Veronika Lavey est née en Hongrie dans une famille qui a parcouru le monde des États-Unis à la Nouvelle-Zélande avant de s’installer au Royaume-Uni.
D’aussi loin qu’elle se souvienne, Veronika a toujours eu l’impression de regarder les groupes de personnes comme des étrangers, que ce soit sur un terrain de jeu, à l’école, sur le lieu de travail, plus tard en tant que mère dans la cour de récréation de ses enfants ou dans toutes sortes de réunions sociales. Elle a fini par admettre que les efforts déployés pour essayer de s’intégrer alors que ce n’était pas le cas étaient douloureux et épuisants.
L’ami indéfectible de Veronika s’est avéré être Art. Avec un diplôme en écriture créative et en littérature, et des années de lecture et d’analyse, elle a acquis un amour profond pour les histoires et la narration.
Elle a découvert la photographie, qui lui a permis de créer des personnages et de donner un sens à chaque pièce, poursuivant ainsi son chemin créatif, mais désormais visuel, vers la narration.
L’étude et la pratique se sont accompagnées d’une communauté de personnes avec lesquelles elle a ressenti un sentiment de compréhension et d’appartenance. Elle déclare : “Découvrir l’art dans les moments difficiles peut apporter une sorte de paix et de réconfort. En se reconnaissant dans un personnage d’un livre, dans les vers d’un poème, dans les notes d’une mélodie ou dans une image créée, des sentiments profondément ancrés s’accrochent à l’expérience artistique et trouvent un réconfort.”
Veronika est une artiste de l’autoportrait. “Je me photographie en prenant la persona d’un personnage autobiographique ou théâtral. Mon objectif est d’inspirer des connexions avec le spectateur et de lui procurer un sentiment de sécurité et d’appartenance dans les épreuves. Il ne s’agit pas de capturer un moment dans le style traditionnel de la photographie. Il s’agit d’utiliser les images pour raconter des histoires, pour transmettre des idées. J’utilise l’appareil photo et la post-production comme des outils pour explorer davantage mon imagination.”
Son travail a été décrit comme : mystérieux, étrange, magique, sombre, surréaliste, effrayant, digne d’un conte de fées, véridique. Elle est “heureuse de toutes ces descriptions et j’induis des aspects de cette petite liste d’adjectifs dans tout ce que je crée”.
Les images de Veronika, les poèmes et les histoires courtes qui les accompagnent mettent en lumière des expériences émotionnelles que la plupart d’entre nous partagent. Elle espère que ce travail permettra d’encourager le sentiment d’appartenance de tous ceux qui en ont besoin. Les histoires peuvent transporter le spectateur dans des mondes inconnus mais familiers au subconscient. “Je crois que nous avons tous besoin d’histoires parce que leur pouvoir peut nous aider à trouver un récit auquel nous sommes tous connectés ; ceux-là mêmes que nous sommes naturellement câblés pour écouter, ceux qui nous font nous sentir unis dans notre douleur, nos espoirs, notre voyage dans la vie.”
Ses images composites font souvent appel à des éléments naturels qui sont destinés à induire des souvenirs de racines partagées, que ce soit dans l’enfance en jouant dans les bois ou à l’idée profondément ancrée que nous faisons partie de notre environnement naturel, à part égale.
“Pour moi, être un artiste est un voyage sans fin à travers les idées et les expériences humaines. C’est un voyage passionnant, qui consiste à construire des images à partir de rien en utilisant un langage visuel surréaliste et symbolique qui n’a pas besoin de mots pour être universellement compris. C’est un privilège que je ne considère pas comme acquis.”
Veronika vit dans le Herefordshire, en Angleterre, avec son mari et ses deux enfants.
Veronika Lavey : “Emergence”
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www.veronikalavey.com]
