Duchamp et la photographie, et la" postphographie", même.
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Duchamp et la photographie, et la" postphographie", même.

Envoyé par mougin 
Duchamp et la photographie, et la" postphographie", même.
mardi 20 octobre 2015 18:08:15
En réponse à une enquête d'Alfred Stieglitz sur la photographie, Duchamp a répondu: "j'aimerais la voir conduire les gens au mépris de la peinture jusqu'à ça ce que quelque chose d'autre rende la photographie insupportable."

La "postphotographie" n'est-elle pas en train de rendre la photographie insupportable?
Re: Duchamp et la photographie, et la" postphographie", même.
mardi 20 octobre 2015 19:24:40
Qu'est ce donc que la postphotographie ?
Re: Duchamp et la photographie, et la" postphographie", même.
mardi 20 octobre 2015 20:29:22
Qu'est ce donc que la postphotographie ?

Allez, j'ose : c'est tout ce qui n'est pas photochimique.

E.B.
Re: Duchamp et la photographie, et la" postphographie", même.
mardi 20 octobre 2015 20:36:22
La "postphotographie" n'est-elle pas en train de rendre la photographie insupportable?

Il ne faut pas confondre les moyens techniques à disposition avec ceux qui les utilisent
Re: Duchamp et la photographie, et la" postphographie", même.
mardi 20 octobre 2015 23:06:24
"la postphotographie" est un terme qui a été récemment utilisé sur un fil, pour désigner disons "la photographie émergente", et qui désigne la photographie d'après la photographie, cela paraît clair. Ce terme me paraît approprié pour désigner la photographie contemporaine.

Quand à ce qui dit Duchamp de la photographie,cela semble tout à fait prémonitoire.

On a bien parlé de post modernisme, pourquoi pas de postphotographgie.

Une référence

"Pour les 25 ans de Photoshop, Karine Morin, de l’émission de radio « Les samedis du monde » sur ICI Radio-Canada Première, s’est entretenue avec Joan Fontcuberta sur la photographie, sa vision de la post-photographie, son travail d’artiste ainsi que son travail de commissaire au ‪#‎MPM2015‬.
Le segment « De Photoshop à la post-photographie » commence à 8 h 37"

Autre référence:

"La "post-photographie" se présente comme la destruction de la photographie. Les limites de l'analogie avec le corps sont transgressées de partout. A la fidélité de l'empreinte lumineuse succèdent les jeux de ressemblance/dissemblance avec le corps réel, qui n'est plus assujetti aux catégories de l'espace et du temps. Les corps artificiels semblent invulnérables, soustraits à la condition mortelle.
En niant l'image spéculaire, nous prétendons nous inventer à notre guise, mais c'est une autre façon d'envelopper la mort. Fixer la mort en image passe toujours par un dispositif visuel qui implique le corps, et le désir d'en bannir la mort."

"Pour une anthropologie des images" Hans Belting



Modifié 3 fois. Dernière modification le 20/10/15 23:16 par mougin.
Re: Duchamp et la photographie, et la" postphographie", même.
mercredi 21 octobre 2015 00:36:30
Postphotographie est une chouette formule pour les postpenseurs ;-) "Tuer la photographie" est un vieux projet qui a émergé dans les années 60 et qui a au final transformé les "artistes utilisant la photographie" en simples photographes pour ceux qui s'expriment encore aujourd'hui, ce qui est déjà pas mal. Chaque époque invente ses outrances pour avancer, c'est un peu infantile mais c'est comme ça.
On "n'utilise" pas un médium avec cette sorte de distance affectée comme si on n'y touchait pas, on le sert bien ou mal, mais c'est tout. Quand à vouloir sa mort ... quelqu'un aurait un exemple d'artiste qui aurait eu la peau d'une discipline qu'il servait au point de l'achever ?



Modifié 1 fois. Dernière modification le 21/10/15 00:38 par Zoran.
Re: Duchamp et la photographie, et la" postphographie", même.
mercredi 21 octobre 2015 02:34:01
Zoran écrivait:
-------------------------------------------------------
> Postphotographie est une chouette formule pour les
> postpenseurs ;-)

L'idée est intéressante mais réduire la postphotographie à ceux qui la conçoivent - ce qui serait normal sur un site comme GP - est un chemin très étroit. En introduisant dans ce concept de postphotographie ceux qui la consomment et l'idée devient à mon sens plus pertinente...
La littérature sur les thèmes de consommation et postmodernité est abondante...
Re: Duchamp et la photographie, et la" postphographie", même.
mercredi 21 octobre 2015 09:18:53
Michel B écrivait:
-------------------------------------------------------
> Zoran écrivait:
> --------------------------------------------------
> -----
> > Postphotographie est une chouette formule pour
> les
> > postpenseurs ;-)
>
> L'idée est intéressante mais réduire la
> postphotographie à ceux qui la conçoivent - ce
> qui serait normal sur un site comme GP - est un
> chemin très étroit. En introduisant dans ce
> concept de postphotographie ceux qui la consomment
> et l'idée devient à mon sens plus pertinente...
>
> La littérature sur les thèmes de consommation et
> postmodernité est abondante...

