Bonsoir
J'ai deux livres de Gabriele Basilico.
Berlin, format 17x24 cm à l'italienne, environs 176 pages, 2002, Actes Sud.
Je l'ai acheté car c'est une ville où j'ai vécu et que j'adore.
Mais dans ce livre, je ne retrouve pas ce que j'aime de Berlin.
Il s'agit d'une accumulation de façades et de monuments, si possible les plus imposants. C'est très frontal, très systématique, presque étouffant.
Il y a peu de perspectives, de fuyantes pour guider le regard. Peu d'espace et peu de respiration.
Ça n'est absolument pas vivant, j'ai l'impression que l'auteur n'a pas compris cette ville.
Visiblement il ne s'est pas beaucoup aventuré non plus : les lieux photographiés sont pour la plupart les plus connus et les plus accessibles. On a toute une flopée de photos de Karl Marx Allee, Alexander Platz etc. ce qui renforce une impression très "soviétique". Or, si cette ville est profondément marquée par la DDR et la guerre froide, quand on gratte un peu on trouve autre chose dessous. Mais pas ici.
Donc je suis un peu déçu par ce livre... mais je le garde quand même parce que c'est Berlin.
Pour faire une comparaison, je trouve que ses cadrages, toujours rigoureux, sont tout de même plus libres et plus vivants dans Montecarlo dont j'ai aperçu quelques images.
Carnet de travail, format 24x28 cm à l'italienne, 224 pages, 2006, Actes Sud.
Je l'ai acheté pour découvrir de façon plus large les photos de Basilico.
Je le trouve très bien, avec des images magnifiques de nombreuses villes (européennes majoritairement).
C'est plus intéressant que l'approche de Berlin, les distances au sujet sont plus variées, plus justes, les photos "racontent" beaucoup plus.
Je ne regrette pas de l'avoir acheté.
Voici mon expérience au niveau des livres de Basilico.