Comment expliquer ??

La plupart d' entre nous a commencé la photographie par un format prohibé ici. Comment expliquer le désir et la volonté d'évoluer ensuite vers des formats plus larges ( des formats qui respirent ) ?
Amélioration des finances personnelles ?, désir de maitriser un savoir faire plus exigeant ? volonté de se rapprocher d'une démarche plus proche de " l' Art " ? Amélioration de la qualité du résultat ?
Je serais intéressé de connaître vos avis.
Merci d' avance pour vos réponses et vos pistes de lectures si vous en connaissez.
Bien cordialement.
Bernard Ardaud

Bernard Ardaud écrivait:
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> La plupart d' entre nous a commencé la
> photographie par un format prohibé ici.

Je suis d'accord avec ce constat

> Comment
> expliquer le désir et la volonté d'évoluer
> ensuite vers des formats plus larges ( des formats
> qui respirent ) ?

Il y a une multitude de réponses,
Mais de mon point de vue,
Il s'agit d'opter pour un langage différent,
Le langage du grand format.

> Amélioration des finances personnelles ?

Je n'y crois pas

> désir de maitriser un savoir faire plus exigeant ?

Possiblement

> volonté de se rapprocher d'une démarche plus
> proche de " l' Art " ?

C'est effectivement une possibilité sur une période proche

> Amélioration de la qualité du résultat ?

On gagne d'un côté, on perd de l'autre,
Donc amélioration selon certains critères ...

Je pense qu'il est possible de différencier les prises de vues professionnelles des autres.
À partir de quel commencement ( et de quel âge ) considérer le début de l'activité ?

J'avais 11 ans en voyage scolaire quand j'utilisai mon premier appareil photographique, c'était un " box 6x9 ".
L'année suivante, ce fut un 6x6 mono-objectif " Pilot 6 ".
Par la suite, à 16 ans, l'école de photographie m'initia à l'usage de la chambre technique au format 4"x5" et à la production de diapositives en couleur.

La vie professionnelle commença par des photos de mariage au 6x6 biobjectif, le 4,5x6 le remplaça.
Le " petit format " a pris leur place pour les photos de reportage.
L'assistanat en studio pro me familiarisa à l'usage systématique de chambre technique. Le format de prise de vue déterminé par la taille de l'image imprimée. Le 8"x10" pour une pleine page A4, le 4"x5" pour les images de catalogues. Le 6x7 pour les quarts de pages des dépliants hebdomadaires.

La photographie captant une part de réel, c'est en relation à ce réel que je peux expliquer mon évolution d'un format vers un autre.

Mes premières photographies argentiques (car le numérique existait) ont été réalisées avec un Nikon, du HP5 et du Rodinal. Ces premiers outils ont conditionné un type de rendu : granuleux, peu défini. J'ai accroché, mais je voulais m'approcher davantage du réel.

En comparaison au petit format, dans mon parcours le moyen format a fait tomber une barrière : les images qui en sortent sont plus proches du réel, leur meilleure définition les rends moins caricaturales. Mais j'aime les cadrages rigoureux, sans déformation, respectant la perception de notre cerveau.

Passer du moyen format à la chambre m'a ouvert les possibilités offertes par les mouvements, pour moi principalement les mouvements de décentrement. Le respect de l'orthogonalité du sujet constitue ici un pas de plus vers le réel.

Au départ c’était juste pour faire des photos plus grandes à mettre au mur, découvrir dans la cuvette des définitions hallucinantes.
Après, les mouvements. Empiriques et instinctifs au début, plus raisonnés et justifiés après quelques lectures trouvées dans les magazines avant la découverte du Groulx.
Enfin ce fut le plaisir de la lenteur, penser l’image avant d’installer, construire, composer, faire les mesures de lumière, noter les réglages, évaluer les incompatibilités de contraste dans le cadre, supputer un résultat avec quel développement, doubler, tripler la prise de vue, se demander trop tard si le déclenchement était bien justifié…
Et les fous-rires après les erreurs grossières d’obturateur resté ouvert, du châssis côté dépoli sorti au lieu de l’autre…etc.
Mais tout cela pour faire de grandes photos.
.

