[Un marronnier pour l'été] Chevalet de peintre et pied-photo, deux poids, deux mesures ?
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[Un marronnier pour l'été] Chevalet de peintre et pied-photo, deux poids, deux mesures ?

Envoyé par Emmanuel Bigler 
[Un marronnier pour l'été] Chevalet de peintre et pied-photo, deux poids, deux mesures ?

La sécheresse fait tomber chez nous les feuilles de marronnier nettement plus tôt que d'habitude, je vous propose donc ce marronnier pour l'été :

« Chevalet de peintre et pied-photo, deux poids, deux mesures ? »

Vu sur le forum étazunien cette discussion :

« NO TRIPODS for photography - but painters easels OK? » par Willie (North Dakota)

http://www.largeformatphotography.info/forum/showthread.php?147509-NO-TRIPODS-for-photography-but-painters-easels-OK

En résumé : la scène se passe en Californie, les photographes GF avaient l'habitude d'installer librement leur trépied aux abords des « missions espagnoles » (** note 1), un ensemble d'églises datant d'avant 1849, les très rares monuments historiques californiens datant d'avant la ruée vers l'or.

Or notre correspondant du forum étazunien, M. Willie (Dakota du Nord) se voit refuser l'usage du trépied, comme un galerie-photoïste étourdi se ferait courser par les vigiles dans la cour du Louvre (** note 2) à Paris à peine son trépied déplié !
Or, au voisinage de l'une de ces « missions espagnoles » deux poids deux mesures : au même moment et au même endroit où l'on interdit le pied-photo, on laisse en toute tranquillité les peintres s'installer avec leur chevalet.

S'ensuit une discussion juridique typiquement étazunienne, il semblerait que les paroisses gestionnaires des « missions espagnoles », lassées du déferlement de touristes, aient décidé de durcir leur réglementation en bannissant l'usage du pied photo aux abords des fameux monuments, du moins là où l'on n'est plus sur le domaine public.

Bref, pour paraphraser Brassens dans un registre nettement moins dramatique, « C'est pas seulement à Paris ... » que fleurissent les interdictions et les subtilités concernant l'autorisation, ou non, d'utiliser le pied-photo aux abords des monuments historiques ...


** note 1 à propos des « missions espagnoles » de Californie, voir le wiki de service.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Missions_espagnoles_de_Californie

Un certain nombre de ces édifices sont aujourd'hui totalement entourés de constructions modernes, noyés dans la ville, comme la mission de San Francisco.

D'autres églises sont restées en milieu rural, comme celle de San Juan Bautista, où sont tournées quelques scènes-clés du film d'Hitchcock Sueurs froides (Vertigo, 1958). Après avoir revu ce film à SFO en '90 (il y a beaucoup de scènes qui se passent à SFO), je m'étais rendu sur place à San Juan Bautista, et à ma grand surprise, l'église en question ne possède aucun clocher en forme de tour comme dans le film ! De fait, tout n'est qu'illusion, l'édifice fictif dans son ensemble, avec cette tour si importante pour le dénouement de l'action, apparaît en un plan fixe très bref, ambiance de clair de lune, mais c'est une maquette ! Et on raccorde quelques scènes effectivement tournées sur place avec d'autres tournées en studio (en particulier les vues de l'intérieur de l'escalier en colimaçon, qui n'existe pas à San Juan Bautista !)

** note 2 : Après la rénovation du Louvre en '89, le ministre de la culture était fier de montrer sa belle cour de Pei à ses invités.

E.B.
Je crains que le phénomène ne se généralise, on m'a fait le coup il y a quelques années à Hampi en Inde, à l'extérieur...
Rob Ramser écrivait:
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> Je crains que le phénomène ne se généralise,
> on m'a fait le coup il y a quelques années à
> Hampi en Inde, à l'extérieur...

Nul besoin d'aller si loin, on trouve ce type d'attitude sur Paris depuis quelques décennies ...

...



Modifié 1 fois. Dernière modification le 18/08/18 14:49 par Nestor Burma.
Et quid du photographe qui fixe son appareil photo sur un chevalet de peintre ?

J.C.L.
Jean-Claude Launey écrivait:
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> Et quid du photographe qui fixe son appareil photo
> sur un chevalet de peintre ?

Un dissimulateur, donc direct en tôle !
Re: [Un marronnier pour l'été] Chevalet de peintre et pied-photo, deux poids, deux mesures ?
dimanche 19 août 2018 15:48:11
Emmanuel Bigler écrivait:
-------------------------------------------------------

> La sécheresse fait tomber chez nous les feuilles
> de marronnier nettement plus tôt que d'habitude,
> je vous propose donc ce marronnier pour l'été :

Malheureusement Emmanuel, c'est un phénomène de très grande ampleur ( ne pas incriminer la seule sécheresse, bien réelle pour autant) qui affecte de grandes populations de marronniers dans de très nombreuses régions du monde:
[fr.wikipedia.org]

Excellente fin d'été.
Nestor Burma écrivait:
-------------------------------------------------------
> Rob Ramser écrivait:
> --------------------------------------------------
> -----
> > Je crains que le phénomène ne se
> généralise,
> > on m'a fait le coup il y a quelques années à
> > Hampi en Inde, à l'extérieur...
>
> Nul besoin d'aller si loin, on trouve ce type
> d'attitude sur Paris depuis quelques décennies
> ...

