Explications escalade des formats de prise de vue.
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Explications escalade des formats de prise de vue.

Envoyé par Bernard Ardaud 
Le beau texte de JCM en format pdf à imprimer et à relire tranquillement !
vendredi 25 mars 2016 12:40:52
Un beau texte mérite d'être imprimé et relu tranquillement sur papier.

E.B.



Modifié 2 fois. Dernière modification le 25/03/16 12:50 par Emmanuel Bigler.
Re: Le beau texte de JCM en format pdf à imprimer et à relire tranquillement !
vendredi 25 mars 2016 13:08:57
Après lecture, juste deux remarques

- Défendre l'épreuve imprimée comme but de la photographie, je pense que la plupart des galerie-photoïstes en sont bien d'accord. Ensuite la dimension de l'épreuve est le sujet du texte que JCM soumet à notre jugement et à notre appréciation et réfutation ; comme dit plus haut, ce n'est pas le sujet initial de cette discussion sur les formats de prise de vue, mais le sujet qui mérite évidemment ce détour vers la dimension des épreuves : si vous cherchez "photo grand format "ou "large format photography" sur Internet, le Moloch vous recrache principalement des publicités pour des prestataires de tirages numériques en grand format.

- Concernant les épreuves tirées en petit format, point trop petit n'en faut ; j'ai un souvenir particulièrement pénible des petits tirages de Bernard Plossu qui étaient exposés au musée à B'zançon suite à la commande publique d'un travail sur la Franche-Comté. Presque tous ces petits tirages étaient totalement illisibles à mes yeux, au sens physiologique du terme, avant même de parler de lisibilité au sens esthétique ; donc il m'aurait été physiologiquement impossible de soumettre ces tirages au protocole d'immersion que Jean-Claude M. nous recommande, à partir de l'expérience fondatrice d'un petit platine de Paul Strand.(** note 1)
Mais je concède que la petitesse des tirages de B.P. à B'zançon avait au moins un avantage, celui de masquer l'absence de ces fins détails que le 24x36 à film aurait été bien en peine d'enregistrer ; détails fins que nous avons, stupidement, pris l'habitude de savourer à force de fréquenter des lieux où l'on peut voir des images faites, entre autres, à la chambre, mais pas seulement : le moindre demi-format silicium donne déjà tellement de détails ...


(** note 1 : autre souvenir très désagréable, la déception devant les épreuves originales de Paul Strand exposées à Winterthur, lors d'une mémorable sortie avec les membre du groupe GP Grand Est, images de légende rendues illisibles non pas par la petitesse du tirage, mais par manque d'une quantitié de lumière suffisante pour les éclairer ; mais vu la valeur des tirages exposés, on peut comprendre que l'éclairage était réduit au minimum pour ne pas prendre le risque de les abîmer.)

E.B.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 25/03/16 13:14 par Emmanuel Bigler.
Re: Explications escalade des formats de prise de vue.
vendredi 25 mars 2016 14:15:17
<<Explications escalade des formats de prise de vue

Avant d'expliquer, il faudrait observer,
Et de mon côté,
Je n'observe pas d'escalade de format,
L'escalade que j'observe,
C'est celle qu' André Gunthert observe et décrit, et bien sûr qu'il étudie avec soin,
C'est le flux, la découverte du flux et sa croissance exponentielle,
C'est cela l'images aujourd'hui,
Ce mot n'a plus de sens au singulier,
Il est pluriel, sans espoir de retour.
Re: Explications escalade des formats de prise de vue.
vendredi 25 mars 2016 15:01:49
Le flux que l'on peut observer et surtout celui des images par smartphone qui ont le format des téléphones portables. Plurielles elles le sont, par millions par seconde, mais diverses sûrement pas! car d'une uniformité désolante qui annonce la fin de notre civilisation, par pléthore.

Dans les années 70 80 René Jaulin qui était un ethnologue qui avait alors une grande notoriété a écrit un ouvrage "La Paix Blanche". il y déplorait la mort et la disparition des cultures "sauvages", marquant selon lui d'un devenir de la "Paix Blanche" qui passe par l'universalisation du modèle occidental est qui conduit à la disparition de l'humanité. . "Il n'y a pas d'humanité, disait-il, mais des humanités".