Bonsoir,

J'ai toujours en mémoire la première fois que j'ai vu des tirages argentique couleurs d’après moyen format...
Et la première fois que j'ai regardé un dépoli en direct ...

Que dire de plus :-)

A+
Philippe

Bonsoir et merci pour ces premières réponses instructives et qui insistent sur le gain de qualité du résultat final.
Que penser du choix des sujets et de la notion de " Vision moyen format " ou " Vision grand format" car on ne photographie pas la même chose en petit format et grand format, abstraction faite de la lenteur de mise en œuvre d'une chambre par rapport à un instantané ?.
Comment expliquer l' attrait d'un sujet qui va trouver sa plénitude en grand format et ne retiendra pas le regard dans un " timbre poste" ?
L 'éducation du regard, la culture du spectateur, les images déjà vues, la proximité du réel comme le souligne Matthieu ??
R. Barthes écrivait " Au début , la photographie représentait ce qui était remarquable, puis plus tard, devenait remarquable ce qui était photographié ".
Merci pour vos remarques et vos expériences personnelles.

Merci Bernard de nous avoir posé cette question philosophicoartistique dont la réponse ne peut-être que très personnelle.
Je pense être passé du petit au moyen format pour améliorer la qualité de mes images,pour un retour aux sources (premières photos faites à 12 ans avec le reflex bi de mon Pater),pour découvrir les joies et les ''plantades'' des cellules à mains;je suis passé du 6x6 au 6x7 ,j'ai taté du 6x9 avant de me rendre compte que je préfère voir les choses en format idéal. C'était du coup la porte d'entrée au 4x5 et 8x10. La réflexion avant d'appuyer sur la détente, la lenteur et la décortication du processus,l'absence de tout automatisme ,l'aspect didactique et ludique du GF,le faible nombre de déclenchements,la découverte des possibilités de décentrements et de bascules et l'accessibilité en terme de prix sont aussi responsables de mes choix.
Mon Nikon F3 est sagement rangé dans son sac depuis 20 ans,amen.

Et puis il y a les influences, les découvertes, les grands photographes.

Quand tu fermes un livre de Cartier-Bresson ou de Sieff pour en ouvrir un d’Avedon ou d’Ansel Adams, on change de monde, de regard, d’envies.

.

On ne photographie pas les mêmes sujets les GF et en 24x36 (sauf peut-être notre Raymond Depardon national que l'on peut croiser au stade de foot avec sa 8x10)

Pour ce qui est de l'attrait du réel : j'ai réalisé devant le livre "Uncommon Places" de Stephen Shore que les matières, les couleurs peuvent être si bien rendues que l'on a l'impression d'y être. Le pouvoir de la photographie serait donc d'offrir d'incroyables illusions.
(Pourtant, je préfère photographier en noir et blanc, je ne fais pas illusion sur la couleur !)
J'éprouve beaucoup de satisfaction à contempler un tirage et à pouvoir m'en approcher et à découvrir de nouveaux détails. Et il y a un moment assez étonnant où le tirage parvient à nous révéler plus de détails que ce que nous n'avons pu voir en faisant les prises de vue. (Il parait que ce sont les formats supérieurs au 4x5... mais chut !)

Quant à photographier le terrain de foot d'une petite commune lors du match du dimanche, on peut aussi bien le faire au 35mm qu'au moyen format ou à la 20x25.
Bien sûr, on ne fera pas les mêmes photos. Le type d'appareil (et son trépied éventuel) participe la manière de capturer l'instant, de capturer l'espace.
L'un permettra de photographier "sur le vif" la dynamique des actions réelles.
L'autre permettra de marquer une pause (une pose) et d'arrêter un peu le temps pour mieux le capturer : portraits posés, photographies de sujets plutôt statiques comme les paysages, l'architecture...