La littérature c'est un sujet étudié sur la planète entière, il y a matière en tout sens, sur ce fil il s'agit juste d'un vague ressenti de type au bord de la tombe, aucun étudiant ou prof de fac ne te sortirait des conneries de ce genre sur une éventuelle Postphotographie.
Re: Duchamp et la photographie, et la" postphographie", même.
mercredi 21 octobre 2015 09:53:18
Michel B écrivait:
-------------------------------------------------------

> La littérature sur les thèmes de consommation et
> postmodernité est abondante...

Oui la postmodernité existe, elle a été reconnue et pensée par une poignée de gens qui savent la définir, Dany-Robert Dufour est ce que j'ai lu de plus clair et précis sur le sujet et il y a sans doute d'autres auteurs intéressants.

> En introduisant dans ce
> concept de postphotographie ceux qui la consomment
> et l'idée devient à mon sens plus pertinente...

Pas pour moi, essayez la formule en changeant de médium et vous verrez l'énormité de la chose.
Postpeinture ? Postcinéma ? Postthéâtre ? Postmusique ? Postlittérature ?
Posture ?
;-)
Re: Duchamp et la photographie, et la" postphographie", même.
mercredi 21 octobre 2015 10:52:33
Un concept est un mot. Comme on le sait un mot peut servir à dire les choses à les penser ou devenir un instrument d'insulte, comme on le voit ci dessus dans la bouche de Monsieur "Je sais tout", et qui lui bien sûr n'est pas au bord de la tombe, comme si cela n'était pas la commune situation de tout un chacun, y compris la sienne. Donc un concept est un mot qui devient opératoire, on peut en faire quelque chose, il est problématique, il pose une question, et propose une investigation.

A titre d'exemple ce terme est abondemment utilisé par Joan Fontcuberta qui comme chacun sait ne fait que sortir des conneries et ne saurait rien de la photographie.

"Quelles sont les conséquences pour vous de l'impact des technologies numériques sur la photographie ?

La photographie comme moyen, comme dispositif est le résultat de certaines possibilités technologiques d'un milieu intellectuel, économique ou politique... La technologie change les moyens de production d'images. Aujourd'hui, on est témoin d'une seconde révolution numérique. Dans les années 1990, il y a eu une première révolution avec l'apparition des scanners, de photoshop, des appareils numériques, etc., et aujourd'hui il y a une deuxième révolution numérique avec internet, les réseaux sociaux, la téléphonie mobile. L'ensemble de ces révolutions ont tellement changé le concept du photographique qu'on doit aujourd'hui parler de quelque chose d'autre : c'est pour cela qu'on se réfère de façon problématique à la post-photographie. Ce n'est pas un concept qui me plaît beaucoup, mais je ne trouve pas en ce moment un terme qui me conviendrait mieux."

[www.lesphotographes.com]éalités-photographiques-de-joan-fontcuberta



Modifié 2 fois. Dernière modification le 21/10/15 10:58 par mougin.
Re: Duchamp et la photographie, et la" postphographie", même.
mercredi 21 octobre 2015 11:05:25
Zoran écrivait:
-------------------------------------------------------

> > En introduisant dans ce
> > concept de postphotographie ceux qui la
> consomment
> > et l'idée devient à mon sens plus
> pertinente...
>
> Pas pour moi, essayez la formule en changeant de
> médium et vous verrez l'énormité de la chose.
> Postpeinture ? Postcinéma ? Postthéâtre ?
> Postmusique ? Postlittérature ?
> Posture ?
> ;-)

Absolument,
Pour comprendre cet état d'esprit très particulier des tenants de la postphotographie, il faut imaginer un hypothétique écrivain qui découvrirait le fait que la population apprend lecture et écriture de façon plus ou moins spontannée, et qualifierait tout ce qui suit de post-écriture, sans comprendre que l'on vient juste de changer de niveau.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 21/10/15 11:15 par Nestor Burma.
Re: Duchamp et la photographie, et la" postphographie", même.
mercredi 21 octobre 2015 11:06:02
Pour ajouter à ce que dit Jean-Claude fort justement, une autre nouvelle révolution technologique se prépare quant à la photographie.
Elle est liée à l'utilisation de lunettes connectées et à la "réalité augmentée".
Si l'on en croit les travaux des start-up de la Silicon Valley, nous capterons des images au travers de ces lunettes "par la pensée", ces images étant transférées instantanément dans le cloud.
Après, on sait pas encore, mais y a pas de raison que ça s'arrête.


