Des nouvelles des relations pouvoir/photographie

[www.fisheyemagazine.fr]

Oh, magique.
Fin du deuxième paragraphe :

l'inspection de la création artistique

Du rêve !!!

Andge écrivait:
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> Oh, magique.
> Fin du deuxième paragraphe :
>
> l'inspection de la création artistique
>
> Du rêve !!!

J'ai mis le lien qui me semble assez drôle, mais mes moyens informatiques ne m'ont pas permis de le lire ...

Personnellement, selon mon point de vue, la photographie n'a nul besoin des ces conneries de ministère ...

mes moyens informatiques ne m'ont pas permis de le lire ...

https://www.fisheyemagazine.fr/decouvertes/actu/le-ministere-de-la-culture-retrograde-la-photographie-a-un-simple-bureau/

Le 8e art perd une place symbolique dans l’organigramme de la rue de Valois. La Délégation à la photographie, acquise de haute lutte en 2017, n’existe plus depuis un arrêté du 31 décembre 2020. Pour la ministre Roselyne Bachelot, la photographie semble de moins en moins essentielle !

Jeudi 31 décembre 2020, alors que nous tentions d’oublier cette année morose, ô combien déstabilisante et comptions les heures avant de siroter notre verre de champagne, le ministère de la Culture publiait des textes quant à sa réorganisation. En soum soum, en scred, bref, c’est en louzdé, que la Délégation à la photographie a été supprimée. Un coup de grâce à un moment où le secteur est plus que jamais fragilisé. Selon l’Arrêté du 31 décembre 2020 relatif aux missions et à l’organisation de la Direction générale de la création artistique (DCGA), et son article 1, la DCGA comprend désormais la délégation aux arts visuels, la délégation à la danse, la délégation à la musique, la délégation au théâtre et aux arts associés, la délégation aux politiques professionnelles et sociales des auteurs et aux politiques de l’emploi, la sous-direction des enseignements spécialisé et supérieur et de la recherche, la sous-direction des affaires financières et générales, et l’inspection de la création artistique.
La photographie devient un « sous-art »

Et surprise en découvrant l’article 3, « le champ de compétence de la délégation aux arts visuels inclut les arts plastiques, la photographique, le métier d’art, le design et la mode ». À l’heure actuelle, on ne connaît pas le nom du délégué.e aux arts visuels, ni ses nouvelles missions. Et si on espère que l’heureux.se élu.e sera un.e éminent.e spécialiste du 8e art, les doutes demeurent. Concrètement, ce qu’il faut retenir de ces textes : la délégation à la photographie devient un bureau, et cette décision est symboliquement inquiétante. Car en contactant le service presse de la délégation à l’information et à la communication au ministère de la Culture, le flou est manifeste. Quid du budget alloué à la photographie suite à ce recul significatif ? Quelles sont les motivations qui justifient un tel retour en arrière ? Faut-il espérer de nouvelles mesures de soutien alors que la photographie devient un « sous-art » ?

Inutile de rappeler les complexités attenantes à la photographie tant l’image investit de nombreux espaces (presse, patrimoine, publicité…) et rassemblent une diversité d’acteurs, professionnels comme amateurs. C’est tout cela qui justifiait, entre autres, la création de la Délégation à la photographie en 2017, et qui a été perdu ce 31 décembre. « Évidemment que la culture est essentielle, elle est au cœur du projet politique français » déclarait la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, le 17 décembre 2020, au micro de France Inter. Hypocrisie. Presque un mois plus tard, le jeudi 14 janvier 2021, lors d’une conférence de presse sur les nouvelles restrictions pour contenir l’épidémie de Covid-19, elle n’a fait aucune annonce marquante. « Nous devons nous résoudre, sans joie, à vivre pour le moment avec des lieux culturels fermés au public. La situation est trop instable pour évoquer une date de réouverture », a-t-elle avancé.

Lorsqu’on interroge le service presse du ministère au sujet du grand programme de commande publique annoncée par notre président le 6 mai dernier, la réponse n’étonne même plus : « Je ne sais pas ». Les bienfaits de la culture ne sont pourtant plus à prouver, et les difficultés touchant le secteur demeurent alarmantes. En ce début d’année 2021, la photographie n’est toujours pas « référencée » comme un bien essentiel. C’est toute une communauté qui est mise en péril. Et si au sein des équipes Fisheye, nous essayons de tenir le cap, de continuer à informer tout en proposant des instants d’évasion, il y a des jours où nous nous sentons un peu seuls.

