Avis aux zélateurs du format carré : le film « Cold war » est pour vous

« Cold war » de De Pawel Pawlikowski, c'est en noir et blanc et c'est cadré en carré !! À voir en octobre 2018.
La bande-annonce

E.B.



Modifié 2 fois. Dernière modification le 09/12/18 16:32 par Emmanuel Bigler (modérateur).

Sur mon écran á moi ça sort plutôt en format 3/4, je vais me plaindre á Mme mac Pomme.
En plus je suis revenu des " ¡tu verras toi qu'est photographe, l'image est magnifique, en noir et blanc même. Ça te plaira!"
(J'avais bien aimé Ida... mais aussi Ada).

Gabriel
gabrielramon.com

.. Sur mon écran á moi ça sort plutôt en format 3/4 ..

... sur mon écran, avec deux bandes noires verticales de 1/2 de large de chaque côté du 4-horizontal, ça fait bien 3x3 ;-)
Et c'est vrai que c'est pas filmé sur du film, et que les éclairages ne sont ni d'Henri Alekan ni de Sven Nyqvist ;-)

E.B.

Je persiste et signe...

Gabriel
gabrielramon.com

Gabriel écrivait:
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> Je persiste et signe...

Moi aussi, dans la fenêtre écran d'allo-ciné l'image fait 9x12 cm sur mon écran.
Ce qui ne veut pas dire que l'image ne sera pas carré sur grand écran en salle.
Une blague du professeur que je n'ai pas compris ??

Idem Emmanuel 2 bandes noires sur les cotés sur Mac

www.danielbouzard.com

Pareil pour moi....

C'est peut-être un carré de Franche-Conté ?

il y a en effet deux bandes noires sur les cotés mais l'image n'est pas carré!

Quelques aspects techniques de la réalisation du film :
[www.afcinema.com]

Une blague ...

Je ne plaisante jamais avec le format carré !
Ah mais c'est que tout le monde n'a pas le privilège de pouvoir regarder les bandes-annonces polonaises carrées à bandes noires avec Firefox sous Linux, c'est sans doute cela ...

[digression]
Et j'allais ajouter : regarder gratos, mais en France je sens que notre gouvernement s'est rendu compte qu'il y a des millions de personnes qui regardent les télés du service public sur Internet sans payer la redevance audio-visuelle, au prétexte qu'ils n'ont pas de poste récepteur de télévision hertzienne ...
J'ose même trahir un secret bien gardé : on accuse les jeunes qui passent leurs journées devant leur s'Marthe-Faune ou leur tablette, de ne plus regarder lé télé hertzienne ; mais je connais pas mal de vieux qui n'arrêtent pas de regarder gratos [euh ... il faut tout de même payer l'abonnement Internet] ARTE+7 sur leur pécé-linux sans payer la redevance ...

E.B.

Emmanuel Bigler écrivait:
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> mais je
> connais pas mal de vieux qui n'arrêtent pas de
> regarder gratos [euh ... il faut tout de même
> payer l'abonnement Internet] ARTE+7 sur leur
> pécé-linux sans payer la redevance ...

Sans doute les mêmes vieux qui, il y a trente ans, regardaient la tv publique gratos sur un simple moniteur en branchant l'antenne sur le tuner de leur magnétoscope ;-)

Merci Michel B pour le lien.
Ce n'est donc pas carré mais 4:3.

(Je n'est pas compris la réponse d'Emmanuel Bigler, le titre du post serai une "fake new"?;))

Merci de l'info !

https://www.afcinema.com/Entretien-avec-le-directeur-de-la-photographie-Lukasz-Zal-PSC-pour-Cold-War-de-Pawel-Pawlikowski.html

Dans lequel on apprend que la prise de vue numérique en noir et blanc fait mieux, et pour moins cher, comparé à la pellicule.
Et quant au noir et blanc, nous dit Łukasz Żal :
« Ce qui est facile et rapide en noir-et-blanc, c’est qu’on peut mélanger les sources. J’aime beaucoup les tungstènes sur variateur, et là, ça ne pose aucun souci. Pour autant je n’ai pas hésité à mélanger des Kino, des 6 kW ou des 18 kW HMI et des LEDs, comme les plaques Aladin qui sont très versatiles et qu’on peut planquer à peu près n’importe où dans un décor.»

