Ne pourrait-on pas utiliser un agrandisseur avec une tête basculanteD'accord avec Laurent, techniquement et optiquement ça marchera bien entendu, le problème est uniquement celui de la luminosité.
Mais autrefois, on n'avait pas peur de projeter des diapos 6x6 avec un projecteur très faible, voir par exemple le célèbre dispositif Rollei, permettant de transformer un Rollei-bi en projecteur !
"Quand le Rollei-bi projetait des diapositives 6x6", par Jean-Pierre Sion
http://www.galerie-photo.com/rollei-bi-projecteur-convertible.htmlQue nos lecteurs se rassurent, la lampe en question était une petite ampoule d'éclairage intérieur de voiture, aucun risque que votre bon Heidosmat de visée se mette à fondre !
Mais aujourd'hui aussi, on n'a pas peur de projeter avec des puissances très faibles, il suffit de voir les petites boîtes à 100 lumens qu'on branche sur un ordi, ne manque que le petit écran mélaminé dont M. Gérard se servait pour visionner ses films !!
Concernant le mélaminé, son aspect
bien dépoli et bien mat est important.
Dans une projection classique, on place l'axe optique bien perpendiculaire à l'écran, et pour que le centrage soit bon, en l'absence de décentrement de l'objectif (ça existait sur le projecteur Hasselblad), l'axe optique doit donc "percer l'écran" en son centre.
Si l'écran est un mélaminé brillant, vous subirez ce qu'on appelle le "point chaud' c'est à dire en toute simplicité l'image de l'objectif illuminé, comme si vous le regardiez dans un miroir.
Pour faire disparaître ce "point chaud", il n'y a pas trente-six façons, de faire. il suffit d'imaginer l'écran comme un grand miroir ; de l'endroit où sont les spectateurs, ils ne doivent pas voir le projecteur dans ledit miroir.
Penser également au cas d'école de la prise de vue d'un miroir pour un catalogue, travail à la chambre : décentrement latéral, le miroir est projeté sur le film sans distorsion aucune, mais l'image de l'appareil n'est pas dans le champ, grâce au décentrement latéral, on ne le voit pas.
Avec un projecteur de diapos classique, il ne reste qu'à poser le projecteur au sol, faisceau pointant vers le haut ; ou bien franchement sur le côté, faisceau pointant incliné vers l'éccran ; avec comme conséquence une distorsion en trapèze et un défaut de mise au point impossible à rattrapper sur la totalité de l'écran .. à moins d'avoir une optique de projection à large cercle image un un décentrement, ce qui n'existe bien entendu pas sur un bon vieux P11.
Dans les vidéo-projecteurs actuels, qu'on pose sur une table, outre qu'il y a un décentrement fixe ou a justable, il y a une correction électronique de trapèze ; et si on ne voit pas le "point chaud" même sur un écran brillant, genre "tableau blanc", c'est tout simplement que si l'auditoire est assis et l'écran à une certaine hauteur, l'image du projecteur n'est pas visible à travers le "miroir" de l'écran. Qu'un spectateur se lève, et il verra le point chaud.
Donc : mélaminé, oui, mais
bien mat de préférence, pour les inconditionnels de la projection 6x6 propre en ordre, nette et sans trapèze ... car la meilleure façon de décourager votre auditoire serait de le soumettre à la torture visuelle d'un "point chaud" plus de quelques minutes ...
E.B.