Pluralité certes mais qui est celle des "ego", alors que la diversité des cultures se réduit pour ainsi dire à une dualité et un duel , celui du monde occidentalisé des 'droits de l'homme" contre le monde de la "tribu", notre alter ego barbare, qui nous ressemble comme notre envers, terriblement, c'est-à-dire avec terreur.

Mougin
Re: Explications escalade des formats de prise de vue.
vendredi 25 mars 2016 15:56:34
On peut juste comprendre que la lecture de vieux concepts ne permet que de projeter de vieux clichés sur des situations nouvelles incomprises,
C'est juste un échec de ces lectures aveugles, et non du vaste monde qui vit sa vie sans se soucier des vieux schémas,
Cette lecture, fermée à l'imagination, et sans analyse de terrain,
Juste capable de pleurer un âge d'or inconnu,
Tout cela est triste,
Mais que faire,
Argumenter ne sert à rien, démontrer, non plus, documenter sera vain, communiquer des observations, inutile,
Je ne m'aventurerais pas dans ce bourbier sans la moindre issue.

Mais pour ce qui est du format de prise de vue, le sujet de ce fil, il n'y a aucun doute, le numérique est très présent dans tous les domaines de la photographie, compris chez les Gpistes, et les formats de capteur sont très modestes, on est plutôt dans une baisse de format et non dans une escalade.
Re: Explications escalade des formats de prise de vue.
vendredi 25 mars 2016 16:49:03
"Vieux concept", comme si un concept pouvait être vieux. Le concept de numérisation remonte à Descartes qui est l'inventeur de la géométrie analytique. Le nouveau n'est jamais fait qu'avec de l'ancien et de ce point de vue on en est resté à une vision pythagoricienne du monde et romaine de l'impérium, dont l'ère du tout numérique et la mondialisation marque le terme.

Tu n'as pas à t'aventurer dans le bourbier, comme tout un chacun tu y patauges déjà que tu le veuilles ou non, effet du "Gestell' comme dirait Heidegger et ta technophilie n'est qu'ton "nouvel opium du peuple".

Quand au concept tu ne le manies guère, et tu te contente en général d'affirmations péremptoires qui ne s'appuient jamais sur aucune argumentation. La "doxa" contre "l'episteme". Le "je sais-tout contre le travail du concept".

"Argumenter ne sert à rien, démontrer, non plus, documenter sera vain, communiquer des observations, inutile".

Cela s'appelle le mépris de toute pensée, donc de toute confrontation d'idées ou de dialogue, et donc l'expression d'un "obscurantisme" crasse, digne du bas clergé, pour qui il n'y a de vérités que celles qui tombent toute cuites du ciel, telle la colombe du Saint Esprit qui violerait dans le vide. Bref tu es atteint d'un "pentecôtisme" aigu.

Mougin
Re: Explications escalade des formats de prise de vue.
vendredi 25 mars 2016 16:55:12
"Argumenter ne sert à rien, démontrer, non plus, documenter sera vain, communiquer des observations, inutile".

Cela se confirme,
Mais je m'en fous,
C'est sans la moindre importance,
Ni pour ce forum,
Ni pour ma modeste personne,
Et encore moins pour mon travail photographique.

Et pour la question de Bernard Arnaud, j'ai donné les infos que j'avais, donc c'est bon j'ai posé ma pierre.
Re: Explications escalade des formats de prise de vue.
vendredi 25 mars 2016 17:32:18
"Argumenter ne sert à rien, démontrer, non plus, documenter sera vain, communiquer des observations, inutile".

"Cela se confirme,"

Il se confirme que tu ne procède par affirmation gratuite

"Mais je m'en fous,"

Ce n'est pas un argument

"C'est sans la moindre importance,"

"Nous sommes dans l'urgence de penser;

"Ni pour ce forum,

Ni pour ma modeste personne,"

Tu as des qualités que nul ne songe à te contester, mais la modestie n'est est ton mode habituel de fonctionnement. Ce n'est pas ton "logiciel" comme on dit maintenant, pour signifier que nous avons désormais un computer pour cerveau. Ton style c'est plutôt le "ton Grand Seigneur"

"Et encore moins pour mon travail photographique".

