C'est vrai que je suis allé en Islande en fin d'été au mois d'août mais je n'ai pas vu beaucoup d'endroits colorés excepté les lieux décrits par les agences de voyage. j'ai fait le tour par la N1 et traversé au retour par le centre.Et c'est déjà beaucoup ! Je comprends mieux que dans ton voyage le N&B ait été l'environnement prédominant ; le centre est vraiment désertique, du moins le peu que j'en connaisse d'avoir fait l'excursion à l'Askja depuis Mývatn.
Mais de cette excursion à l'Askja, je me rappelle une halte au pied de l'Herðubreið, au lieu dit « la cache du proscrit » : il faisait beau, les plantes & fleurs colorées de toutes sortes au milieu de cet endroit désolé avaient quelque chose de magique, mais c'est la magie de l'Islande : derrière chaque caillou il y a une histoire que les Islandais racontent avec gourmandise, là où le touriste moyen ne voit rien que des tas de cailloux lunaires tout juste bons à servir de décor pour l'entraînement des astronautes de la NASA avant 1969 ;-)
Je reconnais qu'en Islande j'ai été plus fasciné par les lieux habités depuis l'an mille, comme la bande côtière et les fjords du NO et du NE, que par les déserts de l'intérieur ; déjà, dans bien des endroits habités, on a envie de demander au gens ce que le Parisien en vacances demande à la Madeleine Proust (les Gras, 25-F) dans un sketch fameux de Laurence Sémonin : « Et vous habitez là toute l'année ? »
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Ce nest pas pour rien que l' Islande était(est ?) le pays avec le plus de ...Le Groenland, hélas, est logé à la même enseigne.
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Tim Rudman nous propose de belles vues de neiges, ce que je ne connais pas de l'Islande, n'y étant allé que l'été.
En Islande lorsque l'hiver est trop doux et qu'il pleut, plus qu'il ne neige, on dit que c'est un « hiver rouge », et j'ai cru comprendre qu'un « hiver rouge » est encore plus déprimant qu'un hiver froid et enneigé.
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Il y a eu dernièrement dans RP un coup de gueule d'un photographe islandais qui écrivait que souvent il ne reconnaissait pas son pays dans les livres photos.Je préfère que ce soit un Islandais qui le dise, mais on peut admettre que le regard qu'on porte sur son propre pays est nécessairement biaisé.
Sans aller jusqu'en Islande, entre la Franche-Comté vue par Raymond Depardon et la même région vue par Bernard Plossu, on a l'impression qu'on n'est pas dans le même pays ;-)
Si un peintre régional comtois veut assurer ses fins de mois en vendant au public régional, il a un peu de mal à échapper à ce que certains clients demandent : de l'herbe, des vaches et des fermes comtoises, une image idéalisée de ce que les clients attendent en tableau.
Ce qui est étrange : vu qu'ils ont cela sous les yeux à journée faite, qu'ont-ils besoin d'un tableau réaliste et figuratif de leur pays ?? ;-)
Dans la commande publique « Les quatre saisons du Territoire » (de Belfort), photos en N&B, toutes les communes ont au moins une photo dans cette série de 4 livres, mais il y a de très nombreuses photos qui auraient pu être prises n'importe où. En particulier sont présentées de nombreuses « abstractions d'artistes » non représentatives du pays. L'accueil de l'ouvrage, dit-on, fut assez ... « frais » auprès du public local ...
Le bouquin de M. Smith et P. Chamlee pousse également un peu la recherche d'abstraction en N&B, au point que certaines photos (une toute petite minorité) auraient pu être prises en bien d'autres endroits que l'Islande.
Mais c'est la liberté des artistes, le bouquin de M.S. et P.C. est sous-titré « a personal view » :
you have been warned ;-)
E.B.Modifié 2 fois. Dernière modification le 04/11/15 00:37 par Emmanuel Bigler (modérateur).