Température, matériels, films, transports

Par ses jours de grand ensoleillement, la température dans le coffre de l'automobile immobile en stationnement non protégé, peut devenir assez élevée pour provoquer le ramollissement de colles, par exemple de colles fixant des velours dans les passages de film. J'ai vu le cas. Et moins apparents des voiles dus au rayonnement infra rouge.
Pour retarder la montée en température, je couvre les impédimenta photographiques ( et alimentaires accessoirement ) par une couverture de survie. La face la plus réfléchissante vers le haut, la face jaune vers la charge du coffre, elle réfléchit vers la tôle du couvercle de coffre, les infrarouges que celui ci radie en direction du bas du coffre.
Faute d'autre moyen de mesure que des thermomètres à colonne liquide devant rester verticaux, je n'ai qu'évaluation à proposer.
La main de l'homme ressent facilement que la zone entre tôle et couverture, est plus chaude que la zone sous la couverture. Donc, relevant de la sensation j'ai estimé l'écart à 5°C après une heure de stationnement.
Évidemment en cas de très longue exposition, la température s'uniformisera. Mais la bonne orientation de la couverture va favoriser la vitesse du refroidissement.
La couverture, fractionnable, c'est 1 euro .
(À ne pas utiliser derrière une vitre transmettant trop de rayonnement, la température de celle ci peut lui être fatal. La tôle du coffre ne risque rien. Mais chacun sait cela.)



Modifié 1 fois. Dernière modification le 31/07/16 09:17 par Emmanuel Bigler (modérateur).

soyons moderne, une nouvelle glacière, sans électricité, sans gaz, sans glaçons et terriblement efficace, moins de 40 euros, plusieurs modèles disponibles :

[www.decathlon.fr]

idéal pour le transport des chassis et appareil moyen format. l'essayez c'est l'adoptez. vente en magasin uniquement.

plusieurs modèles disponibles. Le succès de l'été......

o7 philippe

J'ai gardé pendant 10 ans une boite d'Ektachrome, en 4x5, vierge dans la boite à gants de ma voiture (il y a eu plusieurs voitures sur 10 ans) et au bout de 10 ans j'ai fait une série de photographie, et bien il y avait des images, plutôt correctes, faudrait que je remette la main dessus.

Lors de différents voyages d'agrément en été dans l'ouest des États-Unis, j'ai transporté mes films dans une boîte en plastique à couvercle bien étanche, le tout dans une de ces glacières bas-de-gamme en polystyrène expansé qu'on trouvait alors partout.

Dans chaque station service de l'ouest des É-U il y a un distributeur de glaçons, on remplit la glacière de polystyrène régulièrement après avoir jeté jette l'eau de fonte.

Méthode 100% étazunienne, avec 100% de matériel jetable, la glacière n'est évidemment pas revenue en France dans nos bagages.
à l'époque vers 1990 on ne se posait pas la question de l'effet cumulatif des doses de R-X sur les films inspectés dans les aéroports.

Glacière en plastique non jetable et glaçons en plastique recyclables, telle serait ma méthode européenne aujourd'hui, mais ceci suppose d'avoir accès à un congélateur chaque jour.

E.B.

Pour les chassis tout à fait d'accord pour la glacière souple que l'on peut porter en bandoulière. Le modèle que j'ai semble avoir été fabriqué pour: les chassis 13 X18 rangés dans un sens les 4X5 dans l'autre, ainsi elle est devenue la "boite à chassis", peu importe la température et la saison.

Quand à la boite à gants, en plus du fouillis habituel elle contient en permanence un vieux folding 6X6 (chargé bien sûr) donc subissant les chocs thermiques d'un voiture sans climatisation.

Autrement j'évite tout de même de laisser du matériel dans la voiture stationné au soleil, d'ailleurs si on l'emmène c'est pour s'en servir, non?

j'évite tout de même de laisser du matériel dans la voiture stationné au soleil, d'ailleurs si on l'emmène c'est pour s'en servir, non ?

Exactement !
Et pour en revenir à ces voyages d'agrément aux É-U au siècle dernier, n'ayant pas de chambre ni de pied pendant ces voyages (schème honne mie), j'avais acheté à l'occasion du 2e voyage un sac à dos-photo que je possède toujours.