E.B.

Merci Emmanuel

Mais personnellement,
La photographie est un travail libre et indépendant, solitaire et intemporel, un travail sans importance, sans responsabilité, il serait temps que nous n'ayons ni ministre, ni chef de bureau, que l'administration nous lâche ....

Que l'on nous foute enfin la PAIX serait un progrès considérable ... ...

Choisir une ligne entre Thoreau et Kafka ...



Modifié 1 fois. Dernière modification le 16/01/21 10:16 par Nestor Burma.

La photographie devient un « sous-art »

Dans « sous-art », il y a tout de même « art » !
C'est encore faire trop d'honneur à ce qui n'est qu'une technique, pire encore : une technique industrielle !
D'ailleurs où irait-on si l'État s'occupait de notre industrie, je ne sais pas, par exemple en possédant des actions chez des constructeurs automobiles ! Ce serait pire que le retour à la IVe République !



Ces Beaux-Arts donnent envie de BD.

E.B.

Emmanuel Bigler écrivait:
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> C'est encore faire trop d'honneur à ce qui n'est
> qu'une technique, pire encore : une technique
> industrielle !

A quand le ministère des camphones ... ?!? Le maroquin de silicium ... .



Modifié 1 fois. Dernière modification le 16/01/21 11:22 par Nestor Burma.

Un sous art ?
La photographie serait toujours dans ses complexes d'enfance ?
la photographie est elle un art , Cà remonte à .......oooouuuuh !!!!..... au début;
Certains ne sont toujours pas prêts à l'admettre, plus 170 ans après.

Ps la prose des artistes de nos jours, arc boutés sur leurs privilèges, ne produit toutefois pas autant en littérature que leurs anciens.

Ça ne changera rien, le poste de déléguée avait été pourvu en 2017 sans qu'aucune mission claire n'ait été définie. D'ailleurs l'auteur de l'article s'étrangle sur cette suppression qui reste symbolique, sans qu'aucune conséquence factuelle ne soit soulevée.
Alors...



Modifié 1 fois. Dernière modification le 16/01/21 13:42 par Zoran.

Zoran écrivait:

> Alors...

Juste un peu d'encre sur du papier.

Relire l'interview de Roselyne Bachelot (''Je vous aiderai à surmonter ce drame") réalisé par Alain Genestar et Alexandra Nawawi, paru dans le dernier numéro (51) de Polka....
la parole et.... les actes....

faut la remettre à l'approvisionnement des vaccins la Roselyne ....
:)
bon, je sors.... jusqu'à 18h...

un billet sur le même sujet : [next.liberation.fr]

LB écrivait:
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> un billet sur le même sujet :
> [next.liberation.fr]
> hotographie-retrogradee-au-sein-du-ministere-de-la
> -culture_1817799

<<Photographes et agences ont pourtant multiplié les tribunes pour alerter les pouvoirs publics et nous les avons abondamment relayées dans nos pages.

Amusant, le dérèglement du métier venant des photographes et des agences ...

<<La réponse à ce branle-bas de combat est cinglante : la photographie est reléguée au rang de sous-catégorie, de sous-art.

On sent une certaine vexation, rude coup pour les âmes sensibles, mais la dernière "manif" de photographe dont j'ai entendu parler, c'était leur volonté de garder la photo d'identité dans leur boutique, je sens comme un bug, des mondes qui ne communiquent pas, ceux qui font des photos et ceux qui en parlent …

<<Le CNC a sauvé le cinéma français, il est encore temps de sauver la photographie

Mais avant cela il faudrait industrialiser la photographie, au même niveau que le cinema, et franchement cela ne me parait pas possible, il n'y aura plus de photographe, juste des banques d'images.

"Le CNC a sauvé le cinéma français... "

Le cinéma français, avec sa petite coterie d'acteurs "bankable" surévalués (l'argument du nombre d'entrées ne résiste pas à l'analyse de la rentabilité des films), qui perçoit un pognon de dingue grâce au sponsoring de la puissance publique tout en soutenant les gilets jaunes -nous n'en sommes pas à une contradiction près - n'a pas encore compris que tout ça était mort depuis l'arrivée des plateformes Nextflix et cie.

On peut toujours se poser la question des grands cinéastes français qu'il nous reste à l'heure actuelle, et se demander ce qu'au fond un tel système a sauvé...

