Latitude d’exposition papier
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Latitude d’exposition papier

Envoyé par RPoza 
Latitude d’exposition papier
samedi 14 novembre 2020 10:55:48
Bonjour,

Je me tourne vers vous car je suis entrain de m'arracher les cheveux suite à différents tests pour définir la latitude d’exposition de mes papiers à différents grades.

Ma routine de test:

- J’agrandis une charte stouffer 4x5 21 steps aux grade désiré sur le papier que je désir tester avec un agrandisseur (Oméga d5 tête DV).
- Je développe le papier comme l’habitude (3 Minutes dans du moersch eco 4812 1+14).
- Je relève la densité de chaque plage au densitomètre.
- Je dessine une courbe densité/exposition.

Et c’est maintenant que je commence à ne plus avoir beaucoup de cheveux. Entre quelle valeurs de densité de mon papier relever la latitude d’exposition pour obtenir un résultat cohérent et surtout utile?

Dmin - Dmax? Je ne voix pas trop l’intérêt étant donné que se ne sont pas de valeurs utiles vu qu’elles représentent les extrêmes.

Michel Hébert conseil Dmin (support plus voile) + 0.04log - 90%Dmax. Ici autant je comprend le 90%Dmax qui correspond effectivement à un écart d’exposition d’environ 0.20log et donc selon Hébert à une zone II placée à 0.20 en dessus du support + voile sur le négatif. Mais Dmin + 0.04? Est-ce totalement arbitraire de sa part de considérer l’exposition relative à cette densité comme une zone XIII? Chez moi cette écart représente environ un écart de LogE de 0.45 à 0.8 suivant le papier. Cela me semble peut.

Ansel Adams Ne se prononce pas trop. Pour lui les LogD du négatif (pour un agrandisseur à condensateur) sont zone I = s + v + 0.08 - s + v + 0.11 et zone VIII = s + v + 1.15 - s + v + 1.25. Après je me doute bien qu’Ansel Adams n’utilisait pas de papier multigrade mais cela pourrait correspondre à une exposition en grade 2. Mais ces valeur impliquent donc une latitude d’expisition du papier de 1.07 LogE - 1.14 LogE. Or chez moi un tel écart en grade 2 me place les zonesI et VIII respectivement en Dmax et en Dmax sur mes papiers.

Ralph W. Lambrecht rejoint un peut près la façon de faire d’Ansel Adams en décrétant un écart de LogE d’environ 0.99 (pour un agrandisseur à condensateur) entre les zone I 1/2 et VIII. Mais une fois de plus cela me fait les placer en Dmax et Dmin.

Du coup et c’est pour ça que je tourne vers vous. Que dois-je en conclure?

Que pour obtenir une latitude d’exposition « décente » selon ces photographes je suis obligé de tirer en grade 1 ou 0?

Que les papiers testés sont « faible » (fomaspeed varient 311 et ilford MG IV RC brillant) je vais tester la semaine prochaine du ilford fb warmtone je n’en ai plus, il est en commande chez mon fournisseur (vous ne trouvez qu’il y a légèrement pénurie chez ilford ces temps?).

Que 3 Minutes dans du moersch eco 4812 et beaucoup trop? Mais j’ai toujours préféré développer mes papier « à fond » par soucis de reproductibilité.

Que mon agrandisseur est une machine à contraste? Mais du coup que faire a part changer de tête bien qu’une tête LED heiland me ferait de l’oeil mais le banquier n’est pas tout à fait en accord avec moi.

Que les papiers ont bien changé depuis que ces photographes ont écrit sur le sujet?

Je vous concède que ça fait beaucoup de questions et un long message. Mais je passe des nuits blanches et ma pauvre tignasse commence à avoir bien pauvre allure.
Sauvez moi! Sauvez mes nuits! Sauvez ma crinière!



Modifié 1 fois. Dernière modification le 14/11/20 11:00 par RPoza.
Re: Latitude d’exposition papier
samedi 14 novembre 2020 11:05:11
La notion de latitude d'exposition pour un papier n'a aucun sens ...
Cette notion ne concerne que les intermédiaires, les négatifs par exemple ...

