Tirage contact et LED

Dans mon labo, j'utilise, et cela depuis de nombreuses années, un plafonnier qui me sert à monter mes ciels ou autres par pré-lumination, faire des filets noirs ou des fonds gris unis autour de mes tirages....
Il se présente sous la forme d'un caisson équipé de lampes et d'un opalin 40x50, le tout commandé par une minuterie.
Maintenant que je suis amené à tirer en contact du 8x10 et du 40x50, je voudrais pouvoir l'utiliser à cette fin et ainsi éviter de monopoliser pour cela un de mes agrandisseurs.
Je pense donc remplacer mes lampes à filament qui suffisaient qu'à présent par des LED capables de me fournir du grade 0 et du grade 5 afin de tirer par split grading.
Au pire, je n'ai pas forcément besoin de toute l'amplitude de réglage donnée habituellement par ces deux filtrages extrêmes car les négatifs de ce format, s'exposant et se traitant de façon individuelle, peuvent, de ce fait, être déjà positionnés en jouant sur le gamma.
Me manquent cependant les données me permettant d'associer un type de LED au niveau soit « dur », soit « doux » des papiers multigrades.
Je peux envisager deux rampes séparées, chacune assujettie à sa minuterie, ou une seule dont je pourrais faire varier la qualité de la lumière.
Le tout, si possible, proche de ce que je peux trouver dans le commerce.
Merci de vos conseils.

J.M.C.

Bonjour Jean Marie,

Le problème n'est pas simple.

La vraie question est plus de savoir si tu peux te passer de LED.

L'avantage des LED est triple : place - chaleur - énergie (développée et consommée)

Leur inconvénient est unique mais majeur : le spectre couvert !

Le truc c'est que pour faire du split grading, il faut du vert et du bleu pour exciter les couches respectives du papier.
Pour les grades doux, pas de souci. Le pic du vert correspond à peu près correctement à celui de la sensibilité du papier.
Pour le bleu c'est une autre pair de manches : le plus souvent, le bleu est trop haut en fréquence. Genre 475-480 nm là où il faudrait flirter avec les 430 nm.

Pas la peine de filtrer parce qu'il n'y a pas d'émission...

La solution se trouve du côté des LED proche UV.

À l'agrandisseur, c'est un vrai problème parce qu'il y a un décalage de mise au point (cf. Ctein).

En contact... ce problème ne devrait pas se poser... Normalement !

Si je voulais le faire je procéderais ainsi :

Achat de panneau(x) de LED RVB adressables, de LED proche UV et d'une unité Arduino. À quoi j'ajouterais un réseau de lentilles fresnel lenticulaires.
Et... un bon rer à souder ;-)

L'idée est de piloter les LED avec l'arduino pour leur dire qu'elle couleur émettre. La capacité de programmation permet d'exister vert et bleu pour créer une gamme de "filtres" ou plutôt de grades. Le Rouge servant pour la mise en place du châssis and so on.
Le mélange bleu-vert simultané pour les grades et, pour le grade V : l'allumage de LED UV.

Le lenticulaire (chez Edmund Optics) servant de boite de diffusion.

Ce qui est fantastique dans ces nouvelles technologies, c'est que les bibliothèques de programme existent déjà et c'est surtout de l'adaptation. Accessible à n'importe quel newby (même moi...)

Et en plus en ces périodes de fêtes, tu peux t'en servir pour éclairer le sapin !

Jérôme

Bonsoir Jérôme et grand merci,
En fait, j'ai mal estimé le problème du bleu avec les LED.
J'ai une expérience avec un agrandisseur 20x25 que j'ai modifié en installant dans la tête une surface complète de tubes LED en 4000K, mais là, je fais le filtrage au niveau de l'objectif, un apo gerogon dont j'utilise la vanne. Les filtres multigrades me donnent une montée progressive et continue du contraste avec des possibilités de réglage suffisantes compte tenu du fait que je peux également jouer sur le développement des films.
La, c'est différent, il faut travailler au niveau de la source. À priori, il n'y a pas pour moi obligation de passer par des LED, mais pour les raisons que tu évoques, encombrement, énergie... je pense m'orienter dans cette direction car le travail d'étude et de réalisation sera vite amorti.
Avec ta réponse, j'ai dejà pas mal d'éléments en mains. Il n'y a plus qu'à....
Encore merci.

