Avant de penser à ce qui peut être libéré, on peut d'abord se poser la question de ce qui est emprisonné au départ.
Que ce soient des ions Ag
+ ou de l'argent-métal, à quelques milliardièmes près, la masse est la même.
Donc en termes de masse, ce qui ne part pas dans les bains reste dans la gélatine sous une forme Ag
+ ou Ag-métal.
Et si le film est non exposé mais totalement fixé, en principe il n'y a plus d'argent dans la la gélatine sous aucune forme.
C'est également le cas pour tous les films couleurs des procédés C-41 ou E-6 : plus d'argent dans le film en sortie du procédé (** note 1).
Donc ce qui part dans les bains dépend de très nombreux facteurs, en premier, de la surface qui voit (ou ne voit pas) la lumière pendant la pose !
Il y a un lien entre la masse d'argent par unité de surface et la densité optique du film une fois développé, mais ce lien n'est pas simple à faire si on passe d'un film classique à grain très fin comme l'APX-25, à un film moderne à grains tabulaires comme l'Ilford Delta, à un film rapide comme la Tri-X ou l'HP5 ; sans parler des microfilms comme l'Agfa Copex Pan ou encore, dans un autre domaine, les films radiographiques.
Parmi les films qui contiennent une masse d'argent élevée par unité de surface, j'ai en tête les films Ilford spéciaux « pour traces nucléaires ». Ces films & plaques
sont toujours fabriqués, bien que la détection de particules de haute énergie puisse être effectuée avec une vaste gamme de détecteurs électroniques ...
Avec une épaisseur d'émulsion sensible jusqu'à 100 microns, voilà un bon candidat pour le record d'argent emprisonné ou libéré (fût-ce en libération conditionnelle).
http://www.ilfordphoto.com/Webfiles/20114271148161323.pdf** note 1 : et on pourrait ajouter, en pensant au sort incertain d'Ilford Suisse : plus d'argent, plus de Suisse.E.B.Modifié 2 fois. Dernière modification le 19/08/14 12:03 par Emmanuel Bigler.