Canon : Mpix à gogo

=))

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Goéland qui s'gratte le gland, mauvais temps. Goéland qui s'gratte le cul, pas d'beau temps non plus !
(Proverbe breton)

C'est vrai, mais les fabricants sont dans une très mauvaise passe : résultats en forte baisse, et écroulement (hors effet Covid) des volumes (au détriment des portables, le match est déjà joué, la comparaison est édifiante).

Un rapport émis récemment par le ministère de l'industrie japonais évoquait clairement la compétition effrénée entre constructeurs comme facteur significatif de la fragilisation du secteur. Entre les besoins de capitaux intensifs, l'attrition des volumes, et donc l'écrasement des marges, il est fort probable que l'on assiste à une concentration/restructuration du secteur.

En même temps, si un Avedon proposait de faire des photos au Rolleiflex ; il trouverait sûrement des clients empressés de payer une fortune pour avoir leur portrait. Et continuerait de gagner sa vie avec. Parfois un nom compte plus qu'un outil.

J

... pas sûr que tu puisse gagner ta vie avec cette machine ...
... En même temps, si un Avedon proposait de faire des photos au Rolleiflex ; il trouverait sûrement des clients empressés ..

Eh oui, les photos sur film avec un Rolleiflex, c'est comme la trichromie : ça ne supporte pas la médiocrité !

P.S. une image de 56x56 mm qui passe 50 cy/mm, celles de mon Rolleiflex T en usage normal sur un film normal, c'est donc une période limite de 20 microns ; scannée à la limite de Shannon-Nyquist à deux échantillons par période nous obtenons un total de (2x56x50)² = (5600)² ~= 32 Mpix.

Et un hypothétique capteur de format 24x36 mm, avec 96 Mpix pour que le calcul se fasse de tête, c'est 8000 par 12000 échantillons, 8000 échantillons sur 24 mm de long donc un pas de grille de 3 microns. Période-limite d'échantillonnage de Shannon-Nyquist = 2x3 = 6 microns. Période-limite de diffraction = N λ ; avec λ = 0,7 micron dans le rouge, l'égalité N x 0,7 = 6 nous donne N = 8,5

E.B.



Modifié 2 fois. Dernière modification le 10/09/20 11:56 par Emmanuel Bigler.

" Parfois un nom compte plus qu'un outil."

C'est pas faux. A la nuance près que tu n'as pas besoin d'un maître comme Avedon. Nous avons maintenant une kyrielle d'"influenceurs" (rien que ça) qui servent de paravent commercial.

Parfois un nom compte plus qu'un outil

Surtout un vieux nom bien coté !

E.B.

Je note ;-)

MarcN écrivait:
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> C'est vrai, mais les fabricants sont dans une
> très mauvaise passe : résultats en forte baisse,
> et écroulement (hors effet Covid) des volumes (au
> détriment des portables, le match est déjà
> joué, la comparaison est édifiante).

Il y a un moment que cette évolution se dessine ...

Il est loin le moment ou Kodak vivait du marché amateur et fournissait un marché professionnel avec des produits très haut de gamme, sans vraiment vivre dessus ...
Je vois mal Apple faire la même chose et racheter les départements Pro de Fuji-Canon-Nikon ...
Vendre 100 000 Camphone, quasiment sans bouger le petit doigt, est infiniment plus rentable que de tenter de vendre un boitier Pro sur un marché ou il y aura bientôt plus de modèles de d'acheteurs ... ....

Bonjour

La messe est clairement dite en faveur des smartphones dont la qualité et les performances ne cessent de s'améliorer et va s'améliorer encore en s'affranchissant des optiques traditionnelles.

Le photographe familial y trouve largement son compte et est pleinement satisfait de la qualité de l'image qu'il échange via What'sApp ou autres. Il peut même l'envoyer direct à un imprimeur. La dernière publicité d'Apple est encore plus significative de la tendance visant maintenant à mettre en avant la finalité artistique de l'outil.

Donc entre le pro qui a des exigences telles que décrites par Jean et 80 % des photographes amateurs il n'y a plus de place pour une gamme intermédiaire et le marché va s'écrouler inexorablement et les marques avec.

