Doublement de puissance du flash AD200 GODOX .....
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Doublement de puissance du flash AD200 GODOX .....

Envoyé par Photo-collector 
Doublement de puissance du flash AD200 GODOX .....
mardi 25 septembre 2018 17:01:49
Pour son modèle de flash portable AD200, GODOX a prévu un support ( par ailleurs équipé de deux lampes LED de 10 watts chacune) destiné à recevoir un ou deux exemplaires de ce flash.

On transforme alors ce flash portable en flash de studio conventionnel, avec la possibilité d’y placer la plupart des réflecteurs à monture de type S de feu BOWENS.

Ce qui est assez aberrant, c’est de voir un internaute (PHOTOGRAPHE par ailleurs) placer sur YOUTUBE une vidéo dans laquelle il explique, schémas à l’appui, que moyennant remplacement du tube d’origine de l’ AD200, par un tube plus puissant (en l’occurrence celui du GODOX AD360), on obtient une puissance quasiment doublée. Il estime donc qu’avec les deux flashes AD200 réunit dans ce support, et moyennant le remplacement des tubes AD200 par des AD360, l’ensemble devient capable de délivrer 720 joules au lieu de 2 x 200 joules.

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Il explique même comment il a trouvé la parade pour installer les tubes AD360 dans le support AD200 …. en enroulant une des petites broches avec du papier aluminium de cuisine.

Le tube AD200 comporte effectivement 3 grosses broches électriques et une plus petite, tandis que celui de l’AD360 comporte 2 grosses broches et deux petites.

C’est déjà aberrant d’utiliser du papier aluminium de cuisine pour assurer une connexion électrique alors que l’aluminium n’est pas le meilleur conducteur et que l’intensité qui traverse un flash durant la fraction de seconde pendant lequel il s’illumine atteint plus de 100 ampères. Enfin, il est vrai que la petite broche est seulement celle de haute tension 6 000 à 10 000 volts pour l’ionisation du tube.

Lorsqu’on lit les commentaires laissés par les visionneurs de cette vidéo, on est en droit de se demander comment des personnes peuvent être aussi crédules … tout ce qui passe sur une vidéo devient la réalité, sans aucune forme de questionnement !

En résumé, c’est le problème des DIY (Do It Yourself …. Ou Faites le vous-même) … parfois des personnes qui croient savoir, mais qui ne savent pas (comme aurait dit Jacques BREL).


La technologie des flashes a évoluer.



Une fois le gaz contenu dans le tube flash ionisé, le tube-éclair devenait conducteur et laissait l’intégralité de l’énergie contenue dans les condensateurs s’écouler entre ses électrodes.

Pour doser la puissance de l’éclair, il fallait donc :

- Modifier la tension de charge des condensateurs (mais cela à une influence sur la température de couleurs de l’éclair)
- Commuter plusieurs groupes de condensateurs de manière à ce qu’un seul condensateur, deux, quatre ou plus fournissent simultanément toute l’énergie qu’ils ont emmagasinés dans leur phase de charge.

Désormais, grâce aux IGBT, on est devenu capable de couper l’alimentation du tube flashe quelques millièmes de seconde après son déclenchement. Un IGBT est, en gros, un interrupteur capable de fermer ou d’ouvrir un contact de haute puissance –plusieurs 100aine d’ampères- en des temps extrêmement court. On empêche donc toute l’énergie stockée dans les condensateurs de s’écouler entre les électrodes du tube-éclair.


D’autre part, un tube-éclair peut être fabriqué sous des formes et, surtout, sous des tailles différentes. Il peut contenir plus ou moins de gaz ionisant.

Plus le tube est gros et plus il contient de gaz ionisant, plus il sera capable de laisser transiter d’ampères au travers de ses électrodes. On a coutume de dire que l’ionisation du gaz provoque un court-circuit entre les électrodes, ce qui provoque l’éclair que l’on voit. En réalité, le gaz ionisant réduit la résistance existante entre les électrodes, mais une résistance infime est bien présente.

Aussi faible qu’elle soit, un gros tube présentera donc une résistance plus faible qu’un petit tube.

La simple loi d’ohm : Tension(E) = Résistance(R) x Intensité(A) nous indique donc que l’intensité qui traverse un tube = E / R

Donc, en un même laps de temps, un gros tube laissera passer une intensité plus importante (résistance interne plus faible) qu’un petit tube (résistance interne plus importante) et provoquera donc un éclair plus puissant.


L’IGBT est programmé pour allumer et éteindre l’interrupteur qui relie le tube aux condensateurs durant un temps variable selon la puissance désirée. Ce temps reste identique quel que soit le type de tube raccordé.

Notre photographe DIY, en plaçant un tube d’AD360 au lieu du tube d’origine AD200, obtient donc probablement une puissance d’éclair supérieure pendant un même laps de temps donné.

Avec la puissance sélectionnée sur 1/128, par exemple, il obtiendra probablement un éclair équivalent à celui que le tube AD200 aurait donné au 1/64ème . La mesure de l’éclair au flashmètre est sans équivoque … plus de puissance ! … mais jusqu’à un certain point !

En effet, ceci ne se valide que jusqu’à ce qu’on utilise pas toute l’énergie stockée dans les condensateurs. A pleine puissance, quelle que soit l’intensité que le tube peut laisser s’écouler entre ses électrodes, il ne pourra y en passer davantage que celle stockée (disponible) dans les condensateurs.

En résumé, lorsque l’opérateur sélectionne 1/128 de puissance …. Il obtient 1/128ème de puissance avec le tube AD200, et obtient l’équivalent 1/64 (approximativement) s’il a placé un tube AD360.

Lorsqu’il sélectionne 1/1 (pleine puissance), …. Il obtient 200 joules avec l’AD200 et pas plus (200 joules) avec le tube AD360.

Tout ce montage ne sert donc à rien …. sauf à décaler la puissance fournie d'un cran ... avant d'atteindre la pleine puissance.

Il suffisait simplement de se rappeler qu’un condensateur n’est pas capable de délivrer plus d’énergie qu’il ne peut en contenir …
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