Bouvet - 10 pages dans GEO spécial montagne

Des prises de vues à la chambre et en N&B

10 pages sur le no 40 spécial montagne

[www.instagram.com]

[www.prismashop.fr]

Bonjour,
10 photos d'un rendu particulier, cela change des traditionnelles photos couleur avec un grand ciel bleu.
PDV sur papier sensible, mais pas compris "format 8x10 et papier 25X30 placé contre un châssis"
Belle perf pour assurer le portage du matériel, chapeau bas Mr Bouvet.
Sur la page 17 la photo montre une chambre 4x5 sans doute d'autres Pd V ont été faites, peut être un ouvrage à paraitre?
Bonne semaine

Marcel Couturier écrivait:
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> Bonjour,
> 10 photos d'un rendu particulier, cela change des
> traditionnelles photos couleur avec un grand ciel
> bleu.

:-)

> PDV sur papier sensible, mais pas compris "format
> 8x10 et papier 25X30 placé contre un châssis"

Papier recoupé

> Belle perf pour assurer le portage du matériel,
> chapeau bas Mr Bouvet.

Peut-être quelques sherpas ...

> Sur la page 17 la photo montre une chambre 4x5
> sans doute d'autres Pd V ont été faites, peut
> être un ouvrage à paraitre?

Pour l'ouvrage, je n'ai pas d'info, mais ce projet est en route depuis 4 ans et il y a du 4x5 et du 8x10, et pas mal d'images, beaucoup plus que celle de GEO.

Je ne crois pas qu'Eric Bouvet se soit entouré de Sherpas, de la remontée mécanique certes (Montenvers, aiguille du Midi, Brévent) mais du Montenvers aller au signal Forbes avec 20/25 kg sur le dos c'est bavant.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 12/12/22 10:15 par Marcel Couturier.

Marcel Couturier écrivait:
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> Je ne crois pas qu'Eric Bouvet se soit entouré de
> Sherpas, de la remontée mécanique certes
> (Montenvers, aiguille du Midi, Brévent) mais du
> Montenvers aller au signal Forbes avec 20/25 kg
> sur le dos c'est bavant.

Et si de temps à autre des sherpas amateurs bénévoles, c'est Eric lui-même qui en parle.

Bonjour
Merci bien !
Dans le désordre : Quelques mois sur quatre années. Diverses saisons.
Sur toutes ces sorties seulement 3 fois accompagné, malheureusement pour mon dos, mes hanches mes genoux.
Trois ans et demie avec au début la 8X10 woodyman, mais ne supporte pas trop les longues optiques assez lourdes, surtout en condition venteuse.Du coup la 8X10 Deardorff, mais ça ne change pas tant que ça et surtout en période de froid les doigts ne sont plus très efficaces, et parfois petite erreur avec le corps avant ayant tendance à basculer (((, résultat j'ai emmené ma TOYO 8x10 G, oui le monstre de studio pour y mettre un 760mm apo nikkor. Quelques mois plus tard je trouvais l'astuce de retourner le coprs avant de ma Toyo 8X10MPour gagner les quelques cm nécessaires au 760mm.
Cet été, j'en ai eu plein le dos et suis parti avec ma linhof technika 4X5, elle aussi assez lourde mais au moins les châssis pèsent moins lourds et surtout moins encombrants. J'arrive à caler les plus de 20kg dans un gros sac à corde de chez Decathlon avec donc ouverture sur le devant très pratique pour déballer le matériel.
J' y met un tel 400mm apo schneider, et un 600mm tele nikkor en reculant le dos du corps arrière, pile poil pour l'infini.
Effectivement quand je peux j'utilise les remontées mécaniques. ça me permet de monter encore plus haut ensuite. Le soucis c'est soit tu dors la haut, je n'emporte pas de tente car trop de poids, et si il pleut c'est assez galère ( ce qui arrive souvent), sans parler de la neige voir des orages. Ou encore les pierres qui tombent comme cet été (((
Soit je redescend de nuit, et la c'est pas drôle car se faire en moyenne plus de 1000m de dénivelé avec le barda de nuit sous la flotte comme ça m'est arrivé voir de courir comme je peux à cause de l'orage ça ne m'amuse pas.
Sinon bien évidement du grand plaisir quand les nuages laissent une trouée sur un sommet encore faut il être prêt, ou bien orienté, et c'est rarement le cas. Ce sont des paris permanent avec beaucoup d'échecs. J'ai calculé être monté deux fois sur trois pour rien...
Quand au résultat qui est bien sur plus que discutable, entre le doute de l'exposition parfois, la lumière change très vite la haut, le développement qui lui aussi laisse parfois des surprises ( j'essaye d'avoir que ce soit à l'expo, au dev, comme au scan un résultat le plus doux possible afin d'avoir le plus de matière. Je rattrape beaucoup en post prod avec capture one ( le comble pour un ancien photo journaliste qui ne touchait jamais à photoshop à part une petite courbe de niveau).
Donc je sais bien que nombreux y verront des défauts à ces images, mais c'est tant mieux en ce qui me concerne, si j'avais voulu faire du Ansel Adams ça ne servait à rien car de nombreux photographes l'ont déjà fait sans compter ceux qui manient très bien le numérique tout en étant d'excellents alpinistes. Je me trouvais donc dans l'obligation de prendre une tangente.
A propos de géo ils m'ont demandé les images suite à mes publications sur instagram.
10 pages et une petite pige financière bien loin de couvrir mes frais. Mais qu'importe jésus bienheureux car cela reste une bonne visibilité même si à 61 ans je n'ai plus vraiment besoin de cela. Il est toujours appréciable de voir ses images exposées, publiées, bref qu'elles fassent parler :-)