.
Re: Duchamp et la photographie, et la" postphographie", même.
mercredi 21 octobre 2015 11:19:41
Je cite Foncuberta dans l'itv en question :
"Le geste documentaire est l'essence de la photographie ou l'a été jusqu'à maintenant."

Ce n'est pas le documentaire, mais le reportage.

"Je pense que le documentaire est un œil à distance."

ça ne veut rien dire.

"Par exemple, il y a une guerre en Syrie où je ne suis pas présent, mais il y a par contre des reporters qui sont sur place et qui peuvent envoyer des photos. J'ai un accès à cette expérience visuelle indirecte. On peut comprendre la photographie documentaire comme ce regard à distance."

Baratin.

"Je pense qu'un œil a toujours besoin d'une certaine religion. Je me considère un peu comme un oculiste, un ophtalmologue qui va faire une sorte de vérification de l'œil qu'il soit myope, hypermétrope ou astigmate. Il faut alors faire des corrections."

C'est grave d'écrire des trucs pareils, mais c'est triste aussi que la photographie soit servie par des mecs qui peuvent dégoiser à mort. Le bon côté de la chose c'est que cela ouvre un boulevard à ceux qui veulent placer leurs pratique et leur discours au plus près de se qu'ils font sans effets de manches et autres salades. La critique souffre un peu des mêmes maux, en pire.

J'arrête là cette intéressante lecture, on sent le mec complètement noyé sans visibilité, alors la postphotographie, même si le mot ne lui plaît pas trop, doit lui apparaître comme une planche de salut.
Re: Duchamp et la photographie, et la" postphographie", même.
mercredi 21 octobre 2015 11:28:09
Jean écrivait:
-------------------------------------------------------
> Pour ajouter à ce que dit Jean-Claude fort
> justement, une autre nouvelle révolution
> technologique se prépare quant à la
> photographie.
> Elle est liée à l'utilisation de lunettes
> connectées et à la "réalité augmentée".

J'ai testé les Occulus Rift, c'est impressionnant, mais ça n'a plus rien à voir avec la photographie, c'est une "réalité" seconde qui se prépare, entièrement simulée. On peut tout mélanger : appareil de capture, image et moyen de diffusion et dire que tout ça forme un seul objet. C'est à mon avis le meilleur moyen de ne plus rien comprendre, et certains y ont manifestement intérêt.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 21/10/15 11:36 par Zoran.
Re: Duchamp et la photographie, et la" postphographie", même.
mercredi 21 octobre 2015 11:43:03
Bien.

J'avais flairé que le questionnement de Jean-Claude Mougin (que je salue au passage) était lié à quelque révolution technique en cours, ou peut-être déjà passée.

Le mot « digigraphie » n'est guère employé, la « pixellographie » n'a fait qu'un bref tour de piste ; « piézographie » est une marque déposée. Quant à l'effroyable « digital » il n'a jamais vraiment percé les frontières de la francophonie, il évoque trop les gants blancs de Philippe Ayral montrant ses tirages dont le support est un parfait récepteur 100% analogique et bien matérialisé d'empreintes ... digitales.

Au moins le terme de « postphotographie » ne doit-il rien à quelque anglicisme de bas étage.

La question de savoir s'il faut garder un mot, photographie, ou lui substituer un autre vocable dérivé pour désigner une évolution de la signification de ce mot, de l'activité elle-même, est intéressante mais pas forcément fondamentale.

Finalement, la sculpture a plus de chance que la photographie, on n'a guère fait évoluer ce mot depuis les statuettes préhistoriques, les plaques d'acier de Serra ou les p'tits miquets de Koons n'ont pas peur de se ranger dans la catégorie des sculptures. Pour les grosses bêtes couvertes de fleurs de Koons, on hésite un peu, les chars de la fête des tulipes de La Tranche sur Mer (85-F) n'ont jamais prétendu être des sculptures et encore moins des oeuvres d'art !

Certes, le mot « installation » a fait son apparition, c'est un mot que j'aime bien, il évoque une espèce de joyeux b...el artistique, libertaire, inclassable, où tout se mélange y compris les écrans informatiques avec les troncs d'arbre (p.ex. des trucs vu chez sources de Wattwiller, des vrais troncs d'arbres mélangés avec des faux cours d'eaux informatiques) ; bref, « installation » est un mot plus souple, moins austère et moins raide que « sculpture ». J'en connais, des intégristes, qui prétendent que la sculpture ne doit être formée que par enlèvement de matière à partir d'un bloc ; donc tous les trucs en tôle soudée n'ont pas le droit au mot sculpture. Alors ce sont des machines, comme celles de Calder ou de Tinguely ? À ma connaissance on n'a jamais parlé de post-sculpture pour les mobiles de Calder ou les machines de Tinguely. On ne parlait pas d'« installation » non plus.

