Pour ceux qui voudraient passer au full DIY
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Formules pour le Procédé E-6
Formules originales de Derek Watkins
Traduction Cédric Malitte.
Avertissement ( à lire ) :
Les formules énoncées ci-après font appel a des produits chimiques. La plupart de ces
produits sont nocifs, toxiques, dangereux et sont à manipuler avec précaution. Ce ne sont pas des
produits que l’on trouve dans les boites de petit chimiste pour les enfants !
Si vous ne savez pas manipuler les produits chimiques, ne tentez pas de réaliser ces
solutions.
Stockez les produits acides et alcalins dans des meubles séparés. Ne jamais stocker des
acides et des hydroxydes proches les uns des autres dans un meuble fermé !
Etiquetez les produits ! Voir le site de Clovis Darrigan pour les étiquettes et les signalisations
des produits : [
www.univ-pau.fr]
Utilisez des protections adéquates : masque ou lunettes, gants, blouse, tablier etc.
Préparez ces solutions dans un local bien ventilé et ne respirez par les émanations gazeuses.
Pensez à noter en gros près du téléphone les numéros des pompiers, SAMU et centre
antipoison en cas d’urgence.
Je met ces formules à disposition gratuitement et je ne saurais être tenu responsable de
l’utilisation que vous en faites.
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Le processus de Kodak Ektachrome E-6 est utilisé depuis environ vingt années maintenant – de ce
fait on peut dire que Kodak a su bien faire. Non seulement le E-6 est rapidement devenu la norme à
laquelle tous autres processus ont comparés, mais il est également devenu processus universel pour
des films inversibles couleur.
Un avantage du processus E-6 est qu'il est relativement facile à mettre en oeuvre dans une chambre
noire à la maison. En effet, vous n’avez même pas besoin d’une chambre noire pour pouvoir traiter
vos propres films inversibles.
Coûts :
Le seul hic est le coût élevé du kit officiel de traitement E-6 Kodak. Le Hobby-Pac 600ml, par exemple,
coûte environ 40 € et peut servir pour traiter six films 36 poses en 35mm ou équivalent. Ceci revient à
6 € par film, ce qui n'est pas beaucoup moins que les prix d’un labo professionnel local. Vous pouvez
réduire le coût par film en achetant le kit professionnel de 3,8 litres pour 75€. Ce kit traitera jusqu'à
environ quarante films 36 poses en 35mm. Ainsi on peut réduire considérablement le coût à
approximativement 2 € le film. Cependant, si vous traitez quelques films par semaine vous finirez par
gâcher les solutions avant qu'elles aient atteint leur fin de vie utile, et le coût par film augmente encore.
Il y a beaucoup de petits kits moins chers sur le marché, du style Tetenal, Fotospeed, Paterson et
Photocolor. Ces derniers réduisent le coût à environ 3 € par film comme dans le cas du kit Tetenal E-6
en 500ml.
Faites le vous-même :
Si vous voulez vraiment couper le coût de votre traitement E-6, la meilleure façon est de faire ses
propres solutions de traitement, ce qui n'est pas aussi difficile que cela puisse paraître. Les seul
équipements dont vous avez besoin, indépendamment des éprouvettes graduées habituelles et
pichets à mélanger, est une balance précise et un ensemble de poids. Ils vous coûteront à peu près
45 €.
Au-delà de l'économie d’argent, il y a plusieurs autres avantages à traiter vos propres films E-6. Le
premier est le temps. Même le laboratoire professionnel le plus efficace prendra au moins quelques
heures pour traiter vos films. Et à moins qu’il soit proche de chez vous, vous devez y ajouter le temps
et le dérangement pour amener, puis récupérer votre film. D'autre part, si vous faites le travail vousmême,
vous pouvez examiner les résultats dans l’heure suivant la prise de vos photos ( si vous
mélangez les produits chimiques et que vous les portez à température). C'est naturellement un gros
avantage quand vous prenez des photos en studio, parce que vous pouvez laisser l'éclairage en place
jusqu’a ce que vous voyiez les transparents. Il vous permet également de tirer un film d'essai pour voir
si vous avez besoin de légers ajustements de filtre sur l'appareil photo pour corriger l'équilibre des
couleurs avant de faire vos images finales.
Un autre avantage est que vous avez le plein contrôle de votre traitement. Vous pouvez, par exemple,
pousser vos films selon les conditions de prise de vue et changer le processus standard pour
compenser. Je sais que la plupart des laboratoires professionnels offrent ce service, mais cela prend
souvent plus longtemps et normalement il y a un extra à payer pour ça.