Bonjour Mr Bouvet,
Merci pour le partage de votre retour d'expérience. Chapeau bas pour toutes ces bambées montagnardes, effectivement le poids du sac et l'ensemble des paramètres liées au milieu rendent les P de V difficiles et contraignantes.
Faire le sac est toujours un dilemme, et parfois arrivé surplace cette impression de ne pas avoir emmené la bonne chambre ou les bonnes optiques.

Bravo Eric et merci pour le partage d'expérience !

Bonsoir,

Eric Bouvet résume bien en quoi consiste la photographie de Montagne. Expérience difficile et oh combien partagée.
Ah montagne impitoyable, quand tu nous tient! Mais que de splendeurs encore et toujours!

Désolé pour les explications "physiques" cela ne devrait pas rentrer en ligne de compte, logiquement c'est le contenu et pas le contenant :-).
Mais au cas ou si certains (nombreux doivent connaitre les soucis techniques et matériels) se posent des questions, quelques retours de ma petite expérience.
Je suis conscient que le résultat peut surprendre par sa piètre qualité parfois. Mais cela m'a semblé intéressant de laisser faire les défauts sur des moments de gros temps.
Bonnes prises de vues à tous !

eric bouvet écrivait:
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> Je suis conscient que le résultat peut surprendre
> par sa piètre qualité parfois. Mais cela m'a
> semblé intéressant de laisser faire les défauts
> sur des moments de gros temps.

En tout cas, défaut ou pas, le passage à l'offset met ces photographies en valeur, sans doute beaucoup mieux que des tirages fine art de grand format.

"Je me trouvais donc dans l'obligation de prendre une tangente.

Je suis conscient que le résultat peut surprendre par sa piètre qualité parfois. Mais cela m'a semblé intéressant de laisser faire les défauts sur des moments de gros temps."


Tout d'abord cela me donne envie d'aller acheter Géo pour voir ce travail

Ensuite sur la démarche, deux choses complémentaires de votre approche me plaisent:

prendre une tangente et laisser faire les défauts

Non pas comme cela a pu être la mode à un moment, à savoir créer "artificiellement" des défauts pour se singulariser, mais passer outre les défauts pour percevoir l'essentiel ou prendre une tangente au sens faire n'importe quoi du moment que ce soit une cassure


J'en retiens et j'espère que la lecture me le confirmera, que rien n'est artificiel mais une voie naturelle qui donne un résultat différent.


Comme disait mon épouse architecte d'intérieur, tout objet utile qui a une fonction trouve sa place naturellement et dégage une esthétique naturelle

J'espère ne pas avoir trahi votre travail par cette appréciation.

Quand la pluie s'arrêtera et que j'irais au village j'achète Géo



Modifié 3 fois. Dernière modification le 15/12/22 11:43 par Pierre L.

Félicitations à Éric Bouvet pour ce travail magnifique !
Publié dans le magazine « GEO », hors-série, décembre 2022 - janvier 2023, « L'appel de la montagne », pp. 6-17.

... faire du Ansel Adams ça ne servait à rien car de nombreux photographes l'ont déjà fait ...

Certes, mais Saint Ansel lui-même n'est jamais venu dans les Alpes !