No comment

"Et pour la question de Bernard Arnaud, j'ai donné les infos que j'avais, donc c'est bon j'ai posé ma pierre."

Cela est vrai, ta contribution aux questions techniques et incontestable, et tu n'as pas l'habitude de faire de la rétention d'information. Il faut donc rendre à César ce qui est à César.

Mougin

Mougin



Modifié 1 fois. Dernière modification le 25/03/16 17:38 par mougin.
Re: Explications escalade des formats de prise de vue.
vendredi 25 mars 2016 18:07:31
<<"Mais je m'en fous,"

<<Ce n'est pas un argument

Justement c'est cela la question, face à tant de certitudes affirmées jours après jours, les arguments ne servent absolument à rien,
Ton baratin sur ce fil,
N'a aucun rapport avec le fil, la question posée, sur l'escalade des formats,
Et reste fondé sur un fatras d'absurdité, qui pourrait s'appliquer à toutes situations, une sorte de kit ou de joker.

Mes stagiaires, dès l'âge de 8-12 ans se montrent beaucoup pertinent dans leurs réflexions sur ce qui pourrait définir la photographie aujourd'hui, bien sûr ils ne citent pas Heidegger, mais c'est sans importance, ils ont l'esprit ouvert sur le monde.

Quand aux réflexions quasi permanentes sur les personnes, c'est tout simplement à peine digne d'une cours de récréation, ou de la télé-réalité, ce qui est somme toute la même chose. Aucun intérêt.
Re: Explications escalade des formats de prise de vue.
vendredi 25 mars 2016 18:49:35
Le grand Inquisiteur et Fulminateur a dit.

2O stagiaires chinois de 20 à 25 ans m'attendent pour un cours de trois semaines à la "Luxun University" de Shenyang, pour un quatrième séjour, comme quoi mon fatras d'absurdité s'exporte.

Quand on a l'immodestie d'un Grand Esprit, le reste du monde est peuplé d'imbéciles, mis a part tes amis proches, qui sont touchés par la grâce, la tienne;

Tu ne fais pas de réflexions sue les personnes, tu les prend pour des imbéciles.

Amen

Mougin
Re: Explications escalade des formats de prise de vue.
vendredi 25 mars 2016 19:02:56
mougin écrivait:
-------------------------------------------------------
> Le grand Inquisiteur et Fulminateur a dit.
>
> 2O stagiaires chinois de 20 à 25 ans m'attendent
> pour un cours de trois semaines à la "Luxun
> University" de Shenyang, pour un quatrième
> séjour, comme quoi mon fatras d'absurdité
> s'exporte.
>
> Quand on a l'immodestie d'un Grand Esprit, le
> reste du monde est peuplé d'imbéciles, mis a
> part tes amis proches, qui sont touchés par la
> grâce, la tienne;
>
> Tu ne fais pas de réflexions sue les personnes,
> tu les prend pour des imbéciles.
>
> Amen
>
> Mougin

En fait, je crois t'avoir déjà dit que je m'en foutais, mes stagiaires ne seraient qu'à apporter une ouverture, une ouverture d'esprit,
Je t'ai juste expliqué l'origine de cela : "Argumenter ne sert à rien, démontrer, non plus, documenter sera vain, communiquer des observations, inutile".