Simplement si l'on peut mécaniquement réparer un TLR en refaisant une pièce, il est plus compliqué de retrouver certains composant électroniques.

Pour l'argentique, je suis plus modérement optimiste dans la mesure où en Chine, l'argentique passe aujourd'hui pour une expression artistique "fine art" valorisante dans les classes bourgeoises intello; comme le marché s'exerce sur 2 milliards d'individus cela représente entre 1 et 10 M d'amateurs concerné et si l'on y ajoute 0.001 % d'indous.

Nestor Burma écrivait:
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> MarcN écrivait:
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> > C'est vrai, mais les fabricants sont dans une
> > très mauvaise passe : résultats en forte
> baisse,
> > et écroulement (hors effet Covid) des volumes
> (au
> > détriment des portables, le match est déjà
> > joué, la comparaison est édifiante).
>
> Il y a un moment que cette évolution se dessine
> ...
>
> Il est loin le moment ou Kodak vivait du marché
> amateur et fournissait un marché professionnel
> avec des produits très haut de gamme, sans
> vraiment vivre dessus ...
> Je vois mal Apple faire la même chose et racheter
> les départements Pro de Fuji-Canon-Nikon ...
> Vendre 100 000 Camphone, quasiment sans bouger le
> petit doigt, est infiniment plus rentable que de
> tenter de vendre un boitier Pro sur un marché ou
> il y aura bientôt plus de modèles de d'acheteurs
> ... ....

Yes. De toutes façons, si tu compares la marge opérationnelle d'Apple qui doit friser les 40%, à l'automobile qui devait faire 5-8% dans les bonnes années...

MarcN écrivait:
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>
> Yes. De toutes façons, si tu compares la marge
> opérationnelle d'Apple qui doit friser les 40%,
> à l'automobile qui devait faire 5-8% dans les
> bonnes années...

Si l'on parle de marge opérationnelle de GAFAM, on entre dans un débat d'une indécence rare ...
Tu deviens forcement crypto-anarcho-terroriste-communiste et peut-être tendance crypto-vegan ...

Ventdesable écrivait:
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> En même temps, si un Avedon proposait de faire
> des photos au Rolleiflex ; il trouverait sûrement
> des clients empressés de payer une fortune pour
> avoir leur portrait. Et continuerait de gagner sa
> vie avec. Parfois un nom compte plus qu'un outil.

Oui évidemment, on peut ajouter que les fabricants capitalisent sur les utilisateurs doués et connus, "l'argument" attire la cohorte ;))
Mais en réalité votre débat sur le smartphones vs apn n'a pas vraiment lieu d'être puisque tout le monde utilise les premiers, et ce Canon à 90 Mpx n'est pas destiné au grand public avec son prix qui est prévu very expensive... si je lis bien, Canon s'adresse donc aux professionnels qui ne travaillent pas uniquement au smartphone ;-)

Zoran écrivait:
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> Ventdesable écrivait:
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> > En même temps, si un Avedon proposait de faire
> > des photos au Rolleiflex ; il trouverait
> sûrement
> > des clients empressés de payer une fortune
> pour
> > avoir leur portrait. Et continuerait de gagner
> sa
> > vie avec. Parfois un nom compte plus qu'un
> outil.
>
> Oui évidemment, on peut ajouter que les
> fabricants capitalisent sur les utilisateurs
> doués et connus, "l'argument" attire la cohorte
> ;))

Bien sûr, mettre en avant des utilisateurs connus est le B A BA du marketing ...

> Mais en réalité votre débat sur le smartphones
> vs apn n'a pas vraiment lieu d'être puisque tout
> le monde utilise les premiers, et ce Canon à 90
> Mpx n'est pas destiné au grand public avec son
> prix qui est prévu very expensive... si je
> lis bien, Canon s'adresse donc aux professionnels
> qui ne travaillent pas uniquement au smartphone
> ;-)

Cette remarque est tout-à-fait juste, mais historiquement, ce sont, chez les entreprises historique du domaine, les amateurs qui financent les départements pro, si ces deux monde sont décorrélés, les secteurs professionnels ne seront plus viables aux tarifs actuels ...
Donc, oui, very expensive !!!

