Jean écrivait:
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> Nestor Burma écrivait:
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je développerais peut-être plus tard, là je
> vais faire des photographies, après tout, on est
> là pour cela.>
Le pourquoi du fonctionnement du forum esthétique différent de celui du forum technique ?
Le forum technique est un forum de terre promise et d'immigration, nous sommes tous des immigrés et nous avons atteint la terre promise, et comme il se doit nous fabriquons un melting pot géant.
Bien sûr il y des discussions animées, mais le brassage qu'ont apportés les mutations techniques et économiques, font que des solutions et des querelles constructives arrivent rapidement. Tous les participants comprennent parfaitement que le bien commun est le bien de tous et de chacun, le mode travail basé sur des petits secret n'a plus lieu d'être, il s'agit de partage dans toutes les directions.
On est passé d'une culture discontinue, constitué de maitres servant de référents, à une culture continue ou les référants peuvent surgir de façon totalement inattendue, et alimentent une bibliothèque de compétence digne de la bibliothèque d'Alexandrie.
Mais tout cela nous le devons à une mutation très profonde qui a fait quasi table rase du passé tant chez les hommes que chez les techniques. Cette mutation communautaire ne s'est pas faite par grandeur d'âme, mais par nécessité. Il est aujourd'hui impossible de connaitre seul tout ce qui est nécessaire à l'exercice de ce métier de photographe ou à cette passion pour les amateurs, le problème et ses solutions ont été les mêmes pour tous.
Le résultat, c'est une bibliothèque de savoir et un vocabulaire commun, et bien sûr un peu de travail.
Le forum esthétique est à l'opposé, pas de révolution, les tenants de la parole, souvent des universitaires, sont très peu nombreux, il y a peu de concurrence, aucune remise en cause de leur travail, ni sur le plan des méthodes, ni sur le plan des matériels, ni sur le plan des résultats proposés. De toute façon les critiques ne sont pas acceptées, même si les analyses sont parsemées de gouffres béants. Du haut de leur chaire, les textes coulent, on écoute les maitres avec ferveur, simplement pour pouvoir reproduire le modèle. Chacun de ces maitres se concocte un pensée, un lot de petit secret, un vocabulaire et se garde bien bien de définir tout cela. Le mode collaboratif est totalement impensable dans ces conditions, il n'y a aucune nécessité pour ceux qui détiennent les fauteuils, le changement viendra de la multitude, mais quand, nul ne le sait.
Les lecteurs de ces textes, qui les utilisent en bombardant les forum de citations, reproduisent le même modèle archaïque, aucune remise en cause des méthodes, notre système discontinu reste en place, malgré les changements très important survenu au cœur même de ce que l'on appelle la photographie, sa critique reste basée sur un vieux schéma.
En photographie, l'arrivée de la multitude a tout changé (1 milliard de photographes réguliers), mais en critique de photographie, pas d'arrivée, donc pas de changement. Ces deux axes ne peuvent plus guère naviguer sur le même rythme ni sur le même axe.