Explications escalade des formats de prise de vue.
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Explications escalade des formats de prise de vue.

Envoyé par Bernard Ardaud 
Explications escalade des formats de prise de vue.
lundi 14 mars 2016 10:47:10
Bonjour à toutes et tous
Comment expliquer l' escalade dans les formats qui gagne insidieusement les pratiquants de la photographie ??? La plupart d'entre nous a débuté par un format prohibé ici pour gagner des "formats qui respirent" et lorgne bien souvent vers des tailles de négatifs "déraisonnables".
Y a t- il eu une ou des études sur le sujet ?
Vos remarques , vos commentaires seront les bienvenus.
Je précise bien formats de prise de vue et non tirages définitifs.
Cordialement.
Re: Explications escalade des formats de prise de vue.
lundi 14 mars 2016 10:53:04
<<Comment expliquer l' escalade dans les formats qui gagne insidieusement les pratiquants de la photographie ???

Encore faudrait-il qu'il y ait escalade, ce qui est loin d'être sûr ?
De quelle population de photographes parlez vous ?
Sur quelle échelle de temps ?
Re: Explications escalade des formats de prise de vue.
lundi 14 mars 2016 12:47:57
J'ai commencé par le 6x6, et n'ai eu mon premier appareil à film 135 qu'après ma première chambre 4x5", et le 6x6 restant mon format favori, je peux dire que je stagne :-)

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.: jeanbaPhoto ::: jeanbaBlog :.
Re: Explications escalade des formats de prise de vue.
lundi 14 mars 2016 13:28:25
Entre le Minox B 8X11 et la Tachihara 8X10 ( pas les mêmes unités mais c'est marrant...), ce furent des sinusoïdes de fréquence et d'amplitude mouvantes, j'avoue les avoir tous aimés.

L'escalade succédait donc à la désescalade, le plaisir se retrouvant dans chaque changement et aussi dans les qualités redécouvertes de chaque format.
Parce que tous les formats ont des qualités, leurs qualités.
Pas de ségrégation de format donc.

Si la résolution est la quête première, fatalement la démarche va dans le sens des plus grands formats.

La question est de savoir si le format est le seul critère. Les optiques ont aussi le mot à dire.


.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 14/03/16 13:29 par Jean.
Re: Explications escalade des formats de prise de vue.
lundi 14 mars 2016 14:17:44
Si vous faites allusion à l'attrait de l'ULF (je devrai dire TGF, on est dans la semaine de la francophonie!) qui semble en augmentation, n'est ce pas seulement une augmentation de communication. de toutes façons cela reste une pratique marginale de la photographie.
Si l'on considère l'ensemble des appareils prenant des photographies, le passage au numérique a plutôt abouti à une diminution du format, non?
Le full frame, pardon le plein format, est minoritaire et pas bien grand...
Re: Explications escalade des formats de prise de vue.
lundi 14 mars 2016 14:19:58
Jean-Paul Mahé écrivait:
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> Si vous faites allusion à l'attrait de l'ULF (je
> devrai dire TGF, on est dans la semaine de la
> francophonie!) qui semble en augmentation, n'est
> ce pas seulement une augmentation de
> communication. de toutes façons cela reste une
> pratique marginale de la photographie.
> Si l'on considère l'ensemble des appareils
> prenant des photographies, le passage au
> numérique a plutôt abouti à une diminution du
> format, non?
> Le full frame, pardon le plein format, est
> minoritaire et pas bien grand...

Absolument les capteurs des camphones, l'appareil majoritaire sans discussion possible, sont absolument minuscules.
Re: Explications escalade des formats de prise de vue.
lundi 14 mars 2016 14:30:44
Bernard Ardaud écrivait:
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> Bonjour à toutes et tous
> Comment expliquer l' escalade dans les formats
> qui gagne insidieusement les pratiquants de la
> photographie ??? La plupart d'entre nous a
> débuté par un format prohibé ici pour gagner
> des "formats qui respirent" et lorgne bien
> souvent vers des tailles de négatifs
> "déraisonnables".
> Y a t- il eu une ou des études sur le sujet ?



C'est peut-être la réponse du berger à la bergère. Je veux dire la réponse de l'ULF argentique au MF numérique.
Re: Explications escalade des formats de prise de vue.
lundi 14 mars 2016 16:15:40
Pour les ULF on voit surtout les appareils et bien peu les photos. Est-ce en raison du prix des plans films.

Mougin
Re: Explications escalade des formats de prise de vue.
lundi 14 mars 2016 16:32:00
His camera is 35 feet long and 12 feet tall with a 300-pound lens. The photos are larger than life — actually two stories tall. The negatives are 6 feet long.

[butterfliesandbuffalo.com]
Re: Explications escalade des formats de prise de vue.
lundi 14 mars 2016 17:00:41
La scène se passe au début des années 2000, avant l'année fatidique qui vit « le croisement des courbes de vente des appareils à film & à silicium ».