Bernard Ardaud écrivait:
-------------------------------------------------------

> R. Barthes écrivait " Au début , la
> photographie représentait ce qui était
> remarquable, puis plus tard, devenait remarquable
> ce qui était photographié ".

De mon point de qui rejoint celui-ci,
La façon de photographier est plus importante que le sujet ...

bellegarde écrivait:
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> On ne photographie pas les mêmes sujets les GF et
> en 24x36 (sauf peut-être notre Raymond Depardon
> national que l'on peut croiser au stade de foot
> avec sa 8x10)

Même aux jeux olympiques☺

Pour les arrêts sur image ...

" Uncommons places " a été aussi une découverte importante pour moi, comme les images en grand format et en couleurs de Meyerhowitz.
Je découvrais le pouvoir puissant de la photo capable de transformer une scène en apparence banale en représentation sublimée du réel.
Une transfiguration du réel.
Le même sujet pris dans un petit format ne fonctionne pas à l' identique.
Comme le soulignent Bellegarde et Matthieu, le grand format permet de piéger le regard en circulant dans les détails de l' image, un peu comme devant une peinture qui nous " touche ". La lecture devient alors analytique.
Devant la profusion des images destinées à l' illustration, le regard devient synthétique car l' analyse de l' image se doit d' être rapide.
Le sujet peut accéder à un autre "statut".
" L' œuvre d' art n'est pas la représentation d'une belle chose, mais la belle représentation d'une chose, ce en quoi le sujet m' importe peu. "
Claude MONNET.
La photographie Grand Format partagerait elle les préoccupations de la peinture ??

Nestor Burma écrivait:
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> La façon de photographier est plus importante que
> le sujet ...
-------------------------------------------------------

Totalement !
La profusion pléthorique d'images numériques et leur instantanéité m'a longtemps dégoutté de la photographie. Je suis donc revenu à l'argentique avec l'idée de retrouver le "labeur" nécessaire à la production d'une image. Labeur qui lui donne une incontestable valeur (subjective et personnelle) indépendamment de sa qualité technique ou artistique; valeur exacerbée par la rareté de l'image.
Du coup, quitte à utiliser l'argentique et à rendre les choses "laborieuses", autant utiliser le plus grand format possible : la fabrique du souvenir n'en est que plus efficace.. Donc priorité au 6x7 et au 4x5".
L'état du marché de l’occasion et de mes finances personnelles compte aussi pas mal dans ce choix.

En ce qui me concerne, j'ai fait le choix du 100 % argentique n&b, et c'est le fait de me rendre compte que je ne tirais jamais aucune photo issue des nombreuses pellicules 24x36 de 36 vues que j'accumulais, que je me suis dit qu'il fallait arrêter cette pratique inutile et dispendieuse.

Et peu à peu j'ai dérivé... en passant au moyen-format 6x6, puis à la chambre 4'x5'. Et là, ce fut la révélation !
Pour reprendre le fameux adage anglo-saxon "Less is more", je me suis rendu compte que prendre le temps de prendre 2, ou 4 photos (jamais plus) me donnait bien plus de plaisir que de shooter n'importe quoi pour "finir" les 36 vues.
Qui plus est, forcément moins impressionné par l'idée de tirer 2 ou 4 vues seulement (et en tirage-contact), que le serpentin sans fin du film 35mm, je n'hésite plus à m'enfermer dans mon labo une petite heure le week-end pour enfin voir sur papier mes photos.

Par contre, avec la chambre, je me heurte à mon ennemi favori : le paysage. Pas vraiment évident de faire de la street-photography, donc des prises de vues sur le vif, avec une chambre montée sur un trépied, mais prendre en photo des paysages m'ennuie profondément, alors j'ai trouvé un moyen-terme, en la prise de vue de zones industrielles, d'usines, de bâtiments d'entreprises, de ces zones péri-urbaines un peu crades, où finalement je me sens bien ; ma santé peu reluisante m'interdisant le frisson de l'urbex et des lieux abandonnés et interdits.

