"L'art doit être un lieu où trouver du vrai"

Bram Van velde était d'une extrême exigence quant à la vérité qu'il vivait et qu'il allait pouvoir transmettre sur la toile. Il était très soucieux de cette notion de vérité, de justesse, et bien souvent, il ne pouvait pas peindre, parce qu'il sentait qu'il n'était pas au niveau de cette vérité qu'il recherchait. C'était une aventure qui touchait à la mystique, en dehors de toute croyance religieuse, ce besoin d'atteindre une espèce de perfection, de beauté intérieure : d'être en contact avec le vrai. Peut-être que seules les personnes qui vivent cela peuvent se le représenter. C'est une exigence intérieure d'absolue vérité, et il ne pouvait peindre que lorsqu'il arrivait dans cette zone de vérité. Cette aventure ne peut être vécue que s'il y a là une nécessité impérieuse : il se savait peintre, et même si pendant très longtemps, rien de lui ne se vendait, il fallait qu'il reste peintre, quelles qu'en aient été les conséquences : il n'a fait qu'obéir à la nécessité qui était en lui.

[www.franceculture.fr]

Un livre à conserver et compulser régulièrement pour que résonne sa voix: ses Conversations avec Charles Juliet.

Et ne pas oublier le silence.

Ça fait du bien de lire ça sur ce forum, comme une bouffée d'air frais :)

Ma mémoire m'a fait défaut, le titre du petit fascicule de chez P.O.L est Rencontres avec Bram van Velde, et non pas Conversations. Cela ne change rien au fait que c'est une lecture saine et bénéfique, salutaire et indispensable, quelle que soit la pratique d'expression choisie.

[www.amazon.fr]

[www.pol-editeur.com]

[flipbook.cantook.net]

il se savait peintre, et même si pendant très longtemps, rien de lui ne se vendait, il fallait qu'il reste peintre, quelles qu'en aient été les conséquences : il n'a fait qu'obéir à la nécessité qui était en lui.

[www.google.com]

" Il reste assis devant sa toile, les doigts croisés. Il dit que c'est difficile. Il dit que peindre est presque impossible. Que la peinture, c'est l'homme devant sa débâcle. Il dit des choses que je ne comprends pas "
"Il dit que c'est difficile" Philippe Djian

[i0.wp.com]


BIENTÔT DÉJÀ HIER
métamorphoses et écoulement du temps

Une réflexion sur la vie avec Roman Opalka

Dans cette exposition, vous verrez une sélection de ces autoportraits de sa vie. Chaque photo indique un numéro à l'endroit où il a arrêté son travail ce jour-là. Parcourir cette impressionnante ligne de temps de sa vie est une sacrée expérience.

[mindyourphotos.com]

Cette fois-ci, je vais vous faire visiter une autre exposition époustouflante : "Bientôt déjà hier - Métamorphose et flux du temps" au Centre de gravures et d'estampes de La Louvière. L'exposition s'inspire principalement des œuvres de l'artiste franco-polonais Roman Opalka. Et principalement de ses 50 autoportraits qui ont été acquis par la ville pour les collections du musée. Êtes-vous prêt à faire une réflexion sur la vie, le temps, le changement et la mort ? Oui, la vie et la mort n'est certainement pas le sujet le plus facile pour un être vivant. Alors commençons par là : la vie est en constante évolution et nous nous transformons chaque jour. Cette exposition ne nous fait pas seulement prendre conscience de cette réalité une fois de plus. Mais elle met aussi en évidence son caractère naturel et nous fait nous sentir plus à l'aise avec elle. Cela vaut vraiment la peine de la visiter !

Roman Opalka : le flux irréversible du temps

L'œuvre de toute une vie d'Opalka est connue sous le nom de "OPALKA 1965 / 1 - ∞" avec sa méthode très particulière : À partir de 1965, il a commencé à peindre des nombres de un à l'infini sur des toiles, chacune d'entre elles à la même taille que la porte de son atelier. Le dernier numéro en bas à droite d'une toile était suivi de son numéro consécutif en haut à gauche de la toile suivante. Pendant ce temps, il enregistrait également sa voix en mentionnant les numéros qu'il peignait. Et à la fin de chaque séance de peinture, il prenait une photo de lui-même. Cela a continué jusqu'à sa mort en 2011 et le numéro final qu'il a peint était 5607249.

