[Demande de conseils] Nouvelle approche photographique, nouvel achat de matériel

Nestor Burma écrivait:
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> Tout le monde ne fait pas du photo-journalisme, il
> y a fort heureusement, des photographes qui ne
> couvrent pas de sujet, mais qui questionnent le
> média, le sujet n'ayant bien souvent, aucune
> importance ...

As-tu des exemples? (Ce n'est ni une question piège, ni de l'ironie, juste pour ma culture perso)


Pour la précision de cadrage: Je recadre volontier toutes photos si cela apporte au propos de ma série ou a sa lisibilité, j'avoue que la précision extrème a la prise de vue ne m'importe que très peu mais si c'est un point important pour Suniwa, effectivement un télémétrique ne fera peut-être pas l'affaire.

Hello
ayant appris la photo argentique par la diapo 24x36, il y a un certain plaisir à obtenir une image bien cadrée à la prise de vue...
Pratiquant beaucoup le télémétrique Leica, je n'ai pas vraiment de soucis de précision de cadrage...
...je n'ai pas beaucoup de recul avec les Mamiya Press, mais je n'ai pas l'impression que leur viseur soient particulièrement "faux"...
Bien-sûr, tous ces outils s'apprivoisent et, dans le cas du Mamiya Press, on peut facilement utiliser un dépoli de visée pour regarder tranquillement sur pied comment le viseur cadre par rapport à différentes distances de mise au point.
Comme pour tout instrument, il faut faire ses gammes pour le maîtriser réellement avant toute "prestation publique".

J.Ph.

guiloup écrivait:
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> Nestor Burma écrivait:
> --------------------------------------------------

> As-tu des exemples? (Ce n'est ni une question
> piège, ni de l'ironie, juste pour ma culture
> perso)

Très courant chez les "Grand Formiste",
Weston, par exemple, ne prend pas fait et cause pour les poivrons, son sujet c'est plutôt transformer l'ordinaire en extraordinaire, sans en faire un scoop ...
On peut dire la même chose de Brihat et de ses oignons,
Mais aussi des Becher, qui ne militent pas pour les châteaux d'eau, mais démontre une des capacités du médium photographique qui transforme les tous semblables et tous différents ...
Sans oublier David Hockney qui "peint" par de multiples photographies, le sujet est sans importance, il veut juste montrer que la camera est pour lui un pinceau aussi naturel que possible qui fonctionne différemment du couple œil-cerveau ...

Des milliers d'exemples seraient facile à trouver ...
Le réel n'est qu'un pretexte pour parler du médium ...



Modifié 1 fois. Dernière modification le 02/06/22 19:52 par Nestor Burma.

Bon, ça ne veut pas dire grand chose.

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Goéland qui s'gratte le gland, mauvais temps. Goéland qui s'gratte le cul, pas d'beau temps non plus !
(Proverbe breton)

Ioury écrivait:
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> Bon, ça ne veut pas dire grand chose.
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Parfois je diverge...
Mais le plus souvent je dis bite.
Comme tout le monde !


Bite, ça ne veut pas dire grand chose.
Ça prend un ou deux t, c'est selon.

t [www.lalanguefrancaise.com]
tt [www.lalanguefrancaise.com]

Suniwa écrivait:
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> Bonjour,
>
> Tout d'abord « bravo (!) » pour ce site web.
> Une véritable mine d'or pour le lecteur.



Tant pis pour ceux qui ne lisent pas ...

"Très courant chez les "Grand Formiste",
Weston, par exemple, ne prend pas fait et cause pour les poivrons, son sujet c'est plutôt transformer l'ordinaire en extraordinaire, sans en faire un scoop ...
On peut dire la même chose de Brihat et de ses oignons,
Mais aussi des Becher, qui ne militent pas pour les châteaux d'eau, mais démontre une des capacités du médium photographique qui transforme les tous semblables et tous différents ...
Sans oublier David Hockney qui "peint" par de multiples photographies, le sujet est sans importance, il veut juste montrer que la camera est pour lui un pinceau aussi naturel que possible qui fonctionne différemment du couple œil-cerveau ...

