Reporter en GF, ça existe toujours...

[www.dpreview.com]

Charles

Commentaire amusant: "la vitesse de prise de vue en continu est limitée à environ une image toutes les cinq ou six secondes, au mieux"

Yan Morvan, Eric Bouvet; en France.

jeep

Qui dit séance historique étazunienne, dit appareil de prise de vue étazunien historique !

E.B.

jean-pascal écrivait:
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> Yan Morvan, Eric Bouvet; en France.

Oh mais il y en à bien d'autres en France..... à la Speed, la Linhof ou à la Graflex..

David Burnett est depuis longtemps l'incontournable du reportage à l'Aero Ektar monté sur Speed Graphic aux USA

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.: jeanbaPhoto ::: jeanbaBlog :.

Bien connu en effet, David Burnett fut même l'objet d'une publication en album ( le n°35) pour promouvoir l'action de Reporters sans Frontières:
[boutique.rsf.org]

jeanba3000 écrivait:
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> David Burnett est depuis longtemps
> l'incontournable du reportage à l'Aero Ektar
> monté sur Speed Graphic aux USA

Une bonne com bien orchestrée, mais cela reste du vent, pas de conviction, pas de message, pas d'avenir, juste un moyen de rester sur scène.

Nestor Burma écrivait:
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> Une bonne com bien orchestrée, mais cela reste du
> vent, pas de conviction, pas de message, pas
> d'avenir, juste un moyen de rester sur scène.

Merci Nestor, d'oser dire ce que je n'ai pas osé dire, par crainte de polémique, mais que beaucoup de photographes reporters pensent au fond d'eux même.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 16/11/19 14:15 par rbauto.

Je n'ai pas d'avis sur ce qu'il fait, je n'en sais pas grand chose en fait.
Je sais juste que quand on découvre l'Aero Ektar et qu'on cherche des infos sur internet, on tombe forcément sur lui parmi les initiateurs du genre.
Du point de vue du verre à moitié vide, on peut constater qu'en dehors de l'usage de l'Aero Ektar il n'est en effet pas particulièrement renommé pour autre chose (peut-être qu'il réussit les pancakes à la perfection ? ;-p).

Cela dit, je crois qu'il ne vaut pas moins que la horde de photographes de presse parqués au même endroit et au même moment.

Mais DPreview reste un truc superficiel qui au-delà du matériel, peine à dépasser le spectaculaire.

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.: jeanbaPhoto ::: jeanbaBlog :.

les AE c'est 1941 1942 ...

David Burnett est né en 1946 ...



Modifié 1 fois. Dernière modification le 16/11/19 15:21 par Nestor Burma.

... un truc superficiel qui au-delà du matériel, peine à dépasser ...

Rien à voir avec GP.info ! ;-)

E.B.

[www.digitalphotopro.com]

Un raté quoi !

Pour la confiction voici

[pdnpulse.pdnonline.com]



Modifié 5 fois. Dernière modification le 16/11/19 23:49 par PIERRE LIBERAS.

Même seulement pour s'en distraire ,et ensuite sur une étagère protégée , cette boîte est un objet qui ne me laisse pas indifférent . Et vous ? .

GERARD écrivait:
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> Même seulement pour s'en distraire ,et ensuite
> sur une étagère protégée , cette boîte est
> un objet qui ne me laisse pas indifférent . Et
> vous ? .

L'optique est hautement symbolique, dommage que le photographe d'aujourd'hui soit impuissant pour en reproduire les effets des temps passés ...

PIERRE LIBERAS écrivait:
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> Un raté quoi !

?
chercher "Épouvantail rhétorique" dans un moteur de recherche aide à y voir plus clair.


> Pour la confiction (?) voici

>
> [pdnpulse.pdnonline.com]

Comme je ne sais pas ce que "confiction" veut dire, difficile de répondre à votre message.
Mais en lisant le billet de pdnonline je tombe sur ceci :

Burnett began using old 4×5 film cameras regularly in 2003, he says, “as a reaction to the fact that we were all shooting the same kind of digital kits,” while he wanted something different.

Une remarque qui accrédite sérieusement son désir de distinction en utilisant un matériel différent de celui de ses collègues, la question est donc : est-ce suffisant pour créer de la distinction ?
Les apparences lui donnent raison puisqu'il se singularise du pool des photographes et cameramen avec son engin, sans qu'on s'intéresse au résultat (la photographie). Et on ne peut en effet dire grand chose de plus, sinon qu'il a le sens de la com orientée sur l'image de lui-même... autrement dit il se dandine dans le poule des photographes avec un appareil qui fait son effet :)



Modifié 4 fois. Dernière modification le 17/11/19 12:38 par Zoran.

Et quelle réaction auriez vous eu s'il l'avait fait en trichromie ?

Quelle tempête dans un verre d'eau, encore une fois.

