Le mirrorless prend du galon

Tout à fait d'accord avec Nadar, mais je ne perçois pas la menace que tu dis.
Les outils changent, évoluent.
Ce qui inquiète les "anciens" c'est qu'ils détenaient un savoir, un savoir-faire, une magie, un POUVOIR tant qu'on y est.
Ils perçoivent ces outils actuels comme une malédiction qui les en a dépossédés.
C'est ce que je ressens.

Jean écrivait:
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> Tout à fait d'accord avec Nadar,

Oui, en théorie sans doute.

mais je ne
> perçois pas la menace que tu dis.

Les menaces sont celles que tu formules, de cette "marche fatale à ne pas manquer"



> Les outils changent, évoluent.
> Ce qui inquiète les "anciens" c'est qu'ils
> détenaient un savoir, un savoir-faire, une magie,
> un POUVOIR tant qu'on y est.
> Ils perçoivent ces outils actuels comme une
> malédiction qui les en a dépossédés.
> C'est ce que je ressens.

Replacer la discussion inlassablement dans un affrontement des "anciens contre les modernes" c'est agiter encore une fois la menace du hors jeu. La coercission ne vient pas directement des marques, mais des consommateurs qui se chargent de faire la promotion de leurs produits. Youtube compte des milliers de démonstrateurs de matériels qui font de la pub gratuite, la domination est totale, alors un peu de résistance critique n'est sans doute pas superflue.
Commencer par se poser la question de l'utilité réelle est peut être une piste ? Hein ?

Zoran écrivait:
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Commencer par se poser la question de l'utilité réelle est peut être une piste ? Hein ?


Ah mais je vais te répondre.
Dans mon cas chaque vague de progrès technique a été une bénédiction: outils de plus en plus performants, plus fiables, donc moins stressants, plus légers (merci pour mon dos), plus rapides, de moins en moins onéreux...etc etc.

Le monde de la demande a également terriblement évolué, on se place dedans ou pas.

Je parle ici naturellement des outils professionnels, destinés aux professionnels qui gagnent leur vie avec.

Pas aux artistes.
Ne mélangeons pas les pistes. Hein?

:-)

Je ne crois pas trop à ces histoires d'ancien et de nouveau, de savoir et de pouvoir, cela aussi c'est le passé.

Les facteurs de changement, de croissance ou de stabilité des mondes professionnels sont de plus en plus mis en doute par la volatilité des marchés que plus grand monde, pour ne pas dire personne, ne maitrise. Le monde des grands nombres, des très faibles coûts, des foules, des flux, du neuro-marketing et autres moyens démesurés, frappent fort les individualités artisanales comme la photographie professionnelle, mais ce n'est pas un cas isolé, d'autres métiers sont touchés. Pour la photo, Le matériel de capture, n'en n'est pas l'origine, ce sont les flux qui ont fabriqué tout cela.

La com photo et vidéo n'a pas changé tant que ça.
On a toujours un émetteur et des récepteurs, un objectif, des messages, des contenus, des supports secondaires (démonstration, humour, érotisme...etc).
Ce qui a changé ce sont les budgets, donc (entre autres) les délais de production.
Les flux dont tu parles sont là.
Cette nouvelle donne a déclenché la survenance d'outils nouveaux.

Ce n'est pas une raison pour traiter les professionnels qui investissent dans ces nouveaux équipements professionnels de "consommateurs'.
Facile dénigrement de la nouveauté.

Jean écrivait:
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> La com photo et vidéo n'a pas changé tant que
> ça.
> On a toujours un émetteur et des récepteurs, un
> objectif, des messages, des contenus, des supports
> secondaires (démonstration, humour,
> érotisme...etc).
> Ce qui a changé ce sont les budgets, donc (entre
> autres) les délais de production.
> Les flux dont tu parles sont là.
> Cette nouvelle donne a déclenché la survenance
> d'outils nouveaux.
>
> Ce n'est pas une raison pour traiter les
> professionnels qui investissent dans ces nouveaux
> équipements professionnels de "consommateurs'.
> Facile dénigrement de la nouveauté.

Et oui, les budgets ont changé, mais pas les marges des "récepteurs".
Si tu fais le bilan des investissements, pas seulement les tiens, mais aussi ceux humains en amont de nos merveilleux outils, et ceux environnementaux, tu n'as pas l''impression d'être le dindon de la farce ?

