obturateur à air SS

Pour ceux que cela intéresse
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Jamais 2 sans 3
Suite à certains messages d'encouragement reçu sur ma boite perso

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Vue de nos jours, on peut se demander pourquoi la publicité insiste sur le côté silencieux de la manœuvre de son obturateur.

En faits, il faut se replacer dans le contexte de l’époque. La sensibilité des pellicules était relativement faible. Les prises de vues se réalisaient essentiellement, soit en lumière du jour sous de grandes verrières, soit encore en lumière continue, ce qui induit des temps de pause assez longs (secondes ou partie de seconde).

D’autres part, l’obturateur est de grande taille avec des pièces en mouvement susceptibles de générer un claquement sec lors du déclenchement.

On y fait encore principalement usage de chambres photographiques.

Si les vedettes et mannequins étaient habitués aux prises de vue en studio photographique, le commun des mortels restait plutôt quelque peu anxieux face à l’objectif. Certains entraient même dans un studio pour la première fois de leur vie.

Gardez la pose durant un temps de pause assez long devait créer une certaine contrainte (voire une légère anxiété) chez les personnes non-habituées. D’autant qu’il fallait rester fixe durant, non seulement le temps de mise au point, mais aussi celui du placement du chassis sur la chambre et encore pendant celui de l’exposition proprement-dite.

Dès qu’elles entendent un bruit, les personnes dirigent naturellement leur regard vers l’endroit d’où il semble provenir.

Une sujet à photographier, censé regarder au loin sans fixer l’objectif par ex., risquait donc de tourner la tête en entendant le bruit émis par l’obturateur lors du déclenchement, ou encore de sursauter … ce qui obligeait à recommencer la prise de vue.

Certains photographes prenaient la précaution de prévenir leur client et effectuaient un déclenchement « à blanc » afin de bien leur faire comprendre qu’il était essentiel de ne pas bouger même lorsqu’ils entendraient ce bruit d’obturateur .

Eviter un claquement sec au déclenchement devait donc effectivement être de nature à faciliter les prises de vues à long temps de pause.

Cool, merci pour toutes ces infos

Merci pour le partage.

 propos des obturateurs Guerry :

- celui à simple volet a l'inconvénient d'exposer plus longtemps le bas que le haut ; mais cela pouvait être intéressant pour des prises de vues de paysage, avec un sol plus sombre et un ciel plus lumineux. Le modèle à double volet a permis de corriger ce problème d'exposition.

- la maison Guerry a aussi fabriqué un obturateur à double rideau, un rideau remplaçant le volet auxiliaire (même principe de fonctionnement, différent des modèles à double rideau de Thornton Pickard).)
Modèle pratiquement inutilisable : la commande d'ouverture de ce second rideau auxiliaire étant pneumatique, il fallait une force trop importante pour une simple poire, avec un ressort de fermeture du rideau ne facilitant pas la tâche. Dans le cas présent, c'est plus difficile de faire lever entièrement un rideau qu'un volet...



Modifié 1 fois. Dernière modification le 14/01/19 13:36 par Andhi.

Merci pour les informations concernant les GUERRY.

J'ai effectivement un modèle à deux rideaux dans ma collection, et effectivement, le second rideau s'ouvre difficilement une fois que la pression de la poire a servi à ouvrir le premier.

On retrouve pourtant encore le guerry dans les catalogues de Photo Service July

En 1951, c'est le modèle à 1 rideau et 1 volet qui est en vente
En 1954, c'est le modèle à 2 rideaux qui figure au catalogue
En 1959, c'est il subsiste au catalogue, mais on propose d'acheter le MIDELLY (un système à 1 rideau se déplaçant latéralement plutôt que de haut en bas).

Quand j'aurai le temps, je ferai un petit tour des obturateurs à déclenchement par câble de la même époque.

Autre information :
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En parcourant les catalogues de PHOTO SERVICE JULY dans le cadre de l'article sur les obturateurs,
je constate que cette société proposait également des chambres en bois, mais aussi en métal.

En 1951, elle proposait notamment les STUDIOFLEX, les technika LINHOF et également la MALIK 9x12
(MALIK : société plus connue pour ses projecteurs dias);


J'ignore ce qui s'est passé en 1955, mais les pages LINHOF du catalogue sont barrées d'un trait au crayon rouge,
tandis qu'un encart ventant les mérites des foldings M.P.P. anglaises y est inséré.
La MALIK disparaît... l 'ILKO y subsiste


Le catalogue de 1959 vente les mérites des MPP, des ILKO et de la MUNIER (dont un exemplaire a été mis en
vente récemment sur eBay ... qui tarde à arriver d'ailleurs)

Photo-collector écrivait:
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> J'ignore ce qui s'est passé en 1955, mais les
> pages LINHOF du catalogue sont barrées d'un trait
> au crayon rouge,
> tandis qu'un encart ventant les mérites des
> foldings M.P.P. anglaises y est inséré.
> La MALIK disparaît... l 'ILKO y subsiste

Dans ces années d'après guerre le marché n'était pas fluide comme aujourd'hui,
Les chambres allemandes étaient bien souvent passées en fraude au compte goutte par des passeurs,
Pour père a acheté en 57 ou 58 une Peco venu d'outre Rhin en train entre les mains d'un passeur.

Plus récemment, en 92-93, suite à un refus d'importation, je suis allé chercher, en fraude, une Toyo 810 II en Suisse, d'autres allaient au japon ou aux USA, pour s'approvisionner.

Intéressant doc! Merci!

Bonjour
Très intéressant, on n'en regrette que plus la fugacité des informations.
Merci