Citation

"Le temps tel que nous le vivons et tel que nous le créons incarne notre disparition progressive. Nous sommes à la fois vivants et face à la mort - c'est le mystère de tous les êtres vivants. La conscience de cette disparition inévitable élargit nos expériences sans diminuer notre joie ". Roman Opalka

Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)


[imagesdelaculture.cnc.fr]



Modifié 1 fois. Dernière modification le 22/02/20 20:26 par Luc Peiffer.

Le vrai, la vérité sont des mots bien étranges rapportés à la création artistique.
Est ce Bram Van Velde ou Charles Juliet qui s'égare dans des instincts de prêtre refoulé?

pils écrivait:
-------------------------------------------------------
> Le vrai, la vérité sont des mots bien étranges
> rapportés à la création artistique.
> Est ce Bram Van Velde ou Charles Juliet qui
> s'égare dans des instincts de prêtre refoulé?

;-)

pils écrivait:
-------------------------------------------------------
> Le vrai, la vérité sont des mots bien étranges
> rapportés à la création artistique.
> Est ce Bram Van Velde ou Charles Juliet qui
> s'égare dans des instincts de prêtre refoulé?

C' est vous qui ne comprenez pas le sens de ces phrases, je pense.
Il s'agit d'une vérité intérieure, en quelque sorte d'être en adéquation, en symbiose, en accord, entre son vécu son esprit et son travail.

En aucun cas il ne s'agit de détenir une vérité, d'avoir raison ou d'être péremptoire, ce qui effectivement n'a rien à voir avec la création artistique.

D'autre part, il me semble que vous confondez le spirituel et le religieux.

Norma écrivait:
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> pils écrivait:
> --------------------------------------------------
> -----
> > Le vrai, la vérité sont des mots bien
> étranges
> > rapportés à la création artistique.
> > Est ce Bram Van Velde ou Charles Juliet qui
> > s'égare dans des instincts de prêtre
> refoulé?
>
> C' est vous qui ne comprenez pas le sens de ces
> phrases, je pense.
> Il s'agit d'une vérité intérieure, en quelque
> sorte d'être en adéquation, en symbiose, en
> accord, entre son vécu son esprit et son
> travail.
>
> En aucun cas il ne s'agit de détenir une
> vérité, d'avoir raison ou d'être péremptoire,
> ce qui effectivement n'a rien à voir avec la
> création artistique.
>
> D'autre part, il me semble que vous confondez le
> spirituel et le religieux.


Yes !!!
Norma gagne des points avec des arguments solides ...



Modifié 1 fois. Dernière modification le 23/02/20 16:57 par Nestor Burma.

Charles Juliet en témoignant de la vie de Bram Van Velde, semble mettre en relief un parcours christique dans l'émission de Marie Richeux sur France Culture. Peut-être qu'il se sent vieux et s'interroge...
Ailleurs et du même Juliet, je lis d'autres mots tirés du même livre :

"un tableau, c'est un effort vers la source, une recherche du mystère de la vie avec l'être tout entier".

"Ma vie c'est l'histoire de l'impossible qui devient possible".

"Voir c'est vivre l'inconnu".

"Voir est vital".



Modifié 1 fois. Dernière modification le 23/02/20 17:18 par pils.

Opalka est l'exact opposé de Van Velde, il travaillait tous les jours. Il travaillait tous les jours à la claire fin de son travail de peintre, Velde attendait la nécessité impérieuse avant de s'y mettre. Ces différences ne me semblent pas réconciliables.

Merci à Nestor pour ce fil.
Je suis entièrement d'accord avec Zoran, aimant les belles gouaches de Van de Velde. L'opiniâtreté d'Opalka me semble relever de ce que l'on appelle "l'idiotisme" en art contemporain. Seul pont peut-être entre Opalka et Juliet : un tragique un peu lourd, qu'on ne trouve heureusement pas dans l'approche plutôt solaire et "à la Matisse" de Van de Velde.
C'est formidable quand la vérité de l'art s'approche, au-delà de la nécessité de la création (encore une fois vraiment obligatoire), dans la gaité et la simplicité des formes, et pas au travers des apparences de la pompe et de la tragédie !

Merci à Monsieur henri peyre pour cette intervention.
Vos commentaires sont si rares, si justes et bien à-propos.