Moi, dit l'utilisateur de 24x36 (mm) en regardant avec condescendance l'amateur qui se contente d'un petit appareil 110, je préfère travailler avec une plus grande surface de film, la qualité d'image est bien meilleure, et puis le 24x36 c'est le format des professionnels, il suffit de regarder Cartier Bresson.

Moi, dit l'utilisateur de 4,5x6 (cm) en regardant avec condescendance l'amateur qui se contente d'un petit appareil de format 24x36, je préfère travailler avec du film 120, avec une plus grande surface de film ; en 220 j'ai 32 vues donc presque autant qu'en 24x36 ; la qualité d'image est bien meilleure, et puis le 4,5x6 c'est le format des professionnels, il suffit de regarder avec quoi travaillent les mariagistes.

Moi, dit l'utilisateur de 6x6 en regardant avec condescendance l'amateur qui se contente d'un petit appareil de format 4,5x6, je préfère travailler en 6x6, pas besoin de prisme érecteur, pour l'instant décisif ? Je suis bien plus rapide ! Pas besoin de savoir si je cadre en horizontal ou vertical. Et en 6x6 j'ai une plus grande surface de film qu'en 4,5x6 ; la qualité d'image est bien meilleure, et puis le 6x6 c'est le format des professionnels, il suffit de regarder avec quoi ont été prises les photos de la NASA sur la Lune et les photos de Germaine Tillion dans les Aurès.

Moi, dit l'utilisateur de 6x7 en regardant avec condescendance l'amateur qui se contente d'un petit appareil de format 6x6, je préfère travailler en 6x7 ; en 6x7 j'ai une plus grande surface de film qu'en 6x6 ; la qualité d'image est bien meilleure, et puis le 6x7 c'est le format des professionnels, il suffit de voir le nombre d'appareils comme les Mamiya RB et RZ et le nombre de dos rollfilms pour chambre existant dans ce format !

Moi, dit l'utilisateur de 6x8, je suis tellement marginal sauf au Japon que je préfère ne pas intervenir dans un débat entre euro-patriotes.

Moi, dit l'utilisateur de 6x9 en ajoutant : je ne vais pas polémiquer avec mes confrères du 6x7 et du 6x8, je préfère le 6x9 parce que je trouve que le 6x7 est trop carré ; c'est un truc de radin que de vouloir absolument gratter une ou deux vues de plus sur un film 120 ; et puis du 6x9 cela fait plus d'un siècle que cela existe, de toutes façons il faut un agrandisseur qui passe le 6x9 si on veut exploiter tous son fonds iconographique familial. Et puis, le 6x9, c'est le format des professionnels : on dit « l'Arca Swiss F-line 6x9 » et jamais « L'Arca Swiss F-line 6x7 ».

Moi, dit l'utilisateur de plan-film 9x12 cm - 4x5 pouces en regardant avec condescendance l'amateur qui se contente d'un petit appareil à bobines 120, je préfère travailler en plan-film avec le dos international 9x12 - 4x5 pouces ; en 9x12 ou 4x5 pouces, j'ai une bien plus grande surface de film qu'en 6x6 ou 6x9 ; la qualité d'image est bien meilleure, et puis le 9x12 - 4x5 pouces c'est le format des professionnels, c'est la norme internationale, il suffit de voir le nombre de chambres existant en ce format, et de lire la liste des optiques couvrant le 9x12 - 4x5 disponibles dans la légendaire compilation de l'archevêque de Moisenay : c'est vertigineux. Et puis le plan film et la chambre, ce sont les bascules et les décentrements, impossible de vivre sans ; c'est tellement professionnel que chaque fois qu'on essaie de déplier un trépied avec une 9x12-4x5 dessus dans le jardin des Tuileries, un vigile rapplique illico pour faire payer une taxe d'usage réservée à ceux qui gagnent leur vie en vendant des images de qualité. Comme le dit mon fournisseur allemand de matériel et consommables großformat : « Sie müssen wie ein Profi arbeiten! »

Moi, dit l'utilisateur de plan-film 13x18 cm en regardant avec condescendance l'amateur qui se contente d'une petite chambre 9x12 - 4x5 pouces, je préfère travailler en 13x18 cm avec le dos international 13x18 - 5x7 pouces ; j'ai une bien plus grande surface de film qu'en 9x12 - 4x5 pouces ; la qualité d'image est bien meilleure, et puis le 13 x 18 - 5x7 pouces c'est le format des professionnels, il suffit de voir comment les bromuriers fabricants de cartes postales travaillent.

Moi, dit l'utilisateur de plan-film 5x7 pouces, je rejoins mon confrère du 13x18 cm sauf que je ne me fournis que chez Bille et Nètche à Nouille-Orque, donc pas de treize-dix-huit pour moi.

