la photographie française a-t-elle la place qu'elle mérite ?

alexandr écrivait:
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> La question n'est pas celle d'une photographie
> "française", mais de la place de la photographie
> artistique en France.

Absolument, le cocorico on s'en fout

> Je constate surtout une ignorance crasse totale de
> la part des gens autour de moi concernant la
> photographie. Pour 99% des gens, la photo, c'est
> la jolie photo faite au smartphone, le "paysage de
> rêve", ou le selfie amusant... bref c'est la bof
> culture qui triomphe... je ne sais pas si
> quelqu'un est responsable de cet état de fait.

Cela dépend d'un grand nombre de facteur, mais sur ce coup là, la France est très classique, toile de maitre, musique classique, nos cathédrales ...
Mais le Rock, en disque, en concert, est entré en piste uniquement pour le fric mais la photographie artistique n'a jamais croisé le fric ...

> La photographie m'a toujours semblé beaucoup plus
> représentée aux USA en tant qu'art. Simple
> impression qu'il faudrait démontrer à coups de
> chiffres ou de statistiques réelles...

Un indice, dans toutes les séries TV USA, les murs des appartements sont remplis de photographies N&B souvent très connues, les séries Françaises c'est de la peinture ...

Bonjour,

L'article est intéressant, il montre bien le problème récurrent de la sous représentation de la photographie française par les institutions dédiées, et les conséquences sur l'existence d'une photographie française sur la scène internationale, pointé par ossette philippe.
Dans les années 90 en France s'est forgé un dogme culturel selon lequel privilégier la scène artistique française était un acte par nature chauvin, conservateur, voire réactionnaire, marqueur d'une politique droitière ou nationaliste ...
L'article de Yasmine Youssi montre au contraire que la mise en valeur des scènes artistiques locales est une pratique globalisée qui est un instrument indispensable de repérage pour les acteurs internationaux du marché, comme lescollectionneurs, les galeries ou les musées.
Autrement dit si les français sont sous-représentés à la Mep ou au Bal, le signal envoyé est que la photographie française mérite cette sous-représentation.
La question est donc bien posée. Les pratiques de légitimations des artistes locaux par leurs institutions locales sont ancrées internationalement, elles sont socialement valorisées par les acteurs du marché. Certains pays comme la Hollande sont extrêmement dynamiques avec leurs artistes locaux et particulièrement avec leurs photographes, et ce petit pays rayonne internationalement.
Comme quoi le financement des artistes n'assure aucune visibilité, c'est l'exposition qui détermine en dernier ressort la vivacité d'une scène artistique. En France il y a une vraie anomalie, un exception aux pratiques internationales.

Aurélien écrivait:
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> Bonjour,
>
> L'article est intéressant, il montre bien le
> problème récurrent de la sous représentation de
> la photographie française par les institutions
> dédiées, et les conséquences sur l'existence
> d'une photographie française sur la scène
> internationale, pointé par ossette philippe.
> Dans les années 90 en France s'est forgé un
> dogme culturel selon lequel privilégier la scène
> artistique française était un acte par nature
> chauvin, conservateur, voire réactionnaire,
> marqueur d'une politique droitière ou
> nationaliste ...
> L'article de Yasmine Youssi montre au contraire
> que la mise en valeur des scènes artistiques
> locales est une pratique globalisée qui est un
> instrument indispensable de repérage pour les
> acteurs internationaux du marché, comme
> lescollectionneurs, les galeries ou les musées.
> Autrement dit si les français sont
> sous-représentés à la Mep ou au Bal, le signal
> envoyé est que la photographie française mérite
> cette sous-représentation.
> La question est donc bien posée. Les pratiques de
> légitimations des artistes locaux par leurs
> institutions locales sont ancrées
> internationalement, elles sont socialement
> valorisées par les acteurs du marché. Certains
> pays comme la Hollande sont extrêmement
> dynamiques avec leurs artistes locaux et
> particulièrement avec leurs photographes, et ce
> petit pays rayonne internationalement.
> Comme quoi le financement des artistes n'assure
> aucune visibilité, c'est l'exposition qui
> détermine en dernier ressort la vivacité d'une
> scène artistique. En France il y a une vraie
> anomalie, un exception aux pratiques
> internationales.

Si je réfléchis un peu et me projette dans le passé, ce n'est pas nouveau. Je me souviens, il y a 23 ans, avoir été aux USA pour exposer. Chose amusante: les conservateurs américains m'expliquaient qu'ils ne finançaient QUE les artistes US en vertu de lois protectionnistes, donc le petit français pouvait toujours faire don de ses "oeuvres". Dans le même temps, en France, un grand responsable m'expliquait qu'il ne finançait QUE des artistes étrangers (à l'époque plutôt des noms à consonance des pays de l'Est) et que je pouvais faire un don également, ce serait bienvenu...
Damned, pauvre petit Français...

alexandr écrivait:
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> Aurélien écrivait:
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> -----
> > Bonjour,
> >
> > L'article est intéressant, il montre bien le
> > problème récurrent de la sous représentation
> de
> > la photographie française par les institutions
> > dédiées, et les conséquences sur l'existence
> > d'une photographie française sur la scène
> > internationale, pointé par ossette philippe.
> > Dans les années 90 en France s'est forgé un
> > dogme culturel selon lequel privilégier la
> scène
> > artistique française était un acte par nature
> > chauvin, conservateur, voire réactionnaire,
> > marqueur d'une politique droitière ou
> > nationaliste ...
> > L'article de Yasmine Youssi montre au
> contraire
> > que la mise en valeur des scènes artistiques
> > locales est une pratique globalisée qui est un
> > instrument indispensable de repérage pour les
> > acteurs internationaux du marché, comme
> > lescollectionneurs, les galeries ou les musées.
>
> > Autrement dit si les français sont
> > sous-représentés à la Mep ou au Bal, le
> signal
> > envoyé est que la photographie française
> mérite
> > cette sous-représentation.
> > La question est donc bien posée. Les pratiques
> de
> > légitimations des artistes locaux par leurs
> > institutions locales sont ancrées
> > internationalement, elles sont socialement
> > valorisées par les acteurs du marché.
> Certains
> > pays comme la Hollande sont extrêmement
> > dynamiques avec leurs artistes locaux et
> > particulièrement avec leurs photographes, et
> ce
> > petit pays rayonne internationalement.
> > Comme quoi le financement des artistes n'assure
> > aucune visibilité, c'est l'exposition qui
> > détermine en dernier ressort la vivacité
> d'une
> > scène artistique. En France il y a une vraie
> > anomalie, un exception aux pratiques
> > internationales.
>
> Si je réfléchis un peu et me projette dans le
> passé, ce n'est pas nouveau. Je me souviens, il y
> a 23 ans, avoir été aux USA pour exposer. Chose
> amusante: les conservateurs américains
> m'expliquaient qu'ils ne finançaient QUE les
> artistes US en vertu de lois protectionnistes,
> donc le petit français pouvait toujours faire don
> de ses "oeuvres". Dans le même temps, en France,
> un grand responsable m'expliquait qu'il ne
> finançait QUE des artistes étrangers (à
> l'époque plutôt des noms à consonance des pays
> de l'Est) et que je pouvais faire un don
> également, ce serait bienvenu...
> Damned, pauvre petit Français...

La France restera la France,
et se différenciera du reste du monde,
ce n'est pas nouveau ...