Exposition en NB

Bonsoir tout le monde,
Une question qui me turlupine depuis un moment, comment conjuguer le ''j'expose pour les ombres et je développe pour les hautes lumières'' avec le'' j'expose ma 100 zizos à 50 zizos pour avoir plus de détails dans les ombres'' . Les 2 points de vue pris séparément sont logiques mais contradictoires.
Autre question que je me pose après lecture d'un post: Concernant la mesure en lumière incidente d'un sujet placé à coté d'une fenêtre,on place la cellule à la hauteur du sujet avec le dôme orienté vers l'appareil photo OU vers la fenêtre pour mesurer la lumière qui tombe sur lui?
Dans l'attente de vos réponses éclairées. Robert.

Hello Robert,

Les 2 points de vue ne sont pas contradictoires, mais l'application de l'un par l'autre ; exposer à 50 iso revient à surexposer le film d'un diaph (dans ce cas ci) ce qui veut dire que vous avez exposé pour les ombres, un peu à la louche, mais donner un diaph de lumière en plus permet de récupérer des détails dans les ombres qu'une expo standard n'aurait sans doute pas donné. Il ne reste plus qu'à développer pour les HL pour rattraper du détail dans cette partie de l'image. Bien sur, un spotmètre bien géré aurait donné une exposition différente suivant la qualité de l'ombre visée...

La mesure en lumière incidente se fait avec le dôme orienté vers l'appareil, on mesure la lumière qui tombe sur e sujet mais aussi vue par l'appareil.

Bonnes photos.

bellegarde écrivait:
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> Une question qui me turlupine depuis un moment,
> comment conjuguer le ''j'expose pour les ombres et
> je développe pour les hautes lumières''

La pose sert à caler le pied de courbe, et le développement le niveau de l'épaule de la courbe sans bouger le pied de courbe (ou de façon quasi négligeable)


> le'' j'expose ma 100 zizos à 50 zizos pour avoir
> plus de détails dans les ombres''

Il s'agit de rechercher la sensibilité d'usage, pour votre usage, d'un film, d'un couple film/révélateur et à ce stade le sujet n'est même pas évoqué.

> Autre question que je me pose après lecture d'un post: Concernant la mesure en lumière incidente d'un sujet placé à coté d'une fenêtre,on place la cellule à la hauteur du sujet avec le dôme orienté vers l'appareil photo OU vers la fenêtre pour mesurer la lumière qui tombe sur lui?

On se pose la question du bon usage de l'incidence, le pourquoi et le comment ...

Il y a deux choses fondamentales à considérer : la sensibilité du film et son contraste (je parle NB).

Lorsqu'on dit qu'il faut exposer pour les ombres, c'est qu'il faut suffisamment exposer son film de manière à ce qu'il enregistre les détails dans ces zones ; à défaut le négatif sera quasi transparent.
On peut donc exposer son film de manière à être certain d'avoir de la matière dans le négatif; pour cela on cale son posemètre sur une valeur que l'on détermine soit par essais (terrain et/ou sensitométrie), soit au pif, pour les moins impliqués ,en divisant par 2 la sensibilité nominale indiquée sur la boîte.
Voilà pour les ombres.

Maintenant pour les hautes lumières, il faut considérer le contraste du film : une fois ancrées nos basses lumières, il nous faut maîtriser où vont "atterrir" les hautes lumières. *
Cette maîtrise s'effectue, toutes choses égales d'ailleurs, par le temps de développement: plus je développe, plus mes hautes lumières vont s'accentuer. Si vous développez trop, votre négatif aura des zones très (trop) denses qu'il sera difficile de faire venir sur votre tirage, et une progression dans vos gris qui pourra être problématique.
Donc on cale son développement en fonction des conditions de prise de vue (scène de fort ou faible contraste), d'où l'adage "développer pour les hautes lumières".

Il n'y a donc rien de contradictoire dans les deux termes de ce fameux adage


(*) Après on pourra éventuellement raffiner l'approche, car la sensibilité du film évolue - dans des proportions raisonnables- avec le temps de développement.

Comme il le dit bien, ce MarcN...

<<''j'expose pour les ombres et je développe pour les hautes lumières''<<

En fait nous n'avons pas le choix, c'est la procédure.

Les ombres étant les moins "énergétiques" elles servent de référence, si on enregistre les ombres on enregistre le sujet dans son ensemble. Poser pour les ombres veut simplement dire pouvoir les lire sur le négatif.

Pour le développement, il permet de caler la position des HL sur la courbe de noircissement, plus ou moins dense. Pourquoi s'en inquiéter, pour faire correspondre le Delta D du négatif produit avec celui accepté par le procédé cible, le négatif étant rarement une fin en soi.

Merci à vous deux pour vos lumières ,dignent d'un article du très regrété Bernard Leblanc.
Très bonne fin d'année. Robert.

bellegarde écrivait:
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> Merci à vous deux pour vos lumières ,dignent
> d'un article du très regrété Bernard Leblanc.

BL n'avait pas le même point de vue sur cette noble question ...

Sûrement,mais il savait à sa façon nous faire avaler les courbes et les schémas dans Photologie,même s'il maniait plus souvent le Macbeth que le Schneider ou le Rodenstock.

bellegarde écrivait:
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> Sûrement,mais il savait à sa façon nous faire
> avaler les courbes et les schémas dans
> Photologie,même s'il maniait plus souvent le
> Macbeth que le Schneider ou le Rodenstock.

Je parle du point de vue, pas de l'outil