Dmin et Dmax permettent de caractériser dans une première approche les papiers et les procédés de tirage, ce ne sont pas les seuls critères bien sûr ...
Re: Latitude d’exposition papier
samedi 14 novembre 2020 11:26:26
Ne perdez pas votre temps à effectuer tous ces tests qui ne vous serviront à rien pour les tirages de vos négatifs.
Il n' y a que les essais effectués avec chaque négatif avant chaque tirage qui seront utiles. Il y a trop de facteurs influents( dilution, révélateur, température....) pour que vos tests soient reproductibles.
L'acquisition de l'art du tirage nécessite beaucoup de temps et d'expérience.

www.danielbouzard.com
Re: Latitude d’exposition papier
samedi 14 novembre 2020 11:29:02
Mais alors, comment déterminer la gradation optimale en fonction des mesures de densité sur un négatif? C’est bien ce que fait un analyseur d’agrandisseur.
Re: Latitude d’exposition papier
samedi 14 novembre 2020 11:30:47
Je sais que je me prend la tête. Mais comprendre de manière scientifique et non empirique fait partie de mes plaisir en photographie argentique.
Re: Latitude d’exposition papier
samedi 14 novembre 2020 11:39:22
une des caractéristiques de la science est la reproductibilité des expériences
les mêmes causes reproduisent les même effets

pas (encore) d'expérience en tirage mais comme le rappel Daniel Bouzard trop de facteurs d'influence, certains imparfaitement ou pas connu
Si la science est omniprésente en photo la partie expérimentale pèse encore beaucoup...
Re: Latitude d’exposition papier
samedi 14 novembre 2020 11:54:34
Oui mais une grande limitation des principaux facteurs d’influence est possible.
- alimentation régulée de l’agrandisseur.
- température du labo et des chimies régulée
- chimie fraîche
- temps de développement constant
- papier de même lot
- négatif étalonné (stouffer)
- éclairage inactinique testé pour chaque papier
- filtre multigrade changer chaque année et convenablement entreposés

Je fait des photos et je travaille aussi de manière classique par essais pour chaque négatif et ce depuis de nombreuse années. Mais depuis un certain temps j’ai également décidé de me plonger dans une étude purement scientifique de la photographie à but non pas artistique mais simplement conceptuel et rationnel.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 14/11/20 11:56 par RPoza.
exposition et développement papier
samedi 14 novembre 2020 11:55:19
Bonjour !

Je ne me prononce pas concernant la notion de « latitude d'exposition » du papier gélatino-bromure, mais une chose est certaine : contrairement au film, on ne doit pas varier le temps de développement et toujours développer à fond.
Autrement dit, interrompre le développement du papier parce qu'on a l'impression que le papier devient trop noir n'est pas une bonne chose, il faut poser moins et refaire le tirage.

Donc ça fait déjà un paramètre en moins par rapport au film, qui est le temps de développement du papier, ce temps n'est pas utilisé pour faire varier le résultat.
En fonction de la température du bain, certes, ce temps de développement ne sera pas toujours le même, mais ça ne change pas la règle traditionnelle, qui est de développer à fond.

E.B.
Re: exposition et développement papier
samedi 14 novembre 2020 11:58:15
Emmanuel Bigler écrivait:
-------------------------------------------------------
> Bonjour !
>
> Je ne me prononce pas concernant la notion de «
> latitude d'exposition » du papier
> gélatino-bromure, mais une chose est certaine :
> contrairement au film, on ne doit pas varier le
> temps de développement et toujours développer à
> fond.
> Autrement dit, interrompre le développement du
> papier parce qu'on a l'impression que le papier
> devient trop noir n'est pas une bonne chose, il
> faut poser moins et refaire le tirage.
>
> Donc ça fait déjà un paramètre en moins par
> rapport au film, qui est le temps de
> développement du papier, ce temps n'est pas
> utilisé pour faire varier le résultat.
> En fonction de la température du bain, certes, ce
> temps de développement ne sera pas toujours le
> même, mais ça ne change pas la règle
> traditionnelle, qui est de développer à fond.


Entièrement d’accord
Re: Latitude d’exposition papier
samedi 14 novembre 2020 12:00:10
De mémoire de lecteur de Glaf. et de Cuisinier les papiers ont une latitude de pose plus étroite que le film,un tiers environ,mais ma mémoire est faillible...
Re: Latitude d’exposition papier
samedi 14 novembre 2020 12:11:56
bellegarde écrivait:
-------------------------------------------------------
> De mémoire de lecteur de Glaf. et de Cuisinier
> les papiers ont une latitude de pose plus étroite
> que le film,

C’est même le b.a-ba du tirage argentique. Le négatif n’est que le lien (compresseur) entre les contrastes du réel et « la latitude d’expostion du papier » (ça capacité à encaisser et reproduir les contrastes)



