Bonjour à tous.
J'ai également reçu le numéro 1 de la revue « Transbordeur Photographie », sous-titre : « histoire - société - musées de photographies documentaires ».
Les galerie-photoïstes qui nous lisent seront en pays de connaissance, parce toutes les photos illustrant ce fort volume de plus de 230 pages
(on est donc plus proche d'un livre que d'une revue, comme on dit chez mook) ont été prises avec une chambre grand format.
Seul l'intitulé de la revues est étrange, mais les auteurs s'en expliquent, évidemment, dans l'éditorial liminaire.
On y découvre avec plaisir pas mal de reproductions d'autochromes de la collection Albert Kahn, la qualité d'impression est remarquable, sur un beau papier mat épais, un régal. Pour ceux qui seraient tentés de croire qu'en l'an 2017, rien ne peut plus se publier en dehors du document électronique dématérialisé, « Transbordeur Photographie » est la preuve vivante du contraire.
« Zéro papier », qu'ils disaient ... on n'a pas fini de ressortir cette
antienne pour s'en moquer joyeusement.
Les articles de « Transbordeur Photographie » sont comme on les aime : denses, érudits, documentés --
on en attendait pas moins pour un propos centré sur la photo documentaire -- avec des notes & références occupant un tiers de la longueur du texte ;-)
La revue se termine par une section tentatrice, celle des notes de lecture de bouquins et d'articles ! Je crois que je vais finir par me laisser tenter par d'autres bouquins recommandés par « Transbordeur » !
Pour terminer, on remarquera que parmi les honorables institutions ayant soutenu financièrement cette publication, à côté de la République & Canton de Genève, figure en bonne place la Loterie Romande.
On imagine aisément que dans la bonne ville de Genève au début du XVI
e siècle, les loteries & autres jeux d'argent n'étaient pas vus d'un bon oeil par les autorités. Il y a donc eu une période où on dut, finalement, se résoudre à accepter les loteries au bord du Léman, mais à la condition expresse, j'imagine, que l'argent du vice serve à financer des projets vertueux (** note 1).
C'est donc chose faite avec « Transbordeur Photographie » !
(** note 1) Lorsque je suis allé pour la première fois en Islande au siècle dernier, j'avais entendu dire que seule la bière sans alcool était en vente libre, j'étais donc préparé à une certaine austérité. Mais quelle ne fut pas ma surprise, à peine arrivé à la gare routière de Reykjavík, d'y découvrir de multiples machines à sous, objets du vice, à l'époque strictement interdites en France (comme c'est loin, tout çà).
Mais en Islande, on a trouvé une bonne solution pour moraliser les machines à sous : on en a confié la gestion à la Croix Rouge, Rauði Krossinn, ce qui change tout ! (Et qui, indirectement, nous transborde à nouveau près de Genève).
E.B.
