galerie-photo / Nouveautés de septembre 2018

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Jacques Honvault : Photographie haute vitesse

Marcel Duchamp : l'homme qui roulait des mécaniques

Bonne lecture.

henri peyre écrivait:
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> Marcel Duchamp : l'homme qui roulait des
> mécaniques

Le texte aux allures de pamphlet est bien documenté et je suis d'accord avec cette intéressante lecture de Duchamp en artiste mécaniste . Mais je ne suis pas d'accord avec l'appréciation d'un "Duchamp bon peintre". Il était trop conscient d'être entouré de peintres plus intéressants que lui. Il peignait bien sans être un bon peintre, et il s'est vengé de cela.

IL FAUT NE PAS AVOIR VU UNE PEINTURE DE DUCHAMP POUR AFFIRMER QUE C'ETAIT UN MAUVAIS PEINTRE. QU'IL AIT CHOISI DE DETRUIRE LE RÉTINIEN EST UNE AUTRE HISTOIRE. ENTREPRISE RÉUSSIE PAR AILLEURS

mougin écrivait:
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> IL FAUT NE PAS AVOIR VU UNE PEINTURE DE DUCHAMP
> POUR AFFIRMER QUE C'ETAIT UN MAUVAIS PEINTRE.

Comme il est nécessaire de ne pas avoir lu mon message pour me faire dire un truc pareil.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 14/09/18 10:07 par Zoran.

Visiblement tu n'as jamais vu une peinture de Duchamp. En 2014 le Centre Pompidou a consacré une exposition à la peinture de Duchamp. Tu peux lire le catalogue: Marcel Duchamp, la peinture même. Sa dernière oeuvre "Tu m'" est un chef d'oeuvre absolu.

De quoi nourrie tes lectures

[www.revue-geste.fr].

J'ai bien lu ton message, et les peintures de Duchamp à mon sens contredise ton jugement quelque peu rapide. Mais en matière de couleurs........

Je me permets juste d'intervenir ici car je sens qu'il y a méprise: Zoran (dont je ne suis pas l'avocat) n'a jamais affirmé, comme vous semblez l'entendre, que M. Duchamp était un mauvais peintre.
Je ne sais pas s'il a vu de ses œuvres et ne me permettrais pas d'affirmer, comme vous le pensez, qu'il n'en a jamais vues; mais prenez le temps de bien lire ce qui a été écrit: il n'y écrit nulle part qu'il était mauvais peintre.

mougin écrivait:
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> les peintures de
> Duchamp à mon sens contredise ton jugement
> quelque peu rapide.

Son jugement et l'évaluation de son travail face aux peintres de son époque et de sa génération (Matisse, Picasso, Gris, Dali, Mondrian, Kandinsky etc, la liste est longue) qui ont exploré des territoires qui lui étaient inaccessibles, lui a fait prendre une décision lucide : celle d'arrêter la peinture..
Que ses admirateurs transis, un siècle plus tard, fassent le chemin inverse est attendu, qu'ils croient à la fable de Duchamp renonçant à la peinture parce que son Nu descendant l'escalier avait été refusé au salon de 1911 ne l'est pas moins.
Il aurait été un grand peintre comme Matisse s'il avait eu du métier et une constance qui lui aurait permis de se renouveler sans avoir à renverser la table tous les quatre matins, des qualités antinomiques de celles de Duchamp qui avait manifestement un autre programme comme le montre l'article d'Henri Peyre.



Modifié 2 fois. Dernière modification le 14/09/18 19:31 par Zoran.

mougin écrivait:
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> En 2014 le Centre Pompidou a consacré
> une exposition à la peinture de Duchamp. Tu peux
> lire le catalogue: Marcel Duchamp, la peinture
> même. Sa dernière oeuvre "Tu m'" est un chef
> d'oeuvre absolu.

L'exposition était ridicule, l'argument selon lequel Duchamp qui aurait "tué" la peinture et le rétinien était en fait un peintre est particulièrement grossier.
C'est le problème des gens qui adulent Duchamp, ce qu'il a produit et sa décision d'abandonner la peinture n'ont plus aucune importance, et en effe dans ces conditions une formulation critique n'est plus possible : il ne reste plus qu'à crier au chef d'oeuvre.


@Henri Peyre
Duchamp a aussi cette phrase d’une naïveté confondante : Cette contribution [du spectateur] est encore plus évidente lorsque la postérité prononce son verdict définitif (nous mettons en gras) et réhabilite des artistes oubliés On voit la soif d’absolu d’un artiste qui veut pourtant se montrer le chantre du relatif !.

