La publicité évolue comme la société ;-)

Vu au supermarché-du-coin une publicité pour des produits destinés à faire des pâtisseries en famille.

Avec une image montrant une petite fille enthousiaste.

Dans une réclame d'autrefois, la petite fille aurait fait la pâtisserie avec sa maman, mais aujourd'hui : streng verboten !
La petite fille sur l'image suivait donc l'exemple de son papa enthousiaste qui lui montrait comment faire.

Lequel papa portait un beau collier de barbe comme Prunelle dans Gaston Lagaffe, ou comme en portaient les profs-de-gauche au siècle dernier (ce collier de barbe publicitaire n'était pas aussi parfait que celui d'un pasteur de Suisse romande, mais il faut une marge de progression en tout.)

On vit une époque formidable, j'attends avec impatience l'affiche publicitaire au rayon « outillage et fournitures automobiles » du même supermarché, où on verrait un petit garçon enthousiaste en train de faire la vidange de la voiture avec sa maman.

E.B.

ou bien la petite fille et sa maman, les mains dans le cambouis ?

Ca ne me paraît pas si "à la page" que ça, chez nous, c'est moi qui fait la cuisine (plusieurs générations de métiers de bouche) et c'est mon épouse qui s'occupe de la voiture (son père était garagiste).

Mais je ne suis pas barbu, ça commence à faire ringard.

Polka

Je ne suis pas choqué non plus.

Je préfère la cuisine, j'adore, et la voiture, ce sont de vraies filles qui s'en occupent dans l'atelier de ma concession.
J'ai d'ailleurs réalisé plusieurs films sur "les femmes à métiers d'hommes" il y a quelques années et aujourd'hui, les métiers sont moins genrés.

Restent à mettre en scéne dans les pubs des couples de transgenres ayant adopté un petit homosexuel né d'une mère porteuse inséminée ni vitro d'un père inconnu cocaïnomane et scientologue.

Tu vois, on a encore de la marge :-)

.

La pub c'est comme les politiciens: toujours un temps de retard.
Anecdote: dans les années 80 je me suis commis avec la pub. Nous voilà donc dans mon (petit) studio transformé en consultation médicale; mon père est très beau avec sa blouse blanche et son stéthoscope, il se prend très au sérieux; mais la "patiente" n'arrive toujours pas et je m'énerve. Je sors dans la rue et après avoir baratiné une jolie dame j'obtiens sa participation. La photo n'est plus qu'une formalité.
J'ai oublié de préciser que cette jolie dame est asiatique, moi j'y vois un "plus" pour mon image.
Réaction de l'agence: "¿une chinoise? D'oú t'á sorti "ça"?"
Bien entendu peu de temps après les pubs Benetton/Toscani commençaient á déferler sur la planète et les mêmes exigeaient des modèles de toutes les couleurs.
J'insiste donc: la pub récupère, et toujours avec du retard sur la société.

Gabriel
gabrielramon.com

Tout à fait, d'ailleurs il suffit de voir apparaitre une mode dans les pubs les plus courantes pour savoir qu'elle est déjà démodée.

——————————————————————————————————
.: jeanbaPhoto ::: jeanbaBlog :.

jeanba3000 écrivait:
-------------------------------------------------------
> Tout à fait, d'ailleurs il suffit de voir
> apparaitre une mode dans les pubs les plus
> courantes pour savoir qu'elle est déjà
> démodée.

Mais c'est le principe même de la mode d'être démodée ...

Vu hier sur ARTE un épisode d'une série documentaire très intéressante faisant un tour d'Europe de la cuisine familiale.
La scène se passait en Autriche dans un bel endroit perdu.
Une grand-mère expliquait à sa petite fille comment faire des Knödel.
Mais peut-être qu'au même moment, dans les supermarchés de Vienne, une affiche publicitaire montre un grand-père expliquant la véritable recette des Knödel à sa petit fille !

--

Et concernant la barbe, si je comprends bien, cette publicité récente est forcément déjà dépassée par les progrès fulgurants des moeurs modernes !

E.B.

La dernière couverture du New Yorker Magazine pourrait entrer dans cette conversation…

Nestor Burma écrivait:
-------------------------------------------------------
> Mais c'est le principe même de la mode d'être démodée ...
L'exploitation du conformisme et de la vanité.

Et de même que les montres arrêtées sont à l'heure deux fois par jour, on peut hélas se retrouver à la mode (puis démodé pour retrouver enfin la paix) sans avoir rien demandé à personne ni changé ses habitudes.

Emmanuel Bigler écrivait:
-------------------------------------------------------
> Et concernant la barbe, si je comprends bien, cette publicité récente est forcément déjà dépassée par les progrès fulgurants des mœurs modernes !
Conformisme et vanité. ;-)

——————————————————————————————————
.: jeanbaPhoto ::: jeanbaBlog :.

Jeandesmaison c'est bon , je copie sans scrupule . Je suis aussi l'évolution du métier de combattant (dans la reine des batailles) les décès féminins ne sont pas nombreux . Un autre classique est constitué par la femme à barbe des cirques . Enfin hier, dans une auberge de 30 m2 plafond bas perdue dans la profonde , une aubergiste combattante en jupe et à pieds entre comptoir et terrasse , nous a raconté l'affrontement de la veille avec un homme à barbe , agressif parce que scandalisé par les guimbettes et la tête nues de sa fillette de 5 ans . C'est un autre aspect des progrès fulgurants des mœurs modernes ! Aucun reporter de guerre pour fixer , raconter et publier . La mondaine de Maigret est concurrencée .

Bien vu!

La barbe, c'est le 19ième siècle!

Loi de l'éternel retour?