Moi, dit l'utilisateur de plan-film 18x24 cm - 8x10 pouces en regardant avec condescendance l'amateur qui se contente d'une petite chambre de format 13x18 cm - 5x7 pouces, je préfère travailler en plan-film avec le dos international 18x24 - 8x10 pouces ; dans ce format qui commence à être confortable pour la visée sur dépoli, j'ai une bien plus grande surface de film qu'en 13x18 - 5x7 pouces ; la qualité d'image est bien meilleure, et puis le 18x24 - 8x10 pouces c'est le format des professionnels, c'est la norme incontournable pour la photo de mode & publicité dans les grands studios nouillorquais et celle des maîtres étazuniens du faille-narte, il suffit de penser au Half Dome Monolith de Saint Ansel ou à la série de portraits de l'Ouest de Saint Richard.

Moi, dit l'utilisateur de plan films 30x40 cm, depuis que j'ai vu la démo de tirage par contact de François Croizet à Nohant-Vic les 20, 21 et 22 septembre 2003, je trouve que tous les autres formats plus petits que le 30x40 sont affreusement étriqués, les tirages contact ne deviennent intéressants qu'à partir du 30x40.

Moi, dit l'utilisateur de plans films 50x60 cm, je n'utilise que ce format parce que je ne fais que de la photo de paysage de montagne ; d'ailleurs c'est le format des professionnels de cette spécialité, il suffit de penser aux Frères Bisson et à Téhemmelle-septante-quatre.

E.B.
Re: Explications escalade des formats de prise de vue.
lundi 14 mars 2016 17:25:25
"le passage au numérique a plutôt abouti à une diminution du format, non?"


oui !

ce qui est pas mal pour le transport, la facilité et la rapidité de mise en oeuvre !

ce qui est vraiment dommage par contre et c'est à mon sens, mon plus grand regret, c'est la faiblesse de la visée numérique, avec la disparition d'un plaisir du cadrage avec un dépoli 4x5 ( pour comparer ce qui est comparable )
je ne parle pas du 20x25 car la visée sur dépoli est tout à fait différente, mais le plaisir en paysage par exemple de composer avec une 4x5 , c'est un truc qui me manque vraiment .

bonne journée
Re: Explications escalade des formats de prise de vue.
lundi 14 mars 2016 17:52:58
stephane.S écrivait:
-------------------------------------------------------
.......
> ce qui est vraiment dommage par contre et c'est à
> mon sens, mon plus grand regret, c'est la
> faiblesse de la visée numérique, avec la
> disparition d'un plaisir du cadrage avec un
> dépoli 4x5 ( pour comparer ce qui est comparable
> )
> je ne parle pas du 20x25 car la visée sur dépoli
> est tout à fait différente, mais le plaisir en
> paysage par exemple de composer avec une 4x5 ,
> c'est un truc qui me manque vraiment .
>
> bonne journée

Ce qui peut s'en rapprocher c'est le live-view, écran arrière avec une loupe.
Pour des photos posées je n'utilise jamais le viseur
On navigue dans l'image à loisir

J.C.L.
Re: Explications escalade des formats de prise de vue.
lundi 14 mars 2016 18:10:42
oui, mais sur dos, c'est seulement la dernière génération de dos avec live-view ,qui permet ce genre d'exercice
le top c'est de créer entre le dos et une petite tablette portable, un réseau WI FI .

c'est pas vraiment une usine à gaz, c'est autonome et c'est ce qui doit se rapprocher le plus du confort d'un dépoli
Re: Explications escalade des formats de prise de vue.
lundi 14 mars 2016 19:13:45
Bjr


Peut-on voir qquepart la démo de F Croizet?
a+
fra,ville
Re: Explications escalade des formats de prise de vue.
samedi 19 mars 2016 18:10:11
Moi, dit l'utilisateur de plans films 50x60 cm, je n'utilise que ce format parce que je ne fais que de la photo de paysage de montagne ; d'ailleurs c'est le format des professionnels de cette spécialité, il suffit de penser aux Frères Bisson et à Téhemmelle-septante-quatre.

Salut Emmanuel, amusant ton texte...

Je garde à l'esprit de proposer un petit article sur mon système de mise au point par l'arrière sur ma chambre 20x24... mais s'il est fonctionnel (j'ai fait mes premiers portraits) il y a clairement des améliorations à apporter, et notamment comment fait en sorte que la partie optique soit bien dans l'axe par rapport à la partie arrière où se situe le film. Par conception ces deux corps sont chez moi juste reliés par le soufflet, mais ça ne présente pas que des avantages (de poids... ok mais pour la mise au point ???...).

Sinon je viens de me faire un petit baryté de ma dernière session, y a pas à dire, le tirage par contact c'est vraiment quelque chose !

Thierry M.L.



Modifié 2 fois. Dernière modification le 19/03/16 18:11 par TML74.
Re: Explications escalade des formats de prise de vue.
samedi 19 mars 2016 18:26:59
Salut Thierry,

Si le tirage par contact en 50x60 m'apparait bien sûr indispensable ( les agrandisseurs 50x60 ne doivent pas courir les rues), j'avoue que je ne comprends pas bien de faire du grand format (4x5 ou 5x7 inches) et de ne faire que du contact. Un tirage 50x60 d'après 4x5 si c'est bien réalisé c'est forcément superbe non ??

