Vivian Maier

je viens de regarder une nouvelle fois quelques images des séries "Streets"

Et je me mets à penser aux droits à l'image dans notre pays, et je me demande comment on peut encore photographier comme cette photographe aujourd'hui, sans sortir de nos frontières.
Dans le même registre, Martin Parr lors d'une de ses conférences sur son travail à Rennes il y a 2 ou 3 ans nous disant qu'il avait définitivement renoncé à faire des photos de personne en France ....

Que dire ..!!??

<<Que dire ..!!??

Rien, c'est sans espoir

et parallèlement à ça, tout le monde affiche sa tête ou son cul à longueur de pages facebook... :o)

didier d écrivait:
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> et parallèlement à ça, tout le monde affiche sa
> tête ou son cul à longueur de pages facebook...
> :o)


et si les cimaises étaient remplacées par les pages face de bouc ..!!

ce n'est pas ce que je voulais dire mais plutôt que les gens sont terrifiés sans savoir pourquoi à l'idée d'être photographiés mais d'un autre côté s'affichent jusque dans leur intimité quotidienne de manière désinvolte... les cimaises n'ont rien à voir avec cela...

Un des facteurs d'explication de ce rejet résidait dans le non-partage des gains mirifiques que le photographe était sensé réaliser avec ces acteurs gratuits.

MarcN écrivait:
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> Un des facteurs d'explication de ce rejet
> résidait dans le non-partage des gains
> mirifiques que le photographe était sensé
> réaliser avec ces acteurs gratuits.

Si cette explication tenait la route, la France ne serait pas un cas particulier.

Nestor Burma écrivait:
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> MarcN écrivait:
> --------------------------------------------------
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> > Un des facteurs d'explication de ce rejet
> > résidait dans le non-partage des gains
> > mirifiques que le photographe était sensé
> > réaliser avec ces acteurs gratuits.
>
> Si cette explication tenait la route, la France ne
> serait pas un cas particulier.


+1

Il y a une différence entre :

Je publie moi même la photo de ma face de bouc.

Et

Un inconnu publie la photo de ma face de bouc.

Enfin, on vie dans un espace irréel ou chacun pense être une star et tout est fait pour accréditer l'ensemble.

gains mirifiques que le photographe était sensé réaliser avec ces acteurs gratuits.

Un photographe sensé n'est pas censé publier des images prises sans autorisation.

Si les « gains mirifiques » sont peut-être un argument en faveur de la protection, vu du point de vue de celui dont on publie une photo volée, je ne suis pas certain que cet aspect financier ait une grande importance dans l'esprit du législateur français dans le domaine du droit à l'image.

Pour prendre un autre exemple qui nous éloigne complètement du sujet « Vivian Maier », si j'affiche une photo de la Villa Savoye sans autorisation, ou si je me contente simplement de déployer, sans avoir payé la taxe, mon trépied favori dans le domaine ds Tuileries régi par un code spècial, je tombe sous le coup de la loi, même si je ne gagne pas un seul centime dans cette affaire.

En revanche, les propriétaires du Puy Pariou ont été déboutés par la justice : ils voulaient s'opposer aux gains mirifiques que font certaines entreprises en utilisant à des fins publicitaires l'image de leur volcan, leur propriété privée.
Le tribunal les a renvoyés chez eux gentiment, mais fermement, mettant fin à une dérive de jurisprudence qui avait commencé avec l'affaire du café Gondrée à Bénouville (14-F).

Mais je suis hors sujet, il ne s'agit pas de l'image des personnes, mais de bâtiments ou de terrains privés ; c'est juste pour souligner à quel point la législation française est complexe.

E.B.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 06/04/14 08:48 par Emmanuel Bigler.