Si vous faites attention en manipulant et traitant vos films, la qualité de vos transparents devrait être
au moins aussi bonne que celle que vous obtenez d'un laboratoire professionnel. Puisque vous faites
le travail vous-même, inévitablement vous y mettez plus de soin qu'un laboratoire installé pour
produire des résultats commercialement acceptables pour des milliers de films chaque jour.
En conclusion, la meilleure chose au sujet du traitement maison de vos films inversibles est que vous
n’avez pas besoin de beaucoup d'équipement. Juste une cuve de développement, un thermomètre et
un chronomètre précis, quelques mesures et de quoi maintenir les solutions à température constante.
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Equipement :
Vous pouvez employer n'importe quel genre de cuve de développement, bien que je préfère l'acier
inoxydable au plastique. Le métal est un meilleur conducteur de chaleur, ainsi il est plus facile de
maintenir la température. Je trouve également les spires en acier inoxydable bien plus faciles à
charger que celles en plastique. Pour la mesure du temps, vous n’avez besoin que d'une montrebracelet.
Mais achetez un bon thermomètre calibré et assurez vous que les solutions sont à la bonne
température.
Pour le contrôle de température, j'emploie simplement une cuvette d’eau à un degré ou plus que la
température du processus. Je mets toutes les bouteilles de chimies dans la cuvette, et lorsque la
température de l'eau commence à baisser j’ajoute une eau un peu plus chaude pour maintenir la
température. Autrement, vous pourriez utiliser un petit chauffage d'aquarium et une pompe pour faire
circuler l’eau pour garder la température constante et uniforme ( dans le style des cuves Jobo) .
En dernier lieu vous aurez besoin d’une ampoule Photoflood n° 2 dans un réflecteur. Elle sert à
l'exposition d'inversion qui fait partie du processus (quelques kits E-6 commerciaux ne l’exigent pas).
Pour chacune des solutions de traitement, dissolvez les produits chimiques dans l'ordre donné par la
formule. Si vous ne le faites pas, vous allez constater qu'il sera difficile ou même impossible de
dissoudre certains produits chimiques tels que le Phenidone dans le premier développeur. L'eau du
robinet ordinaire est adaptée pour la fabrication des solutions (vous n'avez pas besoin d'eau distillée)
car le Calgon dans les deux développeur contre les effets de l'eau calcaire.
Il faut filtrer les solutions dans leurs bouteilles de stockage pour enlever les particules de poussière et
autres débris. Il faut s'assurer que chaque produit chimique est complètement dissous avant d'ajouter
le suivant. Après avoir ajouté la solution d'iodure de potassium à 0,1 %, rincez la mesure par une
partie du développeur.
Produits nécessaires :
Substances Formules Remarques
Acetic Acid ( vinaigre ) C2H4O2 Toxique si non dilué.
CD3 Voir emballage.
Citrazinic acid C6H5NO4 ?
Disodium phosphate, anhydrous Na2HPO4 Irritant.
Formaldehyde, 40 % CH2O Cancérigène, toxique.
Hydroquinone C6H6O2 Cancérigène, toxique.
Phenidone C9H10N2O Irritant.
Potassium bromide KBr Toxique en grande Qu.
Potassium carbonate, anhydrous CK2O3
Potassium ferricyanide FeK3(CN)6 Dangereux, irritant.
Potassium iodide, 0.1 % solution KI Dangereux.
Sodium acetate, anhydrous CH3COONa
Sodium bicarbonate NaHCO3
Sodium bromide NaBr Irritant.
Sodium hexametaphosphate (Calgon) (NaPO3)6 Irritant.
Sodium hydroxide NaOH Dangereux, corrosif.
Sodium metabisulphite Na2S2O5
Sodium sulphite, anhydrous Na2O3S Dangereux.
Sodium thiocyanate CNNaS Dangereux.
Sodium thiosulphate, crystals or anhydrous Na2S2O3 Irritant.
Trisodium phosphate crystals Na3PO4 Corrosif.
Agent Mouillant Voir emballage.