Dans la course à la création de nouveaux mots comme « postphotographie », j'y vois souvent la trace de ceux qui s'auto-proclament en avance sur les autres, les élements avancés de la classe ouvrière, comme on disait en URSS, toisant de haut les conservateurs stupides, ceux qui pensent que c'était mieux avant, qui refusent le mot d'ordre : « le monde a changé ! il faut évoluer !!»
« Postphotographie » ou bien « Post-photographie ?» nous voilà à nouveau avec la « novlangue » moquée par Orwell, que JCM connaît bien et dont il nous parle souvent ...

P.S. et complètement hors sujet : à propos d'Orwell et de bigue brozeur, les gaillards de mon club-foto de B'zançon s'émeuvent de ce que windauze dix les espionne et qu'ils doivent aller chercher leur fotochoppe dans le cloude par abonnement !
Damned ! Orwell, reviens, tes prédictions ses réalisent au centuple !!


E.B.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 21/10/15 11:45 par Emmanuel Bigler.
Re: Duchamp et la photographie, et la" postphographie", même.
mercredi 21 octobre 2015 12:30:05
On ne peut pas dire que le mot post photographie soit un terme de novlague, La novlangue tient de l'euphémisme. apprenant pour élève par exemple, non voyant pour aveugle etc..ou réalité augmentée. Comment la réalité qui n'est que la réalité peut-elle être augmentée?. Parler de post photograhie, c'est supposer qu'il y a deux photographies, l'une d'avant et l'autre d'après. Est-ce une réalité on peut en discuter, mais le terme s'efforce de nommer une réalité historique et non de la masquer. Qu'il y ait des mots nouveaux, cela est une réalité de la langue qui doit faire face à des réalité nouvelles. Finalement c'est l'usage qui prime. Il est vrai que le mot est polémique, et c'est son inter^

Maintenant peut-être que la post photographie, n'est plus au sens propre de la photographie? cela le mot ne le dit pas? Ce terme me paraît donc problématique, il fait problème pose une question, sur les pratiques que l'on continue d'appeler photographie, c'est sans doute son intérêt.

Zoran s'en prend à Foncuberta de façon sommaire. et avec disons une certaine mauvaise foi. Mais il en est toujours ainsi sur les forums, où règnent les a priori et les jugements a priori. Cela vaut pour moi. la loi du genre.
Re: Duchamp et la photographie, et la" postphographie", même.
mercredi 21 octobre 2015 13:05:32
mougin écrivait:
-------------------------------------------------------


Comment la réalité qui n'est que la réalité peut-elle être augmentée?.


La "réalité augmentée" est une technologie qui consiste à produire une vision en temps réel de la réalité (jusque-là, rien d'anormal :-)) augmentée de virtualité. Ses applications seront multiples dans beaucoup de domaines (voir Wiki pour les bases).

Concernant la photographie, le projet des start-up dont je parlais consiste à proposer un système de lunettes connectées au spot-témoin du regard et selon leur programmation (portrait, paysage, scène...etc) , prendre des photos sur simple décision mentale (on fait maintenant par ailleurs des bras bioniques qui obéissent à la pensée). Ainsi les photos de vacances seraient faites sans autre matériel photo, ni boîtier, ni téléphone, tout serait dans les lunettes.

Je n'ai pas dit que j'adhérais. Mais le progrès est fascinant. Isn't it?

.
Re: Duchamp et la photographie, et la" postphographie", même.
mercredi 21 octobre 2015 13:17:02
Il y a certainement plusieurs façon de lire Foncuberta. On peut s'habituer à une petite musique qui se paye de mots, ou bien on refuse et c'est dans ce sens que j'ai pointé ces extraits.
Je suis d'accord avec Emmanuel Bigler, le "post" sort toujours de la bouche de gens qui se placent dans l'après, dans le futur, avec la violence politique assortie à cette prise de position, et Foncuberta ne loupe pas la marche, je cite :

"Les « photosaures » qui travaillent toujours de façon traditionnelle sans comprendre que la réalité change autour d'eux. Par contre il y a des gens qui commencent à envisager un avenir où tout sera différent. J'essaie de réfléchir à ces changements."

Autrement dit adhérez ou disparaissez, laissez tomber la "production d'images" et devenez "gestionnaires de sens" (sic !)

Mais plus intéressant est la façon dont il construit son discours :
1- Destruction : météorite, tsunami numérique, mort de la production d'images.
2- Indéfinition : on se sait plus ce qu'est la photographie, confusion du "tout mélangé" (image,téléphone, internet, réseaux sociaux etc)
3- Indifférenciation : tous photographes, tous artistes y compris les commissaires d'exposition.
4- 1,2 et 3 légitiment tous les discours, tous les branchements, il n'y a plus de résistance critique.

