Marc, la seule chose que change, dans mon usage professionnel, avec la projection électronique (tu imagines, j'espère, que je n'utilise jamais le logiciel non-libre dont tu parles) c'est que la poussière de craie n'arrive que très rarement jusqu'à l'écran en étant passée à travers le clavier de l'ordinateur.
Contrairement aux transparents classiques du monde matériel qui se chargent au cours du temps de diverses salissures, et aux cernes de la lentille de Fresnel du rétroprojecteur, sur lesquels un fort ventilateur souffle à temps complet l'air de la salle de cours à proximité du tableau à craie. Très difficile à nettoyer, ces belles grandes lentilles plates et striées par en-dessous, c'est le même problème qu'avec le verre de visée du rolleiflex-bi modèle 1958, un plastique tendre et qui se raye très facilement ... au moins le verre du rollei n'a-t-il pas de ventilateur qui lui souffle dans les bronches en permanence !
Pour le reste, rien ne change, un transparent chargé reste toujours aussi illisible ; lorsqu'un éminent collègue nous explique doctement, équations d'Einstein à l'appui, sans simplification aucune, que pour synchroniser à l'avenir les horloges de laboratoire ultra-stables en tenant compte des effets de relativité générale dans le champ de gravité terrestre, on ne pourra pas faire l'économie de la métrique de Schwarzschild (le même savant que celui de la non-réciprocité des films), projection électronique ou projection optique : même combat, le tenseur de courbure a toujours autant de mal à passer vers l'auditoire.
Et de façon plus générale, une projection électronique a les mêmes vertus soporifiques que la version optique au rétroprojecteur.
Mais il y a moins de poussière de craie dans l'image, c'est vrai.
E.B.Modifié 1 fois. Dernière modification le 16/09/13 19:43 par Emmanuel Bigler.