Versatiles, étrange, on espère que ces plaques ont tout de même fait le boulot quand on leur demandait : peut-on vraiment compter sur quelque chose de versatile, au sens français du terme, évidemment ?

P.S. Damned : le format n'est pas carré, c'est du 1,37, nous dit Łukasz Żal !
Les experts m'ont donc menti !
« Dans un noir et blanc parfait, dans de très beaux cadres rapprochés (au format carré), Pawel Pawlikowski filme les visages des chanteurs et des musiciens.  »

Du coup, si c'est pas carré, je ne sais pas si je vais aller voir ce film ...

E.B.

Salut,
les données techniques des films récents ne sont jamais difficiles à trouver (quand les producteurs veulent bien les diffuser, mais y a pas de raison), sur l'ImDB:
[www.imdb.com]
Mais bon, ce genre de bande annonce qui raconte le film en incrustant des "magnifique", des "sublime" — j'ai même vu récemment un "attention chef-d'œuvre" - ben voyons —, moi ça me gonfle. Ce d'autant plus que Ida, c'était pas vraiment génial. Les problèmes de cathos mal assumés des Polonais, je laisse ça aux Polonais... Et comme le dit Gabriel, je suis depuis longtemps revenu des émerveillements de tant de gens sur ce "sublime N&B, et ho! Quelle audace, du format carré!" C'est du marketing. Depuis le succès critique et public de Tabou (2012) du portugais Miguel Gomez (1;37:1, 16mm) certains aimeraient surfer sur cette vague un peu "arty".
Il y a des cinéastes pas plus loin qu'en France qui savent faire des films magnifiques (je parle de la photographie de ceux-ci. Le scénario, les dialogues et le montage ou la direction d'acteurs, c'est une autre affaire) avec de la pellicule, de la vraie. Kodak pour ne pas la citer puisque c'est l'unique fournisseur du cinéma en pellicule fraiche.
Je citerai Bertrand Mandico pour Les Garçons Sauvages ( Super 16) [www.youtube.com]
et François-Jacques Ossang pour Neuf Doigts.
[www.youtube.com]
Et pour ceux qui aiment le beau N&B au cinéma, je conseille de courir voir au cinéma la restauration de L'Année Dernière à Marienbad de Alain Resnais. Sublime!
La BA de la version restaurée 4K au son "techno-disruptif" est du meilleur effet:
[www.youtube.com]

Bonnes séances.

OlivierF écrivait:
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> Mais bon, ce genre de bande annonce qui raconte le
> film en incrustant des "magnifique", des "SUBLIME"
> — j'ai même vu récemment un "attention
> chef-d'œuvre" - ben voyons —, moi ça me
> gonfle. ....
........................................................................................................................
>... Et pour ceux qui aiment le beau N&B au cinéma, je
> conseille de courir voir au cinéma la
> restauration de L'Année Dernière à Marienbad de
> Alain Resnais. SUBLIME!
> La BA de la version restaurée 4K au son
> "techno-disruptif" est du meilleur effet:
> [www.youtube.com]
>
> Bonnes séances.

Et il me semble voir dans cette dernière BA des mots du même acabit... (le mot "sublime qui manquait vous l'avez rajouté vous même)

Les commerciaux manquent d'imagination, et quelque part c'est heureux vu leur capacité à galvauder les mots…

Il y a quelques années, je créais des bandeaux pubs pour Libé pour des sorties de disques ; et chaque semaine les maisons de disque annonçaient « le disque évènement à écouter d'urgence »…

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.: jeanbaPhoto ::: jeanbaBlog :.

Encore un spécialiste du carré

http://www.anglesdevue.com/cannes-2018-cold-war-de-pawel-pawlikowski/

« Comme pour Ida, le cinéaste a opté pour un format d'image carré et un noir & blanc minimaliste, qui imprime au film une atmosphère lourde, oppressante. »

Avis aux rolleiphiles : la prochaine fois que vous ferez une image noir et blanc carrée et minimaliste, sachez que son atmosphère sera perçue comme lourde et oppressante.

