L’inutilité de la critique d’art

[anne-malherbe.com]

Excellent texte, très juste sur la situation de la critique des arts plastiques. l'auteur omet juste une chose : la critique exclusivement positive dessine en creux le négatif, autrement dit ce dont elle ne parle pas ne vaut rien à ses yeux. La méthode du panégyrique fonctionne, elle a l'air moins affaire d'ego que les prises de becs ou les polémiques, mais en fait c'est faux, en faisant un dessin en creux de ce que le critique n'aime pas, il force l'attention sur l'ensemble de son travail. Mais c'est plus subtil.
Il reste le contexte social feutré que Anne Malherbe décrit très bien, mais peut être est-on arrivé au bout de ce système ? Son texte le laisse penser.

Singes comme critiques d'art, 1889, Gabriel von Max.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 29/05/15 12:30 par Blémia.

Blémia écrivait:
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> [url=http://fr.wikipedia.org/wiki/Critique_d%27art
> #/media/File:Gabriel_Cornelius_von_Max,_1840-1915,
> _Monkeys_as_Judges_of_Art,_1889.jpg]Singes comme
> critiques d'art, 1889, Gabriel von Max.[/url]

Quand l'artiste devient critique de la critique, il risque de se coincer les doigts dans le chevalet. A ce compte il est toujours un peu le singe d'un autre singe :
[url]http://utpictura18.univ-montp3.fr/GenerateurNotice.php?numnotice=A4081[/url]
;-)

Quelques critiques ont fait et font leur boulot

[www.youtube.com] petite toute petite bibliographie

Le texte le dit bien :
La liberté de la critique (comme d'ailleurs la liberté du photographe) passe par son indépendance pécuniaire.
Ce dernier point explique tout.
La seule bonne méthode en art a toujours été de ne pas attendre après pour en vivre et de n'y faire que ce qui nous est absolument nécessaire.
Si on sort de là c'est cuit.

henri peyre écrivait:
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> Le texte le dit bien :
> La liberté de la critique (comme d'ailleurs la
> liberté du photographe) passe par son
> indépendance pécuniaire.
> Ce dernier point explique tout.
> La seule bonne méthode en art a toujours été de
> ne pas attendre après pour en vivre et de n'y
> faire que ce qui nous est absolument nécessaire.
> Si on sort de là c'est cuit.

Ce raisonnement a une limite, plusieurs limites,
Il y a tellement d'expressions artistiques de haute tenue ou l'indépendance pécuniaire n'existe pas,
L'Opéra, l'Architecture, le Cinema, juste quelques pour exemple.

Nestor Burma écrivait:
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> henri peyre écrivait:
> --------------------------------------------------
> -----
> > Le texte le dit bien :
> > La liberté de la critique (comme d'ailleurs la
> > liberté du photographe) passe par son
> > indépendance pécuniaire.
> > Ce dernier point explique tout.
> > La seule bonne méthode en art a toujours été
> de
> > ne pas attendre après pour en vivre et de n'y
> > faire que ce qui nous est absolument
> nécessaire.
> > Si on sort de là c'est cuit.
>
> Ce raisonnement a une limite, plusieurs limites,
> Il y a tellement d'expressions artistiques de
> haute tenue ou l'indépendance pécuniaire
> n'existe pas,
> L'Opéra, l'Architecture, le Cinema, juste
> quelques pour exemple.

Je n'ai pas compris si tu parles de la liberté de la critique ou plutôt de celle du créateur.

Ecartons-nous du sujet et disons que c'est celle du créateur.
Dans des arts de fabrication collective, il y a toujours une hiérarchie dans la création. Le plus libre est celui qui est en haut de hiérarchie (chef d'orchestre au-dessus du premier violon, et compositeur au-dessus du chef d'orchestre). Mais si on te paie pour créer une messe, il y a quelque chance que tu aies moins de liberté que si tu crées seul je ne sais quel air qui te tiens particulièrement à cœur même si cet air nécessite à l'exécution une orchestration de plusieurs centaines de musiciens...

Mais est-ce vraiment encore cela dont tu parles ? Parles-tu de liberté ou de "tenue" ?

Il me semble donc que la liberté créative peut tout de même rester même si l'environnement se complexifie (j'admets qu'il y ait une menace), moins que la liberté créative puisse rester si la finance s'invite de trop près... Le sentiment de liberté dans la complexité est finalement une affaire d'habitude. C'est ce qui rend nos sociétés industrielles assez dangereuses.

Ce que j'ai compris c'est qu'un compositeur peut écrire un opéra, l'architecte dessiner des plans, le cinéaste écrire un scénario mais ils ne peuvent pas monter leur projets sans l' argent de celui d'un ou de plusieurs autres, l'indépendance financière n'existe quasiment pas, ou de façon très marginale. Ce qui signifie négocier avec des tiers qui veulent entrer dans le processus de création. C'est le syndrome du petit caca, chacun achète son ticket pour avoir ce droit. La création ne s'arrête pas au travail de proposition et de réalisation, il faut aussi intégrer ou désintégrer le "petit caca"., moyennant finances. La photographie est tellement légère à côté du cinéma ou de l'architecture, qu'elle permet une liberté quasi totale, la question pécuniaire est au second plan, tandis que sans argent des autres pas de cinéma, d'architecture , ou si peu.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 01/07/15 22:51 par Zoran.

C'est à peu près ce que je voulais dire, mais en photo certain font quand même assez fort, 50 000 000 $ en projet personnels pour Annie Libovitz c'est pas mal la villa Savoye a du coûter beaucoup moins cher

Nestor Burma écrivait:
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> 50 000 000 $ en projet personnels pour Annie Leibovitz

En projets perso ? Lesquels ?

Zoran écrivait:
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> Nestor Burma écrivait:
> --------------------------------------------------
> -----
> > 50 000 000 $ en projet personnels pour Annie
> Leibovitz
>
> En projets perso ? Lesquels ?

Je ne sais pas, c'est juste AL qui avait emprunté 50 000 000 $ a sa banque
Pour des projets perso en mettant sa photothèque en garantie.