Des milliers d'exemples seraient facile à trouver ...
Le réel n'est qu'un pretexte pour parler du médium ..."

Oui, propos très pertinents à mon sens!

alexandr écrivait:
-------------------------------------------------------
> "Très courant chez les "Grand Formiste",
> Weston, par exemple, ne prend pas fait et cause
> pour les poivrons, son sujet c'est plutôt
> transformer l'ordinaire en extraordinaire, sans en
> faire un scoop ...
> On peut dire la même chose de Brihat et de ses
> oignons,
> Mais aussi des Becher, qui ne militent pas pour
> les châteaux d'eau, mais démontre une des
> capacités du médium photographique qui
> transforme les tous semblables et tous différents
> ...
> Sans oublier David Hockney qui "peint" par de
> multiples photographies, le sujet est sans
> importance, il veut juste montrer que la camera
> est pour lui un pinceau aussi naturel que possible
> qui fonctionne différemment du couple
> œil-cerveau ...
>
> Des milliers d'exemples seraient facile à trouver
> ...
> Le réel n'est qu'un pretexte pour parler du
> médium ..."
>
> Oui, propos très pertinents à mon sens!


Traiter d'un sujet par la photographie n'est pas obligatoirement du photo-journalisme.
Tout comme traiter d'un fait de société dans un quotidien ou en faire un livre de 300 pages.

Là aussi des milliers d'exemples seraient facile à trouver...

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Goéland qui s'gratte le gland, mauvais temps. Goéland qui s'gratte le cul, pas d'beau temps non plus !
(Proverbe breton)

Il arrive que des esprits brillants écrivent des textes essentiels: [www.filigranes.com]

Arnaud Claass est beaucoup plus en mesure que moi d'écrire à propos de la photographie... et de sa complexité.

Ioury écrivait:
-------------------------------------------------------
> alexandr écrivait:
> --------------------------------------------------

> > ...
> > Le réel n'est qu'un pretexte pour parler du
> > médium ..."
> >
> > Oui, propos très pertinents à mon sens!
>
>
> Traiter d'un sujet par la photographie n'est pas
> obligatoirement du photo-journalisme.
> Tout comme traiter d'un fait de société dans un
> quotidien ou en faire un livre de 300 pages.
>
> Là aussi des milliers d'exemples seraient facile
> à trouver...


Des que l'on prononce le mot "sujet" associé à un "traitement", on est dans le photojournalisme ou la publicité, ce qui revient au même.
Et il y a une foule de photographies et de photographes qui ne s'intéressent pas au sujet.

Mais cela n'empêche pas les tenant de la relation au sujet d'exister, c'est juste que la relation au média est sans doute possible une approche qui permet d'affirmer fortement un travail.

Mais pas de caractère exclusif, tout le monde a bien le droit de vivre, même les photojournalistes ...



Modifié 4 fois. Dernière modification le 03/06/22 10:35 par Nestor Burma.

Nestor Burma écrivait:
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> guiloup écrivait:
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> > Nestor Burma écrivait:
> >
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> > As-tu des exemples? (Ce n'est ni une question
> > piège, ni de l'ironie, juste pour ma culture
> > perso)
>
> Très courant chez les "Grand Formiste",
> Weston, par exemple, ne prend pas fait et cause
> pour les poivrons, son sujet c'est plutôt
> transformer l'ordinaire en extraordinaire, sans en
> faire un scoop ...
> On peut dire la même chose de Brihat et de ses
> oignons,
> Mais aussi des Becher, qui ne militent pas pour
> les châteaux d'eau, mais démontre une des
> capacités du médium photographique qui
> transforme les tous semblables et tous différents
> ...
> Sans oublier David Hockney qui "peint" par de
> multiples photographies, le sujet est sans
> importance, il veut juste montrer que la camera
> est pour lui un pinceau aussi naturel que possible
> qui fonctionne différemment du couple
> œil-cerveau ...
>
> Des milliers d'exemples seraient facile à trouver
> ...
> Le réel n'est qu'un pretexte pour parler du
> médium ...