Et le portrait ? me direz-vous.
J'adorerais m'essayer au portrait, mais mon fils et mon épouse ont horreur des photos, alors poser pour moi pendant un quart d'heure ! Mais tant pis, feuilleter des livres ou baguenauder sur internet à la recherche des photos des surréalistes des années '20 me donne envie de quelques images abstraites, compositions à base d'ustensiles de cuisine, de légumes ou autres couverts de table. Je vais m'y essayer. Bientôt.

Toute cette prose, et à la suite des raisons que chacun supra a exposé, pour dire que chacun trouve SON plaisir dans cette pratique, a SES raisons, mais qu'au final c'est vraiment cool la photo à la chambre.

Pourquoi passer du moyen-format au 8x10 puis aux plus grands formats?

On pense faire mieux, on fait surtout différent... mais c'est le médium qui me l'a appris.

Je fais du grand format parce que c'est un plaisir immense de travailler avec une chambre, c'est irremplaçable.

Quand je suis sous mon voile de visée et que je travaille sur mon dépoli, je me sens heureux, c'est tout simplement cela, pour moi, en dehors même de l'idée de projet. En dehors des emmerdements que cela génère pour parvenir à une image intéressante.

Certains aiment les belles voitures, et quand ils sont aux commandes d'un bolide, ils ont envie d'appuyer sur le champignon, de voir les potentialités de la chose. Je vis la photo à la chambre un peu dans cet état d'esprit.

Au bout d'un certain temps, je peux élaborer un projet, en effet (me projeter vers un but), mais rien n'en garantit le succès, donc le plaisir de la prise de vue reste un élément déterminant.

Hello,

Je vais sans doute aller à contre-sens mais bon.

Cela reste un outil, aussi je ne me cantonne pas au grand format. Un format numérique interdit par ici me permet tout autant que ma chambre 4x10 ou mon 6x6 d’obtenir des images ou négatifs qui sont ensuite retravaillés.

L’important à mes yeux ne réside pas forcément dans la prise de vue, qui peut rester un moment fort agréable. Mais lorsque le tirage final, qui plus est en oléotypie, me convient, alors je savoure le résultat de toute la chaîne de travail.

Surtout, je m’éloigne de plus en plus de cette perfection que peut apporter le GF.

Armand

[aboleo57.wordpress.com]
[libreinterpretationgp.wordpress.com]

pas de format privilégié pour moi...
c'est selon le sujet....
et rien n'empêche de mettre un F3 (ou autres) sur pied....
à Bellegarde : si le vôtre est HP, plutôt que de s'ennuyer dans un sac....
je suis ouvert à discussion.... mais je sors du sujet... et de la chartre GP
:)

Bonjour Bernard
Très intéressant cette citation de R. Barthes " Au début , la photographie représentait ce qui était remarquable, puis plus tard, devenait remarquable ce qui était photographié ".
Je ne la retrouve nulle part
Pourriez vous me donner dans quel contexte a t-il dit cela svp ? livre ? ou la trouver? nul part sur google...
Merci

Pour Eric
Elle fait partie des citations que je collectionne ( avec les proverbes ) au cours de mes lectures et compilées dans un petit carnet...
Je vais essayer de retrouver l' origine... je ne garantis rien.
Mais elle est bien de lui.
Cordialement