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Goéland qui s'gratte le gland, mauvais temps. Goéland qui s'gratte le cul, pas d'beau temps non plus !
(Proverbe breton)

Les flux c'est bien autre chose que les schéma classiques,
Les flux c'est le volume, mais aussi la disparition,
Nous vivons des disparitions soudaines,
Les appareils de capture, c'est totalement dérisoire face à une disparition. -



Modifié 1 fois. Dernière modification le 17/08/18 21:42 par Nestor Burma.

Ah. L'environnement...
j'avais oublié, merci de me le rappeler.
À ce titre, raconte-moi par le menu tout ce que tu fais dans une journée, et je vais te le jeter à la figure toutes les cinq minutes.
Nous sommes tous coupables.
On note quelques progrès, mais les pouvoirs s'y opposent. En tout cas le freinent.
Financiers, politiques, économiques, sectaires.

Je me sens bien petit.
Comme le colibri de plus haut.

.

Je parlais des disparitions sur le plan économique,
L'écologie, c'est cool, mais ce n'est pas le sujet du fil.

Ce que je fais dans mes journées n'a pas beaucoup de rapport avec ce fil.

C'ètait pas pour toi, on s'est croisés



Modifié 1 fois. Dernière modification le 17/08/18 21:50 par Jean.

Pourquoi j'ai encore dit un gros mot ?
Ben ouai, je consomme à outrance, ben ouai, je pollue, ben ouai, je participe au réchauffement climatique.
Et personnellement, j'en suis pas fier.

Et les "pouvoirs" ne font que nous brosser dans le sens du poil et flatter notre égo.
Sûr qu'en changeant de matériel dès qu'ils sifflent, ça les fait bander.

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Goéland qui s'gratte le gland, mauvais temps. Goéland qui s'gratte le cul, pas d'beau temps non plus !
(Proverbe breton)

Ioury écrivait:
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> Sûr qu'en changeant de matériel dès qu'ils
> sifflent, ça les fait bander.


Tu perçois la veille technologique comme une servitude à des volontés toxiques auxquelles on n'échapperait pas.
À ta guise.
Souffre que d'autres pensent différemment.
Si je change de matériel, ce n'est pas pour faire bander qui que ce soit, mais pour plus de qualité, de confort, de plaisir à produire.
Je te prie de bien vouloir m'en excuser.

:-)

Jean écrivait:
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> Tu perçois la veille technologique comme une
> servitude à des volontés toxiques auxquelles on
> n'échapperait pas.

Je ne perçois rien du tout.



> Si je change de matériel, ce n'est pas pour faire
> bander qui que ce soit, mais pour plus de
> qualité, de confort, de plaisir à produire.
> Je te prie de bien vouloir m'en excuser.
>
> :-)

On en est tous là, mais il n'est pas interdit de reconnaitre que ce n'est qu'une vision à court terme pour des productions de plus en plus éphémères.

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Goéland qui s'gratte le gland, mauvais temps. Goéland qui s'gratte le cul, pas d'beau temps non plus !
(Proverbe breton)

Ioury écrivait:
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Je ne perçois rien du tout.

Dommage.


pour des productions de plus en plus éphémères.


Ben oui et alors...nous le sommes nous-mêmes. Vouloir laisser sa trace à tout prix n'est que vanité.
Seuls les talents exceptionnels marquent leur époque.

.

Les autres produisent pour gagner leur vie. Ce n'est déjà pas si simple.


.

<<Seuls les talents exceptionnels marquent leur époque.

Même cela c'est terminé, tout est remplacé par le flux et une histoire continue

Espérons quand même de cette marmelade photographique planétaire qu'il en sorte quelque éclosion remarquable.
On le saura dans 20 ans et on sera morts :-))



Modifié 1 fois. Dernière modification le 18/08/18 09:30 par Jean.

Jean écrivait:
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> Espérons quand même de cette marmelade
> photographique planétaire qu'il en sorte quelque
> éclosion remarquable.
> On le saura dans 20 ans et on sera morts :-))

Dans 20 ans on ne sera pas forcement mort, mais le temps des grandes figures est terminé.

Regarde dans la littérature, on serait tenté d'en penser la même chose puisqu'aujourd'hui, tout le monde écrit.
On a des Gounelle, Houellebecq, Beigbeder...
En musique, des Eric Prydz, John Mayer, Doyle Bramhall II...
Rêvons.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 18/08/18 10:11 par Jean.

Jean écrivait:
-------------------------------------------------------
> Regarde dans la littérature, on serait tenté
> d'en penser la même chose puisqu'aujourd'hui,
> tout le monde écrit.
> On a des Gounelle, Houellebecq, Beigbeder...
> En musique, des Eric Prydz, John Mayer, Doyle
> Bramhall II...
> Rêvons.