La règle était simple : on sort de l'auto pour quelque durée que ce soit ? On prend le sac à dos !
Seule la réserve de films non exposés et les films exposés restaient dans la glacière dans l'auto ; ceci étant dit, en été dans l'ouest des É-U, où la température extérieure atteint aisément les 35°C à l'ombre, dans une voiture fermée, la température peut monter à 60° C (pardon : à 131 F).
La glacière jetable & ses glaçons jetables étaient donc soumis à rude épreuve.
Mais les films revinrent à la maison sans dommage
(ceci étant dit, il faut aussi penser aux orages violents qui ne sont pas rares dans l'ouest des É-U en été, donc d'autres précautions s'imposent pour le bonhomme et son matos en randonnée dans ces lieux si photogéniques.)

E.B.

Il m'est arrivé de ne pas avoir le choix que de laisser le matériel dans le porte bagage .
Dans les années 75-80 à Nîmes je range ma charrette à 20 m d'un commissariat et sur le même trottoir . Je reviens 10 mn après , serrure forcée , tout a été fouillé , habitacle et coffre , ni la Linhof ni le Rollei n'ont intéressé le voleur . Habitué à voyager avec un cleps costaud et furax , qui veillait au grain , et n'ayant pas encore intégré sa disparition , j'avais laissé mon portefeuille , qui fut délesté de toute liquidité .
Un Dieu romain généreux m'avait également placé devant une agence bancaire de l'autre coté de la rue , agence qui ne fermait que dans 5 mn .
Des sous et un commissariat , le parachute et le paratonnerre .
A Die j'ai apprécié cette auberge équipée d'une galerie couverte permettant de parquer à l'ombre , sinon au frais .

Ou comment se créer des problèmes lorsqu'il n'y en a pas ! Bien sur on peut laisser le petit dernier ou la belle mère dans la voiture garée au soleil, la belle mère, tant pis pour elle et le gamin on peut toujours en refaire un autre. Mais des films, quelle idée. Sous nos latitudes la température ambiante dépasse guère 30° Celsius et à moins d'en avoir trente tonnes ( de pellicules ), on peut toujours garder le sac avec soi ; dans la voiture au pire et en roulant on met la clim, la mienne descend à 15° c'est très rafraichissant. Et pas besoin de matériel. En voyage dans des pays " chaud " j'ai pas le souvenir d'avoir connu de dégradations d'images

j'ai même mis des bobines couleur au four à 80-100°C en espérant m'amuser un peu, j'ai été déçu...

Étant ainsi expérimenté in vivo et proclamé que la température ne provoque aucun préjudice aux films, je peux souligner l'aberration économique et écologique, que constitue cette incitation au stockage en congélateur, que je lis ici fréquemment. Tel producteur de film va disparaître --> "à vos congélateurs" !



Modifié 1 fois. Dernière modification le 31/07/16 09:18 par Emmanuel Bigler (modérateur).

GERARD écrivait:
-------------------------------------------------------
> Etant ainsi expérimenté in vivo et proclamé que
> la température ne provoque aucun préjudice aux
> films , je peux souligner l'aberration économique
> et écologique , que constitue cette incitation au
> stockage en congélateur , que je lis ici
> fréquemment . Tel producteur de film va
> disparaître -->"à vos congélateurs" !

Il vaudrait mieux relire les interventions et publications sur le sujet, mais je résume.

En gros :

Pour le stockage des films a long terme le congélateur stoppe la maturation, ce qui garantie une constance de résultat.

Pour le transport des films en reportage, donc à court terme, les tests montrent que les films modernes sont très résistants, l'E6 beaucoup plus que l'E3, donc que la glacière qui était indispensable n'est plus très utile aujourd'hui....



Modifié 1 fois. Dernière modification le 30/07/16 08:25 par Nestor Burma.

GERARD écrivait:
-------------------------------------------------------
> Etant ainsi expérimenté in vivo et proclamé que
> la température ne provoque aucun préjudice aux
> films , je peux souligner l'aberration économique
> et écologique , que constitue cette incitation au
> stockage en congélateur , que je lis ici
> fréquemment . Tel producteur de film va
> disparaître -->"à vos congélateurs" !

Il y a aussi le temps qui joue, 5 ans à 20°C peut être plus néfaste que quelques instant à 40°C.

et surtout, l'état de fraicheur et de régénération des chimies des labos qui développent encore du film n'est sans doute plus du tout du même niveau qu'il était il y a quelques décennies...

didier d écrivait:
-------------------------------------------------------
> et surtout, l'état de fraicheur et de
> régénération des chimies des labos qui
> développent encore du film n'est sans doute plus
> du tout du même niveau qu'il était il y a
> quelques décennies...