Au plaisir de vous lire,
Luc

« La vérité de l’art »?
J’avais préparé une réponse un peu plus corsée au sujet d’ « une exigence intérieure d'absolue vérité » Je révise un peu mon explication au vue de la synthèse produite par H.P. qui me confirme que ce fil marche sur la tête.
1 L’art contient-il une vérité ? Soit, mais ce n’est pas celle de l’artiste mais celle de l’œuvre partageable par un public. Celui-ci (qui n’est pas un client) se doit de ressentir en lui cette vérité comme sublime. Le "créateur", sa vie, ses croyances, ce qu’en dit le public, sont tout à fait intéressants mais ne devraient pas oblitérer l’œuvre.
2 « …."l'idiotisme" en art contemporain » ? Cette expression remise à l’endroit dira plutôt  : "l’art est l’expression de l’idiotie contemporaine...". Opalka et Bram Van Velde comme quasiment la plupart des artistes sont hantés par leurs idées fixes, il ne faut pas croire qu’ils prennent leurs "vérité intérieure" ailleurs que dans leur environnement social. Par exemple si on prend Sonia Delaunay, contemporaine de B.V.V., on ne peut s’empêcher de comparer leur production picturale issue de la même génération et non d’une « exigence intérieure d'absolue vérité ».

Sur l'idiotie :
[www.centrepompidou.fr]
Le texte d'Henri n'est plus disponible malheureusement
[galerie-photo.com]

Chez Opalka on pourrait dire qu'il avait éliminé toute nécessité intérieure, il faisait le boulot, mécaniquement en sachant qu'il n'aurait pas assez de temps de vie pour parvenir à peindre des nombres entiers naturels uniquement avec du blanc, il s'est "arrêté" à 5607249. D'où la figure de l'idiot tragique, Oplalka est le martyre du supplice qu'il s'est infligé, un sacrifice consciemment voué à l'échec.

Zoran écrivait:
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> Chez Opalka on pourrait dire qu'il avait éliminé
> toute nécessité intérieure, il faisait le
> boulot, mécaniquement en sachant qu'il n'aurait
> pas assez de temps de vie pour parvenir à peindre
> des nombres entiers naturels uniquement avec du
> blanc, il s'est "arrêté" à 5607249. D'où la
> figure de l'idiot tragique, Oplalka est le martyre
> du supplice qu'il s'est infligé, un sacrifice
> consciemment voué à l'échec.

Très juste remarque,
L'enfermement marque la destruction du processus créatif.

henri peyre écrivait:
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> L'opiniâtreté d'Opalka me semble relever de ce
> que l'on appelle "l'idiotisme" en art contemporain.

Pouvez-vous expliquer un peu plus ?
Nous ne sommes pas tous initiés à la notion d'idiotisme dans l'art pictural.

Un type ( ou une typesse) qui chaque matin prélèverait d'un paquet de 5 kg de riz un grain de riz et le collerait sur une toile ( est-ce que j'aurai le temps d'arriver au bout de ces 5kg et si oui, ça fera combien de jours, etc) me semblerait tout aussi dingue qu'un Opalka qui m'a ,quand je l'ai découvert il y a quelques années ,fortement interloquée.
Cette photographe [lintervalle.blog] me parait à sa place aussi dans ce fil... Terrifiant,comme la vérité.

Linus écrivait:
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> Un type ( ou une typesse) qui chaque matin
> prélèverait d'un paquet de 5 kg de riz un grain
> de riz et le collerait sur une toile ( est-ce que
> j'aurai le temps d'arriver au bout de ces 5kg et
> si oui, ça fera combien de jours, etc) me
> semblerait tout aussi dingue qu'un Opalka qui m'a
> ,quand je l'ai découvert il y a quelques années
> ,fortement interloquée.
> Cette photographe
> [lintervalle.blog]-
> grandir-par-lene-marie-fossen-photographe/ me
> parait à sa place aussi dans ce fil...
> Terrifiant,comme la vérité.


Haaaaaa !
Enfin un peu de bon sens sens dans cet univers de pseuso-artistes....
Plus ça vient plus j'ai l'impression de me faire sodomiser?...
Même les politiques me paraissent fades... C'est peu dire !!!
D'ailleurs, comme je suis un photographe des plus banals, j'ai décidé de prendre un virage à 32584°
Dorénavant, je vais m'arracher un poil de cul toute les 4789 heures, les coller sur un tableau:et vendre le tout pour financer mes funérailles .