YM
Re: Explications escalade des formats de prise de vue.
samedi 19 mars 2016 23:43:44
En 50x60 contact obligatoire mais tout ce qui est en dessous du 8x10 s'agrandit effectivement avec bonheur... et pour du contact platine palladium, j'aurai tendance à dire que le minimum c'est le 5x7... je trouve quand même le 4x5 trop petit... et pour ce procédé, bien sûr, pas d'agrandissement possible...
Je viens de récupérer pas mal de portra en 5x7, je vais agrandir ça avec le 138S, ça devrait être pas mal du tout pour du portrait avec l'universal heliar de 360 mm...
Thierry M.L.
Re: Explications escalade des formats de prise de vue.
dimanche 20 mars 2016 00:29:12
Il n'y a peut-être pas d'inflation, juste quelques rares effets de mode, beaucoup d'effets d'aubaine et une visibilité augmentée par Internet.
La mode, ça va, ça vient.
L'effet d'aubaine qu'a constitué pour les artistes et les amateurs l'abandon du matériel argentique par les pro utilisateurs de MF et GF se tasse sérieusement, et l'augmentation réelle du prix des films en réduit de plus en plus l'effet pour ceux qui font à leurs frais réellement des photos avec ces outils délaissés.

Alors... monter, descendre, faire du surplace... ça dépend.
C'est, à l'image d'un choix de sentier en montagne, peut-être plus une histoire de forme et d'inspiration que de format et d'inflation.

Alors oui, d'abord 24x36 pour moi.
Comme beaucoup, j'ai commencé sérieusement la photo en 24x36 N&B, avec pour modèles des gens comme Frank, Friedlander ou Plossus.
J'ai épisodiquement essayé 6x7 et 4x5 sans accrocher.
Mais c'était surtout le 24x36 qui me permettait de travailler dans le sens de mes photographes modèles.
Et puis c'est aussi une question d'argent.

Et puis la chambre, longtemps après.
Dans le catalogue BIP, je me souviens entre autre des chambres foldings MPP.
Vingt ans plus tard, j'étais toujours attiré par l'idée de la chambre et cette fois j'avais un projet autour du paysage qui collait bien à cet outil.
J'ai changé mes modèles, remontant de ma mémoire Evans, Basilico et le Depardon de la DATAR.
Demandant conseil ici, j'ai été un peu poussé vers le 8x10 des Shore et Soth que je découvrais par la même occasion.

Et puis toujours ici, le prosélytisme de Manu la science m'a donné le goût du carré Rolleiflex.
Et avec Eggleston j'apprends que ça peut s'appeler 2 1/4.

Et je reviendrai peut-être au 24x36 en numérique FF, qui sait...

Mais je le répète, c'est en bonne partie l'aubaine de l'abandon de certains matériels par les pros qui m'a permis cette versatilité. Je ne serai pas étonné que ce soit le cas pour quelques autres artistes et amateurs.
Re: Explications escalade des formats de prise de vue.
dimanche 20 mars 2016 00:32:41
" je trouve quand même le 4x5 trop petit... et pour ce procédé, bien sûr, pas d'agrandissement possible..." Il est tout e même possible de faire des internégatifs. Pour l'exemple il m'est arrivé de faire un internégatif 4X5 s'un négatif 8X10, car l'image est parfaite en 4X5, il s'agit de l'échelle dans les Douglas, alors qu'elle perd tou son impact en 8X10;

Toute image mérite son format.

Mougin
Re: Explications escalade des formats de prise de vue.
lundi 21 mars 2016 11:50:13
Fabriquer par soi même une surface sensible à la lumière , pour un 6x6 cm ou pour un 20x25 cm , paraît générer à peu près le même travail . On n'hésitera d'autant moins à le faire que le format sera plus grand , donc capteur de plus de points images . La productivité commande . Même au niveau du bricoleur . Si j'en avais le loisir , je suivrais cette direction , et pourquoi serais je le seul à avoir ce point de vue ?



Modifié 1 fois. Dernière modification le 21/03/16 11:54 par GERARD.
Re: Explications escalade des formats de prise de vue.
mardi 22 mars 2016 09:01:48
Pour l'exemple il m'est arrivé de faire un internégatif 4X5 d'un négatif 8X10, car l'image est parfaite en 4X5
sans doute l’exception qui confirme la règle... à mon avis quasi 100 % des internégatifs c'est pour agrandir, pas pour réduire.
Ensuite le plaisir d'utiliser une chambre reste, la vision sur le dépoli est la plus plaisante pour le 8x10 / 11x14, avant c'est petit, après on a du mal à voir l'ensemble de l'image d'un coup. En 20x24, il faut se forcer (tout est relatif...) à faire le tour du dépoli, car sinon on laisse facilement passer des choses que l'on regrette après sur le négatif...
Thierry M.L.
Re: Explications escalade des formats de prise de vue.
jeudi 24 mars 2016 01:02:02
Oui c'est l'exception qui confirme la règle; Mais dans le domaine de la création il n'y a pas de règles. Paul Strand pour donner un exemple et quel exemple, n'a jamais fait que des tirages contacts et n'a jamais dépassé le format 8X10. La plus grande de ses images ont un format 11,6x14,6 cm.