Oui sans doute, mais cela ne concerne pas les mêmes défauts

Quid des cartes mèmoires dans les zones à forte activité magnètique ? Faut il les mettre dans des cages (de Faraday bien sur ) ?

Faut il les mettre dans des cages

Pour plus de sûreté, je commencerais par mettre en cage les galerie-photoïstes.
"Et Johnny Halliday en cage à Médrano" (air connu du siècle dernier)

Quant à la cage de Faraday, elle n'annule que le champ électrostatique.
Donc si un fort champ magnétique doit avoir une action quelconque sur quoi que ce soit, une cage de Faraday serait de peu d'utilité.

Du moins dans une approche scientifique.

Mais la question mérite d'être posée : si je vais au pic de Bugarach avec un appareil foto numérique, est-ce que mes photos risquent d'être voilées ?

Si j'approche mon appareil numérique d'un quartz concentrant l'énergie cosmique, ou d'une lampe en cristal de sel que ma belle-soeur m'a offerte, est ce que je risque d'effacer mes mémoires en silicium ?

E.B.

J'ai déjà posé la question : un rayonnement gamma bien costaud , par exemple en altitude , est il susceptible d'arracher quelques photons ou électrons , à un site photo sensible d'un capteur . Donc de provoquer des anomalies ponctuelles ( impression d'un site voisin ou courant parasite ) donc un voile si elles sont en grand nombre .
Les capteurs dans les satellites sont peut être très protégés du rayonnement cosmique ?
Concernant le magnétisme localisé , l'existence en profondeur de tourbillons locaux du magma a été envisagée . N'est ce pas l'un des aspects de l'opinion exprimée par Rocard père , concernant le rapport entre la géologie sous-jacente et les lieux de cultes initiaux choisis par l'humanité . Voire par le vivant ?



Modifié 1 fois. Dernière modification le 01/08/16 10:54 par GERARD.

<<un rayonnement gamma bien costaud , par exemple en altitude

Les rayons gamma, rien ne les arrête, pour s'en protéger, il faut descendre sous-terre, aux USA il y a des ancienne mines que Kodak utilisait à cet effet, pour des films bien particuliers, mais cela semble être le seul moyen. Sur les films le cumul des rayons gamma finit par provoquer un voile.

[fr.wikipedia.org]

Et pour se protèger efficacement des rayons zix j'ai conçu une méthode très efficace : prendre sa retraite et ne plus faire de radios...

Je crois que M. BIGLER a oublié le triangle des Bermudes ;-)

a oublié le triangle des Bermudes ;-)

Exact, oubli impardonnable ; d'ailleurs j'évite soigneusement de passer en avion là au-dessus avec un appareil photo à film, de peur de retrouver les images vierges ou voilées à mon retour.

En revanche, pour les pistes de Nazca, je n'ai encore jamais rien lu de néfaste sur le plan photographique.

E.B.

Emmanuel Bigler écrivait:
-------------------------------------------------------
> a oublié le triangle des Bermudes ;-)
>
> Exact, oubli impardonnable ; d'ailleurs j'évite
> soigneusement de passer en avion là au-dessus
> avec un appareil photo à film, de peur de
> retrouver les images vierges ou voilées à mon
> retour.

Le pire étant bien sur de développer une pellicule vierge et d'y trouver des images de partouze chez des extra-terrestres, genre ET en train de s'envoyer une petite femme verte...

Bonjour,
Ne rigolez pas trop.
Dans mon métier, on surveille de gros ordinateurs, des serveurs. Ces machines ont souvent des dizaines de giga octets de ram, disposant dans certains cas de circuits de détection et de correction d'erreurs et/ou de circuits surveillant cette mémoire.
On voit souvent dans les fichiers de log des erreurs mémoires qui n'apparaissent qu'une fois et ne se reproduisent plus. (en général, une panne commence par apparaitre de temps en temps quand le circuit faiblit puis tout le temps quand le circuit est mort).
En discutant avec un Kador de chez HP, il m'a dit que c'était des erreurs dues aux rayons cosmiques (tout types confondus) qui perturbent soit le circuit soit induisent un/des champs qui vont affecter le rafraichissement de la mémoire.

Ces erreurs ne sont pas si rares que cela. Donc cela arrive.