Condensateur flash

Bonjour,
j'ai retrouvé dans mes placards un flash Balcar minibloc (j'étais persuadé de les avoir tous vendu). Il n'a pas fonctionné depuis au moins 15ans. Je l'ai remis en marche et il n'émet qu'un éclair rachitique. ¿Les condensateurs sont-ils fichus ? Y a-t-il quelque espoir de les récupérer si je laisse le flash sous tension pendant x temps?
J'avoue que ces bêtes me font un peu peur et je n'ose pas me lancer dans un éventuel remplacement de condensateurs.
¿Y a-t-il un danger á ouvrir ce flash dans l'hypothèse ou les condensateurs seraient morts?
Si quelqu'un a une réponse, merci...

Gabriel
gabrielramon.com

Bah, le plus simple, tu le laisses sous tension une journée et tu verras bien.
Quand à trouver des condos neufs pour un flash ancien, je ne sais pas.
Pour ma part, jamais réussi à en trouver pour des Bowens Prolite...

Pour tube flash ou condensateur pour flash voir [www.phoxene.com]

Si les caractéristiques sont marquées dessus, à savoir capacité et voltage, c'est à la portée de n'importe qui sait se servir d'un fer à souder.

Evidemment il faut décharger ceux qui sont à changer pour éviter une éventuelle châtaigne du condensateur vexé par le remplacement.

Merci de vos réponses, j'ai effectivement laissé le flash sous tension et…..il vient d'exploser. De la fumée et un jus maronasse qui sort du flash.
Mon problème est donc résolu. Je ne vais donc pas démonter la bête.
(Merci pour l'adresse Phoxene, je leur ai commandé des cloches de verre pour mes Broncolor. Les prix sont réellement intéressants comparés á l'original et le service clients très attentif.)

Gabriel
gabrielramon.com

Les condensateurs ont besoin d'être régulièrement chargés et déchargés pour conserver leur performances.

Selon les constructeurs, les théories s'affrontent :

Dans ses Quadmatic, Bowens aimait charger les condensateurs au maximum de leur capacité dès la mise sous tension pour "regénérer les condensateurs"
et réduisait ensuite la puissance à celle demandée par branchement automatique de résistances de décharge.

D'autres prétendent qu'il vaut mieux les charger progressivement durant plusieurs heures en augmentant graduellement la puissance demandée ...

A la longue, ils perdent peu à peu leur capacité à emmagasiner de l'énergie.
La particularité des flashes de studio réside dans le fait que les condensateurs doivent emmagasiner une certaine énergie durant un
laps de temps assez long (quelques secondes) mais les restituer durant une fraction de seconde (1/1000è à 1/250ème de seconde).
Un rapide lâché de puissance provoque une hausse de température assez conséquente et un ampérage très important.
Tous les condensateurs ne sont donc pas construits de la même façon, pour les flashes il en faut de spéciaux qui puissent encaisser
les deux paramètres sus-évoqués .... à moins qu'on fasse usage de toute une série de condensateurs ordinaires de faible puissance qui,
connectés en parallèle, formeront la puissance nécessaire sous un encombrement peut être plus important ... et c'est ce que font
les chinois ou japonais .... des dizaines de condensateurs ordinaires de faible puissance individuelle ... d'où des coups plus faibles
que ceux qui font usage de condensateurs spéciaux.

Autrefois, on faisait usage d'un roulé composé d'une feuille d'aluminium et d'une feuille de papier huilé ou plastique qui servait d'isolant ....
... les condensateurs avaient des tailles impressionnantes ....temps révolu où la miniaturisation est devenue le maître mot.
L'huile isolante avait quand même tendance à sécher à la longue ... d'où des courts-circuits

Il existe deux normes parmi les condensateurs ordinaires ... ceux dans lesquels l'electrolyte résiste à 85°C et ceux qui acceptent jusqu'à 105°C ...
ce sont ces derniers qu'on retrouve dans les flashes chinois de marque GODOX / BÖLING (ou encore godox rebadgés par des vendeurs locaux .... une
vieille tradition parmi les vendeurs de matériel photo ancrée depuis des décennies ... calumet qui vendait du bowens, ou des caltar (tantôt schneider, tantôt rodenstock, tantôt wollensak, ...)
, bogen USA qui vendait du manfrotto, TEUFEL DE qui revendait du matériel du monde entier sous sa marque, ... etc ...

