N° 2574360Les numéros de série Zeiss Oberkochen qu'on peut lire ici tout à la fin à la fin de ce message archivé
https://www.galerie-photo.org/n-f-94392.htmlnous indiquent : N° 2574360, Zeiss Oberkochen = fin des années 1950.
Confirmez-nous simplement que l'objectif est en finition « argentée » et non pas noire, et on sera bien certain qu'il s'agit d'un modèle C (parce que cet objectif ne peut pas être l'un des derniers modèles ZV, série limitée récente qui revient à la finition argentée : il n'y a pas de planar 2,8-80 ZV !!).
Donc selon le numéro de série Zeiss Oberkochen, ce serait un modèle C vieux d'environ 40+20 = 60 ans.
Il est même possible que ce Planar C Hasselblad soit le modèle transitoire à 6 lentilles qui céda la place ensuite au modèle à 7 lentilles inchangé par la suite.
Donc à 60 ans d'âge un obturateur Compur
(en 1957, Hasselblad passa à l'obturateur central Compur, d'où la lettre « C ») équipant un objectif Hasselblad C a le droit d'avoir quelques faiblesses.
Impossible de vous dire sur un modèle aussi ancien que je ne connais pas, si le fonctionnement du compur est le même que celui attendu pour un modèle C plus récent, qui furent fabriqués jusque vers le début des années 1980.
Néanmoins concernant la commande de diaphragme, voici ce qu'on doit attendre d'un objectif Hasselblad C.
L'objectif ne se monte sur la baïonnette ou ne se démonte du boîtier que si l'objectif est armé et si le boîtier est armé.
Cette procédure est commune à tous les objectifs Hasselblad V.
Une fois l'appareil prêt à photographier, après avoir déclenché, le miroir-reflex est remonté, donc pas de visée juste après la prise de vue. En relâchant le déclencheur, l'obturateur auxiliaire se referme, l'obturateur central est encore fermé.
Le réarmement par l'actionnement du bouton (ou de la manivelle) du boîtier remet le miroir-reflex en place, avance le film d'une vue et réarme l'obturateur central Compur. Une fois l'appareil réarmé, les clapets de l'obturateur auxiliaire protégeant le film sont fermés, le diaphragme est ouvert en principe à pleine ouverture, l'obturateur est ouvert pour permettre la visée.
Le diaphragme en position normale est en principe ouvert à pleine ouverture pendant la visée, il se ferme à l'ouverture de travail juste avant que l'obturateur ne s'ouvre et se referme.
Depuis la position de visée à pleine ouverture, en appuyant sur le petit levier sur l'obturateur, qui libère le diaphragme, le diaphragme se met en place à l'ouverture de travail pendant la visée, ce qui est censé permettre de voir la profondeur de champ.
Mais si on est à f/8 ou plus fermé, on ne voit plus grand chose, mais là n'est pas la question.
Une fois le diaphragme libéré, pour le raccrocher dans sa position de visée « normale », à pleine ouverture, il faut que la bague des diaphragmes repasse sur l'ouverture maximale donc 2,8 pour le planar 2,8-80.
Pour cela il est souvent nécessaire de découpler la bague des diaphragmes de la bague des vitesses.
Une fois repassé sur 2,8, la commande de visée à pleine ouverture est raccrochée, et la visée se fait à 2,8 quelle que soit la position de la bague des diaphragmes qu'on doit évidemment mettre dans la bonne position pour l'exposition !
Pour bien voir tout cela il est commode de démonter le dos-magasin (pour cela, il faut remettre en place le volet de dos à fond) et de faire fonctionner l'appareil en regardant depuis l'arrière et depuis l'avant.
Depuis l'arrière, une fois le dos-magasin démonté, on peut voir dans quel état se trouve le diaphragme même si l'obturateur central est fermé, du moins juste après le déclenchement, en maintenant le doigt sur le déclencheur pour laisser l'obturateur auxiliaire temporairement ouvert. Dans ces essais, il faut toujours terminer le cycle d'armement-déclenchement en relâchant le déclencheur et en replaçant le bouton ou la manivelle en position « boîtier armé ».
Donc je ne sais pas dire si votre objectif fonctionne correctement ou pas, ce qui précède était en vigueur pour les objectifs C des années 1970-80.
Sachez cependant que le prix d'une réparation, probablement toujours possible, vous paierait un autre planar 2,8-80 C d'occasion ; donc si vous pouvez faire des images avec cet objectif, faites avec !
La baïonnette Hasselblad V et ses systèmes de couplage mécaniques n'ont pas changé entre 1957 et l'arrêt de fabrication au début du XXe siècle, donc tout objectif Hasselblad V se montera sur votre boîtier Hasselblad V, depuis 1957.
E.B.Modifié 4 fois. Dernière modification le 11/11/20 00:37 par Emmanuel Bigler.