Ce n'est pas réservé à la photographie, c'est général, aucun secteur n'y échappe, le XXIème est le siècle de la multitude de ses flux et de l'histoire continue, pour le XXIIème, on verra ...

Jean écrivait:
-------------------------------------------------------
> Zoran écrivait:
> --------------------------------------------------
> -----
>
> Commencer par se poser la question de
> l'utilité réelle est peut être une piste ? Hein
> ?
>
>
> Ah mais je vais te répondre.
> Dans mon cas chaque vague de progrès technique a
> été une bénédiction: outils de plus en plus
> performants, plus fiables, donc moins stressants,
> plus légers (merci pour mon dos), plus rapides,
> de moins en moins onéreux...etc etc.

Dans ton cas de videaste ?

> Le monde de la demande a également terriblement
> évolué, on se place dedans ou pas.

Je ne vois pas le rapport avec la photographie, tu parles de la vidéo ?

>
> Je parle ici naturellement des outils
> professionnels, destinés aux professionnels qui
> gagnent leur vie avec.
>
> Pas aux artistes.
> Ne mélangeons pas les pistes. Hein?
>
> :-)

Je ne comprends pas tes distinctions. Il y aurait un marché dédié aux artistes ? Tu penses qu’ils utilisent un matériel spécial, qui les épargneraient d’êtres consommateurs ? Les écrivains que tu cites n’écrivent pas à la plume d’oie, mais avec des traitements de textes, Houellebecq a écrit un petit essai là dessus : « Jacques Prévert est un con. »

Godard aussi a traité de la fascination de pacotille face à la réalité du travail de Christian Simonpietri avec en introduction du film une séquence qui fait défiler les pubs de matériel photo. Les artistes, au moins depuis Nadar, se sont méfiés des promesses mirifiques des marchands qui entraîne la fièvre acheteuse, c’est pourquoi des générations de photographes se sont refusés de parler du matériel ils utilisent. Aujourd’hui JLG irait chercher son matériel d’intro sur YouTube auprès de consommateurs prosélytes, Nadar serait désespéré, sur ce point, ils ont perdu la partie.

Zoran écrivait:
-------------------------------------------------------

Je ne comprends pas tes distinctions.


Je vois bien.

Sur ce forum, la distinction est un sport depuis son apparition.

On y cause pèle-mêle de la photographie amateur, professionnelle et artistique, et chacun prend la casquette qui lui va sur le moment, quitte à en changer en cours de discussion.

Je ne parle ici de que de photographie professionnelle, et j'en donne ma définition chaque fois: activité photographique qui permet de gagner sa vie.
C'est peut-être ringard aux yeux de certains, mais je n'en ai pas trouvé d'autre.

Et ce qui a changé à mes yeux pour pratiquer tous les jours l'ambivalence, la photographie professionnelle et la vidéo professionnelle, c'est à dire, j'insiste, activités rémunératrices de commande, sont en train de fusionner.

Matériels conçus pour produire l'une et l'autre, et quand je parle de la demande, elle évolue dans ce sens, à savoir que le client demandeur veut les deux en même temps.
Rien de plus simple, en tournant un bouton sur la machine, de passer de la photo à la vidéo et inversement.

Ce qui permet par ailleurs au client d'avoir des travaux similaires photo et vidéo pour sa com, son mariage...etc.

Ce n'est qu'un point de vue et une pratique que je vois autour de moi se généraliser.

Je comprends ton discours sur Nadar et JLG, mais on a changé de monde.
On peut respecter les anciens et vivre au présent.

.

Jean écrivait:
-------------------------------------------------------
> Zoran écrivait:
> --------------------------------------------------
> -----
>
> Je ne comprends pas tes distinctions.
>
>
> Je vois bien.
>
> Sur ce forum, la distinction est un sport depuis
> son apparition.
>
> On y cause pèle-mêle de la photographie amateur,
> professionnelle et artistique, et chacun prend la
> casquette qui lui va sur le moment, quitte à en
> changer en cours de discussion.
>
> Je ne parle ici de que de photographie
> professionnelle, et j'en donne ma définition
> chaque fois: activité photographique qui permet
> de gagner sa vie.
> C'est peut-être ringard aux yeux de certains,
> mais je n'en ai pas trouvé d'autre.
>
> Et ce qui a changé à mes yeux pour pratiquer
> tous les jours l'ambivalence, la photographie
> professionnelle et la vidéo professionnelle,
> c'est à dire, j'insiste, activités
> rémunératrices de commande, sont en train de
> fusionner.
>
> Matériels conçus pour produire l'une et l'autre,
> et quand je parle de la demande, elle évolue dans
> ce sens, à savoir que le client demandeur veut
> les deux en même temps.
> Rien de plus simple, en tournant un bouton sur la
> machine, de passer de la photo à la vidéo et
> inversement.
>
> Ce qui permet par ailleurs au client d'avoir des
> travaux similaires photo et vidéo pour sa com,
> son mariage...etc.
>
> Ce n'est qu'un point de vue et une pratique que je
> vois autour de moi se généraliser.
>
> Je comprends ton discours sur Nadar et JLG, mais
> on a changé de monde.
> On peut respecter les anciens et vivre au
> présent.
>
> .

