Par curiosité, j'ai regardé avec OSLO-EDU ce que donnent les courbes FTM pour un tessar utilisé inversé à l'agrandisseur.
OSLO-EDU est gratuit, mais il est limité dans le nombre de lentilles « calculables » ; je ne peux donc pas simuler les 6 lentilles comme un Componon ou un Rodagon, mais je peux simuler un Heliar, un Tessar et jusqu' à un dialyte (4/4) ce qui est la limite.
Je suis parti d'une formule Zeiss Tessar formule (4/3) (des années 1950), mise à l'échelle en 150 mm de focale.
Tout d'abord voici ce que donne cette formule en prise de vue directe au rapport 0,25X à f/16 et f/22 (f/16 et f/22 tels que gravés sur la bague, le nombre d'ouverture effectif est un peu plus grand) À f/16 et f/22, ce tessar est proche de la limite de diffraction au centre de l'image, bien que G=0,25 ne soit sans doute pas le meilleur domaine de travail pour cet objectif plutôt prévu pour travailler à l'infini.
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e simulation, le même objectif tessar de 150 mm de focale, travaillant dans l'autre sens en projection à l'agrandisseur, G=4X.
Courbes FTM pour f/16 - f/22 et f/32 (nombre d'ouverture tel que gravé sur la bague) On commence à être limité par la diffraction au centre du champ à f/22, mais f/32 semble tout à fait utilisable avec plus de 20% de contraste dans la plage « visuelle » de 5 à 7 cy/mm.
Avec un 6 lentilles moderne genre componon - rodagon, en 150 de focale, f/16 donne de très bons résultats comme le prouve l'expérience évoquée plus haut. Pour voir l'effet de la diffraction, il faudrait sans doute fermer à f/32 ; voire f/45.
Conclusion prudente (une simulation ne remplace pas l'expérience) c'est qu'il n'y a pas de crainte à avoir avec la diffraction si on travaille en 4x5 pouces, que ce soit à la prise de vue ou à l'agrandisseur et qu'on ferme à f/22 qui est souvent le diaph recommandé en prise de vue pour les optiques standard autour de 150 de focale prévues pour couvrir le 4x5 pouces.
Et f/32 ne donnera pas des résultats épouvantables, il faut aller à f/45 et au-delà pour voir les effets de la diffraction.
Bien entendu en prise de vue proxi-macro, le fait que le nombre d'ouverture effectif soit N(1+G) peut faire apparaître la diffraction plus vite qu'à G=0, mais tout dépend des conditions d'observation.
Par exemple à l'agrandisseur, pour l'image qui se forme sur le plateau à G=4X, le nombre d'ouverture effectif c'est N(1+G) = 5N !
Le f/22 gravé sur la bague devient donc f/111 vu depuis le plateau à G=4X ... mais on n'a besoin que de 200 microns de netteté (5 cy/mm).
E.B.Modifié 1 fois. Dernière modification le 19/12/23 18:04 par Emmanuel Bigler.