Au siècle dernier les tirages par agrandissement étaient de 30X40. C'est un nouvel académisme qui a imposé les grands formats, et l'impression numérique qui ne connaît plus de limites.

Le format n'est pas un a priori mais une donnée qui fait partie de l'image.

mougin
Re: Explications escalade des formats de prise de vue.
jeudi 24 mars 2016 11:20:17
Il y a des expos où les petits tirages (je dirais 8x10 po max) sont des miniatures éblouissantes de détails dans lesquelles il est bien agréable de se perdre, alors que les grandes dimensions peuvent être parfois perçues comme un artifice prétentieux, plus quantitatif que qualitatif, donnant le sentiment de vouloir plus stupéfier le chaland que nourrir l'esthète. Et pourtant un grand format, qu'il s'agisse de photo ou de n'importe quel art pictural, pardonne moins qu'un petit et fait ressortir le moindre défaut, obligeant à un niveau d'exigence plus élevé quant à la composition, la technique et l'attention aux détails.

Guernica aurait-elle eu autant de succès en petit format ? Et Vermeer en grand ?

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Re: Explications escalade des formats de prise de vue.
jeudi 24 mars 2016 13:03:16
mougin écrivait:
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Le format n'est pas un a priori mais une donnée qui fait partie de l'image


Il me semble que tout est dit dans cette simple réflexion.

A ceci près que l'intérêt (documentaire, artistique, graphique, pictural, esthétique...) de l'image prévaut évidemment sur sa dimension physique.

Les tirages géants peuvent tenter de compenser un manque (d'intérêt, de talent, de composition...). Hélas, ils ne font souvent que grossir une vacuité, une convergence de riens.

Dans la même veine, le soir de la fête de la musique, ce sont les plus mauvais qui jouent le plus fort.

Les peintres procèdent différemment, puisque le format est établi a priori. L'intention est native, le projet sujet/dimension est clair dès le départ.

J'en profite pour vous soumettre le premier jet d'une petite vidéo d'un peintre inventeur du "perlisme", avec lequel je me suis longuement entretenu sur ce sujet; Luc Pradel, inventeur du Perlisme

Si vous avez 2 minutes 20 secondes.





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Re: Explications escalade des formats de prise de vue.
jeudi 24 mars 2016 15:36:32
Jean écrivait:
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« Les peintres procèdent différemment, puisque le format est établi a priori. L'intention est native, le projet sujet/dimension est clair dès le départ. »

Tu veux parler du fait que le peintre n'aurait qu'une étape : la finale, tandis que le photographe a potentiellement plusieurs étapes entre la prise de vue et le tirage final qui lui permettent éventuellement de changer le format final indépendamment de ce qui précède ?

Ce qui n'empêche pas le photographe de décider avant l'acte quel sera le format final et de choisir les étapes précédentes en conséquence, ni le peintre de cumuler des formats différents entre les esquisses préliminaires et le tableau final…

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Re: Explications escalade des formats de prise de vue.
jeudi 24 mars 2016 18:13:54
jeanba3000 écrivait:
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Ce qui n'empêche pas le photographe de décider avant l'acte quel sera le format final et de choisir les étapes précédentes en conséquence, ni le peintre de...


Tout à fait, mais encore une fois, le format final est corrélé au contenu artistique de l'oeuvre dans l'esprit de l'artiste (enfin j'espère).

A la nuance près qu'une oeuvre peut être présentée sous au moins deux formats: livre et expo, catalogue et expo, avec un ressenti fatalement différent à moins de jouir d'une imagination "débordante".

J'ai devant moi dans mon bureau une toile du peintre perliste dont je parle plus haut. Elle fait 100X100. Je ne peux pas l'imaginer plus grande ou plus petite. Pour moi c'est une entité immuable, y compris dans sa dimension.

A cette question de la dimension, l'artiste est incapable de répondre. C'est comme lui demander pourquoi ces couleurs, pourquoi cette composition...etc.

Le photographe a lui cette souplesse qui lui permet de remettre à plus tard sa dimension finale, ce n'est plus qu'une question de hauteur de colonne d'agran. Mais si son projet est bien bordé, j'ose espérer que la (ou les) dimension(s) finale(s) y est (sont) consignée(s).