Modifié 1 fois. Dernière modification le 14/11/20 12:13 par RPoza.
Re: Latitude d’exposition papier
samedi 14 novembre 2020 12:24:25
de bellegarde :
les papiers ont une latitude de pose plus étroite que le film

.. ce qui nous amène à essayer de définir ce qu'est la latitude de pose pour une surface sensible photochimique !
Si on prend un film comme la HP5 ..
https://www.ilfordphoto.com/amfile/file/download/file/1903/product/693/
.. on s'aperçoit que ce film est capable d'encaisser un facteur 1000 sur les luminances du sujet, soit 10 diaphs. (la courbe parle comme il se doit de lumination au niveau du papier, mais c'est proportionnel à la luminance du sujet).
Si le sujet n'a que 3 diaphs d'écart, donc un facteur 8 sur ses luminances, eh bien vous avez une latitude de pose maximale de (10-3)/2 = 3,5 diaphs de chaque côté si vous placez bien votre temps de pose, soit un facteur 10 dans un sens ou dans l'autre sur le temps de pose !!! On a peine à le croire !

Avec un papier, par exemple un Ilfobrom galerie à grade fixe (pour simplifier l'analyse)
https://www.ilfordphoto.com/amfile/file/download/file/1741/product/722/,
l'écart de luminations qui fait passer du voile Dmin au noircissement maximum Dmax n'est qu'un facteur 10 environ et ne change pas beaucoup d'un grade à l'autre.
Donc si on prenait cette surface pour faire de la prise de vue, on aurait une tolérance de pose vraiment très faible à cause de ce faible écart des luminations qui fait atteindre la densité max.
Mais la question posée ici ne se réfère pas à de la prise de vue directe sur papier !

On notera également le grand écart de densité max sur ce même papier Ilfobrom galerie entre sa version brillante (Dmax = 2,2) et sa version mate (Dmax = 1,4).

E.B.
Re: Latitude d’exposition papier
samedi 14 novembre 2020 12:32:16
bellegarde écrivait:
-------------------------------------------------------
> De mémoire de lecteur de Glaf. et de Cuisinier
> les papiers ont une latitude de pose plus étroite
> que le film,un tiers environ,mais ma mémoire est
> faillible...

Mais non, la latitude de poses c'est le nombre de pose différentes qui donnent des résultats in fine identiques, pour un négatif, il y a un très grand nombre de possibilités, en Inversible il y en a extrêmement peu et en tirage papier il n'y en a qu'une ... Sauf si le tireur n'a aucune constance artistique ... Mais il ne s'agit pas de latitude de pose mais d'humeur changeante.

Il ne faut pas mélanger capacité d'enregistrement, soit le delta E enregistrable, et la latitude de pose, 2 temps de pose donnant le même résultat, le même histogramme ...
Re: Latitude d’exposition papier
samedi 14 novembre 2020 14:34:49
En parlant de latitude d’exposition, je parle de delta E non pas de latitude de pose. Peut-être me suis-je mal exprimé. Je recherche le delta E du papier mais pas du Dmin au Dmax du papier en question. Je cherche des densités « utiles » de tirage.
Re: Latitude d’exposition papier
samedi 14 novembre 2020 14:40:30
RPoza écrivait:
-------------------------------------------------------
> En parlant de latitude d’exposition, je parle de
> delta E non pas de latitude de pose. Peut-être me
> suis-je mal exprimé. Je recherche le delta E du
> papier mais pas du Dmin au Dmax du papier en
> question. Je cherche des densités « utiles »
> de tirage.


Quelles seraient alors les densités " inutiles " de tirage ?
Re: Latitude d’exposition papier
samedi 14 novembre 2020 14:45:27
Pour essayer d'y voir clair ...

[www.google.com]
Re: Latitude d’exposition papier
samedi 14 novembre 2020 14:45:59
RPoza écrivait:
-------------------------------------------------------
> En parlant de latitude d’exposition, je parle de
> delta E non pas de latitude de pose. Peut-être me
> suis-je mal exprimé. Je recherche le delta E du
> papier mais pas du Dmin au Dmax du papier en
> question. Je cherche des densités « utiles »
> de tirage.

Pose et exposition sont des synonymes ...

Pour le Delta E, bien sûr la Dmax compte, tout comme la Dmin, mais il suffit d'une gamme type Stouffer, soit en contact, soit à l'agrandisseur, soit les deux et un densitomètre et tracer quelques courbes, ce n'est pas compliqué, il suffit de s'y mettre ...