Et puis au cinéma, sachant que le 4:3 est, sauf erreur de ma part, le format natif du ciné 35 mm non étiré en panoramique, depuis le début du XXe siècle, ça fait un sacré wagon de films où l'atmosphère doit être lourde et oppressante rien qu'à cause du format carré et du noir et blanc minimaliste !

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Même la Suisse romande se met au carré !

https://www.letemps.ch/culture/guerre-froide-amour-impossible

« ... renoue avec la rigueur esthétique qui a fait la réussite d'Ida, à savoir une image carrée et une photographie en noir et blanc d'une extraordinaire densité. »


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Allez, encore un dernier carré pour la route

https://culturebox.francetvinfo.fr/cinema/evenements/festival-de-cannes/competition-officielle/cannes-2018-avec-cold-war-le-realisateur-d-ida-remet-la-pologne-en-lice-272979

« Pawel Pawlikowski retrouve la rigueur esthétique d'"Ida". Son noir et blanc ascétique, son format carré, ses cadrages millimétrés, ses lumières tour à tour ouatées et contrastées. »

E.B.



Modifié 4 fois. Dernière modification le 24/09/18 08:29 par Emmanuel Bigler.

Ouais.... on tourne en carré là.....

C'est surtout que tous ces pisse-copie se contentent lourdement de reprendre le communiqué de presse fourni par la production oppressante — tels les godillots de n'importe quel parti politique entonnant leurs « éléments de langage » —, production qui visiblement n'a pas le compas dans l'œil.

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.: jeanbaPhoto ::: jeanbaBlog :.

Jean-Paul Mahé écrivait:
-------------------------------------------------------
> OlivierF écrivait:
> --------------------------------------------------
> >... Et pour ceux qui aiment le beau N&B au
> cinéma, je
> > conseille de courir voir au cinéma la
> > restauration de L'Année Dernière à Marienbad
> de
> > Alain Resnais. SUBLIME!
> > La BA de la version restaurée 4K au son
> > "techno-disruptif" est du meilleur effet:
> > [www.youtube.com]
> >
> > Bonnes séances.
>
> Et il me semble voir dans cette dernière BA des
> mots du même acabit... (le mot "sublime qui
> manquait vous l'avez rajouté vous même)

Bonjour Jean-Paul. je vous prie de bien vouloir m'excuser, j'ai mal construit ma phrase. Je voulais accoler (qualifier) l'adjectif sublime à la restauration du film mais n'en point rajouter à la bande-annonce. Y a déjà tout ce qu'il faut en effet.
;)

n'a pas le compas dans l'œil.

Publicité

Un compas pour tracer des carrés ? Oui, mais de précision ; un seule adresse,
Chez les frères Carron (la Chaux de Fonds, NE-CH)


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... reprendre le communiqué ...
... communiqué encensant le chef op' ?

E.B.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 24/09/18 13:03 par Emmanuel Bigler.

Ha!... les bons amis Plonk & Replonk!

;)

Ce n'est peut être pas du carré mais le travail du directeur de la photographie crève les yeux : cadre, lumière, et surtout le jeu avec la profondeur de champ contrôlée avec un style rarement vu au cinéma. Même la fugacité de ces images en mettent plein les yeux.
Comme j'avais beaucoup aimé Ida, j'attends de voir ce film avec impatience, dans la production actuelle ce genre d'ambition devient de plus en plus rare.

Du cinéma carré proposé par Sergueï Eisenstein lors d'une communication à l'Academy of Motion Picture Arts and Sciences Hollywood le 17 septembre 1930

[www.surlimage.info/ecrits/format/EISENSTEINSerguei-LeCarreDynamique.pdf]

Bah..c'est du 1,37...
Ratio utilisé depuis 1928...

Runtime 1 hr 28 min (88 min)
Color Black and White
Aspect Ratio 1.37 : 1
Camera Arri Alexa XT, Cooke S5 and Zeiss Ultra Prime Lenses
Arri Alexa XT, Zeiss Ultra Prime and Angenieux Optimo Lenses
Negative Format Codex ARRIRAW (3.4K)
Cinematographic Process ARRIRAW (3.4K) (source format)
Digital Intermediate (4K) (master format)
Printed Film Format 35 mm (Kodak Vision 2383)
D-Cinema
DCP

Je viens de voir le film « Cold War » qui passe en ce moment à B'zançon. J'ai vraiment bien aimé.


