Bonjour
Je regrette de ne pas avoir d'infos de première main sur ce scanner PLUSTEK Scanner OpticFilm 120, mais j'ai au moins assisté à une intéressante démo à la Kina 2012 et j'ai discuté assez longtemps avec une personne très sérieuse qui faisait la démo. De mémoire le stand était tenu par une entreprise allemande qui commercialise les logiciels Silverfast.
D'abord : ce scanner PLUSTEK Scanner OpticFilm 120 ne scanne que les 6 cm de large d'un film 120, exit le 4x5 pouces (et même le 9x12 cm ;-) )
Avantages par rapport à un scanner Nikon 8000 ou 9000 : il passe le 6x12 en une seule fois.
Le passe-vue a l'air très pratique, il prend des bandes de 3 ou 4, pas besoin de couper les vues ; mais je ne suis pas certain que la planéité soit aussi bonne qu'avec le Nikon.
La personne qui faisait la démo et qui était très sérieuse, justement, ne m'a pas raconté de blagues en ce qui concerne les PPP maxi qu'on peut extraire. Je ne lui ai donc pas cassé les pieds sur ce point, mais si c'était aussi bon que l'Imacon pour 2 fois moins cher, le gars me l'aurait dit.
Je crois qu'on en revient toujours au même problème, à quoi bon un objectif de course et un capteur de course dans le scanner si la mise au point n'est pas parfaite.
C'est, sinon le coeur du débat, du moins un des points-clés de la limitation en performance, avec le problème de la D_max.
Si on refait l'histoire des scanners depuis la fin du siècle dernier.
On commence par les scanners à tambour, avec une optique de microscope et un champ très faible ; le film est plaqué sur le tambour ; si mécaniquement on sait déplacer avec précision l'objectif parallèlement à la génératrice du tambour, on peut imaginer qu'il n'y a pas de rattrappage de mise au point à faire. Ceux qui connaissent les scanners à tambour me corrigeront.
J'ai personnellement travaillé avec un Perkin Elmer « à plat » qui pouvait analyser avec une fente de 5 microns et prendre 200 échantillons au millimètre (5000 éch. par pouce). Je ne me rappelle pas la D_max mais cette machine n'avait pas de problème sur ce point, avec la technique des fentes conjuguées (réjection parfaite de la lumière parasite qui fuit d'un pixel à l'autre) et une détection par photo-multiplicateur, on pouvait analyser des films et plaques vraiment très denses, du genre microfilm, D=4.
Justement, mes objets à numériser étaient des plaques de verre très planes (plaque photo haute résolution pour enregistrer des photo-masques du genre 400 cy/mm). Une fois ma MaP faite, je baladais l'optique d'analyse d'un bout à l'autre de la plaque pour vérifier que la MaP ne bougeait pas, et hop, je lançais le scan ... mais mes images étaient du 256x256 pixels sur une surface de 1/4 de cm2 ... on peut donc oublier pour nos usages photo actuels. Si j'avais eu des plan-films à numériser, je serais tombé sur le problème de la tenue de ce plan film et de sa planéité.
Ensuite il y a des scanners comme l'IQ smart avec sa mire d'étalonnage. Si j'ai bien compris, ce scanner est capable de construire une base de données de ses propres défauts de mise au point ; ce qui fait que bien calibré, l'engin est aussi bon qu'un scanner à tambour.
Il y a l'Imacon-Hasselblad qui utilise la fait qu'un film courbé dans un sens a du mal à être courbé dans l'autre sens simultanément, donc il suffit en principe de viser corectement la génératrice du cylindre formé par ce film, même s'il n'est pas mécaniquement soutenu par en-dessous. Plus facile à dire qu'à faire, mais le fait de ne pas avoir à monter à l'huile c'est tout de même bien pratique.
Et puis il a nos sympathiques EPSON à plat, qui montent en format jusqu'au 4x5 pouces, et même au format 20x25 cm pour certains modèles, avec des performances limitées si on le compare aux engins précédemment cités, mais si commodes et si abordables en prix.
Où se situe le PLUSTEK Scanner OpticFilm 120 ? Je n'en sais rien, je ne sais pas si cela vaut la peine d'en acheter un neuf si le gain de qualité n'est pas spectaculaire par rapport à un EPSON 700 ou 750.
C'est LA vraie question ...
E.B.Modifié 2 fois. Dernière modification le 12/11/13 18:08 par Emmanuel Bigler.