Ensuite vous pourrez tirez vos images en toute quiétude, avec tout l'arsenal du tireur, maquillage, égalisage, masquage, blanchiment, virage, et une multitude de bidouilles inavouables ...
Re: Latitude d’exposition papier
samedi 14 novembre 2020 14:57:47
Bonjour RPosa,
désolé mais je n'ai pas de réponse à votre question initiale (il y a ici des esprits brillants plus à même de vous éclairer)

"Mais puisque depuis un certain temps vous avez également décidé de vous plonger dans une étude purement scientifique de la photographie à but non pas artistique mais simplement conceptuel et rationnel..."

je vous soumets ceci :
Il y a une douzaine d'année, j'avais fait un mini stage de tirage avec Dominique Granier, LE tireur de Salgado, qui donc semble connaître son affaire.
Sa méthode pour déterminer le grade était de simplement projeter le négatif sur le plateau (blanc) de l'agrandisseur et de tourner le bouton du magenta (tête Durst couleur) jusqu'à ce l'image prenne une couleur magenta qui lui semblait "bonne" je dirais "équilibrée" où le magenta était présent mais n'envahissait pas toute l'image.
Je n'ai jamais compris sur quelles bases rationnelles cela s'appuyait, mais ça marchait, et j'ai longtemps pratiqué comme ça, jusqu'à ce que je change d'agrandisseur pour une tête NB (je regrette parfois pour cette raison le réglage en continu d'une tête couleur)
Ma seule explication est qu'un négatif laisse passer plus de magenta à travers les zones peu denses et qu'un négatif représentant une scène avec de forts écarts de luminosité (donc contrasté) nécessitera moins de points de magenta pour donner sur le plateau une quantité de magenta suffisante à l'oeil.
A l'inverse, une scène plus douce présentera sur le négatif des densités plus homogènes et il faudra pousser davantage le magenta pour que les zones du négatif moins transparentes en laissent passer suffisamment.
Voilà, une pratique qui relève plus du Vodou que du calcul de Log et qui n'en est pas moins professionnelle.
J'aimerait néanmoins heureux de profiter de vos efforts de rationalisation à ce sujet.
Re: Latitude d’exposition papier
samedi 14 novembre 2020 15:02:14
Mon utilisation de la formulation « latitude d’exposition » au lieu de deltaE est due à Michel Hébert. (Merci le quebec). Les courbes je les ai faites re-faites et re-re-faite. Mais je cherche à définir ou situé le presque noir (mais pas Dmax) et le presque blanc (mais pas Dmin). En somme deltaD entre mes « zone I et VIIII ». Ce que je trouve jusqu’a Maintenant en fonction de mes courbes me donne à mon sens un delta E(entre un prétendue zone I et une prétendue zone VIII) trop faible (entre 0.5 et 0.8) en grade 2. Et du coup je me posais la question de savoir si c’etait moi qui en attendais trop de mes papiers ou si.... et là justement je ne sais pas.

Au lieux de latitude d’expostion ou delta E dans mon cas il serait même plus probant de parler de gradient. DeltaD (entre zone I et VIII) / DeltaE (entre zone I et VIII).



Modifié 2 fois. Dernière modification le 14/11/20 15:12 par RPoza.
Re: Latitude d’exposition papier
samedi 14 novembre 2020 15:15:40
RPoza écrivait:
-------------------------------------------------------
> Mon utilisation de la formulation « latitude
> d’exposition » au lieu de deltaE est due à
> Michel Hébert. (Merci le quebec).

Le problème c'est juste d'utiliser un vocabulaire qui soit compréhensible sans périphrase ...

> Les courbes je
> les ai faites re-faites et re-re-faite. Mais je
> cherche à définir ou situé le presque noir
> (mais pas Dmax) et le presque blanc (mais pas
> Dmin).

Cela ne veut pas dire grand chose

> En somme mes « zone I et VIIII ».

Les zones concerne le sujet

> Ce
> que je trouve jusqu’a Maintenant en fonction de
> mes courbes me donne à mon sens un delta E(entre
> un prétendue zone I et une prétendue zone VIII)
> trop faible (entre 0.5 et 0.8) en grade 2.