Avant la projection, j'ai estimé l'allongement de l'écran à 3  ; pendant les bandes-annonces qui précèdent le film, on avait l'impression que toute la largeur était remplie, ce qui n'était sans doute pas le cas.

Du coup l'allongement de 1,37 du film lui-même apparaît, pendant quelques instants au début de l'action, comme franchement carré.
Ensuite on prend vite l'habitude, et on se demande même l'intérêt d'un allongement plus grand que 1,37 lorsqu'on a une bonne histoire à raconter avec de belles images.

Au début, je crois bien que j'ai plus regardé les images en tant que photos N&B, leur éclairage, les ombres et les lumières, le cadrage, plutôt que de suivre l'histoire elle-même. Cet intérêt pour la photo se dissipa progressivement au cours du film, il fallait tout de même suivre un peu les rebondissements de l'histoire.

N'empêche que le film noir et blanc moderne, c'est beau, on ne regrette pas la pellicule lorsque l'image est impeccable, et c'est dommage qu'on ne voie pas plus de films N&B modernes en salle dans nos lointaines provinces, si loin de la rue de la Huchette, dommage qu'on soit obligé d'attendre qu'un film N&B contemporain soit primé aux Oscars ou à Cannes.

Bravo à Pawel Pawlikowski, au chef op' Lukasz Zal et à toute l'équipe (les deux acteurs principaux et tous les seconds rôles sont franchement épatants ; ah les figures des chanteuses en costume folklorique ...)

On retournera voir avec plaisir le prochain film de Pawel Pawlikowski, c'est un vrai plaisir que de suivre un auteur, comme on allait voir le dernier Fellini ou le dernier Bergman, en se moquant de l'histoire qui allait être racontée.
Et on retournera même si cela se passe encore dans les années d'après guerre, ou de l'autre côté du Rideau de Fer. Cette dramatique période de l'histoire européenne, 1945-1989, est une source de tension dramatique et de suspense dont on n'a sans doute pas épuisé toutes les possibilités. Ayant connu la fin de cette période, je suis bon public pour toutes les fictions qui traitent du sujet.

Et si le futur film de Pawel Pawlikowski est encore en noir et blanc, c'est parfait  ; mais le défi à relever pour un film noir et blanc destiné à être largement distribué et projeté dans de nombreuses salles comme « Cold War », sera de raconter une histoire qui ne se passe pas dans le passé.

C'est clair qu'il n'y a guère à attendre le retour de films comiques grand public en noir et blanc ;-)

E.B.

Je n'aurais pas dit mieux : ce film est splendide, vraiment. Cela fait longtemps que je n'étais sorti d'un cinéma avec émerveillement pour la beauté de l'image !

N'en déplaise aux intellos de comptoir, ce film est un chef-d'oeuvre.

.

Piga écrivait:
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> Je n'aurais pas dit mieux : ce film est splendide,
> vraiment. Cela fait longtemps que je n'étais
> sorti d'un cinéma avec émerveillement pour la
> beauté de l'image !

Oui, mais malheureusement ça n'en fait pas automatiquement un super film. Parfois je me suis même demandé si cette recherche plastique constante ne le figeait pas un peu; des arrêts sur image, en quelque sorte, comme si Palinowski hésitait entre photographie et cinéma, une hésitation qui casse la narration et finalement m'a mis en distance d'une intrigue qui n'échappe pas aux clichés (le Paris d'après-guerrre), et dans laquelle finalement l'émotion ne circule pas vraiment.

Tout est bien léché, jusqu'à la musique, mais cela reste à la surface de nos deux personnages romanesques par essence.

J'ai préféré Ida.

J'ai préféré Ida.

Vu ta stricte éducation catholique-romaine, je peux comprendre que cette peinture d'artistes aux moeurs dissolues et décadentes évoluant dans des endroits louches du Paris des années 50 te plaise nettement moins que IDA ;-)

Pour le prochain film on va demander une histoire en noir et blanc avec un prêtre polonais qui perd la foi à l'époque de la Guerre Froide.
(déjà traité par Bergman, mais le héros était un pasteur luthérien, donc vraiment rien à voir avec la Pologne, ce ne sera pas une redite)

E.B.