Voilà quelqu'un qui travaille en film N&B, montre à voir une autre pratique photographique, tout ce que certains vieux réac du coin sont capables de faire, c'est de lui coller des étiquettes. En attendant, le type (et d'autres, Bouvet en 8x10 sur les manifs des GJ) continue son petit bonhomme de chemin.

Et vous ? Pas trop occupé à dézinguer tout ce qui dépasse ou vous dépasse ?

Allez, bonne trichromie à tous, et bon dimanche quand même !

matb écrivait:
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> Et quelle réaction auriez vous eu s'il l'avait
> fait en trichromie ?

Personnellement j'aurais bien rigolé, pour en dire la même chose, juste du petit théâtre ...

> Quelle tempête dans un verre d'eau, encore une
> fois.

Ce n'est même pas une tempête, mais une conversation ...

> Voilà quelqu'un qui travaille en film N&B, montre
> à voir une autre pratique photographique, tout ce
> que certains vieux réac du coin sont capables de
> faire, c'est de lui coller des étiquettes.

Justement, il ne travaille pas, il n'y a aucune justification d'aucune sorte, le mec reste planté au millieu de ses collègues, rien à voir avec une redécouverte du langage du film.

> En
> attendant, le type (et d'autres, Bouvet en 8x10
> sur les manifs des GJ) continue son petit bonhomme
> de chemin.

Faut pas comparer avec Eric, la démarche est totalement différente ...

> Et vous ? Pas trop occupé à dézinguer tout ce
> qui dépasse ou vous dépasse ?

Voilà un argument, un bien bel argument.

> Allez, bonne trichromie à tous, et bon dimanche
> quand même !

Le dimanche c'est la trinité qui nous préoccupe, la trichromie c'est pour la semaine.

>Justement, il ne travaille pas, il n'y a aucune justification d'aucune sorte, le mec reste planté au millieu de ses collègues, >rien à voir avec une redécouverte du langage du film.



Bonjour "béret basque"

"Redécouverte du langage du film" ?

effectivement l'on atteint des sommets ................ auquel le commun des mortels ne peut accéder.

Plus prosaïquement, au contraire sa démarche (pour faire intello est intéressante), il relativise le temps sans shooter avec son canon en rafale, il choisit assez méticuleusement ses angles, il redonne sa part d'aléa à l'image dans tout son processus photographique sans se soucier des pixels; Certes il n'y a pas que lui,mais dans le mode des agences de presse ce n'est pas fréquent et pas très différent non plus que de parcourir les villages français en camionnette avec une chambre ..... alibi et subventions culturelles en moins.

La com et alors ? Vous connaissez un artiste et plus généralement toute célébrité qui ne fasse pas de com ?

La com, ce n'est qu'un des éléments de tout fond de commerce pour remplir son tiroir caisse, rien de plus; cela n'ajoute ni ne retranche rien, tout au plus cela indispose les aigris qui aimerait profiter de la lumière..... qu'ils se consolent il y a la téléréalité pour cela.

matb écrivait:
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> Et vous ? Pas trop occupé à dézinguer tout ce
> qui dépasse ou vous dépasse ?

Disons que là où je m'occupe, il n'y aucun risque de croiser D. Burnett, ce fil est une occasion de se distraire un peu en observant des mécanismes un peu bêtes,
mais toujours aussi efficaces ;-)

Reporter en GF, ça existe toujours...

Inutile de traverser l'Atlantique !

voir vers 0:45
https://youtu.be/P5j6JMEbbB8

(merci au forum étazunien pour le pointeur)

E.B.



Modifié 2 fois. Dernière modification le 17/11/19 14:37 par Emmanuel Bigler.

PIERRE LIBERAS écrivait:
-------------------------------------------------------
> >Justement, il ne travaille pas, il n'y a aucune
> justification d'aucune sorte, le mec reste planté
> au millieu de ses collègues, >rien à voir avec
> une redécouverte du langage du film.
>
>
>
> Bonjour "béret basque"
>
> "Redécouverte du langage du film" ?
>
> effectivement l'on atteint des sommets
> ................ auquel le commun des mortels ne
> peut accéder.
>
> Plus prosaïquement, au contraire sa démarche
> (pour faire intello est intéressante), il
> relativise le temps sans shooter avec son canon en
> rafale, il choisit assez méticuleusement ses
> angles, il redonne sa part d'aléa à l'image dans
> tout son processus photographique sans se soucier
> des pixels; Certes il n'y a pas que lui,mais dans
> le mode des agences de presse ce n'est pas
> fréquent et pas très différent non plus que de
> parcourir les villages français en camionnette
> avec une chambre ..... alibi et subventions
> culturelles en moins.
>
> La com et alors ? Vous connaissez un artiste et
> plus généralement toute célébrité qui ne
> fasse pas de com ?
>
> La com, ce n'est qu'un des éléments de tout fond
> de commerce pour remplir son tiroir caisse, rien
> de plus; cela n'ajoute ni ne retranche rien, tout
> au plus cela indispose les aigris qui aimerait
> profiter de la lumière..... qu'ils se consolent
> il y a la téléréalité pour cela.