Le reste est sans importance, tu peux vaquer à tes occupations et peu importe que ce soit à Paray-le-Monial ou en Chine, cela ne changera pas cet état de fait, qu'il est inutile de ....
Re: Explications escalade des formats de prise de vue.
vendredi 25 mars 2016 19:05:47
Bonsoir à toutes et tous
Au fil des contributions diverses, apparaissent deux opinions opposées.
Pour ceux qui vivent DE la photographie, il est évident que l' évolution se fait vers une réduction des formats de prise de vue, mouvement qui ne date pas d'hier et qui répond aux besoins de notre monde en accélération constante. Véritable déluge d' images de consommation immédiate et d' oubli tout aussi immédiat, dont on voit mal l' issue. Un ouvrage récent utile " L'image partagée" de André GUNTHERT ISBN 978 2 84597 530 9
Pour ceux qui vivent POUR la photographie et que l' on pourra qualifier de dilettantes, d'amateurs, de photographes du dimanche et j' en passe, le propos est un peu différent. Voyez le nombre de sites, outre atlantique notamment , consacrés aux ULF, aux plasticiens constructeurs de chambres surdimensionnées, ici même, sur le forum, apparaissent des discussions relatives à ces très grands formats de PRISE DE VUE, je précise une fois de plus, et non d' images finales.
Quelles sont les raisons, les motivations qui font passer à un format supérieur ? plus grande facilité de composition ? rapprochement avec la composition d'une peinture ? lenteur de la démarche ? satisfaction de la maitrise d'un "savoir faire "? compensation d'une vision qui se dégrade avec l' âge ?
Vos analyses , remarques, expériences personnelles seront les bienvenues.
Bon WE pascal
Re: Explications escalade des formats de prise de vue.
vendredi 25 mars 2016 20:46:41
Pour ce qui est de l'amateur qui veut construire lui-même son appareil de prise de vue et obtenir des résultats parfaits sans disposer de machines-outils professionnelles pour le travail du bois et du métal, le grand format de film à partir du 9x12 cm est une bonne solution.
On pourrait même s'avancer à dire que plus le format est grand, moins on a besoin d'être précis dans la construction. et donc plus simple est la construction de l'appareil.
Mais ces considérations ne concernent qu'un tout petit nombre de pratiquants du grand format et ne me semblent pas une bonne piste de réflexion pour répondre aux questions de B. Ardaud.

En dehors des évidentes contraintes de poids, de dimensions de l'appareil et de prix des films, ce qui n'est pas rien, une autre limite à l'utilisation des formats au-delà du 20x25 cm est, me semble-t-il, la disponibilité des objectifs à un prix raisonnable. Sur ce point le 9x12 - 4x5 pouces et le 13x18-5x7 pouces me semblent les formats pour lesquels on trouve le plus d'objectifs en occasion.

Mais ces raisons pratiques, disons : techniques, et très terre-à-terre ne sont guère utiles pour expliquer la fascination de la montée en formats de prise de vue.
Admettons donc que les raisons sont irrationnelles !!

E.B.
Re: Explications escalade des formats de prise de vue.
vendredi 25 mars 2016 21:51:54
Bernard Ardaud écrivait:
-------------------------------------------------------
> Bonsoir à toutes et tous
> Au fil des contributions diverses, apparaissent
> deux opinions opposées.

Je ne crois pas que ce soit si simple

> Pour ceux qui vivent DE la photographie, il est
> évident que l' évolution se fait vers une
> réduction des formats de prise de vue, mouvement
> qui ne date pas d'hier et qui répond aux besoins
> de notre monde en accélération constante.

Oui et non, que veut dire vivre de la photographie ?
Les gens qui ont la photographie pour seule ressource,
Ou les gens qui vendent des images, ou ceux qui vendent des produits qui composent la photographie ?
Il y a 1000 solutions ...

> Véritable déluge d' images de consommation
> immédiate et d' oubli tout aussi immédiat, dont
> on voit mal l' issue. Un ouvrage récent utile "
> L'image partagée" de André GUNTHERT ISBN 978 2
> 84597 530 9

Un flux, le déluge ce sera pour plus tard

> Pour ceux qui vivent POUR la photographie et
> que l' on pourra qualifier de dilettantes,

Les professionnels en font donc partie ?!?

> d'amateurs, de photographes du dimanche et j' en
> passe, le propos est un peu différent. Voyez le
> nombre de sites, outre atlantique notamment ,
> consacrés aux ULF, aux plasticiens constructeurs
> de chambres surdimensionnées, ici même, sur le
> forum, apparaissent des discussions relatives à
> ces très grands formats de PRISE DE VUE, je
> précise une fois de plus, et non d' images
> finales.

il est plus facile de parler d'une grosse machine DIY que d'un Nième Rolleiflex
Sur le web le super géant communique facilement et se répand très facilement, mais cela est vrai dans tous les domaines,
Les gros instruments de musique ou les voitures extravagantes, les filles à gros seins etc etc, mais cela n'est pas une statistique,
Mais un flux de données ou l'extraordinaire bénéficie d'une vitesse de diffusion nettement au dessus des moyennes,
Ce qui revient à laisser penser, que les "anomalies" forme la masse ...

