Bonsoir !
Je suis passé cet après-midi samedi 13/10/2018 voir les expos-photo à B'zançon, j'ai vraiment passé un bon moment.
Il faisait une chaleur estivale, les deux rues principales de la Boucle étaient bondées parce qu'il y avait une braderie, les Comtois qui n'aiment que la solitude des Hautes Combes diraient même : un monde horrible.
J'ai commencé par une longue discussion avec Dominique Holzer, un ami bisontin qui avait à sa disposition pour toute la semaine un beau petit coin au 3
e étage de la librairie « l'Intranquille » au 59 rue des Granges. Cet ami était installé juste à côté du rayon des livres d'art et des livres de photo, je fonçai directement vers lui voir ses images, du coup j'ai échappé à la tentation de passer devant le rayon des livres photo
(là où il y avait un beau bouquin avec des photos d'abbayes de l'archevêque de Moisenay).Domonique Holzer a parcouru les rues de notre bonne ville et il en rapporté de belles
typologies (si je puis me permettre, révérence gardée ;-) ) de 3x3 images carrées, formées de détails de la vie quotidienne locale (par exemple les affichages sauvages qui apparaissent immédiatement dès qu'une porte semble ne jamais servir) et de détails architecturaux pathétiques (destructions d'anciennes barres d'immeubles des années 1960) ou délectables (éléments de zinguerie ou de fonderie décorant les vieilles maisons).
Une vraie série de devinettes pour les vieux bisontins dans mon genre, bravo à D.H pour avoir déniché des trucs que je n'avais jamais vus !!
Ensuite, après m'être difficilement frayé un chemin ...
(entre les marchands de fringues ou de poêles à frire « garanties sans TeflonMD», les bateleurs vendant des bidules primés au concours Lépine, sans oublier les vendeurs de fromages ou de crêpes)... jusqu'à la place Granvelle, j'ai eu le plaisir d'échanger avec un autre bisontin
(de fraîche date, mais facilement acclimaté au demeurant : il ne va en vacances que dans des pays froids et pluvieux), Bernard Lepley, devant ses photos de paysages (Lofoten, Écosse, Bretagne) exposées salle Proudhon en compagnie des 33 autres auteurs accrochés au Kursaal pour ce festival.
À l'étage, on se pressait pour faire la causette avec Marc Paygnard. Il avait choisi de montrer une sélection d'images de plusieurs séries très différentes, le travail de plusieurs décennies ! Mais les vieux Comtois dans mon genre
n'avaient d'yeux, évidemment, que pour un tirage original d'une image qui se trouve aujourd'hui dans le fonds du prestigieux MoMa. Comme d'habitude pour cette expo d'automne, la photo est couplée avec une expo de peintures patronnée par le Lions Club. Les peintures étaient accrochées dans la grande salle de bal du Kursaal.
Par ailleurs en photo, il y avait de tous les genres, pas mal d'animaux
(le mariage du gros zoom et du capteur silicium, c'est l'arme absolue pour « attraper » les belettes, les renards et les lynx qui bouffent les chèvres à côté du calvaire de Montmahoux).Mais me direz-vous, tout ce festival est bel et bon, on sent dans ce compte-rendu partial les effluves d'un « spécial-copinage » en règle ; mais tout ce baratin, c'est probablement du hors-charte (à part peut-être un reflex silicium 24x26 de l'un des auteurs sus-nommés) !!
Eh bien non !
Il y avait, juste en face des Lofoten de Bernard Lepley, un atelier de portrait à la chambre sur papier direct-positif animé par
par Christophe Bénac de Colmar. Les belles chambres à soufflet rouge trônaient au sens propre du terme sur une estrade qui servait dans les temps anciens pour les spectacles des écoles, la distribution des prix du lycée, ou toute autre événement festif se déroulant dans cette salle municipale (qui était la brasserie de la propriétaire du Kursaal à sa création il y a près de 120 ans).
Les prise de vue s'effectuaient avec une chambre de campagne en bois (13x18 ?), ancienne certes, mais équipée d'un Schneider récent de 210. Étaient exposées deux autres chambres de campagne, une 20x25 et une nettement plus grosse, peut-être 30x40 (?), de la construction personnelle de l'artiste. Avec un soufflet rouge de toute beauté.
Les exemples de portraits pris sur papier direct-positif étaient ... ahem ? comment le dire ? ... moyennement convaincants, quand on a vu des portraits pris à la chambre enregistrés et tirés selon le procédé classique négatif-positif.
Mais bon, ce fut une belle surprise de voir des chambres dans cette expo, et encore plus, une chambre en action ! Bravo à Christophe Bénac !
E.B.
![[du 6 au 14 octobre 2018] Festival Photo à Besançon [25-F]](./templates/black-grey/images/logo.png){kind=logo}