Et concernant le transport du matériel sur son dos, certes, pour cette image célèbre,
la légende dit que Saint Ansel a grimpé à pied avec sa 20x25 à plaques, ses châssis et son trépied.
C'était à la fin des années 1920, Saint Ansel était sans doute un costaud !

Sachant que pour atteindre le sommet du Half-Dome depuis le bas de la vallée, c'est 1500 m de dénivelé, je dirais que pour atteindre ce point de vue (sachant que la face verticale fait dans les 700 m), il faut certainement grimper dans les 1000 m. Dénivelé fort modeste pour n'importe quelle rando alpine un peu sérieuse  ;-)
Avec un sac lourd, ça change évidemment la donne.

Mais pour les autres « photos de montagne » de Saint Ansel, c'était plutôt comme ceci
ou comme cela ;-)

E.B.

Merci encore à Eric pour ce partage très utile et passionnant. J'irais voir sur Géo.
Je me met à penser que si AA était encore à Galerie Photo il nous en raconterait tout autant.

Merci aussi à Emmanuel de nous rapporter une légende, mais je lis sur le lien Wiki généreusement proposé:
"On April 17, 1927, Ansel Adams and his four friends, Cedric Wright, Charles Michael, Arnold Williams, and his girlfriend Virginia Best, set out on a half day hike to the “Diving Board”, the location from which Monolith was taken......"
Bon je sais que certains photographes ont tendance à enjoliver mais je sais aussi que GP est un forum qui ne colporte pas de légende.

eric bouvet écrivait:
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> Désolé pour les explications "physiques" cela ne
> devrait pas rentrer en ligne de compte,
> logiquement c'est le contenu et pas le contenant
> :-).
> Mais au cas ou si certains (nombreux doivent
> connaitre les soucis techniques et matériels) se
> posent des questions, quelques retours de ma
> petite expérience.
> Je suis conscient que le résultat peut surprendre
> par sa piètre qualité parfois. Mais cela m'a
> semblé intéressant de laisser faire les défauts
> sur des moments de gros temps.
> Bonnes prises de vues à tous !

Nous sommes ici entre photographes qui pratiquent ce genre de format, c'est tout à fait bienvenu de partager ce genre d'expérience!

Merci à Paul57 (que je salue au passage) pour les précisions relatives aux conditions de prise de vue de cette célèbre photo de Saint Ansel en avril 1927.
J'en déduis qu'il a probablement fait porter ses châssis par son amie, appliquant avant la lettre ce précepte du Président Mao :
« Ce qu'un homme peut faire, une femme le peut.»

E.B.

Emmanuel Bigler écrivait:
-------------------------------------------------------
> Merci à Paul57 (que je salue au passage) pour les
> précisions relatives aux conditions de prise de
> vue de
> [url=https://www.anseladams.com/story-behind-the-i
> mage-monolith-the-face-of-half-dome/]cette
> célèbre photo de Saint Ansel en avril
> 1927.[/url]

Ce qui est amusant, c'est le petit film qui montre notre héros (qui aurait sans doute pu faire un stage dans les Alpes), avec ses porteurs, pour une modeste chambre 8x10 sans doute moins lourde que la camera de notre cameraman qui restera backstage pour l'éternité ...

Bouvet a en plus le mérite de se débrouiller tout seul pour ses selfies promotionnels.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 16/12/22 12:23 par Nestor Burma.

Il y a des expériences qu'on n'oublie pas. Fringant trentenaire, j'étais monté au Vieux Chaillol (1600m de dénivelé) avec la 8x10 Canham, soit plus de 20 kg.
Au sommet, du vent.
Puis plantage des développements au labo...
Tout çà pour çà...

[www.haute-savoie-tourisme.org]

[editions.bnf.fr]



Modifié 1 fois. Dernière modification le 16/12/22 19:26 par Nestor Burma.

Nestor Burma écrivait:
-------------------------------------------------------
> [www.haute-savoie-tourisme.org]
> ort/6355883-exposition-aux-origines-de-la-photogra
> phie-d-alpinisme
>
> [editions.bnf.fr]ères-bisson-photogra
> phes-de-flèche-en-cime-1840-1870

[editions.bnf.fr]

☺

Les frères Bisson

[www.google.com]
[www.persee.fr]

Vu sur [www.persee.fr]