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Goéland qui s'gratte le gland, mauvais temps. Goéland qui s'gratte le cul, pas d'beau temps non plus !
(Proverbe breton)

BORDEL DE MERDE !!!
Je viens de m'arracher le premier.
Bande de cons, ça fait mâââââââââl...

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Goéland qui s'gratte le gland, mauvais temps. Goéland qui s'gratte le cul, pas d'beau temps non plus !
(Proverbe breton)

[i.ebayimg.com]

Ioury écrivait:
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> Linus écrivait:
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> > Un type ( ou une typesse) qui chaque matin
> > prélèverait d'un paquet de 5 kg de riz un
> grain
> > de riz et le collerait sur une toile ( est-ce
> que
> > j'aurai le temps d'arriver au bout de ces 5kg
> et
> > si oui, ça fera combien de jours, etc) me
> > semblerait tout aussi dingue qu'un Opalka qui
> m'a
> > ,quand je l'ai découvert il y a quelques
> années
> > ,fortement interloquée.
> > Cette photographe
> >
> [lintervalle.blog]-
>
> > grandir-par-lene-marie-fossen-photographe/ me
> > parait à sa place aussi dans ce fil...
> > Terrifiant,comme la vérité.
>
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> Haaaaaa !
> Enfin un peu de bon sens sens dans cet univers de
> pseuso-artistes....
> Plus ça vient plus j'ai l'impression de me faire
> sodomiser?...
> Même les politiques me paraissent fades... C'est
> peu dire !!!
> D'ailleurs, comme je suis un photographe des plus
> banals, j'ai décidé de prendre un virage à
> 32584°
> Dorénavant, je vais m'arracher un poil de cul
> toute les 4789 heures, les coller sur un
> tableau:et vendre le tout pour financer mes
> funérailles .

L'art contemporain c'est comme pour les promesses politiques, elles n'engagent que ceux qui y croient ....

Pour l'art en général, contemporain ou pas, commence par regarder le verre à moitié plein ...

Nestor Burma écrivait:
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> Ioury écrivait:
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> > > Un type ( ou une typesse) qui chaque matin
> > > prélèverait d'un paquet de 5 kg de riz un
> > grain
> > > de riz et le collerait sur une toile ( est-ce
> > que
> > > j'aurai le temps d'arriver au bout de ces 5kg
> > et
> > > si oui, ça fera combien de jours, etc) me
> > > semblerait tout aussi dingue qu'un Opalka qui
> > m'a
> > > ,quand je l'ai découvert il y a quelques
> > années
> > > ,fortement interloquée.
> > > Cette photographe
> > >
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> [lintervalle.blog]-
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> > > grandir-par-lene-marie-fossen-photographe/ me
> > > parait à sa place aussi dans ce fil...
> > > Terrifiant,comme la vérité.
> >
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> > Haaaaaa !
> > Enfin un peu de bon sens sens dans cet univers
> de
> > pseuso-artistes....
> > Plus ça vient plus j'ai l'impression de me
> faire
> > sodomiser?...
> > Même les politiques me paraissent fades...
> C'est
> > peu dire !!!
> > D'ailleurs, comme je suis un photographe des
> plus
> > banals, j'ai décidé de prendre un virage à
> > 32584°
> > Dorénavant, je vais m'arracher un poil de cul
> > toute les 4789 heures, les coller sur un
> > tableau:et vendre le tout pour financer mes
> > funérailles .
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> L'art contemporain c'est comme pour les promesses
> politiques, elles n'engagent que ceux qui y
> croient ....
>
> Pour l'art en général, contemporain ou pas,
> commence par regarder le verre à moitié plein
> ...

Haaaa non !
Pour moi, un verre, c'est plein-plein ou rien

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Goéland qui s'gratte le gland, mauvais temps. Goéland qui s'gratte le cul, pas d'beau temps non plus !
(Proverbe breton)

Ioury écrivait:
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> Haaaa non !
> Pour moi, un verre, c'est plein-plein ou rien

Voilà, il est clair que tu t'interdis beaucoup trop de chose,
Laisses toi aller, cesse de te freiner ...