Bonjour François.
Si cet objet est effectivement l'ancêtre de la sekonic studio deluxe, il n'y a rien de mystérieux, il suffit d'essayer.
Il est toujours difficile d'argumenter ici que le sélénium ne s'use pas à force de transformer la lumière en électricité, pas plus que le quartz ne s'use à force de vibrer 32768 fois par seconde dans une montre électronique.
Les causes d'arrêt de fonctionnement d'un posemètre sélénium ne manquent pas, par ailleurs.
D'abord la fragilité du galvanomètre, d'éventuels mauvais contacts entre l'élément sensible et le galvanomètre, et surtout la corrosion des contacts métal-semiconducteur dans l'élément sensible, qui dépend des conditions d'utilisation et de stockage pendant des décennies.
Si le posemètre fonctionne, sa courbe de réponse peut ne plus être conforme aux valeurs d'origine ... donc il faut tester.
La vraie limitation est la sensibilité en basse lumière, mais c'est le cas de tous les posemètres sélénium, l'un des plus sensibles étant le Weston à cause de ses 60° d'angle et de sa grande surface de capteur, plus grande que sur la Sekonic.
Aujourd'hui les cellules Sekonic photovotaïques récentes (toujours au catalogue et faciles à trouver) sont équipées d'un bout de silicium comme élément photo-électrique.
A priori plus robuste que le sélénium, mais c'est surtout que centimètre carré de silicium photovoltaïque est peu cher et très facile à approvisionner, je ne sais pas s'il y a encore à ce jour des fabricants pour les éléments sensibles sélénium.
En Europe il y avait Megatron au Royaume Uni, mais l'entreprise semble avoir disparu. Megatron fabriquait les dernières Weston, réparait toutes les Weston et fournissait Gossen en éléments sélénium à la fin de fabrication des petites Sixtino.
E.B.