiment compté les bits, ni vraiment poussé le logiciel dans ses derniers retranchements mais je peux dire que ça marche pour ce que j'en fais. Un peu de temps avant j'avais installé DARKTABLE qui fonctionne aussi très bien mais qui me semble encore un peu abstrait, par exemple pour retrouver le fichier d'origine en cours de modif.
Merci à E.B. (q.j.s.a.p.) et aux intervenants pour tous ces précieux retour de savoir faire.

Bonjour Paul et merci de ton retour d'expérience !

Avec le logiciel libre, il est rare qu'on ne puisse pas utiliser la toute dernière version de son logiciel favori, il n'y a donc pas de nostalgie à avoir pour une version plus ancienne : comme on n'a jamais rien acheté, on n'a aucune raison de conserver un vieux truc au prétexte qu'on l'a payé jadis au prix fort, et qu'on ne veut pas re-payer pour un truc prétendu moderne ;-)
Certes, pour des logiciels gourmands en ressources comme ceux qui font du traitement d'images, il arrive un moment où une vieille machine n'arrive plus à faire tourner des nouveaux logiciels extra-super-top; même s'ils sont libres et gratuits.

À cette heure, je concède que j'ai très peu utilisé DARKTABLE, et que le GIMP fait tout ce dont j'ai besoin.
Je trouve DARKTABLE plus efficace pour les corrections de couleurs, mais pour l'usage limité que je fais du traitement d'images, le GIMP en fait déjà bien assez pour moi : le GIMP est même capable d'assembler des trichromies, c'est tout dire !

Cela dit DARKTABLE, comme un autre logiciel commercial dont tout le monde parle mais que je n'utilise évidemment pas, gère les modifications des images de façon moderne, c'est à dire qu'on ne touche jamais au fichier de départ, les modifications sont stockées dans de tout petits fichiers qui gardent en mémoire tous les paramètres nécessaires à transformer l'image de départ vers l'image corrigée. Et DARKTABLE qui travaille en compagnonnage avec tous les outils de traitement d'image du monde informatique libre, permet de décoder pas mal de fichiers RAW.
Contrairement à DARKTABLE, le GIMP à cette heure travaille à l'ancienne avec des copies de fichiers, ce qui est évidemment bien plus encombrant.

Concernant Digikam, je m'en sers comme outil pour récupérer des images sur des appareils numériques hors-charte dont on ne peut évidemment pas parler r'ici. Je ne sais pas si DIGIKAM peut relire ce qu'il y a dans un dos numérique moyen format, j'en doute fort, mais je n'ai pas de dos numérique moyen format.
Il y a effectivement dans Digikam une gestion de bases de données assez raffinée, mais je ne m'en sers pas.
Les fichiers que je télécharge via DIGIKAM sont stockés dans une arborescence connue et indexée par DIGIKAM mais ensuite pour ma gestion d'images je ne me sers que des outils ordinaires de gestion de fichiers et de répertoires.
En particulier si je veux grouper des images autour d'un thème donné, j'ai une autre arborescence de fichiers et je relie les fichiers d'origine dans l'arborescence DIGIKAM (fichiers que je marque systématiquement en lecture seule dès la fin du téléchargement) à mon répertoire de travail par des liens symboliques (« ln -s » en jargon UNIX ; certains appelleront cela des « raccourcis » ). Donc pas de copie de fichier inutile. Et comme les fichiers d'origine sont en lecture seule, pas de risque de les écraser en travaillant dessus.
Ensuite dans chaque répertoire de travail je rajoute les infos qui me sont utiles sous forme de petits fichiers de texte humainement lisibles. C'est une façon de procéder vraiment à l'ancienne, je l'avoue, qui nous renvoie aux années nonante du siècle dernier où j'ai commencé à ne plus travailler qu'avec des systèmes UNIX puis LINUX !
Et si je dois rechercher quelque chose, avec les noms de fichiers-images eux-mêmes (que j'essaie d'être le plus explicites possibles, c'est le nom d'un lien, ce nom doit être explicite même s'il pointe vers le fichier de départ nommé par exemple img_5227.jpg) et ce que contiennent les petits fichiers de texte qui accompagnent les images dans leur répertoire de travail, avec un LOCATE ou un bon vieux FIND combiné éventuellement à un GREP de chez UNIX de force brute, je retrouve en un clin d'oeil tout ce dont j'ai besoin.
De toutes façons, quel que soit le système de gestion des images, il faut bien à un moment où un autre entrer des données d'identification manuellement, surtout quand la moitié des images sont des scans issus de films, et que les EXIFS de ces scans ne contiennent rien du tout d'intéressant, ou presque, à part la date du scan lui-même (ce qui est déjà mieux que rien ;-) ! Donc ce travail de saisie manuelle, qu'il soit fait avec un logiciel ultra-moderne avec gestion de base de données ou à l'ancienne comme je le fais, prend autant de temps ...