Bonjour à tous,
Pour revenir au post initial, mon passage au grand format a été initié par l'envie de faire des négatifs utilisables pour faire des contacts avec des procédés anciens.
Mon travail alimentaire étant principalement posté devant un écran d'ordinateur, je n'avais pas envie d'en rajouter pour un hobby à faire des négatifs numériques. Je voulais également garder un processus entièrement analogique.
Je ne maitrisais pas (et je ne maitrise toujours pas) la production de négatifs argentique par contretype.
Peut-être voulais-je aussi ressembler à mon idole de l'époque, Ansel Adams ?
Et il est vrai que l'arrivée du numérique a fait chuter brutalement les prix du matériel grand format juste au bon moment pour moi. Sinon, les prix pratiqués jusque là ne m'auraient sans doute pas permis ce choix.
Et finalement, j'apprécie beaucoup ce mode de création d'images qui permet de se poser et de ne produire que des images vraiment utiles (pour soi évidement !).
Cordialement,
Philippe T

Merci à Bernard pour ce sujet de discussion intéressant. Je le déterre pour raconter ce qui me motive pour l'utilisation de la chambre. Il s'agit pour moi de vues d'architecture et de paysages urbains.
D'une part les résultats en 24x36 sont trop moyens. La chambre s'impose d'elle même.
D'autre part, la démarche de la recherche du point de vue à l'aide d'un trépied me plaît.

Bonne après midi

benjadu63 écrivait:
-------------------------------------------------------
> En ce qui me concerne, j'ai fait le choix du 100 %
> argentique n&b, et c'est le fait de me rendre
> compte que je ne tirais jamais aucune photo issue
> des nombreuses pellicules 24x36 de 36 vues que
> j'accumulais, que je me suis dit qu'il fallait
> arrêter cette pratique inutile et dispendieuse.
>
> Et peu à peu j'ai dérivé... en passant au
> moyen-format 6x6, puis à la chambre 4'x5'. Et
> là, ce fut la révélation
!
C'est exactement ça !

J'ai commencé au 4x5 après avoir lu des articles sur Galerie Photo puis au 13x18 avec une vieille chambre Plaubel et un jour, à Moisenay, j'ai eu comme un choc en regardant au travers du dépoli d'un 8x10, j'ai eu littéralement l'impression de tomber dans l'image. Merci encore Henri !
Le grand format c'est un autre rythme, il n'est pas possible de se presser, on prend son temps et on observe c'est là un un aspect important tant du point de vue personnel que de la photo.

Eternel malentendu sur un mot " la Photographie " qui recouvre des axes bien différents ... J'en vois 4 principaux :
- les besoins professionnels
- les documents et souvenirs perso
- la démarche artisanale et la fascination du matériel
- l'approche créative
Imaginez une discussion entre peintres en bâtiment et "artistes"- peintres sur " la Peinture " .... Ils n'auraient pas grand'chose à se dire .
Mais puisque notre forum met l'accent sur le format , restons-en là . Le grand format apporte énormément de satisfaction , soit . Mais est-ce qu'il fait progresser votre créativité ? Personnellement , je ne vois pas le lien . J'y vois plus une sorte de fuite en avant , ou en arrière si l'on veut replonger dans les Studios Harcourt ou autres d'"époque" . Que l'on puisse compter les poils de la barbe de untel , ou la patine de la cafetière qui me donne immédiatement envie de m'en servir une tasse , c'est certes "toucher" le réel . Mais où est la démarche artistique ?
Quand je parle de fuite , la fuite devant quoi ? Devant justement l'énorme difficulté de devoir créer une image , dont la composition , le cadrage , l'originalité nous deviennent évidents et chatouillent notre sensibilité . Et en dehors des codes et des plagiats en tous genres .
Bien sûr , on peut ne pas avoir cette ambition . Mais humblement , parlons simplement de hobby . Mais , du coup , l'intérêt d'en débattre descend de plusieurs crans .