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Re: Explications escalade des formats de prise de vue.
jeudi 24 mars 2016 21:35:36
La conversation a dévié; le point de départ était le format d'acquisition, non le format de reproduction.
S'il y a "escalade" dans le format d'acquisition je suppose qu'il s'agit d'exacerber l'irréalité d'une image qui serait plus définie et nette que nous le permettrait notre vision.
C'est un jeu intéressant et dangereux. Intéressant pour perturber notre perception du monde (plus d'information que ce que nous permet notre vision quotidienne des choses) et dangereux en ce sens que le simple fait d'utiliser cette technique serait suffisant pour qu'il y ai création "artistique".
Quant à " la dimension finale de l'oeuvre" (salut, Jean) c'est un probléme très différent. Dans le doute les extrêmes ont du bon, le pire étant sûrement le standard moyen 30x40, jamais á sa place ni á la bonne distance de vision. ((Quand je regarde une image je mets mes lunettes et mon nez est á 30cm du tirage; je viens de tirer une expo et plus par fixation que par nécéssité je n'étais pas descendu en dessous de 70x80cm; après deux semaines de cogitation ce sont les tirages de lecture (13x15) que je vais exposer. Une décision difficile á prendre mais qui d'un coup m'a fait prendre conscience de mon travail, ce que le "gigantisme m'avait fait perdre de vue.)

Gabriel
gabrielramon.com
Re: Explications escalade des formats de prise de vue.
jeudi 24 mars 2016 22:57:16
(plus d'information que ce que nous permet notre vision quotidienne des choses)

... et en ce sens, les Pères Fondateurs à l'époque de la Mission Héliographique avaient déjà remarqué que leur images de monuments enregistraient bien plus de détails que l'observateur courant n'avait pu en voir.
Donc nous la discussion nous renvoie au XIXe siècle ;-)

E.B.
Re: Explications escalade des formats de prise de vue.
vendredi 25 mars 2016 12:08:44
La photographie de petit format
Manifeste pour une photographie par immersion


Concentrez l’image, réduisez sa surface, vous y gagnerez en intimité, en profondeur, en vérité. Cette recommandation pourrait s’autoriser de cette affirmation de Cézanne selon laquelle « on peut modifier, parer, bichonner la surface, on ne peut toucher à la profondeur sans toucher à la vérité. »
Les images contemporaines, dites « émergentes », « alternatives », s’attribuent ainsi des qualificatifs qui affirment de façon quelque peu pompeuse, leur extrême nouveauté, voire leur caractère révolutionnaire. De fait une fois passé le choc de la nouveauté, une sorte de nouvel académisme s’est installé dans le domaine de la production photographique : images surdimensionnées, réalisées à partir de fichiers numériques à l’existence virtuelle, et matérialisés par des procédés à haute technologie ; impression, présentation « Diasec », qui ne peuvent être produits qu’industriellement. L’image numérique est devenue dominante et envahit le champ social, celui du marché de l’art celui de la consommation et de la production de chacun.

L’image primitive avait ce caractère de vérité d’être « l’apparition unique d’un lointain si proche soit-il ». Elle avait une « aura ». Son être venait de son apparaître, et dans son dévoilement quelque chose en elle demeurait celé. Cette dimension de secret touchait à sa profondeur, mais aussi à la matérialité de l’œuvre, qui était la troisième dimension d’une image dont on ne percevait au premier abord que la platitude. On sent bien ici ou là quelque nostalgie de ces images anciennes, au point qu’on assiste par exemple à un retour très surprenant d’une pratique du collodion humide qui a pour principal mérite de ne dépendre d’aucune production industrielle. De même certains photographes de renom comme Bernard Plossu, proposent dans leurs expositions des tirages quasi minuscules. Récemment on a vu naître des mouvements « slow », « slow food », « slow internet » ; peut-être verrons nous prochainement apparaître un mouvement « small » en photographie.


La miniature et le monumental
D’un point de vue esthétique, à une politique de l’illimité, du toujours plus grand, toujours plus gros, slogan d’une civilisation devenue obèse, s’oppose la résistance solitaire des gens de peu, des oubliés du progrès, mais aussi celle de ces solitaires, de ces quelques rebelles qui refusant le loi dominante, se mettent au ban selon ‘expression d’ Agamben et s’obstinent au retour arrière .Faire le choix du petit format, c’est refuser l’Image extralarge et inframince, qui n’a d’épaisseur que celle du plexi qui la recouvre et dont on ne peut que bichonner la surface de peur qu’elle ne se raye, c’est choisir l’image qui voyage, nomadise, plutôt que celle qui intransportable ne quittera guère la réserve obscure du musée, et qui quasiment jamais ne verra le jour de peur qu’elle ne vienne à pâlir, puis à disparaître. Combien de photos couleurs dorment-t-elles ainsi dans les congélateurs de Rochester, momifiées par le froid pour assurer leur conservation, et qui ne seront jamais vues ?
Choisir l’image small, c’est choisir une image précieuse, douce, presque affectueuse, comme ces miniatures, ces portraits en réduction des être aimés que l’on portait jadis précieusement enchâssés dans un médaillon d’or finement ciselé, parfois dissimulés dans le chaton d’une bague. On pense bien sûr aux enluminures des manuscrits du Moyen-âge qui accompagnaient et embellissaient la méditation de l’anachorète, aux miniatures persanes qui faisaient le bonheur de princes orientaux et dans lesquelles selon Youssef Ishaghpour « le monde se révèle, dans la lumière être paradisiaque : un jardin, selon l’ancien archétype du paradis selon les anciens perses. Et ce jardin se trouve partout… c’est le monde dans tous ses aspects qui devient un immense jardin ».