Les Delta D enregistrables par le papier gélatino bromure et selon les grades sont mentionnés ci-après :
Grade 6 de 0,35 à 0,50 : 2 à 3 plages
Grade 5 de 0,51 à 0,65 : 3 à 4 plages
Grade 4 de 0,66 à 0,80 : 4 à 5 plages
Grade 3 de 0,81 à 0,95 : 5 à 6 plages
Grade 2 de 0,96 à 1,15 : 6 à 7 plages
Grade 1 de 1,16 à 1,40 : 7 à 9 plages
Grade 0 de 1,41 à 1,70 : 9 à 11 plages
Grade 00 de 1,71 et plus : 11 plages et plus

> Et du
> coup je me posais la question de savoir si
> c’etait moi qui en attendais trop de mes papiers
> ou si.... et là justement je ne sais pas.

Il ne s'agit pas de trop ou de pas assez, mais de ce qui est nécessaire, pour le moment, il est difficile de cerner votre but ...

> Au lieux de latitude d’expostion ou delta E dans
> mon cas il serait même plus probant de parler de
> gradient. DeltaD (entre zone I et VIII) / DeltaE
> (entre zone I et VIII).

Les zones échappent aux notions de densité, soit vous prenez un densitomètre, soit vous vous en remettez aux zones ...
Re: Latitude d’exposition papier
samedi 14 novembre 2020 15:56:06
Fabrice Pejout écrivait:
-------------------------------------------------------
> Il y a une douzaine d'année, j'avais fait un mini
> stage de tirage avec Dominique Granier, LE tireur
> de Salgado, qui donc semble connaître son
> affaire.
> Sa méthode pour déterminer le grade était de
> simplement projeter le négatif sur le plateau
> (blanc) de l'agrandisseur et de tourner le bouton
> du magenta (tête Durst couleur) jusqu'à ce
> l'image prenne une couleur magenta qui lui
> semblait "bonne" je dirais "équilibrée" où le
> magenta était présent mais n'envahissait pas
> toute l'image.
> Je n'ai jamais compris sur quelles bases
> rationnelles cela s'appuyait, mais ça marchait,
> et j'ai longtemps pratiqué comme ça, jusqu'à ce
> que je change d'agrandisseur pour une tête NB (je
> regrette parfois pour cette raison le réglage en
> continu d'une tête couleur)
> Ma seule explication est qu'un négatif laisse
> passer plus de magenta à travers les zones peu
> denses et qu'un négatif représentant une scène
> avec de forts écarts de luminosité (donc
> contrasté) nécessitera moins de points de
> magenta pour donner sur le plateau une quantité
> de magenta suffisante à l'oeil.
> A l'inverse, une scène plus douce présentera sur
> le négatif des densités plus homogènes et il
> faudra pousser davantage le magenta pour que les
> zones du négatif moins transparentes en laissent
> passer suffisamment.

Voilà une méthode originale et intéressante.
Imaginons que le plateau de l'agrandisseur ou du margeur soit blanc, je pense que cette manière de procéder est assez facile à comprendre.

Si la couleur du plateau de l'agrandisseur ou du margeur est autre que blanc, nous pourrons observer que la couleur de la lumière projetée a une influence sur le rendu visuel de cette projection (si une feuille de papier coloré y est placée, cela changera beaucoup notre observation).
Re: Latitude d’exposition papier
samedi 14 novembre 2020 17:29:53
Nestor Burma écrivait:
-------------------------------------------------------
> La notion de latitude d'exposition pour un papier
> n'a aucun sens ...

C'était ma première pensée quand j'ai lu la question "Entre quelle valeurs de densité de mon papier relever la latitude d’exposition pour obtenir un résultat cohérent et surtout utile ?"

Après réflexion, je pense que si la notion de latitude d'exposition pour un négatif de prise de vue concerne la partie rectiligne de la courbe, l'idée est alors de mesurer de combien de IL on peut déplacer l'écart de luminosité du sujet sur cette partie rectiligne.

Le résultat sera un négatif plus clair ou plus dense, contenant les mêmes informations (variations de densité) , capable de restituer des positifs semblables à condition d'adapter les valeurs de pose lors du tirage.

Si vous désirez extrapoler cette notion de latitude d'exposition au positif papier, vous aurez besoin d'établir la courbe caractéristique de ce papier.

Cette courbe, contenant une partie rectiligne, il vous sera possible de déterminer de combien de IL vous pourez faire varier la pose afin d'obtenir des positifs contenant les mêmes informations (variations de densité).

Si le contraste du négatif est inférieur à la latitude d'exposition du positif, vous pourez réalisez des tests d'exposition de papier dans les limites de la partie rectiligne de la courbe du papier.
Le résultat sera un positif plus clair ou plus dense, contenant les mêmes informations (variations de densité).

