Diagonale de l'art

Bonjour,

Puisque certain.e.s d'entre nous ont fait ou font des études d'art à l'université, je mets ce lien au sujet de la réforme "parcoursup" en cours : [diagonaledelart.blogs.liberation.fr]

bonne lecture
LB

L'entrée libre à la fac c'est aussi des individus comme Pol Pot qui en bénéficient, ne l'oublions pas. Et on ne peut pas dire que l'instruction l'ait civilisé.
Donc un peu de tri à l'entrée, ma foi ...

Lol !

MarcN écrivait:
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> Lol !

Oui "Lol", avec les attributs du rire qui résonnent avec les petites déterminations culturelles du type qui croit tenir un lièvre ...
C'est vraiment lamentable ;)

Zoran écrivait:
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> L'entrée libre à la fac c'est aussi des
> individus comme Pol Pot qui en bénéficient, ne
> l'oublions pas. Et on ne peut pas dire que
> l'instruction l'ait civilisé.
> Donc un peu de tri à l'entrée, ma foi ...

Hé bin !!!
On n'est pas rendu avec des arguments comme ça.
Le café du coin est fermé chez toi ?

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Goéland qui s'gratte le gland, mauvais temps. Goéland qui s'gratte le cul, pas d'beau temps non plus !
(Proverbe breton)

Ioury écrivait:
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> Zoran écrivait:
> --------------------------------------------------
> -----
> > L'entrée libre à la fac c'est aussi des
> > individus comme Pol Pot qui en bénéficient,
> ne
> > l'oublions pas. Et on ne peut pas dire que
> > l'instruction l'ait civilisé.
> > Donc un peu de tri à l'entrée, ma foi ...
>
> Hé bin !!!
> On n'est pas rendu avec des arguments comme ça.
> Le café du coin est fermé chez toi ?

Sur la sélection à la fac qui est nécessaire : 60000 étudiants à l'entrée de la Sorbonne en première année qu'il faut choisir, ou trier puisqu'il n'y a pas autant de places à pourvoir. La question étant avec quels critères et moyens ?
Pour l'instant aucun.

Faut-il s'en réjouir ? Le déplorer ? En rire ?

En rire !
Tout cela est tellement prévisible ...
En pleurer serait plus sage ...

Depuis 2 ans, je ne travaille plus que pour aider des entreprises à recruter. Des postes intéressants, bien payés, avec les avantages sociaux...etc etc.
Mais le couple infernal parents/école ne l'entend pas de cette oreille.

On veut des intellos même au chômedu, ou des boulots sclérosants à un bureau derrière un ordi toute sa vie.

On marche sur la tête.
Alors oui, en pleurer.

.

Quoi que l'on dise,
Quoi que l'on fasse,
Un équilibre sera trouvé,
Depuis quelques décennies les politiques qui dominent sont la chaise musicale et la course forcée,
Les idéologies étudiantes quels ne font que renforcer ces courants.

Nestor Burma écrivait:
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Un équilibre sera trouvé


Oui, après la prochaine crise financière dévastatrice.

.

Jean écrivait:
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> Nestor Burma écrivait:
> --------------------------------------------------
> -----
>
> Un équilibre sera trouvé
>
>
> Oui, après la prochaine crise financière
> dévastatrice.
>
> .
Les équilibres se recomposent tous les jours, avec ou sans crise, mais on ne peut pas refuser la sélection pour soi tout en la pratiquant avec son portefeuille dans tous ses achats ...

Le problème commence bien en amont, au collège, en 3ème.

Ensuite les facs sont aussi des fourre-tout où l'on vient parfois pour:
-Faire plaisir aux parents
-Faire comme les potes
-Passer une ou plusieurs années peinard et retarder l'échéance de l'entrée dans la vie active
-Passer une année "parce-que, maintenant que j'ai mon bac, je fais quoi ?"
-Se barrer de chez ses parents et profiter de quelques maigres et illusoires avantages.

au détriment de ceux qui on de vrais projets et l'envie d'entreprendre.

Alors oui, une sélection est nécessaire, mais avec une préparation.
Pas de but en blanc, au pied du mur.

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Goéland qui s'gratte le gland, mauvais temps. Goéland qui s'gratte le cul, pas d'beau temps non plus !
(Proverbe breton)

"L'entrée libre à la fac c'est aussi des individus comme Pol Pot qui en bénéficient, ne l'oublions pas. Et on ne peut pas dire que l'instruction l'ait civilisé.
Donc un peu de tri à l'entrée, ma foi ..."