La position de Duchamp au regard du jugement n'est pas naïve, c' est celle de l'Avant-Garde : l'oeuvre ne peut être évaluée au présent puisque l'Avant-Garde est ce qui fait rupture avec l'art du passé et par conséquent ce qu'on connaît au moment où l'oeuvre est faite. Le Ready-Made a radicalisé de façon absolue cette position : les objets étaient choisis pour leur absence totale d'esthétique, le problème est que le public a fini par les trouver beau et Duchamp s'est fait piéger par sa propre mécanique... La réussite de Duchamp tient à son intelligence du jeu de s'en être rendu compte et d'avoir transformé le piège en un ratage qui n'en fini pas. Au échec cela porte un nom : PAT.



Modifié 2 fois. Dernière modification le 15/09/18 11:32 par Zoran.

ESQUIVONS LES ECCYMOSES DES ESQUIMAUX AUX MOTS EXQUIS

Anemic Cinema

Lettre de Duchamp à Stieglitz mai 1922

" Vous savez exactement ce que je pense de la photographie. J'aimerais qu'elle amène les gens à mépriser la peinture, jusque ce que quelque chose d'autre vienne rendre la photographie insupportable. Voilà où l'on en est"

Ce quelque chose d'autre est là à ce qu'il me semble.

mougin écrivait:
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> Lettre de Duchamp à Stieglitz mai 1922
>
> " Vous savez exactement ce que je pense de la
> photographie. J'aimerais qu'elle amène les gens
> à mépriser la peinture, jusque ce que quelque
> chose d'autre vienne rendre la photographie
> insupportable. Voilà où l'on en est"
>
> Ce quelque chose d'autre est là à ce qu'il me
> semble.

Cette remarque de Duchamp est vraiment sans intérêt présentée comme ça. Il faudrait y croire, Duchamp ayant toujours pris soin de savonner la planche à l'attention de ceux qui prendraient ses propos à la lettre. Cette histoire de destruction d'un medium par un autre est invraisemblable, et le mépris qu'il appelle de ses vœux dépeint plus le bonhomme que le contexte de réception de la peinture ou de la photographie. Il n'y a aucune réalité passée, présente et à venir dans ce qu'il dit.



Modifié 2 fois. Dernière modification le 16/10/18 12:29 par Zoran.

Il ne s'agit que d'une opinion. La votre ne vaut pas plus que la sienne. Une différence toutefois, il aimait à pratiquer l'indifférence.

mougin écrivait:
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> Il ne s'agit que d'une opinion.

Qui ne s'est jamais vérifiée ! L'exposition de Pompidou tentant de le réhabiliter comme peintre en est la preuve éclatante. La peinture n'a jamais disparue, elle n'était plus au centre de l'attention pendant un temps, aujourd'hui elle y retourne.

> La votre ne vaut pas plus que la sienne. Une différence toutefois, il aimait à pratiquer l'indifférence.

Son indifférence va de pair avec son dilettantisme, et effectivement ce n'est pas mon modèle.

Comme le dit le titre d'un petit ouvrage sur la paresse de Duchamp par Bernard Marcadé: "LAISSER PISSER LE MERINOS"

mougin écrivait:
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> Comme le dit le titre d'un petit ouvrage sur la
> paresse de Duchamp par Bernard Marcadé: "LAISSER
> PISSER LE MERINOS"


Inutile de se farcir les innombrables livres de ses commentateurs transis qui ont puisé dans les saillies du père Duchamp. L'entretien avec Pierre Cabannes dont s'est inspiré Marcadé suffit amplement. On fait des conférences à Beaubourg à partir de ces petites conversations, quelle ironie ...

Il ne s'agissait pas de recommander une lecture, mais de mettre fin à un échange qui ne mène nulle part. Il apparaît de plus en plus que les "forum" relèvent du domaine réservé aux gardiens du temple.

Autocélébration et autocongratulations;



Modifié 1 fois. Dernière modification le 22/10/18 10:04 par mougin.

mougin écrivait:
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> Il ne s'agissait pas de recommander une lecture,
> mais de mettre fin à un échange qui ne mène
> nulle part. Il apparaît de plus en plus que les
> "forum" relèvent du domaine réservé aux
> gardiens du temple.
>
> Autocélébration et autocongratulations;


Mettre fin par des insultes, c'est une idée.

Duchamp est intéressant par la question qu'il a posé : "Qu'est-ce qui relève de l'art ?" et en faisant admettre que tout ce qui est désigné "art" est de l'art, il a obligé la critique et le public à redéfinir leurs positions.
Pour Clément Greenberg qui est son contemporain, l'art est une qualité, autrement dit l'art mauvais ça n'existe pas, quand autres admettent la médiocrité tout en reconnaissant qu'il s'agit encore d'œuvres.

Il n'y avait aucune insulte dans mon propos.

Pour le reste "laissons pisser le merinos";

mougin écrivait:
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> Pour le reste "laissons pisser le merinos";

Encore ?!
Lâchez-lui les texticules.