conditions d’éclairage dans le labo photo pour verifier les tirages

Bonjour des antipodes

Dans quelles conditions d’éclairage vérifiez vous vos tirages lorsque vous êtes dans votre labo, les mains dans la chimie? Est-ce que vous les vérifiez juste après les avoir fixés, après rinçage, une fois séchés le soir auprès d'un feu de cheminé? A midi pile une journée d'été? A la lampe incandescente? Ou vous ne vérifiez vos tirage qu'avec des lampes a CRI élevé mais avec une puissance d'éclairement spécifique placées a une distance déterminée du plan de travail?

J'utilise pour ma part une série de lampes halogènes qui sont agréables pour les activités du labo mais qui a mon avis produisent trop de lumière pour évaluer les tirages lorsqu'ils sortent du fixateur ou bien après rinçage. J'aimerais profiter de vos lumières, pour créer un éclairage adéquate a cette fonction dans mon labo.


Cordialement la tête en bas, Dominique

Avant de vérifier le tirage, il est bon de vérifier les bouts d'essais.
Pour cela, au sortir du fixateur et aprés un lavage rapide, séchage au sèche-cheveu, puisque un baryté fonce légèrement au séchage.
Enfin, examen à la lumiére du jour, disons "moyenne", dans une pièce éclairée par une fenêtre.
On a ainsi une idée assez précise de ce que sera le tirage final, à condition de réaliser les essais sur les zones importantes de l'image bien entendu,
Il reste à régler le maquillage et le masquage éventuels mais ça, c'est un autre débat.

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Petit rappel les bandes d'essai doivent être faites en diagonale sur la totalité de l'image et non comme souvent décrit en déplaçant un carton pour exposer des zones avec différents temps de pose.

www.danielbouzard.com

Merci pour vos réponses:

Ok pour le sechage au sèche cheveux
Ok pour les bandes d'essai en diagonale

>Enfin, examen à la lumiére du jour, disons "moyenne", dans une pièce éclairée par une fenêtre.
Je bosse plutôt le soir, en hiver et qui plus est dans un labo sans fenêtre. Du coup il faut que je me rabatte sur un éclairage artificielle mais lequel?

Petrel Tempête écrivait:
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Du coup il faut que je me rabatte sur un éclairage


C'est un peu difficile comme ça, disons dans une pièce plutôt neutre en termes d'absobtion/réflexion avec une lampe au plafond de 100W, on devrait se retrouver dans des conditions optimales d'examen du tirage.
On ne regarde jamais des photos, qu'elles soient au mur ou dans un livre, dans les mêmes conditions de lumière. Entre l'excès et le manque de lumière, l'image varie à l’œil. Il faut donc trouver le bon compromis, l'optimal.

éclairage D50 ; 5000 K et 2000 LUX ; IRC > 90

L’épreuve doit renvoyer une luminance entre 80 et 100 cd/m2, ce qui correspond environ à une puissance d'un éclairage de 400 W placé à 4 m.

C est surtout l' habitude de tirer avec toujours les mêmes conditions d'éclairage du labo qui permet de connaitre ce que l'on désire. Le cerveau après accoutumance fait la correction instinctivement et vous savez si votre tirage est correct ou non.

www.danielbouzard.com

Les lampes Solux sont bien.
[www.prozic.com]

[www.solux.net]

J.C.L.

<<Le cerveau après accoutumance fait la correction instinctivement et vous savez si votre tirage est correct ou non.

Justement, c'est cela le problème, le cerveau n'en fait qu'à sa tête, c'est pour cela que les éclairages normalisés existent.

Bouzard Daniel écrivait:
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C est surtout l' habitude de tirer avec toujours les mêmes conditions d'éclairage du labo

C'est exactement ça, il faut examiner ses tirages toujours au même endroit d'une même pièce, l'éclairage ne variant pas ou de manière imperceptible. Dans mon labo qui était doté d'une trop forte lumière générale, je trouvais mes tirages trop foncés quand je les ramenais dans mon salon ou mon bureau. J'ai donc diminué l'éclairage général du labo (de 150 à 100W) pour retrouver des conditions plus proches de la maison, c'est à dire dans des conditions de lecture "normale".

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Jean écrivait:
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il faut examiner ses tirages
> toujours au même endroit d'une même pièce,
> l'éclairage ne variant pas ou de manière
> imperceptible. Dans mon labo qui était doté
> d'une trop forte lumière générale, je trouvais
> mes tirages trop foncés quand je les ramenais
> dans mon salon ou mon bureau. J'ai donc diminué
> l'éclairage général du labo (de 150 à 100W)
> pour retrouver des conditions plus proches de la
> maison, c'est à dire dans des conditions de
> lecture "normale".
>
> .

J'espère que vous avez des fenêtres dans votre salon ;)

Je veux dire que la lumière peut y être très variable suivant l'heure de la journée ou la saison!

Avoir la même lumière dans son labo que dans les conditions de lecture n'a, sauf cas particulier, pas beaucoup de sens car elle peuvent être variables ou inconnues.

Je dirai donc, comme Nestor, quelque chose d'assez puissant "normalisé" pour bien voir la matière impressionnée.

D'autant plus si les tirages sont destinées à subir un ou plusieurs virages car il faudra anticiper les effets de ces derniers sur les différentes densités.

La contradiction paradoxale est une science éminemment maîtrisée dans le sens où elle prétend la même chose que son contraire.
Et réciproquement.
:-)

L'idéal c'est effectivement d'examiner son tirage sous les conditions d'éclairement identique à celles de sa présentation... mais ce n'est pas toujours le cas.

Il y a un chapitre intéressant de Lambrecht et Woodhouse** sur le sujet (on parle donc N&B exclusivement).

Pour résumer, compte tenu des capacités de discrimination de l'oeil humain *, l'éclairement d'un tirage doit se situer entre EV7 et EV11 (à 100ISO).

En dessous de EV7, les ombres apparaissent trop foncées pour que nous puissions déceler les séparations de tons. Le même phénomène entre en jeu dans les hautes lumières au delà de EV11

Ils suggèrent d'examiner dans le labo le tirage à EV6, de manière à s'assurer que cette séparation des ombres restera perceptible lors de la présentation du tirage, avec comme avantage additionnel de donner une estimation du "dry-down" au séchage du tirage.

Donc en résumé des Solux à distance convenable (pas de variateur de puissance qui modifierait la TC) de manière à avoir EV6 avec sa cellule réglée à 100ISO. Evidemment ça n'a rien à voir avec un éclairage normalisé qui reste indispensable en couleur.


* visiblement (;-) ) les normes d'illumination des tirages ont repris les résultats des études statistiques des conditions nécessaires d'éclairement des postes de travail à la chaîne en fonction de la méticulosité des tâches à accomplir. Poésie, quand tu nous tiens...

** toujours la bible "Way Beyond Monochrome", Focal Press Ed.

MarcN écrivait:
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> * visiblement (;-) ) les normes d'illumination des
> tirages ont repris les résultats des études
> statistiques des conditions nécessaires
> d'éclairement des postes de travail à la chaîne
> en fonction de la méticulosité des tâches à
> accomplir. Poésie, quand tu nous tiens...

c'est assez logique, il s'agit de la même chose

Merci pour toutes ces infos pratiques!

Les solux ont l'air vraiment super !