> Quelles sont les raisons, les motivations qui
> font passer à un format supérieur ?

Faire passer n'est pas le terme,
C'est juste un projet et des moyens.

> plus grande
> facilité de composition ?

Bien sûr cet élément est déterminant

> rapprochement avec la
> composition d'une peinture ?

C'est la composition

> lenteur de la
> démarche ?

Pour ma part non, la lenteur m'ennuie

> satisfaction de la maitrise d'un
> "savoir faire "?

Sans doute, mais ce n'est pas lié au format

> compensation d'une vision qui se
> dégrade avec l' âge ?

Au contraire, la mise au point sur dépoli demande une bonne vue et des pupilles bien ouvertes, plutôt un truc de jeunes.

J'espère avoir bientôt une 20x24 DIY
Mais c'est juste pour aller le plus loin possible dans le rapport net flou,
Un projet, un simple projet.
Re: Explications escalade des formats de prise de vue.
samedi 26 mars 2016 12:53:31
Et quand on pose la question à google sur the biggest camera

[www.google.fr]

Les premières réponses concernent une machine de 1899
Re: Explications escalade des formats de prise de vue.
samedi 26 mars 2016 23:01:24
Pour photographier un train si je ne m'abuse !
Re: Explications escalade des formats de prise de vue.
dimanche 27 mars 2016 01:22:47
J'ai un ami qui a transformé la remorque de son camion en camera avec divers objctfs intégrés à son camion. Il fait la mise au point à l'intérieur de sa camera. il doit pouvoir faire un format de 2m sur 3m, et de plus il fabrique ses plans films avec une émulsion gélatine bromure.

C'est quasiment un wagon qui prend la photo.

Mougin
Re: Explications escalade des formats de prise de vue.
dimanche 27 mars 2016 09:54:41
Philippe T écrivait:
-------------------------------------------------------
> Pour photographier un train si je ne m'abuse !

Un article sur cette machine

[phototechmag.com]
Re: Explications escalade des formats de prise de vue.
dimanche 27 mars 2016 23:36:46
" C’est le Christ Pancrator de Cefalu, image majuscule, qui du haut de la voute dont il occupe tout l’espace porte sur nous son regard terrible de Grand Inquisiteur, alors que son index censé apporter l’onction nous accuse.
Au contraire de ce Christ en gloire, celui d’Andreï Roublev, divine icône que l’on peut toucher, baiser est si proche de nous par ses dimensions que l’onctuosité de ses couleurs infiniment nous touche et nous bouleverse. Sa mandorle de gloire s’inscrit dans l’emboîtement de deux carrés qui comme le ferait une toile suprématiste de Malévitch nous invite à la méditation, à entrer dans l’image pour y rencontrer le regard non pas soupçonneux d’un dieu vengeur, mais celui compatissant d’un homme interrogatif et infiniment proche. Cette image du Christ nous invite enfin à cette autre introspection qui est celle de l’âme conduite a plus d’élévation, car telle est la fonction anagogique de l’icone selon Nicéphore l’Icodule ; élever l’âme jusqu’à Dieu dans un cheminement angélique et mystique et non asservir la créature à la Loi."

JC je ne sais pour quelles raisons tu cherches à opposer le Christ Pantocrator et le Christ en gloire de Roublev dont les dimensions sont tout de même de 3,14 m x 1,06 m. Saint Andrei et Théophane Le Grec étaient également fresquistes ils travaillaient donc des petits formats et des grands formats. Il en est de même aujourd'hui, les moines iconographes travaillent les fresques, icônes, mosaïques dans des formats multiples en fonction de leurs destinations et de questions théologiques et non pas décoratives ou artistiques.

Jacques Cousin qui tout petit sautait sur les genoux du Saint moine iconographe Ambroise en lui tirant la barbe et en lui demandant s'il était le père Noël.

