ARTE : Après la photographie ?

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Depuis le milieu des années 1990, on assiste à la disparition progressive, mais rapide et inéluctable, de la photographie argentique, engloutie dans le vaste océan de "l'image" numérique. Ce documentaire traite de la mort d'une certaine manière de faire de la photographie.

La question a été posée dès la fin des années 1980 par Victor Burgin, un des pionniers de l’analyse de l’image photographique, dans son Adieu à la photographie. Depuis le milieu des années 1990, on assiste à la disparition progressive, mais rapide et inéluctable, de la photographie argentique, engloutie dans le vaste océan de "l'image" numérique. Cet épisode traite de la mort d’une certaine manière de faire de la photographie et des deux réponses contradictoires que les photographes y apportent : d’un côté ceux qui veulent aller au-delà de la photographie avec des démarches high-tech ; de l’autre ceux qui veulent revenir à une sorte d’infra-photographie en privilégiant au contraire des démarches low-tech.

Ce constat se généralise, loin autour de la photographie.

L'ancien contre le geek?
Le conservateur borné contre le chercheur insatiable?

Le débat s’essouffle.
Le numérique est partout, tous les secteurs d'activité sont en mutation.
Mais qu'est-ce qui change, au fond?
Juste le support.
Qu'est-ce qui ne change pas?
La créativité, la compétence, le conseil, l'intelligence, bref, l'homme.

Mon dernier travail était vendredi dernier sur une Assemblée Générale de l'Ordre des Experts-Comptables.
Que croyez-vous qu'il arrive dans cette profession jusque-là hautement protégée, codifiée?
La même chose qu'ailleurs: la pratique illégale, la prolifération des nuls, la robotisation numérique...etc.
Que va-t-il rester dans cette profession: la compétence, le conseil, l'anticipation, la proximité, l'accompagnement, bref, l'humain.
En tout cas celui qui va s'adapter, anticiper, créer, comprendre, résoudre, conseiller.

Quel rapport avec la photographie?
Il est évident.
Que l'homme produise des daguerréotypes ou des impressions numériques, qu'en retiendra l'Histoire? Sa créativité, son talent, son regard, son intention, sa pensée, sa compréhension du cahier des charges d'une commande.

Qu'il soit argentique ou numérique, le temps s'en occupe.
Ce qui n'empêche personne de se faire plaisir avec les low-tech.
Ou avec les autres.

La dichotomie existe surtout dans les esprits chagrins.

Bon weekend à tous.


.

Hello,

Tout pareil que Jean.

L'opposition avait une raison d'être au moment de l'arrivée du "concurrent". Elle avait une raison d'être uniquement parce que les anciens voulaient garder leur place face aux modernes. Cette querelle n'est pas nouvelle ;-)

Et comme à chaque fois, une fois l'ancien absorbé & digéré, une fois la suprématie du moderne établie ; les nouveaux équilibres se créent. Et le recours à "l'ancien" se fait sur de nouvelles motivations.

Ces derniers jours, Sony a annoncé sa décision de recommencer à presser du vinyle. Eux, les inventeurs du CD. Et, semble-t-il, Fuji continue d'hésiter à arrêter ses lignes de production de film argentique : ils observent le marché.

Tout le monde est gagnant. Il s'agit juste d'une adaptation. Et tant que l'on sait s'adapter, on survit.

Le truc vraiment rigolo de ces derniers temps c'est ce qui arrive aux traders. Ils ont "tradé" et parfois fait la pluie et le beau temps pour les grands groupes informatiques et ceux sont eux qui les tuent aujourd'hui. Le "trading haute fréquence" les fait disparaître : fin des golden boys.

J

> Ces derniers jours, Sony a annoncé sa décision
> de recommencer à presser du vinyle. Eux, les
> inventeurs du CD.

Le disque compact fut inventé conjointement par les firmes Philips et Sony Corporation.
Il semblerait que le Vinyle va enterrer le CD d'ici 5 ans même !

David G. écrivait:
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> [www.arte.tv]
>
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> Depuis le milieu des années 1990, on assiste à
> la disparition progressive, mais rapide et
> inéluctable, de la photographie argentique,
> engloutie dans le vaste océan de "l'image"
> numérique. Ce documentaire traite de la mort
> d'une certaine manière de faire de la
> photographie.
>
> La question a été posée dès la fin des années
> 1980 par Victor Burgin, un des pionniers de
> l’analyse de l’image photographique, dans son
> Adieu à la photographie. Depuis le milieu des
> années 1990, on assiste à la disparition
> progressive, mais rapide et inéluctable, de la
> photographie argentique, engloutie dans le vaste
> océan de "l'image" numérique. Cet épisode
> traite de la mort d’une certaine manière de
> faire de la photographie et des deux réponses
> contradictoires que les photographes y apportent :
> d’un côté ceux qui veulent aller au-delà de
> la photographie avec des démarches high-tech ; de
> l’autre ceux qui veulent revenir à une sorte
> d’infra-photographie en privilégiant au
> contraire des démarches low-tech.

Merci faut que je regarde ce truc ...

David G. écrivait:
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> > Ces derniers jours, Sony a annoncé sa
> décision
> > de recommencer à presser du vinyle. Eux, les
> > inventeurs du CD.
>
> Le disque compact fut inventé conjointement par
> les firmes Philips et Sony Corporation.

