L'art du vide-poubelles

Ne jetez plus vos déchets,
c'est de l' ART

[photoclub-montreuil-slv11.blogspot.com]

Pauvres jazzmens, ils ne méritaient pas ça. Il suffit d'écouter Ascension 1 et 2 de Coltrane pour relativiser l'instant d'inspiration dans le jeu, ces musiciens pouvaient rejouer leurs improvisations, tandis que le photographe en question en est parfaitement incapable, juste soumis-consentant aux aléas des accidents de développements sur lesquels il n'a aucune prise.
Il n'y a donc pas de comparaison possible au risque de diminuer l'objet de la comparaison. Autrement dit l'auteur se trompe deux fois : sur l'exemple de la musique qu'il cite et sur son travail qu'il compare au jeu de virtuoses... dans un élan d'humilité ? ;-)
L'erreur c'est la comparaison avec la musique, le reste n'est que fétichisation.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 23/03/21 23:24 par Zoran.

Zoran écrivait:
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> Autrement dit l'auteur se trompe deux fois : sur
> l'exemple de la musique qu'il cite et sur son
> travail qu'il compare au jeu de virtuoses... dans
> un élan d'humilité ? ;-)

La valeur du temps, ne saurait se comparer entre photographie et musique, même avec la plus grande humilité, même avec la plus grande virtuosité ...

> L'erreur c'est la comparaison avec la musique, le
> reste n'est que fétichisation.

L'erreur, c'est aussi de limiter l'acte photographique au jeu du déclencheur, l'édition est bien sûr un acte volontaire et photographique ...

Nestor Burma écrivait:
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> L'erreur, c'est aussi de limiter l'acte
> photographique au jeu du déclencheur, l'édition
> est bien sûr un acte volontaire et photographique
> ...

Oui d'accord avec ça, le cheminement jusqu'à la présentation de l'image doit être considéré dans son entier.
L'intérêt de l'accident c'est ce qu'il devient, comment le photographe s'en empare et en fait quelque chose, ici il capitalise sur un résultat brut et le livre tel, son choix est soumis exclusivement à des fluctuations dues à aux aléas du développement en labo, alors qu'il mobilise la question de son propre inconscient... l'argument est bien faible, et surtout très discutable.
Un contre exemple serait le travail d'Araki Death and Reality où à partir d'un accident de labo, il transforme une catastrophe en protocole de travail :
[www.dashwoodbooks.com]
Ça devient un travail, une œuvre, avec cette part d'accident mais provoqué et une intention qui s'exprime dans ses choix. Araki ne nous inflige pas d'analyse psychologisante, son travail la rend inutile.

Zoran écrivait:
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> L'intérêt de l'accident c'est ce qu'il devient,
> comment le photographe s'en empare et en fait
> quelque chose.

Transformer un accident, et ce n'est plus un accident, mais un travail construit par un "artiste" qui sent la valeur des artéfacts et s'en sert


> Ça devient un travail, une œuvre, avec cette
> part d'accident mais provoqué et une intention
> qui s'exprime dans ses choix. Araki ne nous
> inflige pas d'analyse psychologisante, son travail
> la rend inutile.

Personnellement juste suis lassé des analyses psychologisantes de bas niveau ...

denis Bernard a pas mal travaillé autour de l'accident photographique

romain écrivait:
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> denis Bernard a pas mal travaillé autour de
> l'accident photographique

Exact, c'est visible ici : [www.galerie-photo.info]