Donc « tout à fait d’accord avec Nadar », mais en fait pas du tout ;)

Zoran écrivait:
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Donc « tout à fait d’accord avec Nadar, mais en fait pas du tout

Après les amalgames de "genres", voici maintenant les amalgames d'époque.
Je renonce.
Bon WE à toi.

.

Jean écrivait:
-------------------------------------------------------
> Zoran écrivait:
> --------------------------------------------------
> -----
>
>
> Donc « tout à fait d’accord avec Nadar,
> mais en fait pas du tout
>
> Après les amalgames de "genres", voici maintenant
> les amalgames d'époque.
> Je renonce.
> Bon WE à toi.
>
> .

Il ne s’agit pas d’un problème d’époque, ce que constatait Nadar s’est intensifié, généralisé jusqu’à JLG, à la fascination s’est ensuite adjointe la menace de disqualification.
J’ai animé des stages ces dernières années et il y en avait toujours deux ou trois dans le groupe pour me demander ce que je pensais de leur matériel. Personnellement jen’en pense rien, les outils ne donnent pas d’idées, mais quand on a des idées Il faut des outils. En photographie il y a des outils très spécialisés, mais assez peu finalement : avec des appareils simples on peu déjà faire beaucoup de choses. Il y a des exceptions, dans l’ensemble il est arrivé une seule fois que la question spécifiquement matérielle soit déterminante. Il y a une vraie souffrance du manque que laisse le désir inassouvi, mais au delà delà frustration il y a le vide de l’impossibilité de faire quelque chose. Le matériel n’est, pour l’essentiel qu’une excuse.

Zoran écrivait:
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les outils ne donnent pas d’idées

En principe non, mais il arrive que des possibilités techniques nouvelles en suggèrent une par-ci par-là.


Le matériel n’est, pour l’essentiel qu’une excuse.

Je m'imagine avec le matos d'il y a seulement 30 ans. Je ne parle ni de l'époque Nadar, ni même celle de JLG.

Une chambre 4X5', son pied lourd, ses châssis, et tout son environnement d'accessoires.
Une Arriflex 35mm, les 200 kg de lumière, le pied monstrueux à tête fluide, les rails de travelling, et les 8 personnes pour faire marcher tout le bazar.
Un camion et un bus pour trimbaler tout cette quincaille et tout ce monde.

Aujourd'hui on produit aussi bien sinon mieux, seul, en tout cas le client est satisfait, avec un zinzin ridicule de 635 grammes et un sac de 3 kg d'optiques de 18 à 1200 mm. Plus besoin de lumière, on fait avec l'existante, le zinzin grimpant à 410 000 ISO si besoin.


Ce qui n'a pas changé, parlons-en: L'écriture, l'architecture, la conception, le synopsis, le story-board, la recherche musicale, le casting des artistes...etc. Pour l'image fixe comme pour celle qui bouge.

Là oui, depuis Nadar ou JLG, l'essentiel il est là.

L'essentiel n'a donc pas changé.
Mais tout le reste oui.


.

Zoran écrivait:
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> Nadar disait que "La photographie est à la
> portée du premier des imbéciles, elle s'apprend
> en une heure. Ce qui ne s'apprend pas, c'est le
> sentiment de la lumière et encore moins
> l'intelligence morale de votre sujet () la
> ressemblance intime."
> Plus que jamais d'actualité, d'autant que le
> discours d'adhésion aux dernières nouveautés se
> fait plus menaçant.

Faut relativiser cette petite phrase, Nadar était un adepte du marketing et son outil de base n'était pas la camera, mais :

[urlz.fr]

Bon, Jean, concrètement, si le mirrorless de chez Nikon est meilleur que tes zinzins, tu repasses chez eux.
C'est un peu la finalité de tes propos, non ?

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Goéland qui s'gratte le gland, mauvais temps. Goéland qui s'gratte le cul, pas d'beau temps non plus !
(Proverbe breton)

Ioury écrivait:
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tu repasses chez eux

Une entreprise en bonne santé réalise périodiquement des investissements.
La mienne vient tout juste de faire les siens pour les 3-5 ans qui viennent.