Quant à la photographie, sans dire que c'est un sous-art, pour ma part je dirais que c'est un art, certes, mais un art mineur (je rejoins Gainsbourg qui disait la même chose de la chanson). Ce ne sera jamais l'égal de la peinture ou de la sculpture.

Un peu rapide Marc ton jugement je trouve...
je dirais que ça dépend beaucoup du photographe, du chanteur, du sculpteur, du peintre, du musicien, de l'écrivain....
et un chanteur peut recevoir un prix Nobel de littérature, même si polémique il y eut....
Quant à ''l'homme à tête de chou'' on connaît et apprécie (ou pas) ses propos...

J'approuve : la photographie n'a nul besoin de ces conneries de ministère !
Je crois même que cette tutelle administrative et surtout intellectuelle détourne la photographie de son essence : la fabrication (technique) d'image.


L'inspection de la création artistique : inouï !
Bas les masques !

Jean Klépal à propos d'une artothèque dans un lycée en conflit avec la Frac locale, conclut son article par :
« Il est clair que le FRAC et l’Artothèque n’ont pas grand-chose en commun. L’un s’intéresse essentiellement à l‘entre soi de la mode internationale, l’autre s’intéresse à la création vivante indépendante généralement ignorée par les commissaires politiques de la culture officielle. »
[blogs.mediapart.fr]

Le Centre National de la Photographie avec son navire amiral du Jeu de Paume semble s'égarer dans un océan de mots. Concernant les rares expositions de photographes français contemporains en ce lieu, je perçois l'action de ces "commissaires politiques de la culture officielle"


Le CNC a sauvé le cinéma français, surtout grâce à un fonds d'aide alimenté par la taxe spéciale additionnelle (taxe sur le prix des billets d'entrées dans les salles de cinéma). Aujourd'hui et hier, des producteurs français, grâce à l'aide du CNC et quelques organismes, produisent les films de cinéastes étrangers, comme si la France manquait de réalisateurs talentueux.

Philippe M écrivait:
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> Un peu rapide Marc ton jugement je trouve...
> je dirais que ça dépend beaucoup du photographe,
> du chanteur, du sculpteur, du peintre, du
> musicien, de l'écrivain....
> et un chanteur peut recevoir un prix Nobel de
> littérature, même si polémique il y eut....
> Quant à ''l'homme à tête de chou'' on connaît
> et apprécie (ou pas) ses propos...


Salut Philippe,

Disons que, pour faire court, pour faire une photo comme pour pousser la chansonnette, tu n'as pas besoin d'éducation. Disons tout le monde peut le faire, et, avec un coup de bol, tu peux même sortir un truc très bien. Si tu veux égaler le Bernin ou JB Carpeaux, ou te gratter une symphonie qui traverse les siècles, je ne crois pas trop au coup de chance.

Ce n'est aucunement un dénigrement de la photographie, ni de la chanson, mais personnellement il y a la 1ere et la 2e division, et certains discours me semblent un peu "survitaminés".
Je comprends tout l'intérêt qu'il peut y avoir pour certains à lui assigner des rôles qui à mon avis la dépasse, mais si au final c'est pour réclamer l'exclusivité du marché des photos d'identité, c'est un peu triste..

Quant au Nobel pour Bob, j'imagine qu'il y a des écrivains qui ont du l'avoir mauvaise.. et je les comprends ;-).

Disons que, quelque soit la discipline, une production de masse de qualité moyenne (je suis indulgent) ne devrait pas masquer celles des vrais auteurs....

Philippe M écrivait:
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> Disons que, quelque soit la discipline, une
> production de masse de qualité moyenne (je suis
> indulgent) ne devrait pas masquer celles des vrais
> auteurs....

La notion de "vrai auteur" me semble digne d'un bureau politique des années 50

Et le rapport avec un ministère ... à part celui d'un régime totalitaire ...

je remplace donc ''vrais auteurs'' par ''auteurs de qualité''....
ce qui ne résout rien, je le concède...
:)
puisque chacun mettra la qualité où bon lui semble et appréciera l'objet de création (je n'ose dire œuvre) selon ses critères....
choisirais-je un tirage de Mapplethorpe ou un Rodin?
ça dépend des jours...
pour boucler, je dirais : il faut les deux...

Philippe M écrivait:
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> je remplace donc ''vrais auteurs'' par ''auteurs
> de qualité''....

