On évoque ça et là la technologie du "Pixel shifting"Bonsoir !
Si j'en crois ce que j'avais compris,
et qui est confirmé par le wiki de service en anglais, le fait de déplacer le capteur d'un demi pas de grille permet d'exploiter au mieux possible une image analogique lors de sa numérisation.
La raison en est subtile, elle est la suivante : lorsqu'on échantillonne une image avec des pixels carrés adjacents, idéalement des carrés contigus, de fait, il faudrait pouvoir échantillonner avec un pas d'échantillonnage égal à la moitié du côté du carré. Ce qui est possible avec un scanner à plat, dans le sens du balayage, avec une matrice de pixels uni-ligne, mais pas dans l'autre sens, les pixels étant fixes et adjacents.
Avec un scanner à tambour, qui analyse avec un seul photo-détecteur, c'est parfaitement possible dans les deux directions. Autant dire que la méthode d'échantillonnage au demi-pixel est connue ... depuis M. Shannon lui même il y a un demi siècle au moins !
La technique de l'échantillonnage au demi pixel qui était présente dans certains dos numériques Sinar moyen format il y a déjà fort longtemps, consiste à prendre 4 échantillonnages successifs en déplaçant l'ensemble de la grille de pixels d'une fraction de pixel dans les deux directions (X, Y ; X+1/2, Y ; X, Y+1/2 ; X+1/2, Y+1/2)
Ceci étant posé, le but que vous poursuivez, c'est à dire enregistrer un sujet avec un maximum de points d'échantillonnage, peut parfaitement se passer de cette technique.
À partir du moment où vous choisissez le raccordement de champs pour atteindre un certain nombre total de pixels dans votre image, je ne vois guère l'intérêt d'avoir recours aux techniques de déplacement de la grille du capteur d'un demi pixel, si ce n'est, évidemment, de diviser par quatre le nombre de sous-images nécessaires, ce qui n'est pas négligeable ;-)
Concernant ce qui est possible de réaliser par une méthode de force brute d'assemblage de
milliers d'images en profondeur, et latéralement, je vous renvoie à cet article :
http://www.thisiscolossal.com/2016/04/levon-biss-miscrosculpture-insects/dont nous avions discuté ici sur notre forum :
http://www.galerie-photo.info/forumgp/read.php?5,108106,108106#msg-108106En conclusion, ce que vous demandez n'est pas forcément très difficile à faire avec un appareil de prise de vue ordinaire, du moment que votre sujet est statique.
Il y a également des questions relatives au raccordement lui-même : si vous procédez par rotation de l'appareil dans son ensemble lors de la prise de vue multi-images, il est en général préférérable de tourner l'ensemble (boîtier + objectif) autour de la pupille d'entrée de l'objectif.
Mais on peut également réaliser un raccordement par translation, c'est ce que font tous les scanners ordinaires pour films ou documents opaques, et également les scanners spéciaux pour l'enregistrement d'images numériques pour les pièces de musée dans leur intégralité.
Et on peut aussi placer un dos numérique ou un petit boîtier-nu silicium 24x36 (non reflex de préférence) derrière une chambre munie d'une bonne optique et procéder par raccordement d'images dans le plan ... image (l'image n'est pas forcément au plan focal !!) en déplaçant le capteur par translation du dos dans les deux directions, afin d'exploiter l'ensemble du cercle d'image nette de l'objectif.
Imaginez par exemple une optique de chambre prévue pour couvrir le format 20x25 cm, dans le principe rien ne vous interdit de déplacer un capteur silicium de format 24x36 mm derrière cette optique, si vous avez la patience d'enregistrer une centaine d'images adjacentes en déplaçant le dos ...
E.B.Modifié 1 fois. Dernière modification le 29/12/16 00:02 par Emmanuel Bigler.