Ces quatre étapes sont précisément la façon dont le postmodernisme se construit et s'installe dans la société, en prêcheur Foncuberta en adopte la langue et ses tics, en fait c'est un prêtre qui s'exprime, et pas un penseur un détaché de son objet, un peu largué comme je le croyais.



Modifié 2 fois. Dernière modification le 21/10/15 13:35 par Zoran.
Re: Duchamp et la photographie, et la" postphographie", même.
mercredi 21 octobre 2015 14:09:26
Zoran écrivait:
-------------------------------------------------------
> Il y a certainement plusieurs façon de lire
> Foncuberta. On peut s'habituer à une petite
> musique qui se paye de mots, ou bien on refuse et
> c'est dans ce sens que j'ai pointé ces extraits.
> Je suis d'accord avec Emmanuel Bigler, le "post"
> sort toujours de la bouche de gens qui se placent
> dans l'après, dans le futur, avec la violence
> politique assortie à cette prise de position, et
> Foncuberta ne loupe pas la marche, je cite :
>
> "Les « photosaures » qui travaillent toujours de
> façon traditionnelle sans comprendre que la
> réalité change autour d'eux. Par contre il y a
> des gens qui commencent à envisager un avenir où
> tout sera différent. J'essaie de réfléchir à
> ces changements."
>


Peut-être fétichisme du passé, c'est l'avenir !?
Re: Duchamp et la photographie, et la" postphographie", même.
mercredi 21 octobre 2015 14:39:10
Christophe W écrivait:
-------------------------------------------------------
> Zoran écrivait:
> --------------------------------------------------
> -----
> > Il y a certainement plusieurs façon de lire
> > Foncuberta. On peut s'habituer à une petite
> > musique qui se paye de mots, ou bien on refuse
> et
> > c'est dans ce sens que j'ai pointé ces
> extraits.
> > Je suis d'accord avec Emmanuel Bigler, le
> "post"
> > sort toujours de la bouche de gens qui se
> placent
> > dans l'après, dans le futur, avec la violence
> > politique assortie à cette prise de position,
> et
> > Foncuberta ne loupe pas la marche, je cite :
> >
> > "Les « photosaures » qui travaillent toujours
> de
> > façon traditionnelle sans comprendre que la
> > réalité change autour d'eux. Par contre il y
> a
> > des gens qui commencent à envisager un avenir
> où
> > tout sera différent. J'essaie de réfléchir
> à
> > ces changements."
> >
>
>
> Peut-être fétichisme du passé, c'est l'avenir
> !?

Fétichisme, je ne sais pas, c'est tellement superficiel. Vous en connaissez beaucoup vous des victimes de la "fracture numérique" ? Qui sont ces photosaures ? Ne serait ce pas des personnages qui n'ont d'existence que dans la réalité du discours de celui qui en parle ?
On ne voit pas bien qui ils sont, mais on connait leur fonction ;-)
Re: Duchamp et la photographie, et la" postphographie", même.
mercredi 21 octobre 2015 16:39:51
J'avoue qu'ici Zoran, vous êtes plus convainquant parce que plus démonstratif, et je vous suis dans vos propos.

Mon intention n'était pas de défendre Foncuberta, mais de m'intéresser au mot post photographie. Selon ses dires, je serais bien un photosaure, et un conservateur. Vous vous souvenez peut-être du débat autour de la pauvreté de l'expérience pour Benjamin. Dire qu'il y a une photographie après la photographie, c'est-à-dire qu'existe désormais une photographie autre qui n'est plus tout à fait la photographie. Dire cela tient du fait et n'est pas forcément porteur d'une violence propre aux idéologies du progrès. Cela peut très bien être l'énoncé d'une nostalgie.

La citation de Duchamp espère ou annonce la fin de la peinture, ce qui est fait,mais il annonce aussi la fin possible de la photographie.C'est peut-être cela qu'annonce le mot de post photographie. Les mots peuvent dire une chose et en penser une autre. la post photographie peut très bien énoncer la mort de la photographie dans son sens propre, "indiciel" pour résumer et faire court et savant.

De même la réalité augmentée, risque fort d'être 'est une réalité diminuée ou en voie de disparition. Il y va de notre relation au monde, de notre dasein comme dirait l'autre qu'il convient de ne pas nommer.
Re: Duchamp et la photographie, et la" postphographie", même.
mercredi 21 octobre 2015 17:42:03
On peut nier le changements. On peut dire que c'est ne que changement d'échelle, vitesse, outils, etc. Et après tout, nihil novi... Et non, suffit de relire histoire.
Les photosaures sont la, les neo-pompieristes du XXI siècle aussi. Les "victimes" et "gagnantes" du "numérique" aussi. Pas que dans les discours.
Fontcuberta il réfléchit. Photographie, meta-photographie , postphotographie, la mort de la photographie ?