[collodion-humide.com]
Re: Explications escalade des formats de prise de vue.
lundi 28 mars 2016 01:36:40
3,14 m x 1,06 m reste une dimension modeste par rapport au Christ de Cefalu que j'ai de mes yeux vus et qui occupe toute la voute du choeur. Je pensais que le Christ en gloire était une icône. Cette dernière image n'est pas une icône comme je le pensais mais une fresque. Je ne connais pas l'original et je n'en ai vu qu'une reproduction, ce qui évidemment prête à la confusion quant à la taille. Donc l'erreur est rectifiée et je t'en remercie. Cela ne change pas le contenu de mon propos à savoir l'opposition du monumental et de la miniature. J'ai pu observer dans les églises grecques le culte, les rituels et marques de spiritualité que les croyants adressaient à des icônes de taille très modeste. Je ne les ai pas vu adresser les mêmes marques de dévotion aux fresques qui couvraient la quasi totalité des murs.

Comme tu l'imagines je n'ai pas eu l'occasion de tirer la barbe d'un Saint Moine fresquiste. Enfant j'étais terrifié par mon grand oncle abbé qui avaient de fortes convictions Action Française, et défendait l'idéologie du Christ Roi qui est la version romaine du Christ Pantocrator.

Je ne connais de l'orthodoxie que le livre de Nicéphore l'inocule "Contre les Iconoclastes", je m'en remets donc bien volontiers à tes lumières "droitement guidées".

Je ne sais quelle place occupe particulièrement les fresques dans l'orthodoxie, sans doute pédagogique, alors que l'icône à ce que j'en sais est censée toucher l'âme et la conduire au divin, anagogique donc.

De fait le Christ de Cefalu me terrifie, le Christ en gloire me ravit au sens propre du raptus, même si je ne connais pas l'original. Il y a là deux aspects du divin que l'on retrouve dans les trois monothéismes, même si deux d'entre eux sont iconoclastes, sans compter la version réformée du christianisme d'occident. C'était là l'objet de mon propos. L'erreur était donc factuelle et méritait d'être redressé. Voilà qui est fait, merci donc.

Mougin



Modifié 5 fois. Dernière modification le 28/03/16 01:47 par mougin.
Re: Explications escalade des formats de prise de vue.
dimanche 3 avril 2016 11:17:35
Bernard Ardaud écrivait:
-------------------------------------------------------
> Bonjour à toutes et tous
> Comment expliquer l' escalade dans les formats
> qui gagne insidieusement les pratiquants de la
> photographie ??? La plupart d'entre nous a
> débuté par un format prohibé ici pour gagner
> des "formats qui respirent" et lorgne bien
> souvent vers des tailles de négatifs
> "déraisonnables".


Je pense que l'escalade dans le format est tout à fait naturelle.
C'est la vie, toujours plus, toujours mieux, toujours plus grand. L'extension en surface est facile à comprendre et à concevoir, et du coup contagieuse. C'est la vie même en tant que phénomène d'appropriation croissante.

Puis un jour chacun bute sur une limite : cette surenchère par elle-même ne nous plaît plus. Nous percevons son ridicule (qu'Emmanuel plus haut met si bien en texte). Vient le temps des questions de densité. Comment rendre nos œuvres plus fortes à superficie égale ? Qu'est-ce qui nous plaît vraiment ? Où retrouver dans notre propre pays cette ferveur perdue du colon à la recherche d'expansion ? A quoi tenons-nous vraiment ? Pouvons-nous créer des objets où nous réussirons une alchimie particulière : celle d'y concentrer, d'y densifier ce qui nous tient le plus à cœur ? Comment arriver à faire des objets où la nécessité soit la plus grande possible ? Comment évoluer le plus parfaitement d'une philosophie du "pourquoi pas?" (celle du consommateur) à une philosophie du "pourquoi?" (celle du créatif qui essaie de ne faire que par nécessité).

Dans cette démarche, la montée en format permet d'atteindre rapidement, en raison des coûts croissants, une limite financière. C'est cette limite, avant toutes les autres, qui m'a fait comprendre l'obligation de densifier.
Encore aujourd'hui, je donnerais ce conseil aux jeunes : pratiquez une photo trop chère pour vous pour être rapidement et d'une façon naturelle devant cette question grave : Je ne peux faire que 5 photos dans l'année. Mais 5 photos magnifiques. Qu'est-ce que je vais mettre dedans ?

