LE TOUCHER EN PHOTOGRAPHIE

Cher Henri Peyre, j'attendais une diversion plus humaine, poétique, ...sensuelle, en vos milliers de mots côté technique (que vous auriez pu étendre à l'héliographie... Et là, au toucher, vous rajoutez l'odeur...)
Mais ...c'est toujours un plaisir de vous lire. Même en toutes difficultés érudites, parfois.
Mais ...toujours avec ce respect, dont je vous sais gré.
J'ai décroché depuis longtemps, des accrocs (toujours dérapant) dus aux conversations techniques en votre forum, case esthétique (?), de votre site anciennement Haute Définition Grand Format.
Mais... gardant un œil de surveillance, selon le temps qui passe.
J'espère croiser quelques sublimes de vos rares images, à voir sans toucher.

2015 impertinences et incertitudes... Respects.

Le visuel convoque les autres sens et particulièrement le toucher : synesthésie heureuse… 

Il existe, semble-t-il, dans le monde de la photographie deux tendance souvent opposées : ceux qui accordent de l'importance à la matière et qui en font souvent le sujet de leur production comme par exemple Paul Caponigro et ceux qui privilégient le versant informationnel de la photographie (W. Evans). Les premiers, croyant en la transsubstantiation de la matière du monde en matière photographique peuvent tomber dans le fétichisme, les seconds dans la pauvreté et la sécheresse de l'information d'une photographie désincarnée. Je crois que toute œuvre photographique, donc celle des deux photographes cités précédemment, contient ces deux aspects : sensuel et informationnel. Ces deux caractères sont trop souvent artificiellement opposés.

Bien dit, l'ami.