Qui vivra verra.
Re: " postphographie", et pourquoi pas post-musique ?
mercredi 21 octobre 2015 18:49:36
Parler de post photograhie, c'est supposer qu'il y a deux photographies, l'une d'avant et l'autre d'après.

Parfait, dit comme cela les choses sont claires, il y aurait donc une post-photographie aujourd'hui, comme il y a la période post-communiste ou post-soviétique dans la Russie des années nonante du siècle dernier.
Digression : ceci étant dit, J.C.M qui connaît bien la Chine, pourrait nous dire si les qualificatifs de « post-communiste » ou « post-maoïste » s'appliquent à la Chine de l'an 2015 ; j'ai plutôt l'impression que si l'on demande à un chef d'entreprise chinois s'il se sent communiste ou capitaliste, il répondra : « il faut les deux ! »

Dans ce cas quelle est donc cette rupture en photographie qui définit l'avant de l'après ?
Quelle date de basculement ?
Quels événements ?

--------------------------------

Après la sculpture, voyons, ou plutôt : écoutons la musique.
Y a-t-il une post-musique aujourd'hui, de même qu'il y aurait une post-photographie ?

La musique, du point de vue de l'auditeur qui n'est pas instrumentiste, étant dématérialisée depuis toujours, n'a pas eu à souffrir de cette crise de dématérialisation qui caractérise la photo ephémère qui circule sur le 'net, par opposition aux beaux tirages sur papier qui étaient il y a encore peu de temps la norme chez les amateurs (dont certains jetaient les négatifs couleur pour ne garder que les tirages : comme c'est loin, tout ça !)

Et quant à l'introduction de l'électronique dans la musique, elle date d'il y a un siècle pour ce qui est de la radio-diffusion, et d'un peu moins d'un siècle pour ce qui est du disque et du phonographe (d'abord 100% mécanique et acoustique, avant de devenir électro-acoustique) dans chaque foyer, avant de disparaître sous les coups de boutoir de la moderniTé MP3 téléchargée.
Les instruments de musique électronique existent depuis l'entre-deux guerres (par exemple : les ondes Martenot) donc pas de révolution aussi récente que le croisement des courbes de ventes des appareils photo d'amateur autour de 2002 entre film et silicium.
L'informatique et Internet posent, certes, un problème spécifique des droits d'auteur qui se posait différemment avec les supports musicaux analogiques, mais depuis un siècle que la musique a mis le doigt dans l'engrenage de l'électronique, que ce soit pour sa création ou sa diffusion, j'ai beaucoup de peine à trouver une date ou un événement qui signifierait qu'une page se soit un jour tournée et qu'il faut désormais parler de post-musique.

Donc pas de crise identifiable à mes yeux en musique sur le plan technique ; certes la musique a ses « conservatoires » qui ne font pas l'objet de railleries, c'est un domaine où il semble légitime de travailler soi-même avec très peu d'aides électroniques si ce n'est le distributeur de partitions estampillées SACEM, dans les conservatoires.

Imagine-t-on une école de photographie qui n'aurait pas peur de s'appeler « conservatoire » ?

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Cherchons encore en musique depuis 1800 ce qui pourrait être un point de rupture stylistique, j'ai un peu de mal à trouver, tellement le recul du temps rend acceptables et classiques des musiques inaudibles et scandaleuses lorsqu'elles furent jouées la première fois.
On évoquera la « Grande Fugue » de l'un des derniers quatuors de Beethoven (op. 133, 1825), peut-être le « Prélude à l'après-midi d'un faune » de Debussy (1894), le « Pierrot Lunaire » de Schönberg (1912), le « Sacre du printemps » de Stravinsky (1913), mais toutes ces pièces s'appuient sur des instruments classiques dont on fait sortir un style nouveau et provoquant. Donc pas de post-musique après le « Sacre » ... personne ne peut siffler, de mémoire, les pièces pour ondes Martenot créées entre les deux guerres, et je concède que j'aurais un peu de mal à trouver un titre d'oeuvre musicale plus récente qui aurait suffisamment fait scandale pour qu'elle signe un avant et un après justifiant le début de l'ère de la post-musique ...

En tous les cas, ce n'est pas du côté de la Californie, censée nous abreuver de technologies informatiques indépassables (comme le fut le marxisme pour Sartre, en son temps) qu'on trouvera une rupture musicale.
On pourra rendre grâce à Hollywood d'avoir accueilli de nombreux musiciens européens fuyant les horreurs du XXe siècle pour leur offrir une riche carrière dans la musique de films ... mais ce n'est pas vraiment de ce côté là qu'il faut aller chercher une rupture en musique ;-)

Donc je ne trouve rien en musique depuis 1800 qui permette de parler de post-musique.
Rien trouvé en sculpture qui permette de parler de post-sculpture.
En peinture, je ne sais pas que dire, le carré blanc sur fond blanc étant presque contemporain du « Sacre » !
Ah la Russie était riche en artistes provocateurs !