Hélas sans aucune connaissance du règlement l'autorisant... La mission Paris Film réglementant toutes prises de vue (film ou photographique) sur la voie publique (hors parc et jardins) le précise pourtant bien.

Le site indique :
"À compter du 1er juillet 2018, les prises de vues photos et les tournages de documentaires pour les équipes de moins de 10 personnes ne sont plus soumis à une déclaration préalable." (avant avril 2018, c'était du ressort de la prefecture de police qui faisait aussi le même distinguo, - de 10 personnes et matériel léger et 1 pied maximum).
[www.parisfilm.fr]

La déclaration en question pour le reste (tournages de film et autres) :
[www.parisfilm.fr]

" L’équipe de tournage ne doit pas comporter plus de 10 personnes (techniciens et comédiens).
 Aucun matériel lourd ne devra être installé sur la voie publique en dehors d’un pied de caméra et d’un
projecteur."

Je garde personnellement une copie du site sous la main en cas de zèle d'un agent public.

Et pour les parcs :
– Sont subordonnés à la délivrance d’une autorisation [...] les prises de vues photographiques ou audiovisuelles professionnelles;
[api-site-cdn.paris.fr]

Donc non interdit pour un amateur mais comme d'habitude le pied fait le pro, à défaut de l'habit.
<<"À compter du 1er juillet 2018, les prises de vues photos et les tournages de documentaires pour les équipes de moins de 10 personnes ne sont plus soumis à une déclaration préalable." (avant avril 2018, c'était du ressort de la prefecture de police qui faisait aussi le même distinguo, - de 10 personnes et matériel léger et 1 pied maximum).<<

Cela ne concerne que le domaine public piéton, hors vigipirate, une toute petite partie de Paris, dans le temps et dans l'espace ...
Nestor Burma écrivait:
-------------------------------------------------------
> <<"À compter du 1er juillet 2018, les prises de
> vues photos et les tournages de documentaires pour
> les équipes de moins de 10 personnes ne sont plus
> soumis à une déclaration préalable." (avant
> avril 2018, c'était du ressort de la prefecture
> de police qui faisait aussi le même distinguo, -
> de 10 personnes et matériel léger et 1 pied
> maximum).<<
>
> Cela ne concerne que le domaine public piéton,
> hors vigipirate, une toute petite partie de Paris,
> dans le temps et dans l'espace ...

C'est évident, l'espace public restant limité aux ponts et voiries piétonnes donc oui cela limite, Paris n'étant pas si grande par ailleurs, et on reste sur une autorisation sans déclaration... C'est déjà suffisant dans la majorité des cas, sauf commandes (commerciales ?) particulières qui nécessitent une logistique supérieure (et surement une emprise particulière du domaine public, potentiellement payante cette fois ci).

Concernant Vigipirate, cela donne tout loisir aux forces de l'ordre de vous virer manu militari, n'importe où n'importe quand, cela étant beaucoup trop aléatoire je n'y prête aucune attention.
J'imagine que sortir une chambre aux alentours du palais de l’Élysée risque de provoquer quelques réactions urticantes, mais en dehors de cette zone, sauf cas exceptionnel je n'ai pas eu de problèmes, pour le moment...



Modifié 1 fois. Dernière modification le 21/08/18 10:23 par Neonoctis.
<<C'est évident, l'espace public restant limité aux ponts et voiries piétonnes donc oui cela limite, Paris n'étant pas si grande par ailleurs, et on reste sur une autorisation sans déclaration... C'est déjà suffisant dans la majorité des cas, sauf commandes (commerciales ?) particulières qui nécessitent une logistique supérieure (et surement une emprise particulière du domaine public, potentiellement payante cette fois ci).<<

Il y a un bouquin entier sur le sujet, édité par la documentation Française, une règle stricte et une multitude d'exception ...

[www.priceminister.com]

...



Modifié 1 fois. Dernière modification le 21/08/18 11:47 par Nestor Burma.
Et le Mirrorless devient la solution idéale pour les photos volées HD HR
J'imagine que ce livre parle plus des droits d'image et d'auteurs etc... On s'éloignerai du sujet du trépied et de son autorisation ?
Rien ne vous empêche d'utiliser votre trépied selon les autorisations prévues par la "Mission Cinéma" de Paris comme je le disais, en revanche à vous de vérifier la légalité de votre photographie et de sa diffusion/vente en fonction des différents droits d'auteurs/vie privée etc...

Quand aux photos volées au mirrorless super HD... c'est aussi un autre sujet ;)



Modifié 1 fois. Dernière modification le 21/08/18 18:05 par Neonoctis.
Non le livre parle des prises de vue
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