Absolument pas, le Disque Compact c'est un brevet Thomson exploité sous licence par Philips et Sony, et les royalties Thomson étaient considérables, de très belles lignes sur le bilan du groupe, ce que l'on peut nommer "valeur ajoutée +++".



Modifié 1 fois. Dernière modification le 13/07/17 16:07 par Nestor Burma.

Thomson c'est le videodisc... le CD ?


> Absolument pas, le Disque Compact c'est un brevet
> Thomson exploité sous licence par Philips et
> Sony, et les royalties Thomson étaient
> considérables, de très belles lignes sur le
> bilan du groupe, ce que l'on peut nommer "valeur
> ajoutée +++".

David G. écrivait:
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> Thomson c'est le videodisc... le CD ?
>
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> > Absolument pas, le Disque Compact c'est un
> brevet
> > Thomson exploité sous licence par Philips et
> > Sony, et les royalties Thomson étaient
> > considérables, de très belles lignes sur le
> > bilan du groupe, ce que l'on peut nommer
> "valeur
> > ajoutée +++".

Thomson c'est aussi le CD, le vidéo disque n'a jamais été une "grosse" affaire, le CD et Thomson ce ne sont pas tous les brevets mais des brevets clés et des royalties à 9 chiffres.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 13/07/17 16:23 par Nestor Burma.

Mais comparer le CD, le vinyle, le photographe, le noble métier de comptable, l'argentique, le numérique, montre bien bien que le niveau du bac a beaucoup changé et cela depuis bien longtemps.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 13/07/17 16:40 par Nestor Burma.

En tous cas, si il y a bien un truc qui n'a pas changé... c'est Nestor :-)

David G. écrivait:
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> En tous cas, si il y a bien un truc qui n'a pas
> changé... c'est Nestor :-)

Pour un photographe, tu n'es pas très observateur.

David G. écrivait:
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> [www.arte.tv]
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Merci David, j'ai beaucoup aimé la fin, même si je reste sur ma faim, et à toute fin utile je me replonge dans mes vieux grimoires pour, enfin, retourner aux labos.

Le film est bien fait, les démarches des photographes bien présentées. Je retiens le travail de Beate Gütschow en particulier ses montages avec l'architecture, moins les paysages qui sentent l'artifice contrairement à ce qu'affirme le commentaire. Le néo pictorialisme caricaturisant de Loretta Lux, et le non moins maniériste Oleg Dou y sont déshabillés, le même vide les habitent. On regrette qu'ils n'aient pas pensé au travail de Michael Wesely, pour l'instant ce qui se fait de mieux sur la question de la représentation du temps en photographie.
Le film sur la photo conceptuelle est intéressant et celui sur Robert Frank, "L'Amérique dans le viseur", vraiment bien.

C'est vrai que ce film est assez bien fait, mais le point de départ, sur "le numérique tue l'argentique" et ce mélange entre photographie amateur et artiste contemporain ou bien qui ont une bonne place dans le dictionnaire est plutôt décevant, même si les artistes sont plutôt bien choisis, la "démonstration" s'essouffle, numérique ou argentique tout le monde s'en fout.
Et dans la famille numérique je regrette l'absence de la série Jpeg de Ruff, une des très rare série vraiment numérique.

D'accord avec Henri, le titre du film est inapproprié.
Et puis la tambouille photographique dans l'art contemporain n'est pas l'apanage du numérique, elle existe depuis belle lurette.
Au lieu de tripatouiller des pixels, on tripatouille de la chimie, de multiples expositions, des filtres, des optiques, des maquillages...
Ce qui d'ailleurs donne un avantage à l'argentique, puisque fruit d'aléas à peine contrôlés, l'oeuvre n'est quasiment pas reproductible.

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Le titre si vous voulez ...
Ce qu'il y il a de vraiment critiquable c'est cette mise en scène stupide d'appareils jetés puis balayés : non seulement une destruction imbécile mais une illustration dans le plus bête sens du terme quand l'implosion de l'usine de Rochester était suffisamment forte.
Les présentations de travaux restent valables, preuve que l'art demeure le terrain où l'intelligence et la sensibilité peuvent encore s'exprimer, et inspirer celui qui regarde ...



Modifié 2 fois. Dernière modification le 18/07/17 00:13 par Zoran.

Les travaux présentés sont intéressants, pas de problème de ce côté là.
L'art reste un terrain libre, peut-être le seul, si l'on prend la précaution de ne travailler sous tutelle.

On peut le revoir ailleur ou cest trop tard ?
Il n'est plus sur le site

Application personnelle de ces alternatives : il m'a été souligné que ma pratique de l'argentique paraissait incompatible avec ce qui avait été mon état d'esprit productivité dans ma vie professionnelle . J'use du petit numérique seulement pour les utilités . Y avoir bien réfléchi , ne m'a pas apporté de réponse . Le goût , et l'entrainement à l'analyse technologique , chaque pdv étant toujours pour moi , apprenti permanent , à vie , une manip expérimentale dont j'attendrai le résultat !?
(Par contre j'ai compris comment ce déterminait le choix de mes sujets préférés) .

OH orthographe : "comment se déterminait" .

Sinon pour info, ce documentaire fait partie de la série "Photo" vendue sur le site d'Arte en coffret 3DVD, j'ai acheté ce coffret en solde et je ne regrette pas, pour une trentaine d'euros on a un panorama de la photo dans le temps des origines jusqu'à la question posée par ce dernier épisode.