À ce point de la discussion, li est juste et bon d'en revenir aux textes d'origine.
Voici ce que dit la notice officielle Schneider-Kreuznach de 1967 tele_obj_67.pdf
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web.archive.org]
Beim Tele-Objektiv ist die Brennweite etwa doppelt so groß wie die Diagonale des Formats für das es bestimmt ist.
Dabei ist aber der erforderliche Abstand von der Objektiv-Anlagefläche der Fassung oder des Verschlusses bis zur Bildebene nur etwa halb so groß wie bei Normal- objektiven gleicher Brennweite.
Diese kurze Auszugslänge macht das Tele-System so ungemein handlich und spart Auszugslänge. Man kann also in einer Kamera mit begrenztem Auszug dennoch beachtliche lange Tele-Objektive verwenden.
Zwei Ausführungen werden bei Schneider gebaut - beide Objektivtypen - das Tele-Xenar und das Tele-Arton sind Spitzenerzeugnisse optischer Präzision und gewähren höchste Korrektion, Auf- lösung und Kontrastleistung.Ce qui se traduit
(avec l'aide précieuse de DeepL.com) par :
La distance focale d'un téléobjectif est environ deux fois plus grande que la diagonale du format auquel il est destiné.
La distance nécessaire entre la surface d'appui de l'objectif de la monture ou de l'obturateur et le plan de l'image n'est cependant que de moitié environ par rapport aux objectifs normaux de même distance focale.
Cette courte longueur d'extension rend le système télé extrêmement maniable et permet d'économiser de la longueur d'extension. Il est donc possible d'utiliser de longs téléobjectifs dans un appareil photo avec une extension limitée.
Deux modèles sont fabriqués chez Schneider - les deux types d'objectifs - le Tele-Xenar et le Tele-Arton sont des produits de pointe en matière de précision optique et garantissent une correction, une résolution et une performance de contraste maximales.
On ne s'attendait tout de même pas à ce que la brochure officielle Schneider dise que ces objectifs pour la photo professionnelle ne satisfont pas les critères professionnels !
Au début des années 1970, dans son livre « Moyens et grands format » chez Paul Montel, René Bouillot n'a pas de mots assez durs pour non pas pour qualifier, mais pour disqualifier les formules télé de l'époque.
Ils ont tous les défauts possibles et imaginables : de la distorsion, le piqué est affreux, le cercle-image est ridicule.
Rodenstock avait au catalogue les Rotelar qui ont n'étaient déjà plus fabriqués dans les années 1980, alors que l'apo ronar conçu avant guerre sera peaufiné pendant des décennies et restera fabriqué jusqu'au début de ce millénaire.
Schneider a poursuivi le développement des télés avec l'apo télé xenar qui n'a évidemment rien à voir avec les anciens télé-xenars des années 1960 ou les télé-artons des années 1960-70.
Mais le prix d'un apo tele xenar aujourd'hui est pour moi parfaitement dissuasif, donc ça me fait une belle jambe que ce soit le seul télé pour la photo grand format qui satisfasse les critères professionnels du siècle dernier !
Lorsque j'ai acheté mon télé-arton 5,5 de 360 mm, je connaissais par coeur le jugement de René Bouillot.
Mais je me félicite de ne pas avoir appliqué les critères professionnels des années 1970 à ma pratique d'amateur des années 2000.
Je trouve le télé arton 5,5 de 360 compact, peu encombrant et son tirage mécanique de 210 mm en infini-foyer est une bénédiction si je dois utiliser cette focale.
Bien entendu, appliquant la maxime « il faut les deux », j'ai également un apo ronar de 360 de focale, mais pour le peu d'images en longue focale que j'ai faites, le télé arton est tellement plus commode d'emploi, que tout ce que pouvait dire René Bouillot pèse finalement assez peu.
Faut-il rappeler à nos lectrices et à nos lecteurs que la photo à la chambre sur film ne satisfait plus les exigences de la photo professionnelle en l'an 2022, bientôt 2023 ?
Alors un peu plus, un peu moins, et vivent les télé-artons de 1967 !
E.B.Modifié 2 fois. Dernière modification le 26/12/22 15:47 par Emmanuel Bigler (modérateur).