Comment démontrer le contraire de ce que l'on souhaiterait exprimer ...

La façon dont ce photographe prend ses images est assez intéressante et pragmatique.

Le fait d'utiliser un appareil "inattendue" , en dehors des considérations purement techniques offre pour lui quelques avantages.

D'abord, il envoie un message aux autres photographes qui consiste à dire "je ne suis pas votre concurrent mais un marginale et mon engin a besoin de place" ce qui probablement lui permet d'être au premier plan, tête baissée et les autres lui passent au dessus. On lui fout la paix et on le laisse bosser (Ce n'est pas évident sur cette photo car il y a peu de photographes (accréditation))

Il envoie un message à l'accréditation "je ne suis pas comme les autres, ne me choisissez pas pour mon agence mais pour mes images hors norme) on ne le met pas en concurrence, on lui fait de la place au titre d'une sorte d'exception culturelle. En un mot on n'a pas accrédité un photographe lambda mais un génie en puissance.

Il envoie un message très fort au sujet photographié et surtout capte plus que les autres son attention "je prends mon temps car vous méritez que l'on prenne du temps pour vous; cette séance est intemporelle et s'inscrit dans votre histoire comme mon appareil qui parcours les siècles pour ses valeurs fondamentales et non pas dans la course frénétique du mieux qu'hier et moins bien que demain; il est aussi solide que vous. Je ne vous agresse pas en vous tirant en rafale, je suis tranquille et calme, je vous considère non pas comme une cible que l'on tire mais comme un portrait que je dessine"

Il envoie un message aux agences qui sent bon le $: "mes photos ne sont pas les photos des autres; mes tarifs doivent suivre"

La méthode est intéressante.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 17/11/19 15:30 par PIERRE LIBERAS.

Le photographe, c'est Eric Bouvet, il à la sagesse de ne pas sortir sa Deardorf 810 en manif... mais sa 8x10 dont je ne me souviens plus du nom.
Amitiés, Eric..

Laurent

rbauto écrivait:
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> Le photographe, c'est Eric Bouvet, il à la
> sagesse de ne pas sortir sa Deardorf 810 en
> manif... mais sa 8x10 dont je ne me souviens plus
> du nom.

Woodyman

Merci Nestor pour ce complément d'info...

PIERRE LIBERAS écrivait:
-------------------------------------------------------
> La façon dont ce photographe prend ses images est
> assez intéressante et pragmatique.
>
> Le fait d'utiliser un appareil "inattendue" , en
> dehors des considérations purement techniques
> offre pour lui quelques avantages.
>
> D'abord, il envoie un message aux autres
> photographes qui consiste à dire "je ne suis pas
> votre concurrent mais un marginale et mon engin a
> besoin de place" ce qui probablement lui permet
> d'être au premier plan, tête baissée et les
> autres lui passent au dessus. On lui fout la paix
> et on le laisse bosser (Ce n'est pas évident sur
> cette photo car il y a peu de photographes
> (accréditation))

Dans un pool de photographes un type qui fait quelque chose hors du commun est instantanément imité.
Son axe de pdv est copié par ses collègues avec l'aide du sujet photographié se prête au jeu de la réplication, car il s'agit dans cette situation de satisfaire "tout le monde" : les photographes présents et la personne en face d'eux sont liés par un contrat implicite. Un "professionnel" est évalué dans ce sens : il lui est impardonnable de louper ce que les autres auront capté. Dans un pool il n'y a pas de distinction possible, les photographes couvrent la situation, photographient ce que les autres photographient, l'individu est anéanti, il n'a plus aucune singularité.
Burnett dans le pool a simplement fait la seule différence possible : le choix d'un matériel exotique puisqu'il ne peut se singulariser, du coup il passe pour une curiosité.
Sans plus.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 18/11/19 00:58 par Zoran.

La question que je me pose, c’est qu’allait faire Eric Bouvet dans cette galère ? Il ne peut pas poser son trépied, il n’aura pas le temps de cadrer, de mettre un châssis en place, de demander à l’assistance une seconde sans bouger et ensuite de tout replier et courir plus loin….. Dans ce style de photo David Burnett semble plus à l’aise et sa méthode plus adaptée à la situation. Je crois que chez ces deux photographes, comme dit plus haut, un fond de « com » préside à leur décision. Je ne critique pas, ils connaissent leur boulot et ont bien raison d’être indépendant.

paul57 écrivait:
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> La question que je me pose, c’est qu’allait
> faire Eric Bouvet dans cette galère ? Il ne peut
> pas poser son trépied, il n’aura pas le temps
> de cadrer, de mettre un châssis en place, de
> demander à l’assistance une seconde sans bouger
> et ensuite de tout replier et courir plus
> loin…..

Faut lui poser la question, mais il me semble qu'il s'agit d'un projet sur le long terme, associer manif et 8x10 et sortir de temps à l'autre l'image qui rentre dans le projet.
Ce n'est pas une commande, ni de la presse, ni d'une agence ...