ARS-IMAGO - Révélateur Monobain

Je découvre la possibilité d'un tel produit , comment expliquer ? à l'usage les résultats ? j'imagine que cela pourrait être pratique par exemple avec la cuve agfa-rondinax plein jour ?

Existe depuis le fond des âges du gélatine bromure, et comme d'hab, un avantage pour beaucoup d'inconvénient.

Bonjour, M. Gérard !

Un peu de lecture :
Glafkidès 3e édition 1967 (ça ne nous rajeunit pas) pages 162 à 164.
paragraphe 148 « développement et fixage simultanés »
paragraphe 148 bis « monobains à la phénidone »
paragraphe 148 ter « monobains à fixateurs organiques »
paragraphe 148 quater « mode d'action des monobains »

E.B.

>>> j'imagine que cela pourrait être pratique

C'est aussi ce que pensaient les gens d'Agfa quand ils ont mis au point un système de diffusion transfert (DTR)
et ensuite Land pour son premier Polaroid (sépia puis N&B)

Dans ces deux procédés c'est un mono-bain (sous forme visqueuse) qui permet de développer les émulsions.

Donc, oui ça marche, mais avec pas mal de limitations

En pratique cela a surtout été utilisé pour des applications où la rapidité d'accès à l'image l'emportait sur la qualité des images et sur leur conservation.

Je n'avais pas fait le rapprochement avec le procédé polaroïd . En pratique il serait donc nécessaire de numériser dans un bref délai .

>>> En pratique il serait donc nécessaire de numériser dans un bref délai.

Entre la théorie et la pratique il y a quelques "nuances" importantes

La théorie n'empêche pas de produire un monobain qui produit des images qui se conservent bien.

En pratique, on utilise un monobain pour avoir un traitement rapide et "léger", donc les lavages sont généralement sommaires d'où une conservation aléatoire.

S'il est possible de laver longuement c'est que l'on a du temps et une logistique correcte...
Donc le monobain n'est pas nécessaire !

Le cycle rev+fix (on peut sacrifier l'arrêt) n'est pas si contraignant qu'il justifie à lui seul son remplacement par le monobain.

Aujourd'hui les photo-reporters utilisent le mono-bain de silicium.
C'est encore plus rapide que le mono-bain pour gélatino-bromure, mais dans un siècle, il n'y aura plus d'image.

E.B.

>>> mais dans un siècle, il n'y aura plus d'image

Avant un siècle, inutile d'attendre, il y a déjà trop d'images !

pascalM écrivait:
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> >>> mais dans un siècle, il n'y aura plus
> d'image
>
> Avant un siècle, inutile d'attendre, il y a
> déjà trop d'images !


Trop ou plus du tout, il faudrait savoir ...



Modifié 1 fois. Dernière modification le 29/10/19 15:02 par Nestor Burma.

Les dentistes ont beaucoup utilisé les monobains pour les rétro-alvéolaires.

Ce qui peut paraître surprenant c'est qu'ils sont responsables de leurs soins jusqu'à 30 ans après la dernière visite du patient. Autrement dit, ils avaient assez confiance dans cette technique pour pouvoir assumer leurs responsabilités.

Ces monobains étaient avant tout fait pour diverses catégories de professionnels pas forcément photographes.

J

Les dentistes , tout particulièrement avant le temps des chirurgiens dentistes , ne se posaient aucune question médicale , sur leurs actes . Alors leurs responsabilités ... quoique c'est donc que ça ?? . Ils étaient formés comme travailleurs manuels sur la matière première des plus indigents du coin .

Les choses changent ma brave dame ! ;-)

L'arrivée massive de capteurs numériques correspond au début des années 2000.

Les facultés dentaires sont effectivement assez récentes, mais 1965... je n'étais pas né ;-)

J'ai connu un dentiste qui avait un diplôme de "mécanicien dentaire" seulement. Ce ne l'a pas empêché d'être excellent. La seule couronne qu'il m'ait faite d'en 91 est toujours vaillante. Je n'en dirais pas autant de ses successeurs.

Pour ce qui est de sa responsabilité... il est tenu par l'arrêt Mercier de 1936 à une "obligation de moyens" (différente d'une obligation de résultat). Donc, pour prouver qu'il a rempli cette obligation de moyens, il se doit de conserver une trace non seulement des soins qu'il a effectué, mais aussi des outils de diagnostic qu'il a utilisé. La radio rétro-alvéolaire est un de ses moyens principaux de diagnostic.

Pour revenir aux "monobains", ils ont eut une réelle utilité à ce moment là. Aujourd'hui, dans notre activité photographique... au prix du plan film... et au coût horaire de mon passe-temps...

J



Modifié 2 fois. Dernière modification le 29/10/19 17:11 par Ventdesable.

Je ne voudrais pas dévier du sujet original,mais je ne suis pas sûr que l'obligation des 30 ans date d'il y a si longtemps.
J'ai débuté avec des rétro-alveolaires argentiques,mais jamais avec des monobains (j'ai été photographe avant d'être dentiste et je connaissais la pérénnité du système avant de faire des radios). Maintenant,c'est de l'histoire ancienne car les capteurs sont monnaie courante. Mais bon,en soixante ans (trente de boulot et trente d'obligation),l'image ne disparait pas complètement,il y a toujours un minimum de lecture possible,sans compter la fée photoshop.

;-)
C'est exact. Le décret est de 2014. Mais l'obligation de moyens + les moyens de prouver que les choix ont été pertinents en fonction des connaissances acquises de la science amenaient logiquement à conserver longtemps ces radios.

Je ne sais combien de fois j'ai vu ces cuves de développement, souvent dans des couloirs entre deux cabinets. Je me suis toujours demandé quelle était la périodicité de renouvellement des chipies. Ce qui est certain c'est que je vendais plus de films que de chimies. ;-)

J

Ventdesable écrivait:
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Je me suis toujours demandé quelle
> était la périodicité de renouvellement des
> chipies.
Pas besoin de chipies quand il s' agit de Chine...

Amitiés,

Abbazz