>>> Kodak vivait du marché amateur et fournissait un marché professionnel
>>> avec des produits très haut de gamme, sans vraiment vivre dessus

Le secteur pro de Kodak était largement lucratif, le film pour microscopie électronique, le film aéro, le film cinéma, le film radio, etc. tous ces produits avaient des marges TRES élevées et Kodak vivait très bien dessus.
Ce qui n'empêchait pas d'avoir aussi des produits grand public également très rentables.
Même chose chez Agfa, Fuji ou Polaroïd.

>>> historiquement, ce sont, chez les entreprises historique du domaine,
>>> les amateurs qui financent les départements pro

C'est moins faux qu'avec Kodak, mais il faut relativiser...

Chez Canon, Nikon et autres, les produits "pro" sont principalement vendus à des amateurs.
Les pros ne sont pas "subventionnés" par l'amateur qui achète un appareil à 700 €, mais par celui qui achète un boîtier à 6000 €.
On peut aussi ajouter à la liste, quelques "pros dilettantes", ceux dépensent plus en matériel qu'ils ne vendent en photo,
ils ont d'autres sources de revenu, mais sont heureux d'être "pro", ils se sentent même souvent plus pro que les autres !

Il ne s'agit pas d'être comptable,
Ni contrôleur de gestion,
Mais de cerner les grands principes,
Le marché de la photographie professionnelle s'est toujours appuyé sur le marché de la photographie amateur,
Que ce soit du film ou des camera, cela a toujours été la règle,
Sous différente forme, le volume, la R&D, la marge, ou plus simplement vendre des produits "pro" a des amateurs,
Le résultat a toujours été le même, avoir des prix pro très contenus.

Si le nouveau marché, sépare complètement les deux marchés, les fournisseurs "pro" vont soit disparaitre, soit survivre en augmentant fortement leurs tarifs et ralentir la course en avant technologique ...

Croire que les pros (je parle des vrais) vont abandonner leur matériels de production pour un smartphone est profondément débile.

Ah bien sûr certains cinéastes ont fait des films avec, histoire de dire t'as vu, je peux le faire, comme beaucoup de photographes sur leur fin de vie ont frimé avec des Lomo pour dire qu'ils sont tellement pétris de talent qu'ils te font des oeuvres d'art en veux-tu en voilà avec une boîte à savon et d'une lentille en plastoc.

Dans ma profession vidéo/photo, oui on guette la nouveauté comme on la guettait dans les années 60-70.
Oui on attend toujours du mieux, et il arrive régulièrement et tant mieux, puisque le marché est devenu hyper exigeant, surtout en termes de délais.

Pour donner un exemple, un industriel dans l'aéronautique de l'Indre (à 200 km de chez moi) m'a appelé un lundi soir, catastrophé, il allait au salon du Bourget et avait complètement oublié de commander une vidéo et des photos de son process de fabrication et de ses compétences pour les présenter sur son stand.
Je lui répond que oui bien sûr, vous y partez quand?
Lui: Demain mardi à 17H00...
Inutile de raconter ma journée, mais comme disait Marie-Pierre Casey dans la pub Pliz, "je ferais pas ça tous les jours".

Question budget: Les modèles de boîtiers précédents les derniers sortis se revendent très bien, soit dans la profession, soit vers les amateurs et tout le monde est content.
Donc la soulte à remettre est très supportable, voire peanuts, d'autant plus que le boîtier revendu a bien gagné sa vie.

Les fabricants ne donnent pas du tout l'impression qu'ils sont en difficulté, ils participent à une compétition qui en vaut bien d'autres, à notre profit, et si c'est également au leur, eh bien tant mieux.

Je ne bouderai donc pas mon plaisir à travailler avec les derniers systèmes de production, plus performants, plus rapides, plus fiables, plus légers, et donc relativement de moins en moins chers.
Et c'est également un plaisir de constater que les nouveautés collent avec nos demandes, voire les anticipent.

J'entends les cris d'orfraie à la victime du consumérisme outrancier.
Je dis à ceux-là, venez passer une journée sur le terrain avec un galérien de l'image, et la justification de ces mises à jours permanentes de matériels leur sautera aux yeux.



.

Bien sûr il serait idiot de bouder le progrès,
Surtout que celui-ci est de moins en moins cher ... Pour le moment ...