jipel écrivait:
-------------------------------------------------------
> Eternel malentendu sur un mot " la Photographie "
> qui recouvre des axes bien différents ... J'en
> vois 4 principaux :
> - les besoins professionnels
> - les documents et souvenirs perso
> - la démarche artisanale et la fascination du
> matériel
> - l'approche créative
> Imaginez une discussion entre peintres en
> bâtiment et "artistes"- peintres sur " la
> Peinture " .... Ils n'auraient pas grand'chose à
> se dire .
> Mais puisque notre forum met l'accent sur le
> format , restons-en là . Le grand format apporte
> énormément de satisfaction , soit . Mais est-ce
> qu'il fait progresser votre créativité ?
> Personnellement , je ne vois pas le lien . J'y
> vois plus une sorte de fuite en avant , ou en
> arrière si l'on veut replonger dans les Studios
> Harcourt ou autres d'"époque" . Que l'on puisse
> compter les poils de la barbe de untel , ou la
> patine de la cafetière qui me donne
> immédiatement envie de m'en servir une tasse ,
> c'est certes "toucher" le réel . Mais où est la
> démarche artistique ?
> Quand je parle de fuite , la fuite devant quoi ?
> Devant justement l'énorme difficulté de devoir
> créer une image , dont la composition , le
> cadrage , l'originalité nous deviennent évidents
> et chatouillent notre sensibilité . Et en dehors
> des codes et des plagiats en tous genres .
> Bien sûr , on peut ne pas avoir cette ambition
> . Mais humblement , parlons simplement de hobby .
> Mais , du coup , l'intérêt d'en débattre
> descend de plusieurs crans .

C'est sûr qu'un Samedi, on descent de quelques crans ...
C'est le festival des stéréotypes, bon samedi à tous-toutes ...

Ah ! parce que le samedi , on s'abstient de débattre , de répondre aux sollicitations , de développer son jugement , je ne savais que tout le monde photographique partait en week end avec cet état d'esprit .
Je sais que l'on peut être tout à la fois un pro
- qui fait bien son travail ,
- qui adore le matos ,
- qui prend les sujets qui le touchent
- et qui peut accessoirement faire de bonnes photos
C'est aussi un autre stereotype . Ne pas prendre parti permet de mépriser tout le monde et de se prendre pour un sage . Très pratique .
Bon ! Le débat fait la pause . C'est samedi !

Nestor Burma écrivait:

> C'est le festival des stéréotypes, bon samedi à
> tous-toutes ...

Pourquoi pas " à toutes-tous" par galanterie?
Puisqu'il faut se compliquer la vie, allons y gaiement...

jipel écrivait:
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> Ah ! parce que le samedi , on s'abstient de
> débattre , de répondre aux sollicitations , de
> développer son jugement , je ne savais que tout
> le monde photographique partait en week end avec
> cet état d'esprit .
> Je sais que l'on peut être tout à la fois un
> pro
> - qui fait bien son travail ,
> - qui adore le matos ,
> - qui prend les sujets qui le touchent
> - et qui peut accessoirement faire de
> bonnes photos
> C'est aussi un autre stereotype . Ne pas prendre
> parti permet de mépriser tout le monde et de se
> prendre pour un sage . Très pratique .
> Bon ! Le débat fait la pause . C'est samedi !

Personnellement, je vais avancer quelques remarques, d'une part, il n'y a pas de débat, d'autre part, lancer une série de stéréotype un samedi, c'est autorisé, on va penser que le WE commence forf, mais cela n'apporte pas grand chose.
Quand à "tout le monde", il ne s'agit que de propos et non de personne.

Pour vous ramener á un peu plus de raison, pensez à la musique, entre le piano, l'orgue et la guitare électrique, vos propos tiendraient-il la route, y aurait-il débat ?

tenalk écrivait:
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> Nestor Burma écrivait:
>
> > C'est le festival des stéréotypes, bon samedi
> à
> > tous-toutes ...
>
> Pourquoi pas " à toutes-tous" par galanterie?
> Puisqu'il faut se compliquer la vie, allons y
> gaiement...


Très juste remarque, et désolé, je n'arrive pas à écrire en inclusif avec mon téléphone ...