J.M.C.

Ma petite contribution ! [35mm-compact.com]

>>> Pour le bleu c'est une autre pair de manches : le plus souvent, le bleu est trop haut en fréquence. Genre 475-480 nm là où il faudrait flirter avec les 430 nm.


Je ne sais pas quelle est la sensibilité spectrale du papier MG Ilford ne la communique pas (ou alors c'est bien caché).

430 nm me semble court, car à l'origine le papier est prévu pour travailler avec des lampes tungstène, ordinaires ou halogènes, dont l'émission à 430 nm est plus que faible... mais c'est possible, qui sait ?

Les led bleues sont effectivement un peu longues, mais il existe du "royal blue" à 445 à 455 nm (selon modèles) qui semblent convenir d'après certains utilisateurs.

Merci Emmanuel pour le pointeur. Piloter un Arduino est facile.

Mais...
"A first test of my arbitrary contrast values 1 to 5 gave good results. I don't think I can achieve a contrast of 5, but that doesn't bother me much. This is also where my adventure ends at the moment." était l'idée que je voulais exprimer...

J



Modifié 1 fois. Dernière modification le 05/12/19 18:02 par Ventdesable.

En ruban LED, on trouve effectivement du "royal blue" dans les fréquences indiquées par PascalM, chez Mouser.electronic par exemple.
Et même chose pour ce qui est du vert que l'on trouve à diverses fréquences.
Le ruban permet de couvrir facilement et de façon homogène une surface telle qu'un plafonnier 40x50 ou même plus, je pense faire des essais avec ce type de matériel.
Si ça donne satisfaction quant aux contrastes obtenus, restera le problème du pilotage....

J.M.C.

>>> Si ça donne satisfaction quant aux contrastes obtenus, restera le problème du pilotage....

Le pilotage degré zéro consiste a allumer chaque couleur pour un temps donné façon split grading

Un pilotage plus évolué se fait "assez simplement" avec un microcontrôleur du type Arduino,
coup de chance, les led en bande se pilotent sans difficulté

bon courage ;-)

Bonjour Jean-Marie,

Pour le pilotage, il faut prévoir une modulation différentielle pour obtenir le grade, et peut-être une modulation globale, de manière à pouvoir adapter la puissance de la tête, sauf si vous produisez des négatifs qui restent dans la même gamme de densités.

Le sujet éventuel -mais je pense qu'il concerne plus les têtes d'agrandisseurs qu'un dispositif pour contacts- c'est d'éviter le scintillement aux bas niveaux de puissance.

Je me suis demandé d'ailleurs si le mode PWM lors des utilisations en faible puissance n'a pas un impact sur la réaction du papier par effet Schwarzschild, puisque le papier n'est exposé que par brèves pulsations, lesquelles sont d'autant plus espacées dans le temps que la puissance requise est faible..

2 compte poses, un luxmètre et un tableau de correspondance établie avec une gamme Stouffer ....

Nestor Burma écrivait:
-------------------------------------------------------
> 2 compte poses, un luxmètre et un tableau de
> correspondance établie avec une gamme Stouffer
> ....
Je n'osais pas le dire, mais dans un premier temps du moins, c'est bien ce qui germait dans ma petite tête.
Équilibrer, à temps égaux les puissances des deux sources sur le gris neutre, puis tirer d'un côté à droite, de l'autre à gauche, pour voir comment ça fait l'élastique!

J.M. Collinet écrivait:
-------------------------------------------------------
> Nestor Burma écrivait:
> --------------------------------------------------
> -----
> > 2 compte poses, un luxmètre et un tableau de
> > correspondance établi avec une gamme Stouffer
> > ....
> Je n'osais pas le dire, mais dans un premier temps
> du moins, c'est bien ce qui germait dans ma petite
> tête.
> Équilibrer, à temps égaux les puissances des
> deux sources sur le gris neutre, puis tirer d'un
> côté à droite, de l'autre à gauche, pour voir
> comment ça fait l'élastique!

J'en profite pour corriger une faute,
Et oui, c'est cela, des outils très simples et un peu de méthode.