Mais le déséquilibre qui s'installe entre marché amateur et marché professionnel risque de changer la donne,
La séparation des mondes Pro et Amateur,
La R&D sur les camphone a et aura infiniment plus de moyen que pour les boitiers Pro ...

Difficile de parler en termes généraux sur ces questions de progrès, les fabricants proposent toujours mieux que bien, vers plus de créativité. Ce qui fait rire tant la répétition est aliénante.
Personnellement et au regard des usages qui sont les miens, un minimum de circonspection est de mise. La nouveauté, ou le progrès doit s'imposer à tous selon les fabricants, personnellement je ne le prends pas comme une injonction autoritaire. Il y a une pratique, des besoins et les outils nécessaires, et dans tout ça le discernement est la seule qualité qui doit surplomber ce petit monde.

Je me répète: Ce ne sont pas les fournisseurs qui imposent le progrès, ce sont les clients.

.

Jean écrivait:
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> Je me répète: Ce ne sont pas les fournisseurs
> qui imposent le progrès, ce sont les clients.

1 Internet, 2 le smartphone sont des propositions totalement disruptives, aucun marché ne les sollicitaient, avant, en "lieu et place" (notions désintégrées par ces progrès, dans tous les sens du terme) il n'y avait strictement rien. Les "clients" les ont découverts comme des épiphanies.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 10/09/20 20:43 par Zoran.

Zoran écrivait:
-------------------------------------------------------
> Difficile de parler en termes généraux sur ces
> questions de progrès, les fabricants proposent
> toujours mieux que bien, vers plus de
> créativité. Ce qui fait rire tant la
> répétition est aliénante.
> Personnellement et au regard des usages qui sont
> les miens, un minimum de circonspection est de
> mise. La nouveauté, ou le progrès doit s'imposer
> à tous selon les fabricants, personnellement je
> ne le prends pas comme une injonction autoritaire.
> Il y a une pratique, des besoins et les outils
> nécessaires, et dans tout ça le discernement est
> la seule qualité qui doit surplomber ce petit
> monde.

Cela me semble parfaitement professionnel, je suis à 1000%

Zoran écrivait:
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> Jean écrivait:
> --------------------------------------------------
> -----
> > Je me répète: Ce ne sont pas les fournisseurs
> > qui imposent le progrès, ce sont les clients.
>
> 1 Internet, 2 le smartphone sont des propositions
> totalement disruptives, aucun marché ne les
> sollicitaient, avant, en "lieu et place" (notions
> désintégrées par ces progrès, dans tous les
> sens du terme) il n'y avait strictement rien. Les
> "clients" les ont découverts comme des
> épiphanies.

Encore une fois on fait l'amalgame entre grand public et professionnels.
Je ne parle que de ce que je connais, le monde professionnel.
Et je me répète, dans le monde professionnel, ce ne sont pas les fournisseurs qui décident.
En tous cas, pas dans le mien.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 10/09/20 21:31 par Jean.

Jean écrivait:
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> Zoran écrivait:
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> > Jean écrivait:
> >
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> > > Je me répète: Ce ne sont pas les
> fournisseurs
> > > qui imposent le progrès, ce sont les
> clients.
> >
> > 1 Internet, 2 le smartphone sont des
> propositions
> > totalement disruptives, aucun marché ne les
> > sollicitaient, avant, en "lieu et place"
> (notions
> > désintégrées par ces progrès, dans tous les
> > sens du terme) il n'y avait strictement rien.
> Les
> > "clients" les ont découverts comme des
> > épiphanies.
>
> Encore une fois on fait l'amalgame entre grand
> public et professionnels.
> Je ne parle que de ce que je connais, le monde
> professionnel.
> Et je me répète, dans le monde professionnel, ce
> ne sont pas les fournisseurs qui décident.
> En tous cas, pas pas dans le mien.

Ah Ah Ah

Le marketing n'existe pas, non mais sans blague ???

Quand le marketing rencontre intelligemment l’attente professionnelle, je n’ai rien contre.

.

Jean écrivait:
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ce que je connais, le monde
> professionnel.
> Et je me répète, dans le monde professionnel, ce
> ne sont pas les fournisseurs qui décident.

Pas d'accord.

> En tous cas, pas dans le mien.

Ok la dessus.