Cette opposition du monumental et de la miniature est une constante de l’esthétique. L’histoire de l’art comme l’a montré Hegel commence par le Monumental, par l’Architecture, par l’Art du et pour le Pouvoir. Tout commence avec la Pyramide, le Tombeau, et dans le tombeau la multiplication des shaouabtis indéfiniment clonés et alignés comme sur une photo de Gursky. On la retrouve bien sûr, dans l’art chrétien. C’est le Christ Pancrator de Cefalu, image majuscule, qui du haut de la voute dont il occupe tout l’espace porte sur nous son regard terrible de Grand Inquisiteur, alors que son index censé apporter l’onction nous accuse.
Au contraire de ce Christ en gloire, celui d’Andreï Roublev, divine icône que l’on peut toucher, baiser est si proche de nous par ses dimensions que l’onctuosité de ses couleurs infiniment nous touche et nous bouleverse. Sa mandorle de gloire s’inscrit dans l’emboîtement de deux carrés qui comme le ferait une toile suprématiste de Malévitch nous invite à la méditation, à entrer dans l’image pour y rencontrer le regard non pas soupçonneux d’un dieu vengeur, mais celui compatissant d’un homme interrogatif et infiniment proche. Cette image du Christ nous invite enfin à cette autre introspection qui est celle de l’âme conduite a plus d’élévation, car telle est la fonction anagogique de l’icone selon Nicéphore l’Icodule ; élever l’âme jusqu’à Dieu dans un cheminement angélique et mystique et non asservir la créature à la Loi.
Le Monumental effraie écrase et finalement asservit alors que la Miniature nous ravit, nous élève et libère. Ces enjeux ne sont donc pas nouveaux et traversent tout aussi bien l’esthétique de la peinture que les pratiques de la photographie dans son histoire et dans ses enjeux contemporains.

Il est connu que Fox Talbot a obtenu ses premières images négatives à l’aide de toutes petites chambres que sa femme appelait les petites souricières et grâce auxquelles il obtint « des images d’une rare perfection mais extrêmement petites, dignes d’un artiste lilliputien ». A sa suite, les calotypistes n’ont obtenu des images que par contact et elles étaient donc limitées par la taille des chambres utilisées. Les usages de la photographie sont alors privés, limités au portrait, au souvenir de vacances, au pittoresque qui nous attend au coin de la rue, à l’exploration et à la connaissance des mondes lointains et exotiques. Le support privilégié en est l’album tiré en nombre limité d’exemplaires, et les portraits qui comme pour les daguerréotypes sont parfois précieusement enchâssés dans un emboîtage de cuir où bien alors rangés comme le seront les cartes de visites dans de riches albums recouverts de velours avec des fermoirs de cuivre. La photographie n’accède pas encore ou si peu à le forme tableau selon l’heureuse expression de Jean-François Chevrier, qui sera la forme quelle obtiendra lorsqu’elle sera reconnue comme œuvre d’art, et donc digne du mur, celui du salon bourgeois, de la galerie, du musée. Le plus souvent cela suppose son agrandissement, même si ce n’est pas toujours le cas, et donc des processus de reproductibilité technique de plus en plus sophistiqués.