Je pense que le résultat le plus clair sera alors un "High key" et le résultat le plus foncé sera un "Low key".

Reste à savoir ce qui est considéré comme "utile".
Re: Latitude d’exposition papier
samedi 14 novembre 2020 18:09:09
Merci beaucoup Nestor Burma pour toutes ces réponses fortes interressantes.
Mais elles m’apportent d’autre questions.

Nestor Burma écrivait:
-------------------------------------------------------
> RPoza écrivait:
> --------------------------------------------------
> -----
> > Mon utilisation de la formulation « latitude
> > d’exposition » au lieu de deltaE est due à
> > Michel Hébert. (Merci le quebec).
>
> Le problème c'est juste d'utiliser un vocabulaire
> qui soit compréhensible sans périphrase ...
>

En effet je suis d’accord et il serait du coup encore plus cohérent de parler de delta LogE

> > Les courbes je
> > les ai faites re-faites et re-re-faite. Mais je
> > cherche à définir ou situé le presque noir
> > (mais pas Dmax) et le presque blanc (mais pas
> > Dmin).
>
> Cela ne veut pas dire grand chose
>

Vous êtes un peut dur. Cependant il est vraie que je dois définir par un test avec un négatif uniformément texturé qu’elle serait les densités « utiles » du papier.

> > En somme mes « zone I et VIIII ».
>
> Les zones concerne le sujet
>

Entièrement d’accord mais une corrélation avec des densités sur le tirage n’est pas vide de sens.

> > Ce
> > que je trouve jusqu’a Maintenant en fonction
> de
> > mes courbes me donne à mon sens un delta
> E(entre
> > un prétendue zone I et une prétendue zone
> VIII)
> > trop faible (entre 0.5 et 0.8) en grade 2.
>
> Les Delta D enregistrables par le papier gélatino
> bromure et selon les grades sont mentionnés
> ci-après :
> Grade 6 de 0,35 à 0,50 : 2 à 3 plages
> Grade 5 de 0,51 à 0,65 : 3 à 4 plages
> Grade 4 de 0,66 à 0,80 : 4 à 5 plages
> Grade 3 de 0,81 à 0,95 : 5 à 6 plages
> Grade 2 de 0,96 à 1,15 : 6 à 7 plages
> Grade 1 de 1,16 à 1,40 : 7 à 9 plages
> Grade 0 de 1,41 à 1,70 : 9 à 11 plages
> Grade 00 de 1,71 et plus : 11 plages et plus
>

Merci c’est intéressant mais Vous voulez dire DeltaE si vous parlez des densités du négatif exposants le papier
Et du coup DeltaE entre quoi et quoi? La plus haute et la plus basse exposition relative pour obtenir la plus haute et la plus basse densités possible du papier?

> > Et du
> > coup je me posais la question de savoir si
> > c’etait moi qui en attendais trop de mes
> papiers
> > ou si.... et là justement je ne sais pas.
>
> Il ne s'agit pas de trop ou de pas assez, mais de
> ce qui est nécessaire, pour le moment, il est
> difficile de cerner votre but ...
>

Mon but, définir de manière rationnel les possibilités des matériaux pour pouvoir les utiliser à leur maximum de possibilité. Je trouve le DeltaE de mes papiers trop faible par rapport aux deltaD possible sur un négatif 4x5.

> > Au lieux de latitude d’expostion ou delta E
> dans
> > mon cas il serait même plus probant de parler
> de
> > gradient. DeltaD (entre zone I et VIII) /
> DeltaE
> > (entre zone I et VIII).
>
> Les zones échappent aux notions de densité, soit
> vous prenez un densitomètre, soit vous vous en
> remettez aux zones ...

Pas d’accord. Il n’est pas intéressant de rationaliser le système des zones. Vous l’avez dit vous même « les zones concerne le sujet ». Or retranscrire cette notion de zone sur du papier ou un négatif n’échappe Pas au notion de densité. Définir un Delta donc une différence sans préciser entre quoi et quoi ne me semble pas probant, ou du moin ne l’est pas pour moi.
Re: Latitude d’exposition papier
samedi 14 novembre 2020 18:13:40
Luc Peiffer écrivait:
-------------------------------------------------------
> Nestor Burma écrivait:
> --------------------------------------------------
> -----
> > La notion de latitude d'exposition pour un
> papier
> > n'a aucun sens ...
>
> C'était ma première pensée quand j'ai lu la
> question "Entre quelle valeurs de densité de
> mon papier relever la latitude d’exposition pour
> obtenir un résultat cohérent et surtout
> utile ?"