E.B.

Pour vider ces cartes ou appareils, Rapid Photo Downloader est très bien.


[www.damonlynch.net]

Pour les fichiers sortant de scan je conseille les doter des donnés EXIF.

Avec un petit outil, Exiftool, disponible en toutes les plateformes, que peut être accompagné d'un petit script pour apporter dans le fichier TIFF sortant du scanner des donnes présentes dans nos notes. Cela à l'avantage de durer plus que nos systèmes de classification.

Le photographe d'aujourd'hui est d'abord un homme très compétent en logiciels .

Dernière question avant la prochaine: avec Linux, pour scanner vos négatifs, quels logiciels utilisez-vous?
J'ai essayé VueScan, est-ce qu'il y a mieux?

Franchement, Vuescan est ce qui se fait de mieux.. Mieux qu'Argent Rapide à mon humble avis.
Après vous pouvez aller jouer avec SANE toujours chez Mr Linux.

<< Mieux qu'Argent Rapide >> c'est de l'humour ? ou un message subliminal se cacherait là ?

Salut Paul, salutations libres et gratuites d'un militant linuxien !

Pour tout te dire, avec le modeste scanner EPSON (** note 1) que je possède, je n'ai même jamais testé le VUESCAN de m'sieur Hamrick-des-antipodes, bien que je n'aie pas arrêté de recommander ce logiciel ici (mais c'était à destination des malheureux propriétaires d'un scanner un peu ancien, ne travaillant pas avec LINUX, et qui ne pouvaient plus utiliser leur scanner par suite d'une mise à jour de leur système d'exploitation payant).

Je n'utilise donc à ce jour que la bibliothèque SANE et mon interface graphique s'appelle XSANE, un logiciel qui rappelle le mythe d'Achille qui ne peut jamais rattraper la tortue, puisque XSANE en est à sa version 0.999, ce logiciel ne sera donc jamais sorti de sa version bêta ... ;-)

(** note 1) il s'agit du modèle EPSON perfection 3200 photo ; l'appareil fonctionne toujours aussi bien qu'il y a 15 ans, du moins « aussi bien » que dans la vieille blague du Savagnin qui se conserve indéfiniment :
« - Tu sais que notre légendaire vin jaune vinifié selon notre tradition séculaire se conserve très longtemps !
   - Effectivement : parfaitement imbuvable au bout de 6 ans et 3 mois, toujours aussi imbuvable un siècle plus tard. »

E.B.

Merci Emmanuel pour tes éclairages, et merci à Georges de me conseiller de jouer avec Sane. Merci aussi à Gérard pour me confirmer que le photographe doit être très compétent en logiciels. Armé de tout ceci je pense augmenter mon expérience en Linux, beaucoup jouer avec Sane, et peut-être un jour faire marcher ce P.... de M.... de scanner dont la politesse m'oblige à taire le nom ici, et enfin accessoirement produire une photographie.

Vous pouvez tester TOUTES les fonctionnalités de Vuescan, y compris la sauvegarde des fichiers. Sans payer. Avec la version téléchargée sur le site de Mr Hamrick. Évidemment tant que vous n'aurez pas de lience valide, il y aura des "$" dans l'image pour vous le rappeler... Mais tout pourra être testé. PAs comme chez silverfast qui réclame un paiement avant que vous ayez pu constater que c'est de la m....