Avec l'avènement du numérique, les générateurs de puissance tendent à disparaître des catalogues ...
Seuls les utilisateurs de dos digitaux moyen-format usaient encore de puissances importantes (car dos correspondants à ISO 100 à 800 max)...
mais cela est aussi en passe de finir avec les nouveaux dos à capteur CMOS capables, à l'instar des Full Frame, d'iso 12.800 et plus...

MarcN écrivait:
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> Si les caractéristiques sont marquées dessus, à
> savoir capacité et voltage, c'est à la portée
> de n'importe qui sait se servir d'un fer à
> souder.
>
> Evidemment il faut décharger ceux qui sont à
> changer pour éviter une éventuelle châtaigne du
> condensateur vexé par le remplacement.


Une caractéristique plus importante encore: les dimensions:
La place souvent calculée au plus juste.
Et là, bonjour la galère.
(Fred T comprendra)

j'oubliais encore de préciser que dans les flashes chinois on fait des économies même sur les câbles qui relient générateur et torches ...

Dans les flashes traditionnels européens, on retrouve un câble comportant des fils séparés pour la haute tension (+ et -), la masse, le signal
de synchronisation, la lampe pilote et le ventilateur (point commun, alimentation continue ventilo et alimentation réglage pour la lampe pilote = 3 fils)
soit au minimum 7 fils

Dans les générateurs chinois sur batterie, on limite le câble à 4 fils, et on mélange les tensions au détriment de la sécurité ...

Le - HT fait aussi connexion de masse
Le + HT fait aussi connexion pour le + 12 volts de la lampe pilote
il n'y a dès lors plus que deux autres fils nécessaires : 1 pour la synchro et 1 autre pour le - 12v

"Evidemment il faut décharger ceux qui sont à changer pour éviter une éventuelle châtaigne du condensateur vexé par le remplacement."
¿Comment fait on pour les décharger ou plutôt comment est on sûr qu'ils sont effectivement déchargés?
Comme j'ai le tournevis facile et s'il pleut dimanche il n'est pas dit que j'y jette finalement un coup d'oeil, il ne manquait pas de qualités ce petit Balcar, éclair très court, recyclage rapide, j'en utilisais trois il y a longtemps; le gros hic á part la puissance limitée c'était la qualité infâme des réflecteurs; un point chaud qui obligeait le fabricant á affubler ses filtres pola d'une pastille centrale, malgré ça c'était inutilisable en flash direct.

Gabriel
gabrielramon.com

LEs condos explosés l'ont fait parce que secs. (les chimiques contiennent un electrolyte qui soit coule soit disparait).
Il vous faut ouvrir le flash rapidement et le laver en essayant de lire les valeurs sur les condos (capacité/tension maxi et température maximale). Après vous pourrez aller voir MM Farnell; RS components ou Mouser pour trouver des neufs.
Quand je dis laver, c'est à grande eau. Le jus de condo est acide. Bien laisser sécher avant mise sous tension. .....
Enfin un condo chimique, c'est un peu comme les yaourts. Même neuf, dans son tiroir, il vieillit. Donc si on veut vous donner ou vendre des condos qui sont stockés depuis 20 ans, méfiance. Il faudra les réveiller en douceur sous peine d'aboutir à la même mésaventure. Et c'est pas sur qu'ils se réveillent.

Je profite de ce fil pour rappeler l'adresse d'un excellent réparateur, qui m'a remis en état plusieurs torches sur lesquelles même le SAV officiel s'était cassé les dents : LSE Electronique

+1 avec Georges.

Si j'en juge par la consultation du site Phoxène, on est dans les 3000µF (ce qui n'est pas énorme), mais par contre sous des tensions de service élevées (350/400V) : pas de salut en dehors des électrolytiques. Mais ça se trouve effectivement chez les bons fournisseurs d'électronique Mouser and Co.