>
> Après réflexion, je pense que si la notion de
> latitude d'exposition pour un négatif de prise de
> vue concerne la partie rectiligne de la courbe,
> l'idée est alors de mesurer de combien de IL on
> peut déplacer l'écart de luminosité du sujet
> sur cette partie rectiligne.
>
> Le résultat sera un négatif plus clair ou plus
> dense, contenant les mêmes informations
> (variations de densité) , capable de restituer
> des positifs semblables à condition d'adapter les
> valeurs de pose lors du tirage.
>
> Si vous désirez extrapoler cette notion de
> latitude d'exposition au positif papier, vous
> aurez besoin d'établir la courbe caractéristique
> de ce papier.
>
> Cette courbe, contenant une partie rectiligne, il
> vous sera possible de déterminer de combien de IL
> vous pourez faire varier la pose afin d'obtenir
> des positifs contenant les mêmes informations
> (variations de densité).
>
> Si le contraste du négatif est inférieur à la
> latitude d'exposition du positif, vous pourez
> réalisez des tests d'exposition de papier dans
> les limites de la partie rectiligne de la courbe
> du papier.
> Le résultat sera un positif plus clair ou plus
> dense, contenant les mêmes informations
> (variations de densité).
>
> Je pense que le résultat le plus clair sera alors
> un "High key" et le résultat le plus foncé sera
> un "Low key".
>
> Reste à savoir ce qui est considéré comme
> "utile".

Je désire essayer d’utiliser l’intégralité De cette partie rectiligne sur la courbe du papier. Pourquoi sans priver? C’est théoriquement possible étant donné le possible deltaD de certaines émulsions. Mais ma question et de savoir exactement à quelles extrémités de cette partie s’arrêter.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 14/11/20 18:14 par RPoza.
Re: Latitude d’exposition papier
samedi 14 novembre 2020 18:21:13
RPoza écrivait:
-------------------------------------------------------
> Luc Peiffer écrivait:
> --------------------------------------------------
> -----
> > Nestor Burma écrivait:
> >
> --------------------------------------------------
>
> > -----
> > > La notion de latitude d'exposition pour un
> > papier
> > > n'a aucun sens ...

> > Reste à savoir ce qui est considéré comme
> > "utile".
>
> Je désire essayer d’utiliser l’intégralité
> De cette partie rectiligne sur la courbe du
> papier. Pourquoi sans priver? C’est
> théoriquement possible étant donné le possible
> deltaD de certaines émulsions. Mais ma question
> et de savoir exactement à quelles extrémités de
> cette partie s’arrêter.

De toute façon, quelque soit la méthode, le raisonnement, le sens artistique, on utilise la totalité des valeurs d'un papier, alors autant s'y intéresser dès le départ.
Se limiter à la partie rectiligne, n'a absolument aucun sens ...
Re: Latitude d’exposition papier
samedi 14 novembre 2020 18:26:33
Nestor Burma écrivait:
-------------------------------------------------------
> RPoza écrivait:
> --------------------------------------------------
> -----
> > Luc Peiffer écrivait:
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> > > Nestor Burma écrivait:
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> > > > La notion de latitude d'exposition pour un
> > > papier
> > > > n'a aucun sens ...
>
> > > Reste à savoir ce qui est considéré comme
> > > "utile".
> >
> > Je désire essayer d’utiliser
> l’intégralité
> > De cette partie rectiligne sur la courbe du
> > papier. Pourquoi sans priver? C’est
> > théoriquement possible étant donné le
> possible
> > deltaD de certaines émulsions. Mais ma
> question
> > et de savoir exactement à quelles extrémités
> de
> > cette partie s’arrêter.
>
> De toute façon, quelque soit la méthode, le
> raisonnement, le sens artistique, on utilise la
> totalité des valeurs d'un papier, alors autant
> s'y intéresser dès le départ.
> Se limiter à la partie rectiligne, n'a absolument
> aucun sens ...

En effet mais si on désire reproduire le plus fidèlement le monde qui nous entoure suscite le problème que le noir « totale » Dmax sur un tirage et le blanc « totale » Dmin sur un tirage n’existe pas dans le réel. Ou du moin Pas sur terre. Je suis un rationaliste, mais ma finalité ultime et la reproduction le plus exacte du monde qui m’entoure.