En littérature ??? l'« Ulysse » de Joyce signerait-il quelque rupture ?? J'en doute ... pas de post-littérature à mes yeux ...

La photographie est donc unique en son genre, elle est née au début du XIXe siècle, et elle s'arrête à une date que nous allons trouver sous peu, il n'y a pas très longtemps ; ensuite il ne reste que de la post-photographie, un peu comme l'Homme moderne n'a plus rien à voir avec les néandertaliens, qui n'ont vécu que pendant une période finalement assez courte vis vis de l'âge de l'espèce humaine depuis Lucy.

E.B.



Modifié 6 fois. Dernière modification le 21/10/15 19:21 par Emmanuel Bigler.
Re: Duchamp et la photographie, et la" postphographie", même.
mercredi 21 octobre 2015 19:28:05
Christophe W écrivait:
-------------------------------------------------------
> On peut nier le changements. On peut dire que
> c'est ne que changement d'échelle, vitesse,
> outils, etc. Et après tout, nihil novi... Et non,
> suffit de relire histoire.

L'histoire du big bang surtout le début est très éclairant pour comprendre la photographie et son histoire.

> Les photosaures sont la, les neo-pompieristes du
> XXI siècle aussi. Les "victimes" et
> "gagnantes" du "numérique" aussi.

Pour les gagnants du numérique ce sont les flux, ceux qui contrôlent les flux, peu de rapport avec les photographes et les photographie.
Pour les attributs que l'on colle aux photographes, ce n'est souvent qu'un copié collé du monde de la peinture, donc inadapté.

> Pas que dans
> les discours.
> Fontcuberta il réfléchit. Photographie,
> meta-photographie , postphotographie, la mort de
> la photographie ?

Aucun intérêt, la dominante majeure c'est le grand nombre, 1 milliard de photographes réguliers, le changement s'il y en a un, est là et non dans les écoles artistiques facile à nommer mais qui ne sont plus une référence à part sur un plan historique.
Re: Duchamp et la photographie, et la" postphographie", même.
mercredi 21 octobre 2015 22:55:45
Pour Mr Bigler,

En Chine je n'ai rencontré qu'un seul chinois, (il m'avait l'air d' un homme d'affaires), qui m'ait dit appartenir au parti communiste, mais c'était pour me montrer sa Rolliex en or.

Pour ce qui est de la post photographie, j'aime bien votre expression photographie conservatoire. J'y travaille, car il n'y a de culture que par le souci de conserver, donc de transmettre et si on a quelque talent d'y ajouter sa contribution.

Par ailleurs Il n'y a donc pas de contradiction à être capitaliste et communiste. Ce fait Alexandre Kojeve l'avait déjà noté lors d'un voyage en URSS dans les années 50. D'ailleurs il devait être au parfum, puisque bien que haut fonctionnaire des Affaires Etrangères, et négociateur au nom de la France des traités qui ont fondé l'Europe, il se déclarait par ailleurs Stalinien, un peu comme Nietzsche se déclarait être un admirateur de Napoléon, tout comme Hegel d'ailleurs.

Notre dernier philosophe français Alain Badiou, est bien un Maoïste déclaré, le dernier sans doute

Souvenez vous mon cher Professeur de cet aphorisme de 68, vous n'étiez alors qu'un enfant: "c'est avec la dialectique que l'on casse les briques et que l'on fait pousser les tomates".


JCCMM



Modifié 2 fois. Dernière modification le 21/10/15 23:00 par mougin.
Re: " postphographie" ?????????
mercredi 21 octobre 2015 23:22:30
Merci, Jean-Claude de ce témoignage de première main sur la Chine communiste !

[scandaleusement hors sujet]
Concernant la fascination qu'exercent les montres mécaniques suisses sur les dirigeants chinois, j'ai à la maison un livre chinois traduit en français qui parle des rapports entre la vieille Chine et l'Occident, lorque les Occidentaux impérialistes et corrompus cherchaient par tous les moyens les plus malhonnêtes possibles à rentrer en Chine.
L'un des « chevaux de Troie » utilisés par les perfides franco-helvético-britanniques fut la Haute Horlogerie.
Le livre, publié à Pékin autour de l'an 2000, donc visé par la censure officielle, explique que pendant l'époque maoïste, l'honorable maison d'horlogerie à laquelle tu fais allusion, sise à Genève, Bienne & La Chaux de Fonds, a continué comme si de rien n'était à exporter ses produits en Chine : les registres officiels en font foi.
Le prix d'une seule montre suisse-de-précision excédait bien entendu le salaire annuel officiel du Grand Timonier.
[fin de digression ]


Mais nous nous éloignons du sujet initial.