A priori sur ce type de techno les dimensions sont équivalentes entres les différents constructeurs (Chemi-con, Nichicon, Dubillier, Sic Safco, Elna..) toutes choses égales d'ailleurs. Perso je prendrai ceux qui présentent la plus faible ESR et le plus fort courant (ripple current), mais c'est souvent similaire. La température indiquée est celle qui permet une durée de vie de 2000-3000h, mais elle augmente notablement avec la baisse de température (j'avais du faire le calcul une fois ça devait chercher, pour des 85°C, dans les 10000 h à 40°C, c'est dans toutes les data sheet des fabricants accessibles chez les fournisseurs).

Quant à la décharge, il vaut mieux mettre une résistance aux bornes de la bête et attendre l'épuisement de la charge. Evidemment il perd de sa charge au cours du temps, en plus s'il est mort il ne devrait plus rien rester, mais bon... sur ce genre de bête - c'est normal- la quantité d'énergie accumulée est importante.

Un rapide calcul théorique - donné ici sans aucune garantie, il faudrait vérifier - donne pour un 3000µF et 360V (qui est la tension max, pas celle où il est forcément chargé) une énergie de 195 joules à dissiper. A travers une résistance de 1000 ohms, il devrait mettre 30 secondes pour se décharger et la puissance de la résistance devrait être d'au moins 6.5Watts. Donc prudence.

Si vous vous décidez à changer les condos vous même, prenez des Panasonic 105 °C. la série importe peu de toute façons vous n'aurez pas trop le choix une fois croisé la capacité, la tension et les dimensions puis les sorties axiales ou radiales...
Panasonic est de loin le leader dans ce milieu. Et pas le plus cher. (et j'ai pas d'actions).

yes, mais à condition qu'ils existent. Chez Mouser en 3000µF 350V, ils n'ont que des 85°C, apparemment

Selon la Comtesse, c'est en photographiant des pommes qu'on fait éclater le plus de condos.

E.B.

Fin de l'histoire: comme il ne pleuvra pas cette fin de semaine je viens d'opérer la bête:
1) Mme Balcar est un cauchemar pour les bricoleurs: il faut enlever 250 vis pour s'apercevoir que l'anatomie du truc est le rêve d'un esprit torturé. Les condensateurs sont entourés par les circuits, rien n'est enfichable.
2) L'explosion des condensateurs a eu des conséquences néfastes pour lesdits circuits. Tout est noir et boursouflé, pas un spectacle pour les petits enfants.
3) RIP le minibloc.
4) Je suppose que Balcar n'existe plus.(¡Bien fait!)
5) Je n'ai toujours pas compris la Comtesse…

Gabriel
gabrielramon.com



Modifié 1 fois. Dernière modification le 17/10/14 22:34 par Gabriel.

1) C'est un peu normal que rien ne soit enfichable, dans les circuits de puissance les connecteurs sont potentiellement des nids à misère à cause des interfaces contact (mais je ne dis pas pour autant que c'est bien foutu)

5) Tsst tsst .. encore un effort ;-) Le grand EB a encore frappé.

Dans les années 80 j'ai prolongé l'agonie d'un générateur Profoto sans jamais rien avoir á souder; ils m'avaient pris en sympathie (ou en pitié) depuis la suède et m'envoyaient régulièrement et gratuitement des trucs pour upgrader mon flash. Un jour ils m'ont envoyé une pleine caisse de lampes pilotes (un truc super exclusif) en me disant qu'après ça c'était la poubelle car je devais être encore le seul á faire tourner cette antiquité. ¡Un vrai S.A.V. quoi!
Please, une piste pour EB…..

Gabriel
gabrielramon.com

Gabriel écrivait:
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> Fin de l'histoire: comme il ne pleuvra pas cette
> fin de semaine je viens d'opérer la bête:
> 1) Mme Balcar est un cauchemar pour les
> bricoleurs: il faut enlever 250 vis pour
> s'apercevoir que l'anatomie du truc est le rêve
> d'un esprit torturé. Les condensateurs sont
> entourés par les circuits, rien n'est
> enfichable.


Voilà pourquoi j'écrivais que trouver les bonnes capacités, c'est facile; les bonnes dimensions , c'est autre chose.