Personne ne peut(veut) me parlerMeuheuh si !
Quand
enfin il y a un peu de soleil dehors un samedi-dimanche, il faut bien sortir un peu les rolleiflex du placard hivernal plutôt que de rester à la veille sur le forum ;-)
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Le principe de réglage d'une ampoule d'agrandisseur dans un éclairage classique à condenseurs est simplissime.
C'est le principe universel pour toute projection et pour l'éclairage des microscopes.
Imaginons pour commencer que l'ampoule soit claire et que le filament soit bien visible.
Le réglage d'éclairage qui convient le mieux consiste à faire à l'aide du condenseur l'image du filament de l'ampoule dans le plan de la pupille d'entrée de l'objectif.Regardez, juste après extinction de la lampe bien entendu, à l 'intérieur de l'objectif d'un projecteur de diapos, vous verrez, encore rougi avant refroidissement complet, le filament qui semble 'flotter' quelque part au milieu des lentilles de l'objectif de projection.
Vous verrez même, lorsqu'il y a un miroir courbe derrière l'ampoule, une image double du filament, il y a l'image du filament et l'image de retour du filament renvoyée par le miroir courbe au grandissement 1:1, tête-bêche.
Dans un agrandisseur à lumière semi-dirigée avec une lampe dépolie, le réglage est bien moins critique qu'avec une ampoule claire. Mais ce genre d'éclairage à ampoule claire existait en option ou même en standard pour certains agrandisseurs.
Le filament visible, c'est la norme dans le rétroprojecteur classique. Les grosses lentilles de condenseur y sont remplacées par une lentille de Fresnel, mais le principe est exactment le même, placez votre main juste à l'entrée de l'objectif du rétroprocteur allumé, vous allez voir où ça converge ;-) Attention, c'est chaud !
L'existence du réglage « rouge- bleu » de la lampe provient de l'aberration chromatique de la lentille de Fresnel. Les rayons rouges ou bleus ne convergent pas au même endroit, on doit donc réaliser un compromis, on regarde sur l'image du transparent projeté si les bords sont rouges ou bleus, et on essaie de minimiser cette coloration en bougeant un peu la lampe dans le sens de propagation de la lumière.
Avec une lampe opale d'agrandisseur, comme on ne peut pas bien voir l'image de la lampe se projeter dans la pupille de l'optique de projection, la seule méthode est de vérifier au luxmètre l'homogénéité de l'éclairage sur le plateau. Par tâtonnement, on peut en principe en bougeant la lampe obtenir la meilleure position.
De mon expérience, il ne me semble pas qu'on risque de voir les résidus d'aberration chromatique des condenseurs dans un agrandisseur classique avec lampe opale, parce que la conjugaison se fait sur une grosse boule étagée en profondeur, donc il y a un mélange des différentes images qui évite de voir le bleu ou le rouge.
Donc cela prend tout son sens d'avancer un peu une ampoule plus petite qui vient en remplacement d'une grosse, mais le juge de paix sera en principe le luxmètre.
Mais comme dit, le problème principal est l'évacuataion de la chaleur lors de l'installation d'une lampe plus puissante.
Sur l'Ahel 12, il était recommandé de monter un filtre anti-calorique au niveau du négatif si on souhaitant monter des ampoules de wattage supérieur à 150W, mais il n'y a pas de ventilateur dans un Ahel 12, donc c'est une solution rustique !!
E.B.Modifié 3 fois. Dernière modification le 24/06/13 11:40 par Emmanuel Bigler.