Heureusement que Staline n'a pas fait d'études en France, parce que Zoran aurait fait fermer toutes les facs !

La bonté n'est pas corrélée à l'instruction, vous avez vu ça où?

"l'instruction détériore-t-elle la bonté?", voilà un sujet de philo au bac, voire à HEC ou à l'ENA.
Sans préjuger des réponses, les exemples qui corroborent sont légion :-)

En revanche, l'éducation prendrait le chemin inverse. C'est là toute la nuance qui échappe à notre "éducation" nationale.

Les études supérieures formatent les gens plus qu'elles ne les ouvrent au monde. Là aussi les exemples pullulent.

Avez-vous lu cette étude qui parle des 50 plus grands capitaines d'industrie mondiaux qui furent de fieffés cancres?

Et cette constatation des plus grands talents photographiques qui n'ont fait aucune étude de photographie...
Les études supérieures de photographies rendent-elles bon?
(Bon là Totor va y aller de sa salve à la mitrailleuse, je cours dans mon bunker :-)

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guy toy écrivait:
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> "L'entrée libre à la fac c'est aussi des
> individus comme Pol Pot qui en bénéficient, ne
> l'oublions pas. Et on ne peut pas dire que
> l'instruction l'ait civilisé.
> Donc un peu de tri à l'entrée, ma foi ..."
>
> Heureusement que Staline n'a pas fait d'études en
> France, parce que Zoran aurait fait fermer toutes
> les facs !

Je suis contre la fermeture des facs pour les motifs d'aujourd'hui, en tant qu'individu et parent d'étudiants.
Aucune sélection même idéale ne permettrait de détecter Pol Pot en tant que futur despote.
A propos de Staline dont je me réjouis qu'il n'ait été formé dans nos universités ;-), j'entendais récemment Ludmila Oulitskaïa dire qu'à sa mort elle a vu des foules en pleurs ...

Je suis d'accord sur la dévalorisation idiote dont font l'objet les parcours pro post-bac, et dont la tribune de Godin est une pierre de plus à l'édification.
Mais j'ai aussi constaté le travail acharné de directeurs de collèges et lycées pour défendre les filières pro qui ne sont nullement des voies définitives, puisque les élèves peuvent prendre des passerelles et se réorienter vers l'université.

Perso je me fous complètement de cette idee de sélection,
Étant présente absolument partout,
Je ne vois pas en quoi un étage de ces sélection serait acceptable et d'autres non.

Pour les études, je les trouve de plus en plus indispensable, non pas pour des salaires à 7 chiffres, mais pour être libre, simplement libre, le boulot c'est un autre domaine.

Les grèves d'étudiants, c'est un peu comme les maladies infantiles, c'est une forme d'antidote, un passage obligé.

Discuter de l'intérêt des études ne présente pas beaucoup d'intérêt, les études sont un acquis beaucoup plus important que le droit de vote, c'est le droit par excellence, cela ne se discute pas.

Nestor Burma écrivait:
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> les études sont un
> acquis beaucoup plus important que le droit de
> vote, c'est le droit par excellence, cela ne se
> discute pas.

L'acquis c'est la scolarisation obligatoire de 6 à 16 ans, les études post-bac ne sont nullement un acquis. Il n'est pas acquis de faire des études supérieures, contrairement à ce croient 60000 personnes aux portes de la Sorbonne. Il faut travailler et faire ses preuves, ce n'est ni un droit ni un acquis, mais une possibilité qui n'a rien d'automatique.

Zoran écrivait:
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> Nestor Burma écrivait:
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>
> > les études sont un
> > acquis beaucoup plus important que le droit de
> > vote, c'est le droit par excellence, cela ne se
> > discute pas.
>
> L'acquis c'est la scolarisation obligatoire de 6
> à 16 ans, les études post-bac ne sont nullement
> un acquis. Il n'est pas acquis de faire des
> études supérieures, contrairement à ce croient
> 60000 personnes aux portes de la Sorbonne. Il faut
> travailler et faire ses preuves, ce n'est ni un
> droit ni un acquis, mais une possibilité qui n'a
> rien d'automatique.


Je maintiens, durant toute sa vie, la formation est un droit, l'université n'est qu'une toute petite partie de ce droit. La formation professionnelle est un droit, les université du troisième âge un autre droit etc etc, ce droit ne s'arrête pas à 16 ans ...

Nestor Burma écrivait:
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> Je maintiens, durant toute sa vie, la formation
> est un droit, l'université n'est qu'une toute
> petite partie de ce droit. La formation
> professionnelle est un droit, les université du
> troisième âge un autre droit etc etc, ce droit
> ne s'arrête pas à 16 ans ...