Là le vrai travail commence et la création ne devrait plus être très loin.

(Intérêt moral : les pauvres sont avantagées dans cette démarche ; remarque sur la technique, spécial Mougin : la technique en rendant la fabrication d'image très bon marché retarde la prise de conscience philosophique)
Re: Explications escalade des formats de prise de vue.
dimanche 3 avril 2016 11:26:19
les pauvres sont avantagées dans cette démarche

Tiens, c'est le moment d'adapter à notre pratique photo cette citation de Jean-Pierre Coffe (1938-2016) qu'on entend sans arrêt en ce moment à la radio :
« C'est pas parce qu'on est pauvre qu'on doit bouffer de la m....»

Donc c'est pas parce qu'on est pauvre qu'on doit se priver de photo sur film et d'escalade des formats, du moyen au grand ! ;-)

Et avec le collodion les surfaces sensibles qu'on fait soi-même, on privilégie le circuit court !
(sauf pour les sels de palladium, mais il suffit d'aller en Chine de temps en temps ...)

E.B.
Re: Explications escalade des formats de prise de vue.
dimanche 3 avril 2016 15:30:59
Heureux photographe capable de juger ses cinq images "magnifiques"!
(Par contre pauvre de lui s'il se demande ce qu'il va" mettre dedans").

Gabriel
gabrielramon.com
Re: Explications escalade des formats de prise de vue.
dimanche 3 avril 2016 23:13:14
Heureux photographe capable de juger ses cinq images "magnifiques" !

J'avoue que la proportion d'images magnifiques que je produis n'est guère corrélée au temps que je passe à poser le pied et régler l'appareil. Mais en tant qu'amateur, on s'ennuie en petit format, et encore plus en numérique, donc on accepte que le nombre d'images magnifiques que l'on produit annuellement se compte sur les doigts d'une main.
C'est le privilège des amateurs passionnés qui ne font que dépenser sans jamais rien vendre ;-)


La perfidie du soir, sans lien avec la discussion si ce n'est la notion d' « image du siècle », qui, un jour prochain, sortira de nos ateliers :
« - Tiens, en ce moment, sur Radio-Classique, passe le concert du siècle : mais pourquoi donc concert du siècle ?
- C'est parce que, une fois par siècle, Radio Classique passe plusieurs œuvres à la suite dans leur intégralité, au lieu de ne diffuser que des extraits, comme à l'ordinaire. Imagine un site web qui s'appellerait Photo Classique, pour populariser les chefs d'œuvre photographiques des maîtres du passé, voici comment la Grande Vague de Le Gray y serait affichée. »


E.B.
Re: Explications escalade des formats de prise de vue.
lundi 4 avril 2016 11:32:19
Les interventions de ce fil posent pas mal de problèmes.
1/ Sur l'aspect vertueux du petit tirage, tout le monde semble être d'accord sur ce point. Petit = modeste, raisonnable, humble etc etc.
La question de savoir ce qui apparaît sur l'image semble secondaire. Autrement dit l'échelle de la représentation n'aurait aucun intérêt : il s'agit autoritairement de faire petit, point.
Posons le problème différemment : si notre artiste raisonne et travaille en terme d'échelle, et que le choix de celle-ci détermine la taille, ce qui semble logique si on s'en tient à la photographie non abstraite. Voyons ce qu'il se passe s'il décide de choisir l'échelle 1 : s'il fait le portrait en gros plan dun petit coquillage, un bigorneau par exemple et qu'il tire sa photo à l'échelle 1, la taille de la photo ne fera qu'un ou deux centimètres de large. Ce sera donc un tout petit tirage qui satisfera l'exigence de vertu qui parcourt ce fil.
Maintenant notre artiste change de sujet et s'attaque au portrait d'un homme d' 1,80 m en pied , à l'échelle 1 son tirage final fera au moins 180 cm de hauteur. Scandale, notre artiste autrefois vertueux est devenu d'une prétention sans limite.
Nous avons donc deux jugements strictement opposés sur deux œuvres conçues avec une méthode parfaitement identique.