Intéréssant merci. Je connaissais effectivement le travail de Weston sur ses Poivrons, ou l'effet de la répétitions des Becher. Pour les autres, nottamment Hockney dont le travail que tu résume ici semble très interessant, je vais aller creuser.

Et oui: la quète du réel en photographie est un miroir aux alouette, rien que l'acte de cadrer, on modifie déjà le "réel".

Bonne journée.

guiloup écrivait:
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> Intéréssant merci. Je connaissais effectivement
> le travail de Weston sur ses Poivrons, ou l'effet
> de la répétitions des Becher. Pour les autres,
> nottamment Hockney dont le travail que tu résume
> ici semble très interessant, je vais aller
> creuser.

[www.google.com]

Je me rend compte a la relecture de nos messages que l'on ne s'était peut être pas bien compris sur la nature de ce que nous appelons "sujet". Ne confond-je pas "sujet" et "propos"? Weston par exemple choisis son sujet: les poivrons, pour servir son propos: transformer l'ordinaire en extraordinaire.

Je pense que tu as raison, selon la pratique (photographie documentaire par exemple) le sujet est plus ou moins important. Par contre je pense qu'un propos fort est indispensable à une oeuvre solide et pérènne, même dans des travaux "documentaires" ou journalistique. Je pense par exemple au travail de Joel Meyerowitz sur ground 0, le travail de Matt Black sur l'amérique profonde désargentée, le travail de Robert Franck dans "Les Americains", Ansel Adams et sa mise en valeur du patrimoine Americain, et bien d'autres qui ont construit l'histoire de la photographie...

Je parle ici bien entendu d'un travail artistique, pas de la photographie pro qui répond à une logique économique ou la photo "souvenir" (bien que cette dernière gagne en intérêt quand son auteur intègre ces éléments je trouve)

Désolé, je dévie du sujet originel mais on dirait dans tous les cas que son auteur ne relève plus nos messages donc autant en profiter pour faire tourner nos méninges :).

guiloup écrivait:
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> Je me rend compte a la relecture de nos messages
> que l'on ne s'était peut être pas bien compris
> sur la nature de ce que nous appelons "sujet". Ne
> confond-je pas "sujet" et "propos"? Weston par
> exemple choisis son sujet: les poivrons, pour
> servir son propos: transformer l'ordinaire en
> extraordinaire.

Absolument, mais le Poivron n'est pas vraiment un sujet ...

> Je pense que tu as raison, selon la pratique
> (photographie documentaire par exemple) le sujet
> est plus ou moins important. Par contre je pense
> qu'un propos fort est indispensable à une oeuvre
> solide et pérènne, même dans des travaux
> "documentaires" ou journalistique.

Sans doute, mais bien souvent le sujet domine totalement

> Je pense par
> exemple au travail de Joel Meyerowitz sur ground
> 0, le travail de Matt Black sur l'amérique
> profonde désargentée, le travail de Robert
> Franck dans "Les Americains", Ansel Adams et sa
> mise en valeur du patrimoine Americain, et bien
> d'autres qui ont construit l'histoire de la
> photographie...

Le sujet reste très présent, le propos est fort, mais le questionnement du médium réduit à peu de chose

> Je parle ici bien entendu d'un travail artistique,
> pas de la photographie pro qui répond à une
> logique économique ou la photo "souvenir" (bien
> que cette dernière gagne en intérêt quand son
> auteur intègre ces éléments je trouve)

Très ambigu comme façon de cerner les travaux des uns ou des autres, un grand nombre de photographie ont fait la valse du pro ou de l'amateur vers de l'œuvre d'art, une sorte de reclassement permanent ...

> Désolé, je dévie du sujet originel mais on
> dirait dans tous les cas que son auteur ne relève
> plus nos messages donc autant en profiter pour
> faire tourner nos méninges :).

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