L'acquis de la scolarisation obligatoire s'arrête bien à 16 ans. Jusqu'ici les gens qui désiraient poursuivre leurs études, et qui s'en donnaient la peine en avaient la possibilité.
Le problème de considérer aujourd'hui l'entrée à l'université, qui est le sujet de ce fil, comme un droit ou un acquis pour tous, y compris pour ceux qui ne fichent rien, est de barrer l'entrée des parcours sup à des gens brillants et travailleurs, comme ce fut le cas l'année dernière où une fraction des bacheliers (dont des mentions TB) se sont retrouvés sans débouchés post bac et dans l'incertitude de leur avenir.

Se former tout au long de sa vie, n'a pas forcément besoin d'un cadre académique, mais c'est une nécessité plus qu'un "droit".

Zoran écrivait:
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> Nestor Burma écrivait:
> --------------------------------------------------
> -----
>
> > Je maintiens, durant toute sa vie, la formation
> > est un droit, l'université n'est qu'une toute
> > petite partie de ce droit. La formation
> > professionnelle est un droit, les université
> du
> > troisième âge un autre droit etc etc, ce
> droit
> > ne s'arrête pas à 16 ans ...
>
> L'acquis de la scolarisation obligatoire s'arrête
> bien à 16 ans. Jusqu'ici les gens qui désiraient
> poursuivre leurs études, et qui s'en donnaient la
> peine en avaient la possibilité.
> Le problème de considérer aujourd'hui l'entrée
> à l'université, qui est le sujet de ce fil,
> comme un droit ou un acquis pour tous, y compris
> pour ceux qui ne fichent rien, est de barrer
> l'entrée des parcours sup à des gens brillants
> et travailleurs, comme ce fut le cas l'année
> dernière où une fraction des bacheliers (dont
> des mentions TB) se sont retrouvés sans
> débouchés post bac et dans l'incertitude de leur
> avenir.
>
> Se former tout au long de sa vie, n'a pas
> forcément besoin d'un cadre académique, mais
> c'est une nécessité plus qu'un "droit".


Mais il se trouve que dans notre pays c'est un droit ...

Salut,

Mon grand garçon est en L3 à Nanterre. De bons résultats a ses partiels d'hiver, il se plaît sur les bancs de la fac. Il n'est pas inquiet (encore) pour ses partiels de mai. Il sait qu'il réussira (s'ils ne sont pas annulés). Il a commencé ses révisions et semble continuer d'accéder à la bibliothèque. Quand elle sera fermée, il ira à celle à côté de chez lui. Son objectif est de réussir ses partiels et pouvoir ainsi choisir le master qui le tentera.

Il a assisté à la dernière AG, celle qui a voté le blocus de la fac. Il connaît certains des meneurs. "des cons qui vont se planter à leurs partiels" (sic). Vote à main levée et compte... oral.

Ce que je trouve un peu dommage, c'est que ni lui ni la majorité de ceux qui sont là pour étudier ne se sont fédéré pour renvoyer les contestataires à leurs chères études. Ils ne sont pourtant au départ qu'une poignée (quelques coups de genoux ou de boules ont souvent ré-équilibré les comptes).

Il me semble avoir entendu que dans une des facs, le vote s'est fait de manière électronique : fin de la contestation immédiate.

Enfin, pour ceux qui sont tentés de faire un parallèle entre 2018 et 1968 il est de toutes façons erroné. En 68 c'était un message de liberté et d'espoir. Sous les pavés la plage. En 2018 c'est un combat d'arrière garde : pas de sélection à l'entrée ! Triste.

Mon gamin réussira ça ne fait aucun doute. Il a la tête bien faite et la volonté. Mais pour ceux qui sont sur le fil du "passe - passe-pas" c'est triste parce que ces conneries menée par des mecs qui ont déjà renoncé à leur année risquent de les perdre.

La sélection elle se fait de toute façon. La refuser à l'entrée c'est faire l'autruche.

J



Modifié 2 fois. Dernière modification le 23/04/18 10:55 par Ventdesable.

Il a assisté à la dernière AG, celle qui a voté le blocus de la fac.

Fallait les blocus ! Il y en a toujours qui veulent sécher sans douleur les bancs en glandant : « Vider les bancs et verrouiller l'école ! », c'était un mot d'ordre de mai '68.

E.B.



Modifié 2 fois. Dernière modification le 24/04/18 21:38 par Emmanuel Bigler.