2/ Sur la comparaison fresque/tableau. Ici encore on ne se pose pas la question des différences entre ces objets et de quelle façon leurs natures respectives déterminent le type de relations et d'expérience avec le regardeur. La fresque est totalement assujettie à l'architecture dont elle épouse les contours, l'exemple du Christ de Cefalù est remarquable, peint sur la voûte dans une position de surplomb accentuée par la hauteur de l'église, il oblige à lever les yeux et la tête pour être regardé. La relation d'intimité n'est pas recherchée, il s'agit d'une représentation destinée à une assemblée. La fresque ne peut être déplacée, son immobilité détermine et renforce le jeu de puissance et de soumission, il faut se déplacer pour la voir, ou s'il s'agit d'une confrontation fortuite à la faveur d'une intrusion curieuse dans l'église, le regard du visiteur n'y échappera pas.
L'icône peinte sur un panneau de bois, est un tableau, le regard est horizontal, la confrontation physique fait jeu égal avec le regardeur. Son autonomie vis à vis du lieu, du mur sur lequel il se tient et sa mobilité par rapport à celui ci, organise un autre rapport, intime en effet, il permet de l'envisager de l'avoir chez soi , dans sa chambre ou son salon, là ou beaucoup d'icônes ont fini par être accrochées.
Re: Explications escalade des formats de prise de vue.
lundi 4 avril 2016 12:48:20
<<Les interventions de ce fil posent pas mal de problèmes.

Plus que cela, sans doute des questions,
On mélange sacré et profane, ce n'est pas l'époque pour cela,
On mélange format de capture et format de présentation, pour des photographes cela me semble troublant,
Puis voilà-t-y pas que la pauvreté se pare de vertu, enfin pourquoi pas, mais quel genre de pauvreté, la seule que je trouverais digne, c'est de savoir faire avec ce que l'on a, mais la création artistique, c'est surtout inventer ce que l'on a pas, alors entre les deux ....
La création, l'art, deviennent magnifiques, ce qui ne semble plus trop dans l'air du temps.

Sur la relation format / pauvreté, j'ai un peu de mal, il y a tellement de contre exemple,
Sur la relation nombre / qualité, l'histoire de l'art a beaucoup de mal, faut-il discréditer Bach, faut-il bruler quelques Picasso pour renforcer son travail.

Ce qui est probable, c'est que si l'on se place du côté du photographe, la photographie est une thérapie, si l'on se place du côté du lecteur des images, difficile de réunir en quelques mots les différentes possibilités qui s'offrent à l'étude qu'il faudrait faire.
Re: Explications escalade des formats de prise de vue.
lundi 4 avril 2016 15:16:02
En ce qui me concerne, j'ai comme l'impression que mon augmentation de format va de pair avec la crainte de mes futures défaillantes érections...

Ce qui est valable aussi pour la taille de mes objectifs.
Dernièrement, j'ai acquis ça:
[i248.photobucket.com]

Si je n'étais pas parisien, je pense que j'achéterais de grosses voitures.

Je n'ai certes "que" 48 ans, mais j'anticipe.
La lecture régulière de ce forum où une odeur diffuse d'urine émanant de contributeurs dont je sens à leur verbe que leur prostate capricieuse les taquine, aurait tendance à me conforter dans mes choix...
Re: Explications escalade des formats de prise de vue.
lundi 4 avril 2016 18:26:04
"j'achèterais de grosses voitures si pas parisien" : vous voyez économiquement juste , mais je ne vois pas le rapport avec les instruments de prise de vue ? simple curiosité de ma part .
Re: Explications escalade des formats de prise de vue.
lundi 4 avril 2016 19:05:26
un adage, somme toute presque populaire....
les grosses voitures comblent la virilité décroissante
ma théorie est donc: idem avec en ce qui concerne l'escalade des formats de prise de vue
nous sommes d'accord, cette théorie n'engage que moi
Re: Explications escalade des formats de prise de vue.
dimanche 12 juin 2016 23:39:07
Moi ( utilisateur de 24 x 36, 6 x 6, 6 x9 et 4 x 5 considere superbe les comentaires de EMMANUEL BIGLER

Recoivent mes salutations
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