Arles, de l'agace-pissette à la Montgolfière sur spaghetti :
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Arles, de l'agace-pissette à la Montgolfière sur spaghetti :

Envoyé par bernard birsinger 
Arles, de l'agace-pissette à la Montgolfière sur spaghetti :
mercredi 16 novembre 2022 12:40:54
De mon dixième livre concernant Arles et qui porte de titre là : '' Nomenklatura, Putes et Sucettes ''.

Arles, de l'agace-pissette à la Montgolfière sur spaghetti :

Attention, lecteur sensible, abstenez-vous de lire. En tout cas restez fidèle au sens strict que je donne là au mot ''pute''. Fidèle, vous ai-je dit.

Selon le dictionnaire historique de la langue française dirigé par Alain Rey, le mot pute a repris de la vigueur grâce à un emprunt au provençal ''puta''. Il peut qualifier une personne, homme ou femme, qui n'hésite pas à se compromette pour arriver à ses fins. C'est le sens que j'en donne au mot pute dans mon dixième livre concernant Arles et son Festival International de Photographie....Livre intitulé ''Arles - Nomenklatura, Putes et Sucettes''.

D'après Pierre Merle, dans son livre d'avril 2000, ''Florilège des mots de l'amour'' paru chez Plon, le mot pute comme ''putain'' (en plus trivial) apparaît au cours du XIIe siècle et vient de l'ancien français put (mauvais, vil, du latin putidus : puant, gâté, fétide).

Dans cette rue du Docteur Fanton qui pouvait-on rencontrer au temps de Frédéric Mistral (1830-1914) qui actuellement sied avec sa statue sur la place du Forum au centre d'Arles. C'est bien ce ''coureur de jupons'' appelé ''pistachier'' comme le précisait Frédéric Mistral. D'autres, comme Pierre Merle pour ce même nom de pistachier auront comme explicatif : gros paillard, play-boy.

Mais nous sommes maintenant au Festival International de la Photographie à Arles avec ses 100 000 visiteurs.

Tout nœud gordien d'un tel festival voit donc toute la bigarrure humaine défiler !

Ici, au 34 rue du Docteur Fanton, verra-t-on des Montgolfières montées sur spaghetti évoluer, verra-t-on des prêtresses de Vénus, des magnuces et des rabasses errer par là ? Y a-t-il des tricoteuses ou des villotières comme au temps de Villon venues glaner ici quelques âmes désorientées ?

Bien sûr, il y a là de l'agace-pissette * comme de la chrysalide. Les friquettes ** comme les ''dénicheurs de fauvettes ***, comme le rapportait Aristide Bruant, sont à l'affût. Cela aurait pu donner en son temps une crampée à Céline si l'écrivain s'était mis à branchailler. Peut-être préférait-il garçailler ailleurs ?

Sachez bien que dans la cour adjacente, on ne donne pas dans l'électropine ni dans la crème-sucette ni dans la redingote?****. On ne vend point d'herbe de Vénus ni de poteca, ni d'armures d'Eros.

On n'est quand même pas venu pour le ''café du pauvre'' comme le rapportait en 1983 Alphonse Boudard dans son livre intitulé précisément le ''Café du pauvre''.

Ce n'est pas les renifleurs de petites culottes, ni les admirateurs du temple de Cypris qui me dérangent, mais c'est faire 2 heures de queue pour recevoir le pass officiel du Festival qui lui a été pré-payé, ceci faute d'une organisation adéquate !!!

Comme on disait dès 1624, est-on là pour venir ''sentir l'avoine'' ?

J'en vois des photographes qui muguettent avec leur œil marécageux : ils ont peut-être le nez tourné à la friandise. Ce n'est pas ici ''qu'on donne dans l'aubade'' !!! Rabelais y aurait vu là des frapars et Villon des coquillards.

Et les sucettes, où sont-elles ? Dans mon livre.

Explicatif, un peu seulement :

* Agace-pissette : dans le dictionnaire de la langue québécoise de Léandre Bergeron de 1981, l'agace-pissette serait une jeune femme excitante ou tout au moins d'apparence bien peu farouche. Femme qui taquine sexuellement, c'est ce que résume ce dictionnaire de Léandre Bergeron de 1981.

** Friquette : femme vive, et assurément quelque peu délurée (en 1622).

*** Dénicheur de fauvette : séducteur (cité par Aristide Bruant dans son livre L'Argot au XXe siècle)

**** Redingote : là pour l'explicatif il faudra relire Théophile Gautier dans ''Lettres à la Présidente et Poésies libertines'' !

Quand à la Montgolfière montée sur spaghetti... Là vaut mieux qu'elle s'envole !!!

Dites-moi, pendant vos vacances à Arles, n'avez vous jamais eu l'occasion de visiter le Temple de Cypris ?

Oui, je sais, c'est privé !!!

Bernard Birsinger.
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