Un truc élitiste ?!?
Mais un très mauvais auteur reste un auteur, comme un mauvais boulanger reste boulanger ...

> ce qui ne résout rien, je le concède...
> :)

Faut-il résoudre ?

> puisque chacun mettra la qualité où bon lui
> semble et appréciera l'objet de création (je
> n'ose dire œuvre) selon ses critères....

Je ne crois pas que cela fonctionne ainsi

> choisirais-je un tirage de Mapplethorpe ou un
> Rodin?

Des types morts, c'est vrai qu'occuper un ministère avec des types morts, c'est idéal, mais les vivants s'en foutent ...

Les ministères, je ne sais pas, je n'y ai jamais mis les pieds...
mais chez moi, j'ai plutôt des créations d'amis qui sont bien vivants...

Philippe M écrivait:
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> Les ministères, je ne sais pas, je n'y ai jamais
> mis les pieds...
> mais chez moi, j'ai plutôt des créations d'amis
> qui sont bien vivants...

Le sujet de ce fil, c'est la relation avec le ministère et non les amis des amis, même si le ministère fonctionne avec les amis des amis ...

Pour évoquer les anciennes relations pouvoir/arts, c'était évidemment mieux avant, en particulier quand les différentes obédiences chrétiennes européennes avaient du pognon en caisse.
À Rome on se payait Michel-Ange pour repeindre les plafonds, et à Leipzig, comme boulanger-musicien fournissant un truc nouveau chaque dimanche, on pouvait compter sur Jean-Sébastien Bach.

E.B.

Emmanuel Bigler écrivait:
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> Pour évoquer les anciennes relations
> pouvoir/arts, c'était évidemment mieux avant, en
> particulier quand les différentes obédiences
> chrétiennes européennes avaient du pognon en
> caisse.
> À Rome on se payait Michel-Ange pour repeindre
> les plafonds, et à Leipzig, comme
> boulanger-musicien fournissant un truc nouveau
> chaque dimanche, on pouvait compter sur
> Jean-Sébastien Bach.

La commande publique c'est formidable, le plafond de l'Opéra par Chagall, extra, la Mission Héliographique, génial ...

Mais pour les dernières décennies, les actions du ministère consistent à faire les relations publiques des commissaires d'exposition, ce n'est ni novateur, ni ambitieux, juste ennuyeux ...

je me suis laissé distraire par MarcN
:) :)

Philippe M écrivait:
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> je me suis laissé distraire par MarcN
> :) :)

Ok, pas de PB

;-)

La photographie n'est ni plus ni moins "mineure" que la peinture, pour s'en convaincre il suffit simplement de regarder les œuvres qui mobilisent des moyens techniques, théoriques et artistiques qui n'ont rien à envier à la peinture, les exemples ne manquent pas et la chance ou le hasard n'ont rien à voir là dedans. Historiquement c'est un fait vérifiable, faut-il le rappeler, la photographie a supplanté sans retour la peinture dans le domaine de la figuration. Dans les années 90 les historiens de l'art et de la peinture en particulier se sont emparé de la photographie avec les même moyens d'analyses que ceux appliqués au pictural, parce que la matière était là. Ce qui fait défaut de mon point de vue c'est dans l'exercice du regard où il y a un vrai déficit au profit d'une consommation des images dont le medium souffre peut être un peu plus que les autres.

Zoran écrivait:
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> La photographie n'est ni plus ni moins "mineure"
> que la peinture, pour s'en convaincre il suffit
> simplement de regarder les œuvres qui mobilisent
> des moyens techniques, théoriques et artistiques
> qui n'ont rien à envier à la peinture, les
> exemples ne manquent pas et la chance ou le hasard
> n'ont rien à voir là dedans. Historiquement
> c'est un fait vérifiable, faut-il le rappeler, la
> photographie a supplanté sans retour la peinture
> dans le domaine de la figuration.

En fait la photographie est une "branche" de la peinture

> Dans les années
> 90 les historiens de l'art et de la peinture en
> particulier se sont emparé de la photographie
> avec les même moyens d'analyses que ceux
> appliqués au pictural, parce que la matière
> était là.

La matière et l'envie d'en parler, il s'agit aussi de sociologie appliquée ...

> Ce qui fait défaut de mon point de
> vue c'est dans l'exercice du regard où il y a un
> vrai déficit au profit d'une consommation des
> images dont le medium souffre peut être un peu
> plus que les autres.

Absolument, sans doute accentué par la facilité de production ...