Citation

Les frères Bisson
Le hasard a voulu que Ia BnF programme en même temps une exposition, présentée au site Tolbiac, du 15 juin au 29 août 1999, sur Les frères Bisson photographes, de flèche en cime-1840-1870. Louis-Auguste (1814-1876) et Auguste Rosalie (1826-1900) Bisson ont une place a part dans l'histoire de la photographie au XIXème siècle, celle tenue par la demi-douzaine des plus importants pionniers, avec Le Gray, Nadar, Nègre, Baldus. L'ainé, des 1841, soit deux ans après la mise au point par Jacques Daguerre de son daguerréotype qui permettait de fixer sur une plaque de verre une image unique - ouvrit un studio de portraits a Paris. C'est ainsi qu'en mai 1842 il reçut Balzac dont il fit le fameux portrait a la chemise ouverte, en bretelles, la main droite placée sur le cœur, qui se trouve à la Maison de Balzac. En 1848, il fit le portrait des quelque 900 députés de la Constituante. Mais ce n'est pas a ce titre que son nom est resté. Avec son cadet, il s'est spécialisé très vite dans les vues de l'architecture et de la montagne, sur grand format, une véritable passion qui les mènera a la notoriété et a la faillite.
...
Parallèlement, des 1854, les Bisson mènent de front une vaste entreprise : la publication de 251 planches, de cette date jusqu'en 1863, reproduisant les plus beaux types d'architecture et de sculpture des monuments civils et religieux de l'Antiquité, du Moyen Age et de la Renaissance, en France, en Italie, en Allemagne, en Belgique et en Suisse. Succès d'estime que leur valut l'obtention de médailles aux expositions à Paris, à Bruxelles, à Amsterdam, mais cette publication de clichés de grand format, très soignés et de qualité admirable, mais onéreux, se révéla un four commercial, d'où une catastrophe financière.

Moralité, laissez les éditeurs faire votre promotion.

Lu page 17 :
... Je choisis mon cadrage et mon temps de pause ...

Après 1000 m de dénivelé avec 25 kilos sur le dos, une pause longue s'impose !

E.B.

Après 25 m de dénivelé avec 1000 kilos sur le dos ...
Est-ce pareil ?

On dit qu'il n'y a pas de hasard ( bref genre de phrases qui arrive quand ça nous arrange), j'ai habité dans l'appartement des frères Seberger sur le Bd St Michel à Paris pendant 10 ans. Je connaissais leur travail parisien mais je ne savais pas qu'ils avaient été faire un petit tour dans les Alpes aussi.D'ailleurs la famille avait les trois immeuble du coin du bd... A l'époque photographe ça gagnait bien ))), mais ils ont eu aussi des soucis sur le tard et ont du arrêter la prise de vue, car trop de concurrence et se sont appliqués à s'occuper de leurs archives.

Oui c'est assez tragique cette façon pour moi de survivre de "mon art", puisque je suis obligé de communiquer énormément sur les réseaux sociaux. N'ayant pas de travail institutionnel, et plus de relations dans la presse, je ne vis plus que de par "le peuple". Les réseaux sociaux me permettent de communiquer pour les workshops, les conférences, les ventes de tirages et de livres.
J'ai même réussi à rester en Ukraine suite à un crowdfunding qui a décollé grâce à mes sonoramas. Des podcast de ma voix sur mes images.
Toujours trouver des solutions, pas le choix, faut bouffer :-)

eric bouvet écrivait:
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> Toujours trouver des solutions, pas le choix, faut
> bouffer :-)

Etymologie du mot travail ...

Nestor Burma écrivait:
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>
> Etymologie du mot travail ...

En fouillant sur le Web ce matin je trouve : [www.penserletravailautrement.fr]

Bravo Eric pour ces superbes photographies !
Celle publiée page 11 est extraordinaire !

Bonsoir

Double galère pour trouver ce Géo dans les provinces reculées;

impossible de commander la version papier ce qui à l'air de casser les pieds à la Maison de la Presse et partout ailleurs

Donc je commande la vesrion numérique sur Geo qui me redirige vers Prismashop

J'ai commandé avant hier, payé, facturé mais toujours pas le magazine en ligne

Le SAV me dit qu'il y a des pbs informatiques;

Pas grave mais cela démontre une fois de plus la distorsion entre la Province et la région parisienne

J'ajoute que j'ai internet par la 4G, l'ADSL ne fonctionnant pas dans mon quartier

et je suis à Bandol pas dans un hameau de 2 hbts de la Creuse

Nous ne pouvons donc pas voir le monde de la même façon

L'avantage c'est que je me chauffe au bois et mange les légumes du jardin et la volaille du fermier

On ne peut pas tout avoir