Les thèses de Benjamin sur la photographie à l’âge de sa reproductibilité technique sont connues ; perte de l’aura, de l’unicité de l’œuvre et des rituels qui lui étaient attachés, pour faire place à une production proliférante des images tout en assurant une circulation toujours plus grande et une exposition de plus en plus envahissante. Mais il pensait qu’après Atget, qui selon lui avait su photographier la scène du crime, la photographie allait pouvoir politiser l’art. Le résultat fut au contraire une esthétisation de la politique par manipulation des images et des masses ; ce fut d’abord l’agrandissement des images dans un but publicitaire, puis les grands panneaux rétro éclairés, comme le sont aujourd’hui les images de nos APN, de nos téléviseurs à écrans plats et surdimensionnés, images qui aussitôt prises ou montrées sont consommées puis oubliées ou jetées ; ce sont ces publicités lumineuses, qui nous dit Kracaeur s’élèvent dans un ciel où il n’y a plus d’anges ; ce sera enfin l’utilisation massive des images fixes et en mouvement, par des démons aux chemises brunes ou rouges, comme moyen de propagande en attendant l’omniprésence et l’omnipuissance du Marché, qui sait parfaitement contrôler la circulation des images par des appareils idéologiques qu’il possède. Toute valeur y compris celle de l’art va se réduire à la formule que lui donnait Marx et qui est sa valeur d’échange, MAM, marchandise argent marchandise ; l’argent étant l’équivalent général devient alors la valeur des valeurs. Ne parle-t-on pas d’un marché de l’Art qui fixe la valeur d’une œuvre non pas à son épaisseur ou à sa profondeur qui peut être dite infra mince, mais à sa surface en mètres carrés, et bien sûr à son prix. C’est ainsi que dès les années 80 on voit des techniques et des procédés de reproduction publicitaire des images utilisés par des artistes. Ainsi Stephen Shore ouvre la voie en 1976 au Moma avec son exposition Signs of life qui utilise de grands panneaux rétro éclairés. Selon Olivier Lugon, à qui l’on doit un excellent article sur le sujet Avant le forme tableau dans les Etudes Photographiques, Mai 2010 : il s’agit de faire entrer au musée une image émanant de la rue commerçante, image de mauvaise réputation incarnant dans sa technique même l’ordinaire décoratif et le goût populaire. De même le logiciel Photoshop universellement utilisé a d’abord été conçu comme instrument de retouche pour les publicitaires, le procédé Diasec de contre collage d’une image sur du plexiglas a été conçu en direction de la publicité et des foires avant de devenir le mode obligé de présentation des photographies contemporaines.

Pour une lecture fractale des images
Les objets fractaux possèdent une propriété géométrique particulière : la similitude interne. En grossissant n'importe quelle partie, on retrouve une structure similaire à la structure globale. Le chou-fleur est l’objet fractal naturel par excellence. Considérons un chou-fleur. En détachant un bouquet l'on obtient un chou-fleur en réduction qui lui même peut se découper en choux fleurs plus petits. Dans un monde il y a un monde dans lequel il y a d’autres mondes et ainsi de suite.
Une image miniature, un platine de Paul Strand, l’apprentie de Luzzara par exemple, par sa taille, par sa densité, par son onctuosité, demande à être goutée, inspectée, détaillée, non pas mise en morceaux, mais parcourue dans chacun de ses recoins. En tant que paysage, chacun de ses détails devient un autre paysage, qui lui même appelle un autre voyage. De même que pour le mathématicien Benoît Mandelbrot une ligne fractale délimitant une surface finie aurait, si on pouvait la dessiner, une longueur infinie, de même une image hyperdense dont la surface pourrait apparaître comme exagérément réduite, est de fait totalement inépuisable dans sa profondeur. Par opposition une image exagérément agrandie, inframince, comme l’est un panneau publicitaire ne peut véhiculer qu’une information réduite, sans quoi elle serait inopérante. Elle ne saurait être un objet fractal, elle n’a aucune profondeur, elle est désespérément plate. Elle fonctionne selon le schéma réflexe du stimulus réponse comme le font désormais toutes les images que nous consommons, produits selon des effets spéciaux afin de susciter une réaction si possible violente mais sûrement pas une réflexion. Les images de Gursky par exemple ne peuvent que nous impressionner, nous saisir, nous pétrifier, ne serait-ce que par leur taille hors de toutes proportions, par la multiplication d’éléments qui la composent et qui ne peuvent être décomptés. Aussi, de ce fait et par nature elles nous inspirent un sentiment de sublime comme le feraient une montagne, un énorme tas de sable, toute chose qui nous dépasserait. Mais de fait elles sont toutes composées sur une même logique stockatisque, qui selon Aristote est précisément la logique de ce qui s’accumule, l’argent par exemple. Elles pourraient être plus grandes, en montrer plus, valoir plus encore. Qu’elles nous montrent le puits de lumière du Grand Hayatt de Shangaï, des travailleuses chinoises habillées du même uniforme rose, effectuant au même moment le même geste mécanique, ou bien une barre HLM d’une ville de nulle part, elle procède selon le même principe qui est celui de l’accumalation de l’expansion du même.
Vous pouvez passer des heures avec une image de Paul Strand, image qui serait invisible à la distance requise pour voir un Gursky, pourtant en moins de cinq minutes vous aurez tout vu de cette dernière, car malgré l’effet de nombre vous verrez toujours une seule et unique chose, ici un hôtel, là une usine chinoise, une barre de HLM.
Concentrons l’image, réduisons sa surface, nous y gagnerons en intimité, en profondeur, en vérité.

Pratiquons petitement la photographie par immersion, et laissons l’arrogance et son clinquant à la photograhie émergente.

Jean-Claude Mougin
Re: Explications escalade des formats de prise de vue.
vendredi 25 mars 2016 12:15:13
Pour ceux qui ne connaîtraient pas l'apprentie de Luzzara.


l’art va se réduire à la formule que lui donnait Marx

Exclusif galerie-photo : non seulement Marx est de retour, mais il fait école !

E.B.



Modifié 2 fois. Dernière modification le 25/03/16 12:19 par Emmanuel Bigler.
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