A la fin de cette période de production, elle procédera soit aux maintenances nécessaires et prévues de ses matériels, soit à leur remplacement si leur état l'exige.
A cette fin, elle étudiera les matériels du marché, et en fonction de ses besoins, de ses projets, elle réalisera ces nouveaux investissements.

J'ose imaginer que tu sais tout cela.

.

Jean écrivait:
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> Et ce qui a changé à mes yeux pour pratiquer
> tous les jours l'ambivalence, la photographie
> professionnelle et la vidéo professionnelle,
> c'est à dire, j'insiste, activités
> rémunératrices de commande, sont en train de
> fusionner.
>
> Matériels conçus pour produire l'une et l'autre,
> et quand je parle de la demande, elle évolue dans
> ce sens, à savoir que le client demandeur veut
> les deux en même temps.
> Rien de plus simple, en tournant un bouton sur la
> machine, de passer de la photo à la vidéo et
> inversement.
>
> Ce qui permet par ailleurs au client d'avoir des
> travaux similaires photo et vidéo pour sa com,
> son mariage...etc.
>
> Ce n'est qu'un point de vue et une pratique que je
> vois autour de moi se généraliser.

La com et les mariagistes, le secteur de la photographie professionnelle telle que tu l'as défini n'est pas fait que de ça.
D'autres secteurs sont revenus du photographe/videaste à force de réceptionner soit de mauvaises videos et de bonnes photos, ou le contraire ou l'inverse, ou les deux de qualité moyennes etc etc. Pour ma part, et je veux bien être traité de vieux-jeu ou d'autre qualificatifs que tu choisiras toi-même, mais je crois qu'il est extrêmement rare d'exceller dans les deux mediums, et encore moins "en même temps".
De façon plus critique : le fait de pouvoir simplement "tourner un bouton" a obligé ces photographes à changer de métier. Mais "tourner un bouton" ce n'est ni une idée ni un projet, c'est son exact contraire : la machine précède et détermine le choix, autrement dit le matériel décide. Le marché est donc mûr pour faire triompher le matériel et l'imagerie "AI" .
La rémunération est une chose, mais si elle se fait au détriment d'une éthique, on "gagne sa vie" précairement.

En art domine l'idée d'un artiste "intervenant" sur différentes "platerformes" qui conditionne les pratiques "multimédias". Le résultat est un déferlement de travaux vite faits, vite consommés, vite oubliés, cet oubli oblige un renouvellement toujours plus rapide.

Zoran écrivait:
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je crois qu'il est extrêmement rare d'exceller dans les deux mediums

Ce n'est pas mon ambition.

Mettons si tu veux bien de côté momentanément l'écriture, le projet, etc etc.

Je te rappelle en passant que dans le cinéma, il y a un monsieur qu'on appelle respectueusement "directeur de la photographie".

Nous avons sans doute vécu des expériences différentes.
J'ai commencé voilà 38 ans avec le diaporama. Le vrai, avec jusqu'à 30 caroussels Kodak pilotés par informatique, logiciel Esclamp sur Apple IIE...Des spectacles vivants à base d'images fixes. Une forme de "cinéma" qui m'a valu plusieurs récompenses de festivals, notamment à Biarritz.

Ensuite, l'apparition de la vidéo accessible a séparé les deux activités. D'un côté les machines électroniques, U-Matic, BVU, Betacam, Dvcam, et de l'autres les machines argentiques habituelles, Nikon F3, Leica M6, Blad, 4X5...

Mais voilà qu'il y a quelques années débarquait une machine de prise de vues qui rapprochait de nouveau les 2 activités, photo et "cinéma".

Je n'ai en aucun cas l'impression de trahir l'une ou l'autre en ayant soigneusement cadré mon image et d'en faire coup sur coup une ou plusieurs image(s) fixe(s) et une autre qui saisit les mouvements qui s'y produisent, juste en "tournant un bouton".

La machine "permet" cela, mais n'impose rien, ne conduit rien, ne décide de rien à ma place.

Par ailleurs rien ne m'empêche de conduire des projets personnels exclusivement photographiques ou exclusivement vidéo dans lesquels ne me vient pas du tout à l'esprit l'intention de passer de l'un à l'autre en "tournant le bouton".

Je ne te traite ni de vieux jeu ni de rien d'autre.
Je te crois davantage stratifié dans une pratique et arc-bouté contre une autre.
Si tu y trouves ton compte, c'est très bien.
Je trouve le mien dans cette autre.
Vive la diversité?

.