Modifié 3 fois. Dernière modification le 14/11/20 18:29 par RPoza.
Re: Latitude d’exposition papier
samedi 14 novembre 2020 18:38:12
RPoza écrivait:
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> En effet je suis d’accord et il serait du coup
> encore plus cohérent de parler de delta LogE

Nos avons des Log a tous les niveau en photographie, c'est physiologique, il est inutile de le répéter toutes les deux minutes ...

> Vous êtes un peut dur. Cependant il est vraie que
> je dois définir par un test avec un négatif
> uniformément texturé qu’elle serait les
> densités « utiles » du papier.

Le papier c'est une interprétation, peut importe les zones, du moment que l'info est sur le négatif.

> Entièrement d’accord mais une corrélation avec
> des densités sur le tirage n’est pas vide de
> sens.

Elle existe de façon évidente, mais le facteur fort sera le choix artistique.

> Merci c’est intéressant mais Vous voulez dire
> DeltaE si vous parlez des densités du négatif
> exposants le papier
> Et du coup DeltaE entre quoi et quoi?

Ce Delta E vient du Delta D de la gamme 21 plage que l'on utilise pour contrôler grade et sensibilité de ses papiers ...

> Mon but, définir de manière rationnel les
> possibilités des matériaux pour pouvoir les
> utiliser à leur maximum de possibilité. Je
> trouve le DeltaE de mes papiers trop faible par
> rapport aux deltaD possible sur un négatif 4x5.

Les delta D possibles sur un négatif 4x5 ou autre, dépassent très largement les possibilités du gélatino-bromure, c'est pour cela que l'on prend bien soin de développer ses négatifs par rapport à un procédé et ses exigences.

> Pas d’accord. Il n’est pas intéressant de
> rationaliser le système des zones. Vous l’avez
> dit vous même « les zones concerne le
> sujet ».

Bien sûr, il s'agit d'une façon de parler du sujet

> Or retranscrire cette notion de zone
> sur du papier ou un négatif n’échappe Pas au
> notion de densité.

Bien sûr, mais le point fort sera artistique

> Définir un Delta donc une
> différence sans préciser entre quoi et quoi ne
> me semble pas probant, ou du moin ne l’est pas
> pour moi.

Les papiers et les films ont une courbe en S, quelque soit le grade pour les papier et le mode de développement pour les films, cela est connu, pour distinguer les grade le Delta E est bien utile.

Si l'on veut cerner facilement cette gymnastique, les diagrammes de Jones sont les raisonnements plus limpides, on comprend d'un seul coup d'œil ...

[www.universalis.fr]
Re: Latitude d’exposition papier
samedi 14 novembre 2020 18:43:31
RPoza écrivait:
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> En effet mais si on désire reproduire le plus
> fidèlement le monde qui nous entoure suscite le
> problème que le noir « totale » Dmax sur un
> tirage et le blanc « totale » Dmin sur un
> tirage n’existe pas dans le réel.

Le N&B n'existe pas dans la nature, ce n'est qu'une interprétation,
Si l'on cherche le réel, il faut passer à la couleur ...

> Ou du moin
> Pas sur terre. Je suis un rationaliste, mais ma
> finalité ultime et la reproduction le plus exacte
> du monde qui m’entoure.

Ce qui procure une sensation proche du réel, n'est en rien une reproduction, ce sera toujours une interprétation donc un point de vue ...

D'ailleurs même dans le domaine très technique de la reproduction de tableau, il faut interpréter ...
Re: Latitude d’exposition papier
samedi 14 novembre 2020 22:43:42
RPoza écrivait:
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>
> En effet mais si on désire reproduire le plus fidèlement le monde qui nous entoure suscite le problème que le noir « totale » Dmax sur un tirage et le blanc « totale » Dmin sur un tirage n’existe pas dans le réel. Ou du moin Pas sur terre.

Où vivez-vous ?
[i.guim.co.uk]

> Je suis un rationaliste, mais ma finalité ultime et la reproduction le plus exacte du monde qui m’entoure.

Seriez-vous sur la lune ou dans un décor exempt de couleurs ?
[www.google.com]
Re: Latitude d’exposition papier
dimanche 15 novembre 2020 09:55:11
Existe t-il une sonde de type spot pour labo photo qui, une fois étalonnée pour un papier donné, permette d'économiser du temps, du papier et de la chimie en réduisant significativement le nombre de bouts d'essai avant bien entendu les dernières touches qui restent très subjectives et du domaine de l'interprétation du tireur ?

Cordialement ; Jean.
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