Hors donc la thèse que j'aimerais soutenir ici est que dans un certain nombre d'Arts comme la littérature, la musique, la sculpture et peut-être la peinture, point de rupture entre 1800 et nos jours justifiant qu'on ait atteint la Fin du Monde au point de parler de post-littérature, de post-musique, de post-sculpture ou de post-peinture.

Je pensais naïvement que les Neuf Muses nous donneraient la Liste Officielle des Arts, pour voir si de ces neufs Arts l'un ou l'autre avait vécu une crise comparable à celle de la photographie, mais cette liste, toute prestigieuse qu'elle soit, ne semble guère adaptée à notre propos : j'ai probalement fait un contresens sur ce qu'étaient les Neuf Muses, trahissant ainsi une inculture coupable, qu'on en juge par cette liste officielle donnée par le wiki de service :

1/ éloquence, poésie épique
2/ histoire
3/ poésie lyrique et chorale
4/ musique à danser, musique
5/ chant tragédie (ou toute poésie grave et sérieuse)
6/ chants nuptiaux, funéraires, pantomime rhétorique
7/ danse et poésie légère danse, chant choral
8/ poésie pastorale comédie
9/ astrologie astronomie

Je ne vois ni peinture ni sculpture dans cette liste, mais diverses formes musicales que les Grecs semblaient apprécier au plus haut point, et qui semblent passées de mode aujourd'hui ...

Peut-on parler de post-Histoire, de post-Poésie ou de post-Astronomie ?

E.B.
Re: Duchamp et la photographie, et la" postphographie", même.
jeudi 22 octobre 2015 01:39:51
Ces interrogations sur la photographie et l'hypothétique postphotographie me font penser à ces lignes de Michel Foucault dans Les mots et le choses :

"Le statut des discontinuités n'est pas facile à établir pour l'histoire en général. Moins encore sans doute pour l'histoire de la pensée. Veut-on tracer un partage ? Toute limite n'est peut-être qu'une coupure arbitraire dans un ensemble indéfiniment mobile. Veut-on découper une période ? Mais a-t-on le droit d'établir, en deux points du temps, des ruptures symétriques, pour faire apparaître entre elles un système continu et unitaire ? D'où viendrait alors qu'il se constitue, d'où viendrait ensuite qu'il s'efface et bascule ? À quel régime pourraient bien obéir à la fois son existence et sa disparition ? S'il a en lui son principe de cohérence, d'où peut venir l'élément étranger qui peut le récuser ?"

Alors, d'où ?

La photographie peut-elle être pensée comme un "ensemble indéfiniment mobile" ?
Re: " postphographie" ?????????
jeudi 22 octobre 2015 01:50:00
Me le Professeur Bigler

Vous parlez des neuf muses, qui étaient les messagères des Dieux. Ne savez vous donc pas Mr le Professeurs que les dieux se sont enfuis. Les dieux ne répondent plus s'est exclamée l'ultime Pythie.. Le Grand Pan est mort au dire de Plutarque. Nietzsche nous a même appris que les dieux sont même morts de rire quand l'un d'eux, le dieu inconnu de l'Acropole s'est déclaré unique.

Merci pour les informations sur la fascination qu'ont les chinois pour l'horloge suisse. Pour abonder dans ce sens, lors de mon séjour en 2OO5, une secrétaire de l'université de Shenyang a reconnu a mon poignet une montre Panerai, marque qui est devenue prestigieuse, mais qui a l'époque était quasi inconnue en France.

Lors de mon dernier séjour, le must était IWC.

Enfin les Chinois ont découvert que le palladium, c'était chic.

JCCMM
Re: Duchamp et la photographie, et la" postphographie", même.
jeudi 22 octobre 2015 10:22:27
mougin écrivait:
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> c'était pour me montrer sa Rolliex en or.

Avec un nom pareil, c'est une contrefaçon ;-)

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.: jeanbaPhoto ::: jeanbaBlog :.
[DIGRESSION] Le luxe discret
jeudi 22 octobre 2015 10:46:24
[DIGRESSION]

Enfin les Chinois ont découvert que le palladium, c'était chic.

C'est, à mes yeux, l'un des signes distinctifs du vrai luxe : le luxe discret qui se camoufle sous des dehors de modestie.

La méchanceté du jour :
De même qu'en horlogerie, le véritable amateur aura une répétition minutes en platine (ou à la rigueur en palladium, s'il est un peu serré dans son budget), que seuls les connaisseurs distinguent d'une montre à quartz ordinaire 3 aiguilles avec boîte en acier ;
de même en photochimie, seul l'oeil exercé reconnaît instantanément les palladiums de Paray-le-Monial à leurs teintes inimitables, là où le béotien imagine (à grand tort) qu'il s'agit d'un tirage gélatino-bromure de club photo des années septante, un peu viré au ViradonMD ou simplement un peu défraîchi par le temps.

[/DIGRESSION]

E.B.
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