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1er développeur :
Sodium hexametaphosphate (Calgon) 2.0 g
Sodium sulphite, anhydrous 39.0 g
Potassium carbonate, anhydrous 14.0 g
Sodium bicarbonate 12.0 g
Phenidone 0.6 g
Hydroquinone 6.0 g
Sodium bromide 2.2 g
Sodium thiocyanate 1.0 g
Sodium hydroxide 3.3 g
Potassium iodide, 0.1 % solution 4.5 ml
Eau pour faire 1.0 L
Bains d’arret : ( a réaliser en double )
Sodium acetate, anhydrous 30.0 g
Acetic acid, glacial 6.0 ml
Eau pour faire 1.0 L
Développeur couleur :
Sodium hexametaphosphate (Calgon) 2.0 g
Trisodium phosphate crystals 36.0 g
Sodium hydroxide 3.0 g
Sodium sulphite, anhydrous 4.5 g
Sodium bromide 0.65 g
Potassium iodide 0.1 % solution 30.0 ml
Sodium thiocyanate 1.3 g
Citrazinic acid 1.25 g
CD3 11.0 g
Eau pour faire 1.0 L
Blanchiment :
Potassium ferricyanide 80.0 g
Potassium bromide 20.0 g
Disodium phosphate, anhydrous 12.0 g
Acetic acid, glacial 5.0 ml
Eau pour faire 1.0 L
Fixateur :
Sodium thiosulphate en cristaux (1) 200.0 g
Sodium sulphite, anhydrous 5.0 g
Sodium metabisulphite 0.5 g
Eau pour faire 1.0 L
(1) si anhydre, utiliser 125.0 g.
Stabilisateur ( optionnel ):
Formaldehyde, 40 % 5.0 ml
Agent mouillant 1.0 ml
Eau pour faire 1.0 L
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Procédé :
Etape Temps Température
1er développeur 6:15 min 38+/-0.3°C
Bain d’arrêt N° 1 2:00 min 33-39°C
Lavage 2:00 min 33-39°C
Procédure d’inversement 4:00 min Voir Notes
Développeur couleur 6:00 min 38+/-1°C
Bain d’arrêt N° 2 2:00 min 33-39°C
Lavage 2:00 min 33-39°C
Blanchiment 5:00 min 33-39°C
Rinçage 0:30 min 33-39°C
Fixateur 5:00 min 33-39°C
Lavage 6:00 min 33-39°C
Stabilisateur 1:00 min 33-39°C
Séchage <60°C
Notes :
1. Le temps donné pour la procédure d’inversion est dans le cas du film enlevé de sa spire et
exposé 2 minutes par face. La meilleure manière de réaliser cette exposition est de passer le
film en va-et-vient dans un bol d’eau transparent, deux minutes de chaque côté. Ceci
empêchera le film de devenir trop chaud et de se dessécher. Cependant, faites attention à ne
pas éclabousser la lampe avec de l'eau ou elle peut éclater. Si vous préférez laisser le film
dans la spirale pour cette exposition d'inversion, placez-la dans une cuvette transparente
remplie d’eau. Exposez 5 minutes chaque coté d'une spirale claire ou 10 minutes chaque coté
d'une spirale de nylon blanc ou d'acier inoxydable. La chose importante à se rappeler est qu'il
n'est pas possible de surexposer le film à ce stade, mais il est très facile de le sous-exposer.
N’hésitez pas a rallonger les temps plutôt que de les raccourcir.
2. Le temps et la température du 1er développeur détermine la densité et la balance des couleurs
des diapositives. De ce fait il est très important de suivre les temps et températures données.
3. Ne pas mélanger ou intervertir les bains d’arrêt n°1 et n°2, ce sont deux bains séparés.
4. L’agitation des bains, hormis pour le stabilisateur, doit être continue les 15 premières
secondes suivit de 2 inversions de la cuve toutes les 30 secondes. Pour le stabilisateur, un
tourné retourné est suffisant.
5. La capacité des solutions est de 10 films 36 poses en 35mm ou 10 bobines format 120 par
litre. Il faut augmenter le temps du 1er développeur de 15 secondes tous les 2 films.
6. Le 1er développeur pourra se garder 2 mois dans une bouteille en verre brun pleine et bien
fermée. Une fois utilisée, la solution se conservera 4 semaines. Le développeur couleur
inutilisé se conservera 3 mois ou 2 mois si partiellement utilisé. Toues les autres solutions
pourront être conservées 6 mois, entamées ou non.
7. La température de séchage des films ne doit pas excéder 60°C. Le film mouillé paraîtra
laiteux et s’éclaircira une fois sec.